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Char d'assaut français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Renault R35 est un char d'assaut français de la Seconde Guerre mondiale.
Renault R35 | ||||||||
Renault R-35 du musée de Yad la-Shiryon (Israël). | ||||||||
Unités produites | 1 540 | |||||||
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Caractéristiques générales | ||||||||
Équipage | 2 hommes (un conducteur et un chef de char) | |||||||
Longueur | 4.02 m | |||||||
Largeur | 1,87 m | |||||||
Hauteur | 2.13 m | |||||||
Masse au combat | 10,6 tonnes (hors équipage et munitions) | |||||||
Blindage (épaisseur/inclinaison) | ||||||||
Blindage | 43 mm max | |||||||
Armement | ||||||||
Armement principal | canon de 37 mm SA 18 | |||||||
Armement secondaire | Mitrailleuse Reibel coaxiale de 7,5 mm | |||||||
Mobilité | ||||||||
Moteur | 4 cylindres 120 x 130 | |||||||
Puissance | 85 ch à 2 200 tr/min (62,5 kW) | |||||||
Vitesse sur route | 20 km/h | |||||||
Puissance massique | 7,7 ch/tonne | |||||||
Autonomie | 140 km | |||||||
Chronologie des modèles | ||||||||
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Le char R35 possédait un blindage avant de 43 mm, ce qui était considérable pour l'époque, mais son canon de 37 mm datait de la Première Guerre mondiale et son équipage ne comptait que deux personnes (le conducteur et le chef de char, « un homme à tout faire » devant identifier et tirer sur l'objectif, approvisionner la pièce et guider le conducteur).
Il était doté d'un moteur de 85 chevaux à essence qui pouvait l'amener à une vitesse de pointe de 20 km/h et son autonomie était limitée à 140 km.
Son utilisation tactique s'est révélée déficiente ; au lieu d'engager l'ennemi en grande formation blindée, les attaques étaient menées avec un petit nombre de blindés, en accompagnement de l'infanterie.
L'armement peu puissant et un équipage insuffisant conduisirent les R-35 Renault, utilisés de manière inefficace, à subir de sérieux revers et de nombreuses pertes lors de la bataille de France en mai-.
Les engins blindés en service à l'époque nécessitaient un entretien important. Le R-35 se révélera un matériel très résistant du point de vue mécanique. Il répondait correctement au travail demandé, mais le train de roulement était défectueux, le R-40 réglant en grande partie ce problème.
Il nécessitait un graissage tous les 300 km, une vidange du moteur toutes les 30 heures et de la boîte de vitesses tous les 2 000 km.
L'engin étant compact, ses organes mécaniques sont difficiles d'accès ce qui gêne la maintenance. Il faut 35 heures pour changer le moteur, 16 heures pour l'embrayage et 14 heures pour la boîte de vitesses[1].
Le programme d'armement de 1926 introduit le concept de char d'accompagnement, un engin léger, peu coûteux, facile à produire, déployé en combinaison avec de l'infanterie pour lui apporter protection et appui-feu. Ce rôle revient donc au Renault FT, vétéran de la Grande guerre, auquel il convient de trouver un remplaçant. Renault propose au tournant des années 1930 un char de 14 tonnes, le D1. Mais ce dernier est finalement jugé plus adéquat dans le rôle de char de bataille, et verra de fait son armement et son blindage améliorés pour donner naissance au D2, un char moyen de 20 tonnes.
En 1933, la firme Hotchkiss prend les devants pour proposer un concept de char d'accompagnement plus léger et meilleur marché, en optant pour des sections de châssis coulées dans des moules puis boulonnées ensemble. Cette initiative pousse le Conseil Consultatif de l'Armement à émettre, en août de la même année, de nouvelles spécifications pour un engin de 6 tonnes blindé à 30 mm dans toutes les directions. Plusieurs sociétés développent des prototypes, dont APX et FCM. La firme Renault parvient à présenter avant Hotchkiss, le , un prototype désigné Renault ZM.
Au printemps 1935, le blindage est porté à 40 mm afin de répondre aux nouvelles exigences émises en matière de protection, et le châssis est doté d'une tourelle APX R qui recevra un canon de 37 mm SA18 et une mitrailleuse coaxiale MAC 31 de 7,5 mm. Alors que les essais menés sur le ZM ne sont pas terminés et que le design définitif du futur modèle de série n'est pas encore fixé, le prototype de Renault est retenu au détriment de son principal concurrent, Hotchkiss. Une commande de 300 unités est passée le . Les premiers exemplaires de série sont livrés le , et entament une nouvelle campagne d'essais, qui révèleront les faiblesses du système de suspension. Son comportement en tout-terrain et sa capacité de franchissement ne sont pas satisfaisants. Il sera même envisagé de systèmes lance-fascine, c'est-à-dire de l'équiper de fagots de bois dans l'objectif de combler les irrégularités du terrain[2].
Les chars R35 sont répartis lors de la mobilisation en BCC - bataillons de chars de combat - mais restent sous le commandement de l'infanterie, empêchant la création d'une véritable force blindée à part entière. Les chars de combat seront donc éparpillés sur la ligne de front. C'est en l'occurrence cette situation qui amena à la célèbre citation : « la seule différence est que les allemands ont fait 3 paquets de 1 000 chars et nous 1 000 paquets de 3 ». Cette phrase n'est qu'une image, il ne faut en aucun cas y voir une réalité comptable[3]. Il faut également enlever le mythe de la supériorité mécanique allemande, les franco-britannique possédant en effet plus de chars que l'armée allemande, de plus considérés de nos jours comme meilleurs que les chars allemands. Le blindage des R35 rendait ces chars invulnérables au canons antichars de 37 mm allemands au-delà de 300 m.
C'est à la suite de l'offensive sans envergure en Sarre en septembre 1939 que l'état-major français prend conscience du danger représenté par les mines allemandes. Un projet de char démineur est alors lancé en urgence en . Quatre solutions différentes montées sur le châssis du R35 - dont un dispositif à rouleaux largables, un à masses percutantes, un rouleau à disques multiples et un dérivé de soc de charrue - sont présentées sur différents types de terrain du 2 au . Ces terrains sont minés avec des Tellermines fabriquées par la France mais très semblables aux mines antichars allemandes à l'exception près du remplacement de l'explosif par de la fumigérite. La solution retenue est le châssis de R35 équipé d'un rouleau à disques multiples proposé par AMX. Cette solution n'est pas idéale mais l'urgence de la situation pousse l'état-major à en commander 130 exemplaires. À noter qu'aucun ne pourra être fabriqué avant l'armistice[2].
843 R35 sont tombés aux mains des Allemands, 131 ont été utilisés sous la désignation Panzerkampfwagen 35R 731 (f) ; 124 ont été revendus par l'Allemagne à l'Italie et environ autant à la Bulgarie, la plupart ont été réutilisés plus tard en tant que tracteurs d'artillerie et transporteurs de munitions après avoir enlevé la tourelle. 174 ont été convertis en chasseurs de char, équipés du canon de 47 mm Škoda A6 tchécoslovaque pour remplacer le Panzerjäger I, sous la désignation Panzerjäger 35R (f) mit 4,7-cm-PaK 36(t)). Un petit nombre a été converti pour la défense côtière, sous l'appellation Panzerkampfwagen 35R 731 (f).
La Suisse capture pour sa part 12 chars de la 2e compagnie du 16e BCC, internée dans la Confédération après la défaite française[4].
Après la guerre, des Renault R35 furent cédés à la Syrie par la France. L'armée syrienne les utilisa lors de la guerre israélo-arabe de 1948-1949[5]. Certains exemplaires capturés furent ensuite utilisés par les Israéliens.
Total général en France au : 1 063
L'état de situation détaillée pour le n'existe pas aux archives, il peut être reconstitué ainsi :
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