Port Grimaud
quartier de la commune de Grimaud De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Port Grimaud, souvent appelée la « Venise provençale »[1], est une cité lacustre privée implantée au cœur du golfe de Saint-Tropez. Cette marina est située sur la commune de Grimaud, dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Port Grimaud | ||
La cité lacustre de Port Grimaud. | ||
Administration | ||
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Pays | France | |
Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur | |
Département | Var | |
Commune | Grimaud | |
Étapes d’urbanisation | ||
Géographie | ||
Coordonnées | 43° 16′ 20″ nord, 6° 34′ 49″ est | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Var
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La cité lacustre, marina privée Port Grimaud[2], située au cœur du golfe de Saint-Tropez est à 4,3 km du golf de Beauvallon[3] (également sur la commune de Grimaud)[4], et 8 de Sainte-Maxime par la route du littoral, et 9 de Saint-Tropez[5].
Bordé par la mer Méditerranée, à l'est de la commune, le sud est traversé, d'est en ouest, par la vallée de la Giscle.
Le village historique de Grimaud est, lui, situé à 6,2 km par la départementale 14[6] au début de la zone vallonnée qui couvre la partie nord du territoire de Grimaud, dans le massif des Maures.
Il existe trois zones de sismicité dans le Var : la zone 0 à risque négligeable (c’est le cas de bon nombre de communes du littoral varois, ainsi que d’une partie des communes du centre Var.
La zone 1a à risque sismique très faible (concerne essentiellement les communes comprises dans une bande allant de la montagne Sainte-Victoire, au massif de l'Esterel) ; la zone 1b à risque faible (ce risque le plus élevé du département, qui n’est pas le plus haut de l’évaluation nationale, concerne vingt-et-une communes du Nord du département). La commune de Fréjus, est en zone sismique faible « 1a »[7].
Le risque de tsunami, lié à un séisme en mer est élevé entre Saint-Tropez et La Croix-Valmer, selon le Bureau de recherches géologiques et minières (l'amplitude des vagues peut être supérieure à trois mètres)[8],[9].
Climat classé Csa dans la classification de Köppen et Geiger[10].
Cours d'eau traversant la commune[11], la Giscle, fleuve côtier, longe au sud le site de Port Grimaud avant de se jeter dans la mer Méditerranée.
Production d'eau de la Communauté de communes du golfe de Saint-Tropez (CCGST)[12].
La commune de Grimaud est accessible par la route départementale 558, qui dessert également Port Grimaud, ainsi que par les routes départementales 558 et 14 qui traversent le village.
De plus, une piste cyclable longeant le littoral permet la circulation à vélo.
La commune est desservie par le réseau régional de transports en commun Zou ! (ex Varlib). Les collectivités territoriales ont en effet mis en œuvre un « service de transports à la demande » (TAD), réseau régional Zou ![13].
Grimaud a pour particularité géographique d'être situé au cœur du golfe de Saint-Tropez. La commune bénéficie de ce fait, avec Port Grimaud en sus de ses accès par la mer, d'une bonne accessibilité (desservie par plusieurs lignes de bus[14], facilité d'accès à l'autoroute).
Des navettes maritimes relient le port de Saint-Tropez à ceux de Cogolin, Grimaud, Sainte-Maxime, Fréjus, Saint-Raphaël, Cannes, Antibes et Nice.
Les navettes grimaldines, permettent de se rendre à Saint-Tropez par la mer de juin à septembre[15].
En train, la gare de Saint-Raphaël-Valescure est desservie par les TGV, iDTGV, Intercités et TER Provence-Alpes-Côte d'Azur.
La gare de Fréjus est à 53 km, et celle de Toulon à 65 km.
Fermée en 1948, la ligne du littoral varois est une ancienne ligne de chemin de fer à voie métrique qui reliait Toulon à Saint-Raphaël (Var) en suivant la côte du massif des Maures[16].
L'aéroport de la pointe de Saint-Tropez et le terrain d'aviation le plus proche est celui de La Môle-Saint-Tropez.
Les aéroports les plus proches sont ceux de Toulon/Hyères (48 km), de Nice (107 km) et de Marseille (141 km).
Un héliport est situé dans la zone artisanale de Grimaud.
La commune de Grimaud, bordée par la mer Méditerranée avec Port Grimaud, est donc aussi une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[18]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[19],[20],[21],[22],[23].
Le conseil syndical de Port Grimaud I est particulièrement attentif au respect de la cohérence architecturale du site créé par François Spoerry qu’il s’agisse du choix des couleurs des façades ou des travaux pouvant modifier l'aspect extérieur des maisons. Toute modification doit être autorisée par l’association syndicale qui s’entoure pour ce faire des conseils d’un architecte. La cité est dotée d'une association d'information et de défense des propriétaires[24].
Port Grimaud, souvent considéré comme un village, voire une commune, s'apparente en fait à une copropriété horizontale[25] composée de trois quartiers : Port Grimaud I, Port Grimaud II et Port Grimaud III. Chacune des entités étant gérée par une association syndicale libre (ASL) de propriétaires[26].
Les copropriétés sont dans tous les cas assujetties au plan d'occupation des sols de la commune, avec un règlement propre des ASL qui peut être plus contraignant.
Grimaud est classé en zone UB au plan local d'urbanisme[27].
Il s’agit d’une zone résidentielle d’habitat, de services et d’activités où les bâtiments sont essentiellement construits en ordre discontinu. Elle comprend les sous secteurs :
La qualité de vie et la préservation de l’environnement ne sont pas oubliées avec un service terrestre de transport en voiturettes électriques ou du transport maritime des résidents qui est lui aussi totalement électrique. Les espaces verts sont entretenus sans agents chimiques et le tri sélectif fonctionne dans tous les quartiers.
La cité fait cependant face au défi du changement climatique : l'élévation du niveau des océans, mais surtout la violence des épisodes de pluies et de forts vents d'Est au fond du golfe de Saint-Tropez créant des inondations dans les zones riveraines de la Giscle[28].
Des travaux de dragage concernant la zone avant-port, sujette à un ensablement régulier lié aux apports sédimentaires de la Giscle, sont régulièrement réalisés[29]
À l'origine, le système collectif d'une technologie, très évoluée pour l'époque, comprenait des pompes de relevage afin de franchir les différents ponts, suivant un procédé d'oxydation totale, avec rejet en mer de l'effluent propre par un émissaire de 300m de long vers des fonds de 8m.
D'une capacité qui s'est avérée insuffisante en période estivale, elle a été supprimée après son raccordement en 1995 au réseau de la commune[30].
Grimaud dispose, depuis 2019, d'une station d'épuration d'une capacité de 55 000 équivalent-habitants[31],[32],[33].
Le diagnostic du SCoT[34] a mis en évidence la richesse écologique et patrimoniale du territoire et la fragilité de son environnement naturel et de sa qualité de vie.
Pour préserver et mettre en valeur l’environnement, priorité du SCoT, il faut tout à la fois :
Le SCoT traduit, en effet, un objectif de développement durable, ce qui signifie que si les normes légales ou réglementaires doivent être appliquées sans contestation, la satisfaction des besoins humains et la nécessité de financer les mesures de protection, conduisent à rechercher, dans l’espace naturel, une présence humaine maîtrisée mais créatrice de ressources collectives[35].
L'objectif de la commune est de veiller à une croissance démographique et un développement urbain maîtrisés. Et, pour cela, poursuivre une croissance démographique maîtrisée pour ne pas dépasser 5000 habitants à l’horizon 2030, afin de maintenir le cadre de vie et d’assurer l’adéquation entre les équipements et services publics (réseaux, écoles…) et la population[36].
Situation démographique particulière de Port Grimaud :
Port Grimaud est une cité partagée entre 2 500 propriétaires[37].
Aujourd'hui, Port Grimaud compte 300 habitants à l'année, 18 000 en été et 1 million de visiteurs par an[38].
La commune dépend de l'académie de Nice. Les élèves de Grimaud commencent leur scolarité au sein de la commune : à l'école maternelle les Migraniers (72 élèves)[39], puis dans l'une des deux écoles primaires[40].
Le collège le plus proche est celui de Cogolin[41].
La municipalité organise les transports scolaires, par bus, vers collèges et lycées[42].
L’ancienne école de Saint-Pons à Grimaud a été reconvertie en Maison départementale des Compagnons du Devoir, avec un bail emphytéotique de 25 ans[43].
Professionnels et établissements de santé[44] :
Port Grimaud a été conçu et construit par l'architecte mulhousien François Spoerry. En 1962, ce dernier possédant une maison à Cavalaire apprend que des terrains marécageux sont en vente au fond du golfe de Saint-Tropez près de l'embouchure de la Giscle. Il les achète et y édifiera un vaste lotissement : une cité lacustre intégrée à cet environnement méditerranéen[45]. À une époque où la conservation de la nature est une préoccupation moindre qu'aujourd'hui, disparaissaient ainsi les premiers pans d'une immense zone humide existant encore le long de la Giscle (qui était jusqu'alors considérée comme peu salubre). Au fil des extensions de la cité et de sa jumelle « Les Marines de Cogolin », cet écosystème finira par être entièrement sacrifié.
Le premier permis de construire est délivré le , mais c'est le qui est retenu comme date fondatrice de la cité à la suite de la demande de Paul Ploix, haut fonctionnaire de la préfecture du Var chargé du dossier de Port Grimaud, et ami intime de François Spoerry : il tenait à célébrer la naissance de son fils né ce jour-là. La première place construite dans la cité, baptisée « place du 14-juin » commémore ces deux événements[46],[47]. L'obtention du permis de construire fut néanmoins freinée quelque temps pour des raisons administratives : le projet prévoyait la démolition de deux silos à sables qui, bien qu'étant abandonnés, servaient d'amers pour les marins. Le projet de construction de l'église Saint-François-d'Assise qui devait être facilement visible depuis le large finit par convaincre l'administration maritime[48].
Spoerry et son équipe travaillèrent durant trois ans à l'élaboration des plans de la cité lacustre. Celle-ci devait être édifiée sur la terre avant que la mer n'y soit amenée par l'intermédiaire de canaux, consolidés pour éviter la pollution de la nappe phréatique. Les futures îles et presqu'îles qui doivent former la cité sont préalablement délimitées par des palplanches d'acier destinés à stabiliser la terre, puis elles sont surélevées par les déblais issus des canaux creusés au ras de ces palplanches[48].
Les travaux de la première tranche débutèrent en juin 1966 autour des futures « place du 14-juin » et « Grand'Rue », le long de la plage. Les soixante-quinze premières maisons en bordure du canal et quarante appartements sont livrés en juillet et août 1967. C'est dans ce « village » partiellement construit, quasiment dépourvu de toute végétation et dont des bâtiments apparaissent encore sans crépi à l'écran, que sont pourtant déjà tournées par François Reichenbach des séquences de Spécial Bardot, émission de télévision de prestige du Nouvel An diffusée le [49]. Le chantier de la première tranche se poursuivit jusqu'au printemps 1968. Aux premiers logements livrés venaient s'ajouter cent trente appartements et studios donnant sur la plage, ainsi que trente locaux commerciaux sous arcades et sur la « place des Six-Canons ». L'hôtel Giraglia ouvrit ses portes en juillet 1968, après plusieurs mois de travaux initiés à l'automne 1967[50]. Afin de faciliter l'intégration des nouvelles constructions dans le paysage méditerranéen et de les faire paraître aussi authentiques que n'importe quel village provençal, Spoerry n'hésita pas à réutiliser les matériaux (carrelages, tuiles, éléments de charpente, menuiserie, ferronnerie…) issus du chantier de démolition d'un quartier de Romans-sur-Isère[51].
C'est ainsi qu'est né un village lacustre avec son église, ses commerces et ses services (dont un bureau de poste) constitué de maisons et desservi à la fois par un accès terrestre et par un quai où peuvent être amarrer les bateaux. Sa construction prolongera en plusieurs tranches successives jusque dans les années 2000.
Depuis 2001, Port Grimaud est labellisé « Patrimoine du XXe siècle »[52], label créé en 1999 par le ministère de la Culture et de la Communication. Port Grimaud a été inscrit sous la dénomination "Station balnéaire, dite Port Grimaud"[53].
Cet ensemble immobilier unique qui s’étend sur 75 hectares représente au total 2 400 logements, plus de 2 000 places de bateaux, 7 km de canaux, 14 km de quais, quatorze ponts plus une passerelle en bois, ainsi que douze îles.
Port-Grimaud est une marina, ensemble immobilier destiné à la plaisance, pourvu d'un mouillage devant chaque maison, selon un principe dont les précurseurs se trouvent aux États-Unis, notamment en Floride et en Virginie. Mais le modèle affiché est Martigues, au débouché de l'étang de Berre, la première « Venise provençale »[54] dont le style vernaculaire est réutilisé, mais avec une approche immobilière spécifique. Un module de base, la « maison de pêcheur » type T3 à un étage ou T5 à 2 étages, bâti étroit de 5 m sur 10 m environ, est séparé de la rue intérieure par un jardinet et du canal de desserte par un quai de béton carrelé privatif, sans droit de passage. L’évolution de la construction de la cité, et la diversification du marché - son attrait dépasse largement dans les années 1980 un noyau de plaisanciers français pour une clientèle fortunée venue du nord de l'Europe - aura engendré trois « arrondissements » : Port Grimaud I, Port Grimaud II et Port Grimaud III, gérés par trois associations syndicales distinctes et autonomes.
Historiquement, Port Grimaud I est la première réalisation de François Spoerry et aussi la plus grande : 22 hectares terrestres et 13 hectares de plan d’eau. 1 108 lots de copropriété, 834 places d’amarrages dont 250 places publiques réservées aux bateaux de passage ou à des locataires à l’année. Les zones II et III se distinguent par des constructions plus spacieuses et bénéficiant d'un jardin côté quai et non côté rue, ce qui réduit l'ampleur de l'espace public intérieur et induit une modification d'ambiance des quartiers vers un type suburbain, le parcage automobile étant plus proche des rues et îles résidentielles.
Le conseil syndical de Port Grimaud I représente les propriétaires et prend les décisions relatives à la gestion de cette cité privée. Il est composé de seize membres bénévoles élus pour quatre ans par les propriétaires des huit quartiers de Port Grimaud I.
Le conseil syndical est également le garant du maintien des traditions de la cité lacustre avec notamment, tous les , la fête de la mer et des pêcheurs qui donne lieu à une messe dite en l’église Saint-François-d'Assise[55] qu'éclairent les 25 vitraux de Vasarely représentant le cycle du soleil[56]. À l'issue de la cérémonie, une procession de bateaux suit le prêtre qui, à bord d’une embarcation, bénit les bateaux amarrés le long des canaux jusqu'à l’entrée du port, où il dépose une gerbe à la mémoire des marins disparus.
L’église Saint-François-d’Assise est une église œcuménique où sont célébrés les cultes catholique et protestant[57]. Mort à Port Grimaud le 11 janvier 1999, François Spoerry (qui était protestant)[58] repose désormais dans un caveau de l'église Saint-François-d'Assise[59],[60].
Grimaud n'a pas de jumelage.
Port Grimaud et la Cité des Doges jumelés ? ... Sûrement un rêve que l’architecte François Spoerry aurait aimé voir se réaliser[61].
Port Grimaud I accueille de nombreux commerçants et professions libérales sur ses trois grandes places[62] : la « place des Artisans », la « place du Marché », la « place des Six-Canons ». Durant l’été, des marchés forains ont lieu tous les jeudis et dimanches de même que des marchés d’art. Ainsi, comme le souhaitait François Spoerry, cette copropriété est aussi un espace d’échange entre terre et mer ouvert aux plaisanciers.
Le plan d'une cité lacustre telle que Port Grimaud, où les mouillages sont tous accessibles aux voiliers sans ponts mobiles, impliquait de créer des bassins allongés et contournés et des presqu'îles, telle « la chaussette » allongées et reliées par un minimum d'appendices. En conséquence il est souvent plus rapide de s'y déplacer en bateau qu'en voiture ou en deux-roues, c'est pourquoi des bateaux-bus, les coches d'eau, sont mis à la disposition des résidents afin de se déplacer dans la cité[63].
Pour garantir cette harmonie entre propriétaires, commerçants, plaisanciers et visiteurs, certaines règles de bien vivre ensemble s'appliquent dans l’ensemble du village lacustre : les non-résidents sont invités à stationner leurs véhicules sur le parking extérieur qui leur est réservé à l’entrée de la cité, la visite s’effectuant à pied (les motos sont également interdites). Une tenue correcte est demandée, l’observation de la tranquillité des propriétaires est exigée de même que le respect de la propreté des parties communes. L'étalage du linge au regard des passants ou des voisins est interdite. Les chiens doivent être tenus en laisse. Sont également proscrits à l’intérieur de la cité : les rollers et skateboards, ainsi que les pique-niques et les barbecues[64].
Les promoteurs de Port Grimaud ont contesté aux voyagistes le droit de publier des vues aériennes de la cité.
En France, un architecte jouit en effet de la protection du droit d'auteur sur les photographies de ses œuvres. D'autres pays ont pris une exception en la matière, de façon à autoriser les photographies de l'espace public ; cette exception est connue sous le nom liberté de panorama.
Le tribunal de grande instance de Draguignan a étendu à l'ensemble architectural de la cité cette protection du droit d'auteur, arguant qu'avant cette construction, il n'y avait rien, et que la nouvelle cité, de par l'originalité de son plan d'ensemble et des choix architecturaux est une création originale[65]. Ce jugement est décrit par des juristes opposants comme « une extension paradoxale du droit d'auteur au détriment de la chose commune »[66].
Durant un débat public organisé par l'Association des cinéastes documentaristes (ADDOC) lors du IXe festival international du documentaire de Marseille, le jugement[note 1] a été évoqué ; les propos suivants sont alors attribués au « promoteur de Port-Grimaud » (sic) : « Je détiens un droit de propriété absolu, j'interdis qu'on reproduise une vue aérienne de cette ville »[67].
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