Plombières-les-Bains
commune française du département des Vosges De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Plombières-les-Bains est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est. Elle fait partie de la région historique et culturelle de Lorraine.
Plombières-les-Bains | |
De haut en bas et de gauche à droite: panorama de Plombières en automne ; la buvette thermale ; l'église St Amé ; vue de Plombières ; vue des jardins en terrasses ; le lavoir ; les thermes Napoléon. |
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Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Épinal |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Porte des Vosges Méridionales |
Maire Mandat |
Lydie Barbaux 2020-2026 |
Code postal | 88370 |
Code commune | 88351 |
Démographie | |
Gentilé | Plombinois, Plombinoises[1] |
Population municipale |
1 571 hab. (2021 ) |
Densité | 58 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 58′ 02″ nord, 6° 27′ 50″ est |
Altitude | Min. 335 m Max. 576 m |
Superficie | 27,20 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Val-d'Ajol |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.plombiereslesbains.fr |
modifier |
Plombières-les-Bains, surnommée la « Ville aux mille balcons », est une station thermale très à la mode à différentes époques et notamment au XIXe siècle, sous Louis-Philippe Ier et l'Empereur Napoléon III. Ses habitants sont appelés les Plombinois.
Située dans les Vosges méridionales, aux confins de la Haute-Saône, la petite ville de Plombières-les-Bains occupe la vallée étroite de l'Augronne.
C'est une des 189 communes[2] du Parc naturel régional des Ballons des Vosges qui s'étend entre Alsace, Lorraine et Franche-Comté, de la vallée de Sainte-Marie-aux-Mines, au nord, jusqu'aux portes de Belfort et à Plombières-les-Bains, au sud.
La Vôge est un plateau gréseux du nord-est de la France, à cheval sur les départements des Vosges et de la Haute-Saône, entre Vittel, Jussey, Saint-Loup-sur-Semouse, Remiremont et Épinal.
Bellefontaine, Xertigny, Plombières-les-Bains sont les autres grandes communes de l'ouest avec de nombreux hameaux[3].
Les conditions géologiques ont fait de Plombières-les-Bains une ville thermale attestée dès l'Antiquité romaine. La présence d'une eau abondante a permis l'essor de l'industrie métallurgique dès l'époque moderne puis du textile à partir des années 1830[4].
Au-delà de l'Augronne se trouve la commune du Val-d'Ajol où passe désormais la nouvelle RN 57 qui évite ainsi le relief plombinois trop escarpé.
Cours d'eau sur la commune ou à son aval[7] :
* ruisseaux :
La ville possède 27 sources chaudes faiblement minéralisées mais riches en oligo-éléments. Les eaux de Plombières jaillissent à des températures comprises entre 57 et 84 degrés , se plaçant donc à la deuxième place des sources les plus chaudes d’Europe : idéales pour se relaxer, elles sont aussi indiquées dans le traitement des affections digestives et rhumatismales[8].
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 498 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 10,6 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Val-d'Ajol », sur la commune du Val-d'Ajol à 5 km à vol d'oiseau[11], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 575,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,5 °C, atteinte le [Note 1],[12],[13].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[14]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Xertigny | Bellefontaine | |||
Le Clerjus | N | Le Val-d'Ajol | ||
O Plombières-les-Bains E | ||||
S | ||||
Aillevillers-et-Lyaumont Haute-Saône |
Fougerolles Haute-Saône |
Plombières-les-Bains est accessible par les axes de communication suivants :
La gare ferroviaire en activité la plus proche est la gare de Remiremont[20]. Une halte voyageurs se trouve à la gare d'Aillevillers.
Nom | Destinations | Distance |
---|---|---|
Aéroport de Bâle-Mulhouse-Fribourg[21] | France Europe Afrique | 145 km |
Aéroport de Nancy-Essey | France Europe | 104 km |
Les aéroports les plus proches sont :
En fonction des destinations, plusieurs aéroports (cf. tableau ci-contre).
L'appellation « les Bains » est ajoutée au nom de Plombières en 1891[22], pour mettre en valeur l'activité thermale de la ville. L'ancien nom de la ville (attesté par une charte de 1551) était Plumières. On ne connait pas les raisons du changement de nom ultérieur, à une date qui n'est pas connue avec précision.
Plombières fut dès le Ve siècle av. J.-C. le lieu d'un habitat celte. Les Romains lors de la conquête des Gaules, y découvrirent des sources d'eaux chaudes et fondèrent la station il y a plus de 2 000 ans. La légende veut que les légions du lieutenant de Jules César, Titus Labienus, qui se dirigeaient vers le nord via l'actuelle Franche-Comté, en -51, se soient arrêtées à proximité de Plombières. Un soldat, à la recherche de son chien, qui se serait éloigné pendant la nuit, aurait trouvé ces sources chaudes. Les Romains entreprirent des travaux considérables afin de capter les sources ; pour cela, ils détournèrent l'Augronne. Il semble que les thermes romains accueillaient surtout des blessés de guerre venus des limes sur le Rhin. La station est détruite lors des invasions barbares, mais renaît à partir du Moyen Âge, sous le nom de Plumières puis de Plombières, jusqu'à la dénomination actuelle de la commune en 1891.
Le duc Ferry III de Lorraine y fait ériger une forteresse (on situe l'achèvement partiel des travaux en 1292) sur des terres appartenant à l'abbaye de Remiremont, ce qui lui vaut une menace d'excommunication. Le château était bâti sur la rive gauche de l'Augronne afin de protéger les « baigneurs contre les méchantes gens ». Il a peut-être été détruit au cours de l'incendie qui détruisit Plumières (l'ancien nom de Plombières) en 1297[23].
En 2024, lors de la démolition d'un immeuble, on retrouva quelques vestiges de cet édifice.
Au fil des siècles, d'illustres curistes s'y succèdent : les ducs de Lorraine, bien sûr et leurs cousins les ducs de Guise mais aussi Montaigne, Mesdames Adélaïde et Victoire, filles de Louis XV de France, Voltaire, Beaumarchais (la première de son célèbre « Mariage de Figaro » eut lieu à Plombières, il y était le propriétaire de la papeterie entre 1780 et 1788).
Joséphine de Beauharnais, Napoléon III, Berlioz, Lamartine ou encore Alfred de Musset et même le peintre espagnol Goya vinrent séjourner à Plombières.
Une stèle est érigée en souvenir de l’ingénieur américain Robert Fulton qui, en 1802, est venu présenter à l'épouse du premier consul, la maquette de son bateau à vapeur. L’expérience eut lieu sur un bras de l’Augronne, près de l'actuelle rue Fulton, et l’invention devait révolutionner l’art de la navigation.
Le Corps des tirailleurs sénégalais (qui venaient d’une vingtaine de pays d’Afrique de l'Ouest et pas seulement du Sénégal) a été créé par le commandant Faidherbe en 1857 et confirmé par le décret signé par Napoléon III, empereur des Français, le à Plombières.
Le eut lieu dans le « pavillon des princes » (actuels bureaux de l'administration de la Société thermale) l'entrevue secrète entre l'empereur Napoléon III et le comte de Cavour, premier ministre sardo-piémontais, aboutissant au traité de Plombières. Cet accord prévoit qu'en l'échange de l'appui militaire français au royaume de Piémont-Sardaigne dans sa guerre contre l'Autriche, la France sera indemnisée par l'annexion de la Savoie et du comté de Nice.
Le , Plombières-les-Bains fusionne avec Bellefontaine, Granges-de-Plombières et Ruaux sous le régime de la fusion-association. Le , Plombières-les-Bains se sépare de Bellefontaine. Le , la fusion de Plombières-les-Bains avec Granges-de-Plombières et Ruaux est transformée en fusion simple[24].
Plombières-les-Bains est membre de la communauté de communes de la Porte des Vosges Méridionales.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1912 | 1924 | Joseph Pelthier | Conservateur | Médecin Conseiller d'arrondissement (1910-1924)[25] |
1924 | 1945 | Marcel Deschaseaux | PSF | Ingénieur Conseiller général du canton de Plombières-les-Bains (1937-1940) Député (1939-1940) |
1945 | 1947 | Jean-Marie Gury | MRP | Médecin Conseiller général du canton de Plombières-les-Bains (1945-1964) |
1947 | mars 1965 | René Martin | SE | Officier général |
mars 1965 | mars 1977 | Robert Claude | SE | Huissier de justice Conseiller général du canton de Plombières-les-Bains (1970-1976) |
mars 1977 | mars 1983 | Henri Parmentier | PS | Cadre d'entreprise |
mars 1983 | mars 1989 | Gérard Grivet | SE | Cadre d'entreprise Conseiller général du canton de Plombières-les-Bains (1984-1989) |
mars 1989 | juin 1995 | Jacques Bigoni | RPR | Chef d'entreprise BTP |
juin 1995 | mai 2014 | Frédéric Dubouis | SE | Médecin |
mai 2014 | juillet 2020 | Albert Henry | SE | Chef d'entreprise |
mars 2020 | en cours | Lydie Barbaux[26] | SE | Professeure des écoles |
Au , Plombières-les-Bains est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[27]. Elle est située hors unité urbaine[28] et hors attraction des villes[29],[30].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (54,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,4 %), prairies (37,5 %), zones agricoles hétérogènes (16,7 %), zones urbanisées (4,5 %)[31]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2022, le budget de la commune était constitué ainsi[32] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2021 : Médiane en 2021 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 570 €[33].
La Ville de Plombières est jumelée avec :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[40].
En 2021, la commune comptait 1 571 habitants[Note 2], en évolution de −7,53 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2020 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 566 | 1 571 | - | - | - | - | - | - | - |
En 1972, est créé un syndicat intercommunal regroupant Plombières-les-Bains et les communes de Ruaux, Les Granges de Plombières et de Bellefontaine. En 1977, Bellefontaine se sépare du syndicat.
En 1991, Ruaux et les Granges de Plombières fusionnent avec Plombières.
Depuis 2004, c'est la notion de population municipale qui a pris le relais. (voir : Chiffres de population de la France)
La population légale 2009 entre en vigueur le .
Établissements d'enseignements[42] :
Professionnels de santé[44] :
Établissements de santé :
Un marché de Noël se déroule les quatre week-ends qui précèdent Noël. La décoration de la ville est confiée à l'association « Marché de Noël » et le centre-ville piétonnier est envahi de plusieurs dizaines de chalets qui accueillent commerçants, artisans, associations, sans oublier les brocanteurs et antiquaires présents toute l'année dans cette ville.
De nombreux artisans d'art, antiquaires et brocanteurs sont installés au centre-ville et au « Clos des deux Augustins » (à côté de la mairie). Ils sont ouverts toute l'année. Chaque second dimanche du mois d'avril à octobre, une brocante est organisée dans les rues de la ville.
Tous les deux ans, Plombières-les-Bains et les deux communes du Val d'Ajol et de Girmont-Val-d'Ajol accueillent les passionnés, venus de toute l'Europe, de musique mécanique et d'orgues de Barbarie autour du Festival Musicanicarts[49].
Depuis 2017, une exposition d'art et d'artisanat d'art, sur le thème de l'érotisme, EroticArt, occupe plusieurs lieux de la ville à la mi-février, rassemblant des dizaines d'exposants et plusieurs centaines d'œuvres. C'est un des nombreuses manifestations culturelles de la ville comme les peintres dans la rue, PLB Art, la semaine des arts, etc.
En , la commune représente la nouvelle région Grand Est dans l'émission Le Village préféré des Français de France 2.
La cité thermale de Plombières-les-Bains mise aujourd'hui non seulement sur le thermalisme, la remise en forme, et son casino, mais également sur le tourisme vert (jardins en terrasses, Parc miniature) et les évènements culturels.
Les Bains de Plombières se situent le long d'un axe central passant par la rue Liétard, la place du Bain Romain et la rue Stanislas. Il rassemble huit lieux voués au thermalisme : le Bain national, le Pavillon des Princes, le Bain tempéré, le Bain des Capucins, le Bain romain, le bâtiment thermal gallo-romain, le Bain Stanislas et le Bain Montaigne. On peut y ajouter le lavoir couvert du XIXe siècle et la maison des Arcades qui héberge la Source du Crucifix.
À la demande de Napoléon III, l'ensemble est construit au cœur de la station thermale en 1857/1861 par les architectes Charles Isabelle et Nicolas Grillot, puis restauré par Robert Danis en 1932/1933. Les « Thermes Napoléon », décoré de l'aigle impériale à son fronton, est encadré de chaque côté par deux ailes rectangulaires constituant le Grand Hôtel de quatre-vingt chambres (aussi nommé « Prestige impérial »).
À l'intérieur, un marbre de Napoléon III de Nicolas Jaley accueille les visiteurs avant de pénétrer dans le grand hall d'entrée de 55 mètres de longueur. Deux statues en pied trônent dans celui-ci : Calliope la muse de la Poésie épique et de l'Éloquence, et Thalie la muse de la Comédie (dépôt du musée du Louvre). Le hall permet de desservir les galeries de bains et aux passages couverts des deux ailes du Grand Hôtel.
L'ensemble est inscrit monument historique depuis le [67]. Plus de 3 500 curistes fréquentent chaque année cet établissement[68].
L'hôtel Métropole (puis hôtel du parc) a été construit entre 1898 et 1905 sur le site d'un des plus anciens sites sidérurgiques de Lorraine (XVIIe siècle). Il est utilisé par les curistes de 1905 à 1940. Il constitue l'une des œuvres majeures de l'architecte Charles Hindenayer (quelquefois écrit Hindermeyer), qui a construit également des villas jouxtant l'hôtel. Le décor ornemental du bâtiment est plus proche du Jugendstil, Art nouveau allemand, que du style de l'École de Nancy. Il se montre à cet égard caractéristique des influences internationales de l'Art nouveau.
L'immeuble s'inscrit parfaitement dans l'harmonie architecturale de l'avenue des États-Unis. Il est composé de deux corps de bâtiments sur le même alignement, avec un corps gauche à trois étages carrés et un étage de combles et un corps droit à quatre étages carrés. La frise peinte au pochoir, sous l'avancée de la toiture, a été détruite par piochement en raison de son effritement qui la rendait dangereuse. Les motifs et les couleurs qui la composaient ont été préservés et conservés par l'Inventaire de Lorraine, et pourrait être ainsi « très facilement » reconstitués.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est réquisitionné par l'occupant pour devenir un hôpital militaire à l'armée allemande. Après leur départ en 1944, l'hôtel n'a jamais retrouvé sa vocation première par manque de moyens financiers. Il est d'abord acheté par la ville en 1958 et abrite le collège de la commune jusqu'à la construction du nouveau collège Montaigne aux Granges de Plombières en 1997.
En 2004, la municipalité souhaite le raser pour y construire une nouvelle maison de retraite pour la commune. L'association AVANCEE DE Plombières est alors créée et sauve par deux fois le bâtiment de la démolition, tout en proposant un projet de restauration. Le bâtiment est finalement racheté en 2006 par Patrick Géhin, un investisseur privé, pour la somme de 210 000 €[69]. Mais à ce jour, rien n'a été réalisé et l'édifice est de nouveau en vente[70].
Le parc Impérial est aménagé en 1856 au sud de la ville sur les ordres de Napoléon III. On peut y admirer environ 80 essences d’arbres différents[71]. On peut aussi y pratiquer le tennis, la pétanque, le mini golf et la pêche dans un étang.
Il accueille depuis le printemps 2012 le Parc Miniature Alsace Lorraine[72], qui était initialement installé à Saint-Amé jusqu'à l'automne 2008. Il rassemble 28 maquettes aux échelles 1/50e ou 1/33e, reproduisant les célèbres monuments de Lorraine, d'Alsace et de Franche-Comté.
Depuis le parc Impérial, on peut rejoindre par des sentiers en forêt la fontaine Stanislas. Située au sud-ouest de la commune dans le bois du Lattenaire, à 1,5 km du parc Impérial, elle doit son nom à Stanislas Leszczynski (1677-1766), roi de Pologne et duc de Lorraine, qui fut charmé par l'endroit[73]. C'est aussi le lieu d'inspiration d'Hector Berlioz pour Les Troyens.
Le casino actuel est installé depuis 2001 dans le bâtiment voyageurs de l'ancienne gare. Celle-ci était une gare terminus de la ligne venant d'Aillevillers en Franche-Comté. Elle est construite en 1878 devant le parc Impérial au sud de la ville pour recevoir le Train des Eaux qui desservait plusieurs stations thermales et amenait les curistes directement depuis Paris en 6 heures ! La gare ferme définitivement ses portes cent ans plus tard en 1978, mais le casino a conservé la structure métallique de la verrière qui protégeait le quai et a installé des rails et un wagon pour un service de restauration.
Le bâtiment est construit en 1877/1878 par l'architecte départemental François Clasquin[74] pour accueillir le casino de la ville. Modifié une première fois en 1905, l'ensemble est de nouveau modifié et modernisé au sortir de la Seconde Guerre mondiale en 1948 par l'architecte Jean Bourgon avec notamment la disparition de la galerie en fonte et verre de style Baltard.
Le casino actuel occupe l'ancienne gare depuis 2001, et l'ancien casino est transformé en Espace Berlioz pouvant accueillir diverses manifestations culturelles et commerciales (cinéma, théâtre, conférences, expositions, marchés de Noël, banquets, réunions...). L'office de tourisme est installé dans la rotonde au nord-est du bâtiment.
Actuellement le bâtiment est fermé en raison d'un défaut de mise aux normes. Il rouvrira après les travaux nécessaires. En revanche, cinéma et office de tourisme sont toujours accessibles.
Les villas remarquables de la rue du Général-de-Gaulle et du Chevalier de Boufflers, en arrière des Thermes Napoléon, sont élevées sur une quarantaine d'années entre 1860 et 1900. Elles présentent une richesse architecturale surprenante et plusieurs portent le label « Fondation du patrimoine », gage de la préservation de l'authenticité des matériaux et des façons de faire de l'époque.
L'église paroissiale Saint Amé-et-Saint-Blaise[75],[76], ses orgues[77],[78],[79],[80],[81] et ses cloches[82],[83], reconstruite sur un projet de l'abbé Balland, avec l'aide financière de l'empereur Napoléon III, de 1857 à 1860, en remplacement de la première église[84] du XVIIIe siècle devenue vétuste et trop exiguë. L'église Saint Amé est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [75].
De style néo-gothique flamboyant, sur des plans de Viollet-le-Duc, le gros œuvre se termine en 1860 par la tour. Quelques éléments viendront compléter l'ensemble par la suite comme la consécration du maître autel en 1863 par l'évêque de Saint-Dié Louis-Marie Caverot, la sculpture du portail en 1864, ou l'agrandissement de la tribune d'orgue en 1882.
L'église est inscrite monument historique depuis le . La restauration de la toiture de l'église a été évoquée au cours de l'émission du sur France 2 sur le thème Sauvons nos trésors, et ce projet a remporté la première place de l'émission[85].
La restauration du toit de l'église a débuté en et s’est achevée en 2019. Le bâtiment est de nouveau accessible depuis.
Le monument aux morts républicain de la ville se situe à gauche de l'entrée de l'église, sur la place homonyme.
Elle surplombe la ville en étant situé sur le coteau de la vierge. Construite en 1858 dans le même style néo-gothique que l'église Saint Amé, on peut y voir à l'intérieur de nombreux ex-voto recouvrant les murs, une statue de Saint-Joseph dominant l'autel de marbre blanc et une statue de Sainte-Barbe[86] classée au titre des objets historiques le .
Une statue de Notre-Dame-de-Plombières est installée au XIXe siècle sur ce coteau, à quelques mètres de la chapelle Saint Joseph.
Chapelle érigée en 1850[87] en bordure d'une route et en plein milieu du plateau vosgien, elle contient quelques statues de plâtres et des ex-voto dont le plus ancien date de 1906. La toiture a été restaurée en 1998. Les murs extérieurs furent rénové en 2021. Ce lieu est idéalement situé, dans un cadre naturel et historique: les touristes ou les habitants aiment beaucoup s'y arrêter pour se détendre ou pique-niquer.
Elle est située au rez-de-chaussée du bâtiment principal de la maison de retraite actuelle[88], dans l'ancien hôpital de la ville. Le vaisseau unique est voûtée en berceau, elle est restaurée simplement avec des murs blanchis en 1936, ce qui met en valeur le décor de mosaïque réalisé par Gentil & Bourdet de Boulogne-Billancourt sur des dessins de Franck Danis.
Ce lavoir du XIXe siècle[89] de l'avenue du duc Léopold, est placé sous la protection d'une croix de mission.
Le musée est situé dans la maison que Louis Français (1814-1897) se fit construire en 1875 par Théodore Ballu. À sa mort, le peintre paysagiste de l'École de Barbizon, élève de Corot et natif de Plombières, la lègue à la commune avec les collections qu'elle renferme[90].
Les thèmes principaux de ce musée sont les beaux-arts et les sciences de la nature. On peut y observer une partie de ses peintures, ainsi que des œuvres de Corot, Courbet, Monticelli, Troyon et Horace Vernet. Des salles sur la broderie de Plombières, les aciers polis, les vestiges gallo-romains et des expositions complètent l'offre culturelle du musée.
Un monument est érigé par les amis du peintre en 1901. Il est l’œuvre d'Émile Peynot et inscrit monument historique par arrêté le [90].
Le monument est composé d'un obélisque en granit qui constitue un socle au buste sur piédouche en bronze. Deux statues de grande taille ornent la partie inférieure du monument de plan en C : une dryade debout tenant une lyre et s'appuyant sur le tronc d'un chêne, et une évocation de Chloé ou une allégorie du Printemps assise sur un rocher jouant de la flûte à deux becs. Une palette de peintre gît au sol à côté de la dryade. Les thèmes choisis rappellent les domaines de prédilection du peintre.
La rue Grillot et route de Remiremont sont situées à l'est de la ville, derrière l'église Saint Amé, en direction de Remiremont. La rue Grillot doit son nom à l'architecte Nicolas Grillot qui travailla beaucoup dans la ville thermale dans la première moitié du XIXe siècle.
Situé à l'origine dans la maison des Arcades de la rue Stanislas (fin du XVIIIe siècle), puis au no 1 de la rue Camillo-Benso-di-Cavour (anciennement rue de l'Hôtel-de-Ville), le maire Marcel Deschaseaux fait construire l'hôtel de ville actuel en 1936.
On peut voir dans le Grand Salon deux tableaux, d'après Franz Xaver Winterhalter, de Napoléon III[91] et de l'impératrice Eugénie[92], offert par l'empereur en 1857. On trouve aussi un portrait du roi Stanislas Leszczynski[93]. Les trois œuvres sont classées au titre des objets historiques le .
Des médaillons de forme ovale en marbre (dépôt du musée du Louvre) sont également visibles à l'hôtel-de-ville. Ils représentent des empereurs romains, le roi Henri II, et une femme en costume du XVIe siècle.
En face de l'hôtel de ville se trouve la large promenade de Mesdames le long de la route de Remiremont.
En 1858, Napoléon III fait construire à cet endroit des écuries pour son équipage, qu'il donne dès 1861 à la commune pour le transformer en hôpital thermal. Ceci est fait dès l'année suivante et est destiné aux étrangers. Il est complété en 1894 par un hôpital annexe, appelé hospice des deux Augustin, destiné aux infirmes et vieillards de la commune, réalisé grâce aux dons d'Augustin Husson et d'Augustin Grillot. En 1925, la ville construit un pavillon d'isolement et un laboratoire de recherches scientifiques subventionné par l'institut d'hydrologie de Paris. La maison de retraite de la ville s'y installe dans les années 1980 jusqu'en 2009.
Les intérieurs de la chapelle sont inscrits monuments historiques par l'arrêté du [94].
Ce parc-jardin[95], situé sur le coteau nord-est de la ville, est un endroit de détente et de découverte.
Autrefois cultivé par les religieuses de l'hospice Saint Charles et par des frères de l'école Saint Augustin, les jardins sont abandonnés en 1970. L'association GACI commence le défrichement en 1996 et réhabilite petit à petit le site en augmentant sa surface cultivée, en reconstruisant les murs abandonnés et en réaménageant le site.
L'accro-terrasses, site d'accrobranches juste au-dessus des jardins en terrasse, a aménagé des parcours pour enfants et adultes[96].
Ancien groupe scolaire privé érigé à l'initiative du curé Edmond Ménestrel (1875-1897)[97] en trois phases : une école de garçons Saint Augustin confiée à la Société des frères de Marie (1877), le patronage Saint Louis-de-Gonzague (1883/1888), une école de filles Sainte Élisabeth-et-Sainte Geneviève confiée aux sœurs de Saint-Charles (1896). Une maison appelée par la suite "chalet des maîtres" existait au XIXe siècle avant la construction du groupe scolaire. En 1924, le patronage est modifié et transformé en salle de spectacle. L'ensemble devient un collège après la Seconde Guerre mondiale jusqu'en 1991. La paroisse le cède à la commune en 1997. La salle de spectacle Cinéduc existe toujours (théâtre et cinéma).
Le site entre l'Augronne, le canal (longtemps appelé canal de la Papeterie) et le ruisseau Saint-Antoine ou des Scieries qui fut d'abord occupé par une papeterie fondée à la fin du XVIe siècle par François Parisot. Après l'inondation de 1770, elle appartint à Jean Serrier charpentier et aux frères Leau, entrepreneurs de bâtiments à Plombières, qui vendirent leur part à Beaumarchais en 1780. L'établissement inachevé fut vendu en 1788 à Amé Jacquot et Jean Hérisé puis aux frères Desgranges en 1789. Elle revint par mariage au docteur Amé Jacquot en 1814 mais ne fonctionna guère.
En 1839, fut installée une usine de porcelaine utilisant le kaolin de la vallée des Roches au Val-d'Ajol. L'établissement incendié le 23 avril 1842 fut transformé en fabrique de couverts, en 1846 par André Hildebrand propriétaire des forges de la Semouse[101] et de la Forge Neuve[102] avec un atelier de fabrication construit la même année. Victor puis Albert de Pruines, héritiers d'A. Hildebrand construisirent de nouveaux ateliers, logement de contremaître, logements d'ouvriers et un chemin de fer à voie étroite vers les forges de la Semouse et de la Forge Neuve dans la deuxième moitié XIXe siècle puis atelier de fabrication partiellement reconstruit première moitié XXe siècle. L'usine métallurgique comptait 500 ouvriers en 1905.
Devenue vers 1960 la Sté De Pruisnes-Ineco spécialisée dans le matériel de restauration pour les collectivités, l'usine est fermée dans les années 1980 et détruite en grande partie en 1996 à l'exception de la cheminée et de l'un des ateliers devenant le centre technique municipal.
L'église Saint Jean-Baptiste[103],[104] est l'église paroissiale de l'ancienne commune de Ruaux, rattachée à Plombières en 1991. L'église est une reconstruction de 1781/1782 par les entrepreneurs Simon Leau et Nicolas Nurdin de Plombières. Elle est de type églises-granges avec de belles pierres de taille soigneusement appareillées. Elle fait l'objet de plusieurs campagnes de restauration (toiture en 1821, décors peints en 1822/1823, flèche en 1871/1872, décor de stuc de la nef en 1879/1880, nouvelle sacristie en 1889/1891, toiture et maçonnerie en 1896/1898)
Lors du déplacement du cimetière de Ruaux en 1890, on décide de transférer les ossements non identifiés à l'extérieur du village avec la croix de l'ancien cimetière. La chapelle Notre-Dame de la Consolation[105] est érigé en 1899 à proximité de ces ossements.
Le château fort de Ruaux[106] conserve des vestiges du XIe siècle et XIIe siècle au lieu-dit le Fays-Bois, ainsi que des restes d'enceinte polygonale du XVe siècle.
Blasonnement :
D'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent au lambel de même brochant sur le tout.
Commentaires : Plombières a adopté ce blason en 1880, grâce au docteur Liétard qui a voulu rappeler par l'emploi du lambel sur les armes traditionnelles du duché de Lorraine que la ville était l'apanage de « Ferry de Plommières », second fils de Ferry III, duc de Lorraine. Le journal illustré de 1865 attribue à la ville un blason d'azur à la fontaine jaillissante d'argent au chef de gueules chargé de trois abeilles d'or. |
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