Xertigny
commune française du département des Vosges De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Xertigny [ɡzɛʁtiɲi] Écouter est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.
Xertigny | |
Château des Brasseurs. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Épinal |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération d'Épinal |
Maire Mandat |
Véronique Marcot 2020-2026 |
Code postal | 88220 |
Code commune | 88530 |
Démographie | |
Gentilé | Xertinois(es)[1] |
Population municipale |
2 579 hab. (2021 ) |
Densité | 51 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 02′ 46″ nord, 6° 24′ 24″ est |
Altitude | 461 m Min. 297 m Max. 617 m |
Superficie | 50,25 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Épinal (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Val-d'Ajol |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.mairie-xertigny.fr |
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Ses habitants sont couramment appelés les Xertinois. L'appellation savante de Certiniaciens est aujourd'hui inusitée.
Xertigny se situe sur le plateau de la Vôge à 17 km au sud d'Épinal, à 19 km à l'ouest de Remiremont et à 12 km au nord-est de Bains-les-Bains.
Le territoire non bâti se partage entre prairies et forêts, ces dernières couvrant plus de 1 800 ha[2].
Commune située dans une zone de sismicité moyenne[3].
Hydrogéologie et climatologie : d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse :
La commune est située dans le bassin versant de la Saône au sein du bassin Rhône-Méditerranée-Corse. Elle est drainée par le Coney, la Semouse, l'Aitre, le Bagnerot, le ruisseau de Cône, le ruisseau du Roulier, le ruisseau de Rupt Guene et le ruisseau du Rechentreux[Carte 1].
Le Côney, d'une longueur totale de 55,2 km, prend sa source dans la commune de Dounoux et se jette dans le canal de l'Est à Corre, après avoir traversé 20 communes[4].
La Semouse, d'une longueur totale de 41 km, prend sa source dans la commune de Bellefontaine et se jette dans la Lanterne à Conflans-sur-Lanterne, après avoir traversé 15 communes[5].
L'Aitre, d'une longueur totale de 10,7 km, est entièrement situé sur le territoire communal. Il prend sa source dans le bois Beaudin, en limite sud-est du bourg, s'écoule vers le nord-ouest et se jette dans le canal de l'Est, en limite de commune avec Charmois-l'Orgueilleux[6].
Le Bagnerot, d'une longueur totale de 13,4 km, prend sa source dans la commune et se jette dans le Côney à La Vôge-les-Bains, après avoir traversé quatre communes[7].
Le ruisseau de Cône, d'une longueur totale de 12,4 km, prend sa source dans la commune de Bellefontaine et se jette dans le Côney sur la commune, après avoir traversé cinq communes[8].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 307 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 11,1 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bains », sur la commune de La Vôge-les-Bains à 12 km à vol d'oiseau[11], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 356,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21,4 °C, atteinte le [Note 1],[12],[13].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[14]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Les voies de communication convergent vers le centre, mais l'habitat reste assez dispersé dans les divers hameaux : Moyenpal, Granges, Amerey, la Gare, le Charmois, la Regingotte, le Bozet, le Roulier, les Granges Richard.
Au , Xertigny est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16]. Elle est située hors unité urbaine[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[17]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (53,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,5 %), prairies (20,4 %), terres arables (19,9 %), zones agricoles hétérogènes (12,1 %), zones urbanisées (5,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,8 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Scatiniaco (XIe – XIIe siècle), Eschateingneix (1272), Eschatignei (XIIIe siècle), Scatinheio, (1334), Xartigny (1409).
Il s'agit d'une formation tardive en -iacum suffixe localisant et déterminant la propriété, précédé du nom de personne germanique Scatto(n)[21].
Au XVIIIe siècle, Xertigny se prononçait Certigny[22].
Xertigny, Certinium, sur la voie romaine reliant Bains-les-Bains à Baccarat[23],[24].
En 730, une religieuse, sainte Walburge, aurait fait jaillir une fontaine ; elle est devenue la patronne de la paroisse.
En 1335, la communauté se dote d'un maire.
La guerre de Trente Ans (1618-1648) fait rage à Xertigny[25]. À Amerey, le nom du lieu-dit les Bombédeyes[26] trouve son origine dans le bombardement d'une maison chemin de la Louvière, tandis que la tradition orale d'Amerey[27] localise un cimetière de soldats suédois au lieu-dit le Pré Malgras.
En 1642, la peste est également la cause d'une mortalité importante. Un grand cimetière est établi en rase campagne, sur le chemin de l'étang des Mottes[25].
Après la guerre de Trente Ans, Xertigny et Amerey font partie, jusqu'à la Révolution du comté de Fontenoy[28].
Le , Xertigny est choisi comme l'un des 60 chefs-lieux de canton des Vosges.
Le , Alexis Lallemand, propriétaire des forges d'Uzemain, installe une usine pour l'affinage de la fonte, de la ferraille et l'étirage du fer, dans un terrain qui lui appartient, sur le lit du ruisseau d'Amercy, au lieu-dit les Battants de Rosey.
En 1865, le jeune Haut-Marnais Victor Champion, venu se fixer au chef-lieu de la Vôge après des études brassicoles à l’école bavaroise de Weihenstephan, fonde la brasserie « La Lorraine » à l'effigie de Jeanne d'Arc. Sa succession revient à son gendre Henri Trivier et la société regroupe à travers la France, cinq brasseries et de nombreuses tavernes et dépôts. Rachetée par la toute puissante brasserie meurthe-et-mosellane de Champigneulles, La Lorraine ferme définitivement ses portes le [29].
En , de violents combats ont lieu entre les troupes françaises qui résistent au déferlement allemand. Des unités éparses sont réunies sous le commandement de valeureux officiers du 23e Groupe de reconnaissance de corps d'armée (GRCA) dont plusieurs tomberont ou seront blessés (Cdt de Saint-Sernin, Capitaine Raymond Rogier, Lieutenant Warnier entre autres).
En mai 1982, un spectaculaire accident ferroviaire survient au viaduc de Granges. À la suite d'une collision avec un véhicule de travaux, un train tombe du viaduc[30].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1846 | ? | M. Cholez | Nommé par le roi | |
1860 | ? | M. Lecomte | Nommé par l'empereur | |
1871 | 1878 | Georges Baudouin | ||
1878 | 1880 | Jacques Petitjean | ||
1981 | 1884 | Nicolas Thomassin | ||
1884 | 1906 | Nicolas Del Vial | Président de la commission cantonale de statistique agricole[32] | |
1906 | 1919 | Camille Harteman | ||
1919 | 1925 | Maurice Demenge | ||
1925 | 1927 | Henry Cadet | ||
1927 | 1941 | Georges Colnot | ||
1941 | 1943 | Édouard Laureau |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1943 | 1950 | Georges Colnot | ||
1950 | 1952 | Marius Becker | ||
1952 | 1959 | Jules Bougel | ||
1959 | 1973 | Jean-François Dupré | UNR puis DVD | Avocat Conseiller général du canton de Xertigny (1955 → 1973) |
1973 | mars 1989 | Michel Bidaud | DVD | Vétérinaire Conseiller général du canton de Xertigny (1973 → 1985) |
mars 1989 | mars 2001 | Marc Boullée | DVG | Contrôleur de travaux Publics d'État |
mars 2001 | En cours | Véronique Marcot[33] Réélue pour le mandat 2020-2026 |
DVD-UDI | Cadre de direction Conseillère départementale du canton du Val-d'Ajol (2015 → ) 8e vice-présidente du conseil départemental des Vosges (2015 → ) Vice-présidente de la C2VRM (2008 → 2016) 10e vice-présidente de la CA d'Épinal (2017 → ) |
En 2022, le budget de la commune était constitué ainsi[34] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2021 : médiane en 2021 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 540 €[35].
La commune de Xertigny est jumelée avec :
La localité est jumelée depuis 1993 avec Lauf (Bade-Wurtemberg), cité allemande située dans l'arrondissement de l'Ortenau, en Forêt-Noire. Mais ce jumelage, malgré diverses rencontres[36], est actuellement en sommeil depuis 2012[37].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[39].
En 2021, la commune comptait 2 579 habitants[Note 3], en évolution de −1,98 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2019 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 586 | 2 579 | - | - | - | - | - | - | - |
Établissements d'enseignements :
Professionnels de santé :
Culte catholique, Communauté de Paroisses de Xertigny, Diocèse de Saint-Dié[45].
D'après la légende, sainte-Walburge aurait laissé une pelote de laine se dérouler et aurait construit l'édifice à l'endroit où celle-ci aurait terminé sa route. L'église incendiée durant l'offensive allemande en 1940 est reconstruite après la guerre en 1951.
Elle possède huit vitraux de Gabriel Loire, représentant les saints vosgiens[59]. Son clocher comporte sept cloches de différentes tailles qui ont chacune un parrain et une marraine ; la plus grande d'entre elles est Sainte Walburge et la plus petite sainte Thérèse. L'orgue est de 1948[60],[61],[62].
Il occupe le château des Brasseurs (XIXe siècle) depuis 1981[63]. Il a été construit par le brasseur Victor Champion sur les fondations de l’ancien presbytère de l’Orémus. C'est un château de style Renaissance ; les plans sont de l’architecte des beaux-arts, François Clasquin.
À l'arrière, un vaste parc abrite un arboretum[64], des étangs et une aire de pique-nique (la faisanderie).
Le monument aux morts de Xertigny[65],[66], construit en granit, se situe en contrebas de l'église. Il est décoré de Croix de guerre et entouré d'obus. On peut y lire "À NOS ENFANTS MORTS POUR LA PATRIE 1914 1919" et "À NOS HÉROS 1939 1945"
La grande fontaine[67], située dans l'angle aigu formé par la rue du canton de Firminy et la rue Colonel-Sérot, a une forme en V. La pointe est occupée par la colonne de jet et les deux bassins sont équipés de trois pierres à laver.
La fontaine Michel-Bidaud porte le nom de l'ancien maire de Xertigny de 1973 à 1989[68]. Elle est située place Michel-Bidaud devant l'entrée automobile du château.
Le château de Semouse (XIXe siècle), au hameau de la Forge de Semouse[69], est construit par Victor de Pruines en style néo-Renaissance.
L'usine métallurgique dite Forge de Semouse puis Société de Pruines, puis scierie[70].
Laminoir dit Forge Neuve[71].
La cascade[72] est située sur le ruisseau du Rechentreux, un affluent de la Semouse.
Blasonnement :
D'or à la bande de gueules chargée de trois anilles d'argent.
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