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général français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Pierre Marie Félicité Dezoteux, baron de Cormatin, né le à Paris et mort le , est un militaire français qui a participé à la Chouannerie.
Pierre Dezoteux | ||
Gravure au burin par François Bonneville, fin XVIIIe siècle Musée de Bretagne, Les Champs Libres, Rennes. | ||
Surnom | Baron de Cormatin | |
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Naissance | Paris |
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Décès | (à 58 ans) Lyon |
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Origine | Français | |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France Chouan |
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Grade | Maréchal de camp | |
Conflits | Guerre d'indépendance américaine Chouannerie |
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Faits d'armes | Bataille de la baie de Chesapeake Bataille de Yorktown |
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Distinctions | Chevalier de Saint-Louis | |
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Son père, Claude-Armand Dezoteux était commissaire des guerres[1]. Il avait épousé Jeanne de la Félonnière, veuve du marquis de Lignage. Le château de Cormatin dont se titra le baron, était la propriété de Geneviève Verne, veuve d'Antoine Viard de Sercy, lieutenant-général au bailliage de Mâcon, qu'il avait épousée à Paris le .
En 1772, il s'engage comme sous-lieutenant au régiment de cavalerie de Royal-Navarre, puis se préparant à une carrière diplomatique, il fait entre 1776 et 1780 de nombreux voyages en Grande-Bretagne, Espagne, Portugal, Maroc, Provinces-Unies, Pologne et Russie. Il y apprend l'allemand, l'anglais, l'italien et l'espagnol.
En 1780, il s'embarque pour l'Amérique sous les ordres du général Rochambeau. Il sert comme capitaine et aide de camp lors de la guerre d'indépendance américaine. Il prend part à la bataille de la baie de Chesapeake et participe à la prise des redoutes à la bataille de Yorktown.
De retour en France en 1784, il épouse la baronne de Cormatin et prit ainsi le titre de baron de Cormatin.
Entre 1784 et 1788, il sert à l'état-major de l'armée, reçoit le grade de major et la distinction de chevalier de Saint-Louis.
Cormatin est d'abord favorable à la Révolution française et partisan de La Fayette, mais il finit par s'attacher à François Claude de Bouillé qui le nomme colonel. En 1790, on le trouve en Lorraine auprès du marquis de Bouillé, où il contribue dit-on, à réprimer l'émeute militaire de Nancy en . Nommé colonel par le roi au commencement de 1791, puis lieutenant-colonel dans la garde constitutionnelle du Roi.
Cormatin émigre en Angleterre après la chute de la Royauté le 10 août 1792 ; il est cependant mal accueilli par les émigrés qui lui reprochent son passé révolutionnaire.
Après l’exécution de Louis XVI le , il rentre en France en 1794 pour s'aboucher avec les chouans. Le général d'Andigné, témoin de ses agissements, dit qu'il avait plus d'apparence que de fond, qu'il excita par ses manœuvres les défiances de son parti sans désarmer ses ennemis.
Il se met aux ordres de Joseph de Puisaye qui en fait son lieutenant et le nomme maréchal de camp et major général des armées catholiques et royales de Bretagne, le .
À la suite du départ de Puisaye pour l'Angleterre en , dans le cadre de la politique de pacification voulue par la Convention et menée par les généraux Hoche (Armée des côtes de Brest) et Canclaux (Armée de l'Ouest), Cormatin ouvre des négociations avec les républicains, mais mis à part Boishardy, il n'a la confiance d'aucun des principaux chefs chouans, ni même celle de Hoche.
Puisaye avait, à son départ pour l'Angleterre, remis l'autorité entre ses mains; il en profite pour signer au nom de tous les chouans de Bretagne, de Normandie, du Bas-Maine et de l'Anjou, une suspension d'armes qui devait commencer le . Puis il se fait donner la mission de traiter au nom de toute l'armée catholique, et, muni d'un sauf-conduit, se met à parcourir les provinces de l'Ouest. De Laval, il avait envoyé le une adresse à ses camarades et amis les engageant à lui faire parvenir à Nantes leur adhésion.
Les négociations aboutissent donc malgré tout au traité de la Mabilais (), mais la paix ne dure que jusqu'au et Cormatin est arrêté chez Bollet par les républicains[2]. Il est enfermé pendant quatre ans dans le fort de l'île Pelée puis à partir de 1800[3] au château de Ham[4]. Il reste emprisonné jusqu'au .
Après sa libération, il continue d'être surveillé par la police impériale jusqu'à sa mort en 1812.
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