Peur primale
film sorti en 1996 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Peur primale (Primal Fear) est un film de procès américain réalisé par Gregory Hoblit, sorti en 1996.
Titre original | Primal Fear |
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Réalisation | Gregory Hoblit |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Rysher Entertainment |
Pays de production | États-Unis |
Genre |
Policier Drame |
Durée | 129 minutes |
Sortie | 1996 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Ancien procureur de Chicago, Martin Vail est devenu un avocat très médiatisé. Pour assurer la défense de ses clients, l'avocat vedette du barreau de la ville est aidé par son assistante Naomi Chance et par le détective Tommy Goodman, un ancien policier. Après une grosse affaire où il a travaillé pour le criminel Joey Pinero, il décide de prendre gratuitement la défense d'Aaron Stampler. Ce jeune homme venu du Kentucky est accusé d'avoir sauvagement assassiné à coups de couteau l'archevêque Rushman, une éminente personnalité de la ville. Stampler l'aurait tué après lui avoir tranché la main et écorché les paupières. Arrêté par la police après avoir fui le lieu du crime, il explique à Vail qu'il a de fréquentes « absences » et ne se souvient que de s'être trouvé auprès du cadavre, le couteau ensanglanté à la main, et d'avoir aperçu un homme prendre la fuite. Le procès débute, présidé par la juge Miriam Shoat. Vail a pour adversaire la procureure Janet Venable, qui fut autrefois son assistante et sa petite amie lorsqu'il était lui-même procureur. Janet s'est vu attribuer cette affaire par le procureur d'État John Shaughnessy, lequel s'avère être un politicien retors et un homme d'affaires sans scrupules.
Vail est convaincu de l'innocence de son client, un pauvre garçon timide et psychologiquement fragile. Avec Goodman et Chance, il se lance donc sur les traces du troisième homme. Pendant ce temps, le docteur Molly Arrington, psychiatre, interroge régulièrement Aaron pour comprendre le fond de sa pensée, le jeune homme semblant souffrir de troubles de mémoire réguliers et d'un trouble dissociatif de l'identité (ou trouble de la personnalité multiple). Goodman et Vail finissent par retrouver Alex, un ancien camarade d'Aaron, qui a suivi les cours de catéchisme de l'archevêque en même temps qu'Aaron et sa petite amie. Cette dernière a disparu de la circulation, mais Aaron ne semble pas inquiet. Alex avoue rechercher une cassette vidéo, cachée quelque part, le montrant avec Aaron et son amie faisant l'amour, le film étant « mis en scène » par l'archevêque. Après avoir retrouvé la cassette dans la demeure du prélat et l'avoir visionnée, Vail, en colère contre Aaron, lui rend visite en prison pour lui faire avouer ce qu'il a pu cacher d'autre. Négligeant les avertissements d'Arrington, il se retrouve d'un seul coup face à « Roy », la face cachée d'Aaron : ce dernier confesse avoir commis le meurtre pour protéger Aaron, qu'il juge trop faible pour survivre.
Vail comprend alors que son client est à la fois coupable et innocent. Il fait déposer la cassette chez Venable, qui l'utilise pour démontrer le mobile que les enquêteurs recherchaient en vain, puis se sert alors de ces éléments pour amener Shaughnessy à la barre, en lui faisant avouer avoir couvert les agissements de Rushman afin de ne pas nuire à ses affaires. Mais la juge annule ce témoignage, reprochant à Vail de négliger son client au profit de sa vendetta personnelle contre le procureur d'État. La seule possibilité pour Vail de gagner est de produire des éléments montrant qu'Aaron n'est pas responsable de ses agissements, c'est-à-dire apporter la preuve de son trouble mental. Le docteur Arrington témoigne, mais son récit est fortement remis en doute par Venable, aucune caméra ne tournant lors des aveux de « Roy ». Faisant témoigner alors Aaron, Vail s'arrange pour que l'agressivité de Venable fasse sortir « Roy », qui agresse la jeune femme. La juge suspend le procès et propose le vice de forme à Venable, mais cette dernière le refuse. Les deux parties se mettent donc d'accord sur un internement psychiatrique.
Vail se rend ensuite dans la cellule du tribunal où se trouve Aaron, pour lui annoncer la bonne nouvelle : il pourra être soigné et libéré dans quelques mois. Mais à la suite d'une remarque qui échappe au jeune homme, Vail sent un doute s'insinuer en lui. « Roy » lui explique alors qu'Aaron n'a jamais existé, et qu'il a manipulé Vail depuis le début pour tourner le procès à son avantage. Il avoue également avoir tué sa petite amie et que l’État ne pourra le traîner en justice une deuxième fois pour le même crime après l'avoir acquitté. Un Vail ahuri et impuissant commence à prendre conscience que tout dévoiler aux autorités maintenant signifiera ruiner sa brillante carrière et celle de ses adversaires. Il choisit d'éviter la gloire des flashs et sort humble et désabusé par la petite porte à l'arrière du tribunal.
Jean Tulard écrit dans Guide des films (éditions Robert Laffont, 2002) : « On dirait un téléfilm, et Gere n'arrange pas les choses en avocat sûr de lui ».
Pierre Murat écrit dans Le Guide du cinéma chez soi (Télérama hors série, 2002) : « ... la double personnalité du coupable repose sur les ficelles usées de la psychanalyse made in Hollywood... ce film à procès dénonce bien les mœurs d'une certaine église, les magouilles de certains procureurs et l'ambiguïté de certains avocats stars dans les médias... sa mise en scène, ici, est extrêmement efficace. Et Edward Norton accusé du meurtre d'un évêque pornographe est étonnant ».
Peur primale est un succès commercial, rapportant 102 616 183 $ de recettes mondiales, dont 56 116 183 $ aux États-Unis, où il occupe la première place du box-office durant trois semaines[3], pour un budget de 30 000 000 $[3].
En France, le succès du film est plus limité, puisqu'il totalise près de 430 000 entrées[4].
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