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homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Xavier Bertrand Écouter, né le à Châlons-sur-Marne (aujourd’hui Châlons-en-Champagne), est un homme politique français.
Xavier Bertrand | ||
Xavier Bertrand en 2015. | ||
Fonctions | ||
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Président du conseil régional des Hauts-de-France | ||
En fonction depuis le (8 ans, 8 mois et 27 jours) |
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Élection | ||
Réélection | ||
Coalition |
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Prédécesseur | Daniel Percheron (Nord-Pas-de-Calais) Claude Gewerc (Picardie) |
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Président de la communauté d'agglomération du Saint-Quentinois[N 1] | ||
– (6 ans, 2 mois et 26 jours) |
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Élection | ||
Prédécesseur | Pierre André | |
Successeur | Frédérique Macarez | |
Maire de Saint-Quentin | ||
– (5 ans, 3 mois et 10 jours) |
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Élection | ||
Réélection | 23 mars 2014 | |
Prédécesseur | Pierre André | |
Successeur | Frédérique Macarez | |
Ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé | ||
– (1 an, 5 mois et 26 jours) |
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Président | Nicolas Sarkozy | |
Premier ministre | François Fillon | |
Gouvernement | Fillon III | |
Prédécesseur | Éric Woerth (Travail) Christine Lagarde (Emploi) Roselyne Bachelot (Santé) |
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Successeur | Michel Sapin (Travail et Emploi) Marisol Touraine (Santé) |
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Secrétaire général de l'UMP | ||
– (1 an, 11 mois et 12 jours) |
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Prédécesseur | Patrick Devedjian | |
Successeur | Jean-François Copé | |
Ministre du Travail, des Relations sociales, de la Solidarité et de la Famille[N 2] | ||
– (1 an, 7 mois et 28 jours) |
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Président | Nicolas Sarkozy | |
Premier ministre | François Fillon | |
Gouvernement | Fillon I et II | |
Prédécesseur | Jean-Louis Borloo | |
Successeur | Brice Hortefeux (Travail) | |
Ministre de la Santé et des Solidarités | ||
– (1 an, 9 mois et 24 jours) |
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Président | Jacques Chirac | |
Premier ministre | Dominique de Villepin | |
Gouvernement | Villepin | |
Prédécesseur | Philippe Douste-Blazy | |
Successeur | Philippe Bas | |
Secrétaire d'État chargé de l’Assurance maladie | ||
– (1 an et 2 mois) |
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Président | Jacques Chirac | |
Premier ministre | Jean-Pierre Raffarin | |
Gouvernement | Raffarin III | |
Prédécesseur | Fonction créée | |
Successeur | Philippe Bas (indirectement) | |
Député français | ||
– (3 ans, 6 mois et 23 jours) |
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Réélection | 17 juin 2012 | |
Circonscription | 2e de l'Aisne | |
Législature | XIVe (Cinquième République) | |
Groupe politique | UMP (2012-2015) LR (2015-2016) |
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Prédécesseur | Pascale Gruny | |
Successeur | Julien Dive | |
– (1 an, 9 mois et 29 jours) |
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Circonscription | 2e de l'Aisne | |
Législature | XIIIe (Cinquième République) | |
Groupe politique | UMP | |
Prédécesseur | Pascale Gruny | |
Successeur | Pascale Gruny | |
– (29 jours) |
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Réélection | 10 juin 2007 | |
Circonscription | 2e de l'Aisne | |
Législature | XIIIe (Cinquième République) | |
Groupe politique | UMP | |
Prédécesseur | Pascale Gruny | |
Successeur | Pascale Gruny | |
– (1 an, 10 mois et 11 jours) |
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Élection | 16 juin 2002 | |
Circonscription | 2e de l'Aisne | |
Législature | XIIe (Cinquième République) | |
Groupe politique | UMP | |
Prédécesseur | Odette Grzegrzulka | |
Successeur | Pascale Gruny | |
Conseiller général de l'Aisne | ||
– (4 ans, 2 mois et 23 jours) |
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Élection | 22 mars 1998 | |
Circonscription | Canton de Saint-Quentin-Nord | |
Président | Jean-Pierre Balligand Yves Daudigny |
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Prédécesseur | Jacques Braconnier | |
Successeur | Jérôme Lavrilleux | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Xavier René Louis Bertrand[1] | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Châlons-sur-Marne (France) | |
Nationalité | Français | |
Parti politique | RPR (1981-2002) UMP (2002-2015) LR (2015-2017 ; 2021-2024) NF (depuis 2022) |
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Père | Jean-Pierre Bertrand | |
Mère | Madeleine Bedin | |
Conjoint | Vanessa Williot | |
Enfants | 5 enfants | |
Entourage | Julien Dive[réf. nécessaire] Valérie Debord[réf. nécessaire] Sébastien Huyghe[réf. nécessaire] |
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Diplômé de | Université de Reims Champagne-Ardenne | |
Profession | Agent général d'assurance | |
Religion | Chrétien | |
Résidence | Saint-Quentin | |
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Maires de Saint-Quentin | ||
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Entre 2005 et 2012, il est ministre de la Santé du gouvernement Dominique de Villepin et ministre du Travail dans les trois gouvernements François Fillon. De 2008 à 2010, il est secrétaire général de l'UMP.
Député entre 2002 et 2016, maire de Saint-Quentin de 2010 à 2016 et président de la communauté d'agglomération du Saint-Quentinois de 2014 à 2020, il est président du conseil régional des Hauts-de-France depuis 2016. Il quitte Les Républicains en 2017, à la suite de l'élection de Laurent Wauquiez à la tête du parti.
En 2021, il revient sur sa décision de ne se porter candidat à aucun processus de désignation interne pour l'élection présidentielle de 2022 et annonce sa participation au congrès des Républicains. Après avoir repris sa carte à LR, il arrive en quatrième position du congrès avec 22,4 % des suffrages exprimés, et appelle à voter pour Valérie Pécresse au second tour.
Xavier René Louis Bertrand naît le à Châlons-sur-Marne du mariage de Jean-Pierre Bertrand, cadre bancaire et de Madeleine Bedin, employée de banque[2].
Il effectue ses études à l'unité de formation et de recherche droit et science politique de l'université de Reims, où il obtient une maîtrise de droit public, puis un diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) d'administration locale[2].
Xavier Bertrand épouse en premières noces Isabelle Dubois, avec qui il a une fille, Caroline[3]. Divorcé, il épouse en secondes noces, le , Emmanuelle Gontier, conseillère en ressources humaines dont il a des jumeaux Malo et Ambre[2],[4].
Il divorce à nouveau en 2014 puis s'installe avec Vanessa Williot, alors conseillère municipale d'opposition à Saint-Amand-les-Eaux[5]. Avec cette dernière qu'il épouse le , il a un fils, Lucas (2018), et une fille, Maïa (2023)[6],[7].
Xavier Bertrand est initié le au sein de la loge maçonnique Les Fils d’Isis du Grand Orient de France (GODF) à l’Orient de Tergnier (Aisne) [8],[9],[10].
Entre 2004 et 2012, durant ses engagements dans les gouvernements de Jean-Pierre Raffarin et de François Fillon, il dit s'être retiré de façon significative de la franc-maçonnerie en y participant à seulement deux reprises, comme conférencier[11]. En 2012, après 17 années, il démissionne du GODF[8],[12].
Xavier Bertrand est agent général d'assurance pour le groupe Swiss Life[13],[14] entre 1992 et 2004. Il cesse d’exercer cette profession pour entrer en politique[2],[15].
Militant dès l'âge de seize ans au RPR, il subit un échec aux élections municipales de 1989 à Saint-Quentin[16]. Lors du référendum de 1992 sur le traité de Maastricht, il fait campagne pour le « non » dans son département de l'Aisne.
En 1995, il devient adjoint au maire de Saint-Quentin, chargé de la redynamisation. Il est reconduit dans ses fonctions en 2001, avec la délégation de l'animation et du développement de la ville[17]. Il est ainsi l'un des créateurs de la plage de Saint-Quentin, événement similaire, mais antérieur, à Paris Plages[18].
De 1987 à 1992, il est assistant parlementaire de Jacques Braconnier, sénateur de l’Aisne[19].
Il est élu député, le , dans la deuxième circonscription de l'Aisne, battant la députée PS sortante, Odette Grzegrzulka[20]. Il est choisi comme rapporteur du projet de loi à l'Assemblée nationale. Il est pendant cette période membre du Club de la boussole[21].
Le , lors de la formation du gouvernement Raffarin III, il est nommé secrétaire d'État chargé de l'Assurance maladie. Sous la responsabilité de son ministre de tutelle, Philippe Douste-Blazy, il mène une réforme de l'Assurance maladie. Il s'engage en faveur du « oui » dans la campagne pour le référendum de 2005 sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe[22].
À la suite de la victoire du « non » au référendum de 2005, Jean-Pierre Raffarin remet la démission de son gouvernement au président de la République. Dans le gouvernement Dominique de Villepin, Xavier Bertrand remplace Philippe Douste-Blazy à la fonction de ministre de la Santé et des Solidarités. Son passage au ministère est marqué par l'épidémie de chikungunya à la Réunion, l'arrivée de la grippe aviaire en Europe, l'interdiction de fumer dans les lieux publics décidée en 2006, la création d'un corps de réserve sanitaire pour faire face à une éventuelle crise en France ou à l'étranger[23], et l'augmentation du numerus clausus dans l'admission aux études de santé, le faisant passer de 6200 étudiants en 2005 à 7100 en 2007[24]. Il décide, contre l'avis de la Haute Autorité de santé, de maintenir le remboursement par la Sécurité sociale du Mediator ; Le Canard enchaîné révèle ultérieurement que plusieurs de ses conseillers au ministère étaient rémunérés par les laboratoires Servier, fabricant du Mediator[25].
Xavier Bertrand apporte son soutien à Nicolas Sarkozy en vue de l'élection présidentielle de 2007. Le , il est nommé porte-parole de la campagne de celui-ci. Dominique de Villepin l’appelle alors à rester au gouvernement, mais Xavier Bertrand démissionne le pour se consacrer pleinement à la campagne.
Le , il est nommé ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité dans le gouvernement François Fillon. Réélu le député de la 2e circonscription de l'Aisne dès le premier tour avec 53,3 % des suffrages, il quitte aussitôt l’Assemblée nationale en raison de sa reconduction dans ses fonctions de ministre du Travail le suivant. Il est alors accompagné par une nouvelle secrétaire d'État, Valérie Létard, chargée de la Solidarité, puis, à partir du , de Nadine Morano, secrétaire d'État chargée de la Famille. Xavier Bertrand est chargé d'un important ensemble de réformes sociales comprenant notamment l'instauration du service minimum et la réforme des régimes spéciaux de retraite.
Après l'entrée de Patrick Devedjian au gouvernement, il est nommé secrétaire général par intérim de l'UMP, le . Il quitte le gouvernement Fillon lors du remaniement du , prend la tête effective de l'UMP le suivant[26], puis retrouve son siège à l'Assemblée nationale, étant le premier à bénéficier d'une loi votée en qui permet aux membres de gouvernement sortants de retrouver leur siège de parlementaire sans passer par une élection partielle[27].
Le , à l'occasion d'une visite en Chine, Xavier Bertrand signe un mémorandum entre l'UMP et le Parti communiste chinois (PCC). Cet accord, censé renforcer les relations entre les deux partis, a fait l'objet d'une controverse au sein de l'UMP, certains élus estimant que le PCC n'est pas un parti démocratique mais totalitaire[28]. Xavier Bertrand est élu maire de Saint-Quentin (Aisne) le .
Lors de la formation du gouvernement Fillon III, le , il devient ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, et démissionne du secrétariat général de l'UMP trois jours plus tard[29]. Il doit notamment gérer la polémique sur le Mediator[30]. C'est lui qui choisit Aquilino Morelle comme inspecteur Igas pour rédiger le rapport concernant l'affaire du Mediator. Ce dernier est un « vieil ami de Didier Tabuteau », directeur général de l'Agence du médicament (actuelle Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) de 1993 jusqu'en 1997. Le rapport Igas qui servira de canevas à l’information judiciaire exonère les autorités sanitaires comme les politiques de toute responsabilité[31]. Xavier Bertrand affirme avoir pris connaissance de sa dangerosité en [32]. Il propose une nouvelle hausse du numerus clausus dans l'admission aux études de santé[24].
En 2020, dans le cadre de la pandémie de Covid-19, il est auditionné par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale en tant qu'ancien ministre de la Santé, au même titre que Roselyne Bachelot, Marisol Touraine et Agnès Buzyn[33].
Le livre Les Fossoyeurs de Victor Castanet fait état de liens très étroits entre le fondateur d'Orpea Jean-Claude Marian et Xavier Bertrand. Ce dernier, profitant de son influence d'homme politique puis de ministre de la Santé, aurait notamment facilité la création et le financement de nombreux établissements Orpea[34].
À l'issue des élections législatives de 2012, qui voient la défaite de son parti, il est réélu de justesse député de la 2e circonscription de l'Aisne au second tour, avec 50,3 % des voix face à la socialiste Anne Ferreira[35],[36]. Candidat à la présidence du groupe UMP avec le soutien de François Fillon, il réunit 63 voix, face à Christian Jacob, proche de Jean-François Copé, qui obtient 117 suffrages, et à Hervé Gaymard, qui en totalise 17[37].
En , il affirme avoir réuni les parrainages nécessaires pour se présenter comme candidat à l'élection du président de l'UMP[38] mais ne se présente finalement pas.
Xavier Bertrand se présente comme tête de liste de l’UMP aux élections régionales de 2015 en région Nord-Pas-de-Calais. Arrivé second au premier tour du scrutin avec 25 % des voix, loin derrière Marine Le Pen et ses 40,6 %[39], il bénéficie au second tour du retrait de la liste menée par le Parti socialiste, qui appelle à faire barrage au Front national. Il arrive ainsi en tête du second tour avec 57,8 % des voix, en partie grâce au bon report de voix des électeurs de gauche.
Il quitte alors son mandat de maire, comme la loi l'y oblige, pour rester conseiller municipal et président de l'agglomération de Saint-Quentin[40]. Il annonce également qu'il abandonne son mandat de député dès le , alors que la loi sur le cumul des mandats de 2014 lui laissait la possibilité d'attendre (ce qui donne lieu à une législative partielle). Pour compenser ses pertes de revenus, il fait augmenter ses indemnités par l'agglomération de Saint-Quentin[41]. Au conseil régional, il fait baisser de 5 % les indemnités des élus[42]. En 2016, il s'attire des critiques pour avoir fait augmenter de 4 000 euros son indemnité de conseiller municipal, venant s'ajouter à son indemnité de président de région[43].
Proche des chasseurs, et notamment du parti Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT), il confie la charge de la politique environnementale de la région à des représentants des fédérations de chasse, tandis que les subventions régionales qui leur sont versées augmentent fortement. Ses rapports sont plus difficiles avec les écologistes ; les associations environnementales voient, en 2017, leurs subventions réduites ou supprimées[44].
En , Mediapart indique qu’il a financé des repas politiques avec des fonds régionaux, pour plus de 7 000 euros[45].
Candidat à sa réélection pour les élections régionales de 2021 dans les Hauts-de-France, il mène une liste divers droite baptisée « Se battre pour vous », qui compte au moins 20 candidats ayant soutenu La République en marche ou été soutenus par ce parti lors de précédents scrutins[46]. Il l’emporte au second tour avec plus de 50 % des suffrages exprimés, largement devant les listes RN de Sébastien Chenu et de gauche de Karima Delli[47].
Dès 2013, il annonce sa volonté de prendre part à la primaire française de la droite et du centre de 2016[48], avant d'y renoncer après les élections régionales de 2015[49]. Il ne soutient publiquement aucun candidat avant le premier tour de la primaire mais vote en faveur de François Fillon, qui obtient l'investiture de son parti pour l'élection présidentielle de 2017[50]. Dans le cadre de l'affaire Fillon, il réfléchit, avec Valérie Pécresse et Christian Estrosi, à une sortie de crise visant à faire remplacer François Fillon[51]. Ce dernier refusant de renoncer à sa candidature, Xavier Bertrand continue à le soutenir et à le conseiller.
En , il est annoncé que Xavier Bertrand ne paie plus ses cotisations aux Républicains depuis l'élection présidentielle en raison de l'absence de consignes de vote claires de son parti en faveur d'Emmanuel Macron contre Marine Le Pen[52]. Il annonce son départ de LR le , au lendemain de l'élection à la présidence du mouvement de Laurent Wauquiez, tenant d’une ligne plus à droite que la sienne[53].
Xavier Bertrand ne se représente pas en 2020 à la présidence de l'agglomération du Saint-Quentinois, privilégiant la région Hauts-de-France[54]. Il devient dans le même temps actionnaire du Saint-Quentin Basket-Ball[55].
En , Xavier Bertrand annonce qu'il se « prépare » à l'élection présidentielle de 2022. Il exclut de se soumettre à une primaire de la droite, estimant que sa primaire « sera le scrutin régional des Hauts-de-France »[56].
Figurent dans son premier cercle Matthias Baccino, Jean-Paul Mulot et Jean Spiri, responsables du club de réflexion La Manufacture, Michel Bettan, vice-président exécutif de Havas, considéré comme son « bras droit », sa conseillère en communication Mélanie Blond, le député Julien Dive et le sénateur Jean-François Rapin[57]. Le filloniste Vincent Chriqui est chargé de coordonner l’ensemble des groupes de travail en perspective du scrutin présidentiel[58]. S'il s'inscrit dans l'opposition au gouvernement Jean Castex, Xavier Bertrand a longtemps été l'un des proches du Premier ministre et il est ami avec le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin[59],[60].
Candidat à un second mandat de président du conseil régional à l’occasion des élections régionales de 2021 dans les Hauts-de-France, il voit sa liste l’emporter au second tour avec 52,4 % des suffrages exprimés[61].
Après ce scrutin, il maintient son refus de participer à une primaire de la droite[62],[63]. Il apparaît dès lors de plus en plus isolé et ne parvient pas à s'imposer comme le candidat naturel de la droite, plafonnant à 15-16 % d’intentions de vote au premier tour de la présidentielle, un score quasiment identique à ceux de Valérie Pécresse et Michel Barnier, prêts à participer à une primaire LR[64]. En , il accepte finalement de participer au congrès des Républicains (« primaire fermée ») visant à désigner le candidat pour 2022[65]. Dans la foulée de Valérie Pécresse, il annonce également son intention de réadhérer à LR[66].
Après avoir refusé le soutien de Renaud Muselier, Xavier Bertrand s'engage à faire campagne, dès le , aux côtés des autres candidats à l'investiture LR, dont « son ami Éric Ciotti »[67], plus radical. Il indique également qu’en cas de défaite il quitterait la scène politique nationale[68].
Le , il arrive en quatrième position au premier tour du congrès, obtenant 22,36 % des suffrages exprimés, et il est donc éliminé. Dans la foulée, il appelle à voter pour Valérie Pécresse et annonce se recentrer sur la région qu'il préside[69],[70], tout en participant à la campagne de Valérie Pécresse.
Après la défaite de Valérie Pécresse au premier tour de l'élection présidentielle, il annonce en juillet 2022 la création de « Nous France », parti associé à LR, dans le prolongement de La Manufacture[71]. Le nouveau parti, dont les statuts avaient été déposés dès la fin 2021, est officiellement lancé en octobre 2022, alors que Xavier Bertrand entend s’imposer face à Laurent Wauquiez à droite dans la perspective de l’élection présidentielle de 2027[72].
Il soutient Bruno Retailleau pour le second tour du congrès des Républicains de 2022[73]. À la suite de la victoire d'Éric Ciotti, Xavier Bertrand menace une nouvelle fois de quitter les Républicains[74],[75]. Le , il annonce avoir « bien l'intention d'être candidat » à l'élection présidentielle de 2027[76],[77]. Juste avant les élections législatives de 2024, il fait partie de présidents de région, comme Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez, qui demandent l'exclusion d'Éric Ciotti à la suite de l'annonce contestée d'alliance avec le Rassemblement national[78].
Son nom est régulièrement cité dans l'entourage d'Emmanuel Macron pour devenir premier ministre après les élections législatives de 2024[79]. Il n'a pas formellement fait acte de candidature, mais selon son entourage, il se tient prêt à succéder à Gabriel Attal. Il reçoit le soutien de ministres comme Gérald Darmanin[80].
Xavier Bertrand se définit comme « un gaulliste social, d'une droite sociale et populaire »[81]. Il se prononce en faveur de la fin des 35 heures, d'un système de retraites mixte par capitalisation et répartition, de la suppression du droit du sol et de l'aide médicale d'État[82].
En 2014, Xavier Bertrand prône une « réécriture » ou « l'abrogation » de la loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe[83], indiquant « Je ne me résous pas à voir les règles de la filiation bouleversées à ce point. Je suis contre l'adoption par les couples homosexuels, la procréation médicalement assistée (PMA) et bien sûr la gestation pour autrui (GPA)[84]. » Il redit son opposition au « mariage homosexuel » en 2017[85].
En vue de l’élection présidentielle de 2022, il défend des positions économiques libérales[86]. D'après le magazine Marianne, il entend se positionner sur la droite d’Emmanuel Macron. Il souhaite en particulier diminuer de moitié les impôts de production, estimant que les mesures entreprises en ce sens par le gouvernement sont insuffisantes. Ce projet, qui représenterait un préjudice de 33 milliards d'euros pour l’État, serait compensé « notamment par des efforts sur la dépense publique » ; il prévoit un report de deux ans de l'âge de départ à la retraite et une réforme du système d'assurance chômage qui se traduirait par un durcissement des conditions d'indemnisation des chômeurs[86].
Il affiche une position ferme en matière de sécurité, prônant l'abaissement de la majorité pénale à 15 ans, la restauration des peines planchers et le passage de la période de sûreté à 50 ans en matière de terrorisme[87].
Xavier Bertrand défend le «ni-ni» (ni Parti socialiste ni Front National) lors des élections cantonales de 2011, appelant, comme les autres dirigeants de l'UMP, à «voter blanc» en cas de duel PS-FN[88]. En 2015, il bénéficie d'un front républicain lors des élections régionales - la liste de gauche s'étant retiré pour empêcher la victoire de Marine Le Pen au Conseil régional des Hauts-de-France[89]. Lors du second tour des élections départementales de 2021, Xavier Bertrand apporte son soutien aux candidats communistes opposés aux candidats du RN[88].
Lors des élections législatives françaises de 2024, il demande de ne soutenir « ni Mélenchon, ni Marine Le Pen », et demande la démission d'Éric Ciotti de la présidence des Républicains, après que ce dernier a annoncé son alliance avec le Rassemblement national[90]. Après le premier tour, il apporte son soutien au candidat communiste Sébastien Jumel (coalition NFP) dans la 6e circonscription de Seine-Maritime (Eu-Dieppe-Blangy)[91].
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.
Année | Parti | Région | 1er tour | 2d tour | Sièges obtenus | |||||
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Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | |||||
2015[95] | LR | Nord-Pas-de-Calais-Picardie | 558 420 | 24,97 | 2e | 1 389 340 | 57,77 | 1er | 116 / 170 | |
2021[96] | DVD | Hauts-de-France | 551 068 | 41,42 | 1er | 708 518 | 52,37 | 1er | 110 / 170 |
Année | Parti | Canton | 1er tour | 2d tour | |||||||
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Voix | % | Rang | Issue | Voix | % | Rang | Issue | ||||
1998[97] | RPR | Saint-Quentin-Nord | 3 752 | 37,52 | 1er | Ballottage | 5 152 | 54,40 | 1er | Élu |
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.
Année | Parti | Commune | 1er tour | Sièges | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Rang | CM | CC | ||||
2014[98] | UMP | Saint-Quentin | 9 913 | 52,60 | 1er | 36 / 45 |
17 / 22 |
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