Musées du Vatican
ensemble de musées dans la Cité du Vatican De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Les musées du Vatican constituent un ensemble muséal situé au Vatican. Il regroupe douze musées, ce qui représente cinq galeries et mille quatre cents salles. L'ensemble abrite l'une des plus grandes collections d'art dans le monde, car il expose la vaste collection d'œuvres d'art, notamment peintures et sculptures, rassemblée au fil des siècles par les papes, surtout à l'époque des États pontificaux (jusqu'en 1870), et par la suite l'institution même des « Musées du Vatican ». Les musées sont en partie hébergés dans le palais du Vatican.
Nom local |
Musei Vaticani |
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Type |
Musée d'art, musée national (d) |
Ouverture |
1506 1771 (ouverture au public) |
Dirigeant |
Barbara Jatta (depuis le 1er janvier 2017) |
Visiteurs par an |
6 882 931 (2019) |
Site web |
Collections |
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Pays | |
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Commune | |
Adresse |
Viale Vaticano, I-00192 Rome |
Coordonnées |
Chaque année, des millions de personnes admirent les chefs-d'œuvre exposés dans les sept kilomètres de salles et couloirs des musées, en faisant le troisième musée le plus visité au monde[1] en 2019, avec 6 882 931 visiteurs, confirmant ainsi son titre de musée le plus visité de la péninsule italienne[1].
La naissance des musées est rattachée à la volonté du pape Jules II de faire déplacer au début du XVIe siècle des statues antiques, comme l'Apollon du Belvédère et le Laocoon, dans les jardins du Belvédère. Les statues venaient enrichir le projet de Bramante pour le Cortile del Belvedere, vaste complexe de bâtiments pour relier le Vatican à la villa du Belvédère. Bramante y conçoit également un jardin inspiré des palais anciens. Avec les statues, le jardin attire bientôt les artistes intéressés à étudier l'Antiquité romaine. Plus tard, d'autres sculptures, dont la Venus Felix et le Torse, sont ajoutées.
L'expansion des musées est ralentie sous le pontificat de Paul V en raison des travaux de la nouvelle basilique qui doit remplacer l'ancienne basilique construite par Constantin. Des fragments de peintures, de sculptures et de mosaïques sont cependant récupérés lors de la démolition.
Il faut attendre le XVIIIe siècle pour qu'un nouvel essor aux collections vaticanes soit donné, grâce en particulier à la bibliothèque Vaticane qui abritait déjà les restes de la bibliothèque de Constantinople. Le pape Clément XIV décide de transformer le Petit Palais du Belvédère en ce qui deviendra le musée Pio-Clementino qui sera achevé sous Pie VI. Puis, sous le pontificat de Pie VII, des salles sont aménagées pour accueillir les antiquités classiques, le musée Chiaramonti. Le pape instaure également une politique de protection du patrimoine artistique.
Après la chute de Napoléon, le Vatican réclame à la France la restitution des œuvres qui avaient été confisquées par l'empereur. Pour leur retour, un nouveau bâtiment est construit, le Braccio Nuovo (Aile nouvelle) inauguré en 1818. Ensuite, sous Grégoire XVI, le musée Étrusque et le musée Égyptien sont créés pour faire place aux découvertes et acquisitions de vases grecs et étrusques ainsi que la petite collection d’antiquités égyptiennes. Le Palais du Latran est également restauré pour abriter une collection d'art antique et des peintures qui devient le Musée grégorien profane. Le Palais accueille ensuite le Musée chrétien, à la suite des campagnes de fouille dans les églises et les catacombes, et le Musée ethnologique missionnaire pour les dons et les collections des missions évangéliques. Ces trois musées seront rapatriés au Vatican sous les pontificats de Jean XXIII et de Paul VI.
Sous Grégoire XVI toujours, la Pinacothèque vaticane voit le jour afin de recevoir les collections de tableaux. L'espace réservé variera au cours des siècles suivants jusqu'à l'inauguration en 1932 du bâtiment actuel.
Lorsque le Vatican devient l'État de la Cité du Vatican, en 1929, une nouvelle entrée aux musées doit être prévue. Ce sera sur le Viale Vaticano à travers les remparts et par l'escalier hélicoïdal de l'architecte Giuseppe Momo, l'escalier de Bramante. Enfin, en février 2000, le pape Jean-Paul II inaugure la nouvelle entrée, mieux adaptée, et dotée elle aussi d'une rampe hélicoïdale.
Le mot pinacothèque vient du grec pinakes qui correspond à des tablettes en bois ou en terre servant de support pour les tableaux des peintres grecs. Le bâtiment de la pinacothèque vaticane, terminé en 1931 et inauguré le 27 octobre 1932, fut réalisé à la demande du pape Pie XI pour ordonner une collection de peintures qui avaient appartenu à plusieurs de ses prédécesseurs, en commençant par Pie VI (1775-1799). Une bonne partie des œuvres exposées fut transportée à Paris par Napoléon, en 1797, mais celles-ci furent restituées aux États pontificaux après le Congrès de Vienne en 1815 grâce notamment à l'intervention du sculpteur Antonio Canova.
Les œuvres, qui vont du Moyen Âge au XIXe siècle sont exposées par ordre chronologique, permettant ainsi, en visitant les salles, de suivre les évolutions de style de la peinture italienne.
Les œuvres majeures sont :
À l'initiative du pape Paul VI et inaugurée en 1973, la collection abrite près de 600 œuvres picturales, sculptures et dessins. Elle suit un itinéraire qui se développe dans une cinquantaine de salles[2] et qui donne aux visiteurs une vision d’ensemble de l’art moderne, à travers une vaste sélection de 250 artistes de la fin du XIXe siècle jusqu'à nos jours dont :
Parmi les œuvres les plus importantes de ce musée, commencé par le pape Clément XIV et poursuivi par Pie VI (d'où le nom Pio-Clementino) pour préserver les collections que le Vatican acquérait pour les conserver en Italie, on retrouve :
Ce musée est constitué par Pie XI au Palais du Latran en 1926, il fut transféré au Vatican à la demande de Jean XXIII. Il renferme des objets concernant les cultures extra-européennes provenant de l'Exposition missionnaire de 1925, du Musée Borgia, et de dons offerts par différentes congrégations missionnaires. Il est particulièrement riche en objets de culte appartenant à différentes religions, qui proviennent surtout d'Asie (taoïsme, bouddhisme, hindouisme, animisme) et d'objets qui révèlent l'hybridation entre le catholicisme et les cultures locales dans les quatre continents, entre le XVIIe et le XIXe siècle.
Fondé par le pape Grégoire XVI en 1839, conçu par le père Ungarelli, l'un des premiers égyptologues italiens, il contient des pièces égyptiennes collectionnées par les papes depuis la fin du XVIIIe siècle, et des statues rapportées à Rome à l'époque de l'Empire.
Le Musée grégorien étrusque, fondé par le pape Grégoire XVI en 1837 rassemble des pièces provenant pour la plupart de fouilles privées réalisées, sur autorisation du Gouvernement pontifical, à l'intérieur des nécropoles au sud de l'Étrurie. Le musée abrite également une collection d'antiquités romaines provenant de Rome et du Latium ainsi qu'une grande collection de vases grecs de style italique et de vases étrusques[3].
Ce musée renferme la collection d'antiquités de l'ancien musée du Latran. Cette collection fut constituée par Grégoire XVI au Palais du Latran et inaugurée le 14 mai 1844. Le pape Jean XXIII la fit transférer au Vatican. La plupart des objets proviennent de fouilles et découvertes faites dans les États pontificaux. On y retrouve des sculptures grecques et romaines ainsi que les mosaïques des athlètes des thermes de Caracalla.
Le Musée chrétien, ou Musée Pio Cristiano, fondé par Pie XI en 1854 abrite les collections d'antiquités chrétiennes exposées au Palais du Latran jusqu'en 1963. Les sculptures proviennent des fouilles entreprises au XIXe siècle par la Commission d'Archéologie Sacrée.
Remontant aux premiers temps de la papauté, la bibliothèque Vaticane a donné au cours de l'histoire naissance aux Archives pontificales, qui contient les Archives secrètes du Vatican. De nombreux papes y ont consacré des moyens et un intérêt soutenu, dont Nicolas V, qui fonde formellement l'institution vers 1450, puis Sixte IV, Sixte V, Paul V, jusqu'à Léon XIII et Pie XI qui, avant son pontificat, en est le préfet.
Ce musée a été institué par le pape Paul VI, et aménagé dans une grande salle en sous-sol du jardin carré. Y sont conservés des carrosses, des selles, des automobiles, et des chaises à porteur utilisés par les différents papes. En particulier :
Voulu par le pape Pie VII Chiaramonti (1800-1823), pour abriter les statues et les bustes romains, il fut ordonné par le sculpteur néoclassique Antonio Canova en 1807. Il contient un millier de sculptures environ, dont des portraits d'empereur, des représentations de divinités, de nombreux fragments frises et reliefs tirés des sarcophages.
Inauguré le 25 septembre 2007, le Musée philatélique et numismatique est la dernière collection des musées du Vatican. Il rassemble tous les timbres et pièces de monnaie de la Cité du Vatican, de 1929 à ce jour et abrite également une vaste collection philatélique des anciens États pontificaux, avec quelques raretés.
Le musée est divisé en deux sections :
La chapelle Sixtine sert notamment de lieu de rassemblement des conclaves en vue de l'élection du nouveau pape. C'est également le lieu où se tiennent certaines cérémonies pontificales solennelles, notamment celles appelées chapelles papale.
Son plafond a été réalisé par Michel Ange en 4 ans. Il représente des scènes de la Genèse : les créations du Soleil, de la Lune, d'Adam et Ève, la séparation des eaux et de la terre, des ténèbres et de la lumière, le péché originel, l'expulsion du paradis, le sacrifice et l'ivresse de Noé...
On peut y voir la paroi du Jugement Dernier également de Michel-Ange.
La chapelle Paolina est voisine de la chapelle Sixtine, fermée au public, et sert également lors des rassemblements des cardinaux avant leur entrée en conclaves, ou pour diverses messes privées du pape.
Y sont présentes deux célèbres fresques de Michel-Ange, commandes du pape Paul III : Le Martyre de saint Pierre et la Conversion de saint Paul. S'y trouvent aussi des œuvres des peintres Lorenzo Sabbatini et Federico Zuccari.
La chapelle Nicoline (Cappella Niccolina), construite par Nicolas V, illustrée par de splendides fresques de Fra Angelico, exécutées entre 1447 et 1451. La chapelle se trouve dans la tour d'Innocent III, l'une des parties les plus anciennes du palais apostolique.
La galerie fait partie du musée Chiaramonti, fondée par le pape Pie VII. Elle présente une collection d'épigraphes antiques constituée au XVIIIe siècle par Gaetano Marini (1740-1815).
Le Braccio Nuovo, en français : la nouvelle aile est un édifice que fit construire le pape Pie VII. Il fait partie du musée Chiaramonti. Il fut inauguré en 1822. Des statues romaines et des répliques d'originaux grecs, toujours de l'époque romaine, y sont rassemblés. Des mosaïques ont été insérées dans le pavement.
Construite en 1761, il s'agissait à l'origine d'une loggia ouverte qui fut fermée à la fin du XVIIIe siècle. Les peintures du plafond sont de 1883-87. Elle abrite des statues romaines, répliques d'originaux grecs de la période hellénistique et correspondant aux arcades, de grands candélabres du IIe siècle.
Des tapisseries réalisées à Bruxelles et Tournai à l'époque du pape Clément VII (1523-1534) par des élèves de Raphaël y sont conservés. Elles furent exposées pour la première fois dans la Chapelle Sixtine en 1531 et transportées dans cette galerie en 1838.
Cette galerie doit son nom aux quarante cartes topographiques des régions italiennes et des territoires de l'Église que le pape Grégoire XIII fit peindre entre 1580 et 1583 d'après les cartons d'Ignazio Danti. La galerie mesure 120 m de long sur 6 m de large.
Depuis le 25 mars 2013, le Jardin carré est ouvert au public aux horaires habituels des musées du Vatican. Le Jardin carré est un grand espace vert (7 735 m2), destiné autrefois aux hôtes de marque de la Cour pontificale. Il est réparti en quatre parterres bordés de haies selon les critères des jardins à l’italienne. Il est situé dans un cadre unique, entre la coupole de Saint-Pierre, le bois qui couvre la colline du Vatican et la façade de la Pinacothèque. Il a été réalisé au XVIe siècle par l’architecte Jacopo Meleghino selon le vœu du pape Paul III[6].
Le nombre de visiteurs est de plus de quatre millions par an. En 2011, ils étaient cinq millions[7]. L'attraction exercée par le pape François sur les visiteurs a permis d'atteindre en 2013 une fréquentation record de 5,5 millions[8].
Le dernier dimanche de chaque mois, les musées du Vatican sont ouverts au public gratuitement ce qui entraîne une forte affluence. Il est par ailleurs habituel de faire la queue plusieurs heures avant de pouvoir y accéder. La billetterie en ligne permet d'acheter des billets coupe-file qui permettent un accès direct aux musées.
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