Domenico Zampieri est le fils d'un cordonnier. Il entre en apprentissage auprès de Denis Calvaert à Bologne. Ce dernier, l'ayant surpris à copier des gravures d'Agostino Carracci, le chasse de son atelier en 1595 et le Dominiquin trouve accueil auprès d'Agostino et de Ludovico Carracci de l'Académie bolonaise des Incamminati en l'absence d'Annibale Carracci qui œuvrait alors à Rome. Il est formé auprès d'eux à Bologne.
En 1603, il poursuit sa formation à Rome où il collabore avec Annibale Carracci à la galerie Farnèse[1],[2].
Carrière
Dès ses débuts, il se distingue par son amour pour Raphael et pour l'Antiquité. Il trouve appui auprès de Giovan Battista Agucchi avec lequel il se mesure également sur le plan de la spéculation théorique[3]. C'est à Rome qu'il exécute sa première œuvre: Adonis tué par un sanglier[1].
Peu de temps après, il peint sa Flagellation de saint André et la Communion de saint Jérôme. Il reste fidèle au principe de son maître Annibal Carracci [1].
En 1609, après la mort de Caracci, il devient l'un des peintres les plus réputés de Rome. Poussin travailla dans son atelier peu après sa propre arrivée à Rome et en fut très influencé[4].
Le Dominiquin ne semble pas avoir fait preuve d'invention mais il s'est placé, par son dessin exact et expressif, par ses coloris vrais, au premier rang après Raphaël, le Corrège et le Titien. On estime surtout ses peintures à fresque. Admirateur de l'art de Raphaël, son style s'affirme dans la réalisation de retables (Communion de saint Jérôme, pinacothèque du Vatican) et de fresques (Villa Aldobrandini, Frascati; Vie de saint Nilo et Bartholomé, abbaye de Grottaferrata; église Saint-Louis-des-Français, Rome), caractérisé par une évocation apaisée et lumineuse de l'art de la Renaissance[réf.nécessaire].
Il est connu pour ses grands ensembles de fresques, tels que La Vie de sainte Cécile à Saint-Louis-des-Français (1611-1614), la voûte de l'abside de saint'Andrea della Vale (1623-1628), la chapelle du trésor de la Cathédrale de Naples (1630-1641)[3].
Il a aussi réalisé des portraits et peint des paysages[3].
Liste
Entre 1603 et 1609: Adonis tué par un sanglier, sa première œuvre;
1616-1617: La Sibylle de Cumes, huile sur toile, 123 × 89 cm, Galerie Borghèse (Rome);
1616-1618: Apollon tuant les Cyclopes, fresque de la Stanza di Apollo de la Villa Aldobrandini transposée sur toile, 316 × 190 cm, National Gallery, Londres[13];
1620-1623: Paysage avec la Fuite en Égypte, huile sur toile, 164 × 213 cm, Musée du Louvre[15];
1621: Tête de jeune homme, bouche ouverte, pierre noire sur papier beige. H. 0,263; L. 0,310 cm. Beaux-Arts de Paris. Ce dessin est préparatoire à la fresque de La Conversion de saint Paul, peinte à la demande de l'amiral Jacopo Inghirami pour la chapelle familiale du commanditaire dans la cathédrale de Volterra[16];
1622-1625: Herminie chez les bergers, huile sur toile, 124 × 181 cm, Musée du Louvre[17];
1623-1625: Dieu réprimandant Adam et Eve, musée de Grenoble;
vers 1630: Sainte Marie-Madeleine, huile sur toile, 89 × 76 cm, Galerie Palatine, Florence[5].
Daniele Benati, «Biographies», dans Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN2-84459-006-3), p.642.
Mina Gregori (trad.de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti: La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685p. (ISBN2-84459-006-3), p.351.
Brugerolles, Emmanuelle, van Tuyll, Carel, Le Dessin à Bologne, Carrache, Guerchin, Dominiquin …, Chefs-d’œuvre des Beaux-Arts de Paris, Paris, Beaux-Arts édition, 2019, p. 65-67, Cat. 13.
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