Musée des Confluences
musée de sciences naturelles, sciences humaines et sciences et techniques De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Le musée des Confluences est un musée d'histoire naturelle, d'anthropologie, des sociétés et des civilisations situé à Lyon, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes en France. Héritier du Musée d'histoire naturelle Guimet de Lyon, il est ouvert en 2014 et hébergé dans un bâtiment de style déconstructiviste de l’agence d'architecture Coop Himmelb(l)au[2], dans le quartier de La Confluence, sur la pointe sud de la Presqu'île de Lyon, au confluent du Rhône et de la Saône (2e arrondissement de Lyon).
Type |
Musée |
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Ouverture | |
Dirigeant |
Hélène Lafont-Couturier |
Surface |
22 000 m2 |
Visiteurs par an |
671 597 (2023) |
Site web |
Collections |
Histoire naturelleCollection d'arts et métiers |
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Genre | |
Provenance | |
Époque | |
Nombre d'objets |
2,2 millions d'objets[1] |
Label |
Architecte |
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Pays |
France |
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Division administrative | |
Commune | |
Adresse | |
Coordonnées |
Il reprend les collections du musée Guimet et a pour mission de compléter ce fonds par des acquisitions. Il fait l'objet de dépôts et prêts de musées et institutions diverses (musées d'art et de la culture, jardins botaniques, fondations, congrégations religieuses...) pour ses espaces d'exposition temporaires et permanentes. Le musée a une activité orientée vers la scénographie (coopération avec des salles de spectacle musical et de théâtre) et a débuté celle d'éditeur de livres (romans autour de quelques objets fameux de sa collection en collaboration avec des auteurs de textes littéraires ou de dessins et de photographies).
Le projet déclaré est celui d'une pédagogie distrayante et artistique, « les confluences des savoirs », en même temps que d'un signal architectural, comme un phare et comme une porte ouverte sur la ville[3]. Il est associé aux franchissements des deux fleuves et mis en ensemble urbain avec les ponts. Le jardin de « la confluence » permet de relier les promenades établies sur les bords de la Saône à celles du Rhône dans l'urbanisme nouvelle manière de la ville écosystème. Ce musée est géré par l'agglomération devenue la métropole de Lyon à structure de département.
En mai 2011, le Musée des Confluences encore en chantier reçoit l'appellation « Musée de France » par le ministère de la Culture et de la Communication[4].
Le fonds non exposé sur le site est stocké hors-place.
La collection du musée des Confluences est issue du Muséum de Lyon, celui-ci ayant vu ses collections se constituer autour des sciences naturelles, mais également de l'ethnographie et d'une collection coloniale, issue d'un musée créé en 1927 et fermé en 1968[5]. Une partie de la collection du musée, de plus de 2 millions d'objets, fut placée en 2002 dans le Centre de conservation et d’étude des collections (CCEC)[6],[7].
L'exposition permanente est notamment composée du mammouth de Choulans, découvert en 1859, de masques de théâtre nô, d'un exemplaire du Spoutnik 2 et d'un accélérateur de particules[5],[8],[9]. Au total, ce sont environ 3 000 objets qui sont présents dans la collection permanente sur 3 000 m2[9].
L'exposition permanente du Musée des Confluences repose sur quatre espaces expositions, appelés Origines, les récits du monde ; Sociétés, le théâtre des Hommes ; Espèces, la maille du vivant et Éternités, visions de l'au-delà[9] :
Les deux premières expositions permanentes sont sur le fondement de création d'un « musée des confluences », la notion de collectionner, l'une sur Émile Guimet[9], et l'autre sur la mise en perspective de la constitution du « savoir » distingué de l'« imaginaire » dans l'histoire des cabinets de curiosités avec le « faire savoir » par l'échange épistolaire des curieux à propos des objets et des phénomènes naturels. Depuis son démarrage, des expositions temporaires courtes sont mises pour partie en accès libre sur le thème artistique du ressenti à propos de la création du musée placé dans son époque. Des spécialistes (chorégraphes, musiciens, photographes, dessinateurs, etc.) font fonction de témoins-traducteurs extérieurs[11].
En 2014, le chiffre de 500 000 visiteurs par an revient souvent comme estimation de la fréquentation future par les autorités[12], même si 400 000 ou 1 million de visiteurs par an sont également évoqués[7].
Le 26 juin 2015, 6 mois après son ouverture, le musée a franchi la barre des 500 000 visiteurs[13].
En 2016, le musée a attiré 767 509 visiteurs[14].
Le 22 mai 2017, le musée a dépassé les 2 millions de visiteurs.
En 2019 : 671 077 visiteurs[15].
En 2022, 654 601 visiteurs ont été recensés au Musée des Confluences à Lyon. Soit une moyenne quotidienne de 2052 entrées. La fréquentation est en forte hausse par rapport à 2021 (+ 86 %) mais moins qu'en 2019[15].
En 2022, le musée des Confluences a passé la barre des 5 millions de visiteurs accueillis depuis son ouverture, huit ans plus tôt, en décembre 2014[15]. C'est le premier musée de la métropole de Lyon et de la région Auvergne Rhône-Alpes en termes de fréquentation[16].
Dans le détail, l'institution culturelle annonce en 2022 que 68 % des curieux accueillis sont originaires de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Et seulement 10 % sont des touristes étrangers. 55 % des visiteurs sont des primo-visiteurs. « La fidélisation reste néanmoins élevée, se défend le musée dans un communiqué de presse. 22 % sont des visiteurs réguliers, déjà venus au cours des 12 derniers mois »[15]. Le public est en majorité familial, seulement 17 % des visiteurs viennent au musée des Confluences sans être accompagnés[15]. L'exposition temporaire qui a connu le plus de succès en 2022 est sans conteste L'Oiseau rare, de l'hirondelle au kakapo, avec 651 412 visiteurs, dont 423 915 en 2021[15]. La Piste des Sioux a intéressé 283 786 personnes en 2022. À noter que Jusqu'au bout du monde, regards missionnaires, pourtant installée plus longtemps que les Sioux, n'a attiré que 110 947 visiteurs[15]. « En 2023, trois nouvelles expositions temporaires poseront leurs valises sur la pointe du 2ᵉ arrondissement de Lyon : Marc Riboud, 100 photographies pour 100 ans (24 février), Afrique, milles vies d'objets (9 juin) et A nos amours (20 octobre) »[15].
Le projet de création d'un nouveau musée à partir des collections du Muséum de Lyon est lancé en juillet 1999[7].
En 2001, le projet piloté par Michel Mercier, le président du Conseil départemental du Rhône, est l'objet d'un concours international d'architecture, supervisé par un jury de 18 personnes. Il confronte 7 équipes[43] :
La programmation culturelle initiale du musée s'est faite en octobre 2011, en attendant la fin des travaux, notamment à travers un festival appelé Mise en bouche[7].
En 2003, un premier permis de construire est délivré pour le musée[44]. En mai 2005, le boulodrome qui était sur le terrain du musée est détruit[7]. Mais les promoteurs découvrent un peu tard que le site, alluvial, est instable et inondable, et situé trop près de l'autoroute A7 : les travaux de renforcements coutèrent 6 millions d'euros et un premier retard[12].
Les travaux démarrent le 10 octobre 2006, ils sont menés par l'entreprise Bec Frère, filiale du groupe Fayat[44]. Assez rapidement, des désaccords surviennent entre les différents acteurs impliqués, c'est-à-dire l'entreprise Bec Frère, le cabinet d'architecture Coop Himmelb(l)au et la Société d’Équipement du Rhône et de Lyon (SERL), chargée de la maitrise d'ouvrage. À la suite de ces désaccords, le chantier est à l'arrêt pendant 7 mois en 2007[44].
À la mi-2008, le chantier est arrêté, l'entreprise Bec Frère se désengage du projet, par une résiliation à l'amiable, le 4 décembre 2008[45],[44]. Bec Frère est indemnisé pour les frais engagés à hauteur de 5 millions d'euros. Il rend 8 millions d'euros sur l'avance de 14 millions, qu'il a perçue pour réaliser le projet[44].
En 2009, un appel d'offres est lancé reposant sur un nouveau cahier des charges, celui-ci ne reçoit aucune offre. Un nouvel appel d'offres est relancé juste après la clôture du premier. Entre 16 et 18 entreprises répondent à celui-ci, deux d'entre elles sont pré-sélectionnées Vinci et Léon Grosse, leur donnant un délai supplémentaire pour répondre à l'appel d'offre[44],[43]. Finalement, Vinci propose une offre à 117,89 millions d'euros et Léon Grosse une offre à 99,5 millions d'euros[44].
Le chantier du Musée des Confluences est finalement confié à Vinci en janvier 2010[46]. Les sociétés spécialisées SMB et Renaudat Centre Constructions réalisent les études, la production et le montage de l'ouvrage métallique révisé dans sa structure par la modification de la forme de la salle d'accueil et sa passerelle[47]. Les travaux ont repris dès avril 2010 pour une ouverture le 20 décembre 2014[48].
Le musée est finalement inauguré le 20 décembre 2014, en l'absence remarquée du président de la République, du Premier ministre ou de la ministre de la Culture[12].
La construction a connu de nombreux déboires, dont un retard de dix ans et un dépassement de son budget à hauteur de cinq fois son montant initial[12]. Le coût du musée, tout d'abord estimé à 61 millions d'euros en juillet 2000[12], a été révisé par le Conseil général du Rhône en 2009 à hauteur de 175,1 millions d'euros[49], puis en 2012 pour 267 millions d'euros pour l'achèvement du projet[50]. Fin octobre 2014, le coût prévisionnel du chantier s'établit à 255,1 millions d'euros ; le Conseil général a pendant un temps affiché un bilan financier ramené à 213,8 millions d'euros en incluant dans le bilan la pénalité de retard qu'il souhaite appliquer au groupement constructeur emmené par Vinci, pénalité atteignant provisoirement 41,3 millions d'euros. Cette somme est contestée par l'entreprise, qui met en avant des difficultés au démarrage des travaux du fait d'études insuffisamment précises fournies par la maîtrise d'œuvre retenue par le Conseil général[51].
Le coût total s'élèvera finalement à 330 millions d'euros, soit plus de 5 fois le coût initial prévu[12].
Pour compenser ce « coût faramineux », le Conseil Général a vendu pour 63 millions d'euros d'actions dans des sociétés autoroutières en 2012, vente « menée à la va-vite[52] » (elle sera valorisée par les acheteurs à 460 millions d'euros[12]). Fin 2014, l'Association des Contribuables Actifs du Nord-Ouest Lyonnais (CANOL) déplorait l'absence de budget détaillé pour le fonctionnement du musée, censé être autosuffisant selon le département, même si aucune étude de marché n'a été réalisée[12].
Sa philosophie architecturale est la même que celle définie par Wolf D. Prix de l'agence Coop Himmelb(l)au pour l'Opéra-centre-ville (International Conference Center) de Dalian, Chine (2008-2012). Mais à Lyon, l'architecte n'est pas contraint par le fait d'englober d'une pièce un espace (salle de spectacle) qui n'est pas de son ressort dans le projet, comme ce fut le cas en Chine[53].
Le concepteur utilise d'importants porte-à-faux qui n'en font pas une construction « faisable à l'économie ». C'est une prouesse. Selon les termes de Coop Himmelblau : « Pour construire un musée de la connaissance, une nouvelle forme complexe a dû être développée comme passerelle emblématique. »[54]. Cette structure, qui ressemble à un mikado dans la partie tournée vers la ville, le cristal, utilise les possibilités offertes par la conception assistée par ordinateur en architecture.
Le musée mesure 190 mètres de long, sur 90 de large et 41 mètres de haut[55].
Le projet est composé de trois ensembles appelés « Socle », « Cristal » et « Nuage » :
De par sa forme atypique, le journal Le Monde le compare à un « vaisseau à la Star Wars »[56].
Projet initié par le conseil général du Rhône, le Musée des Confluences a d'abord été géré en régie directe, puis est devenu un Établissement public de coopération culturelle à caractère industriel et commercial le [57]. Les membres constitutifs de cet EPCC sont le Conseil général du Rhône et l'École normale supérieure de Lyon. Depuis le 1er janvier 2015, la Métropole de Lyon et la ville de Lyon sont également devenues membres de cet EPCC. Le budget de fonctionnement du musée est estimé à 13 millions d'euros, dont 10 millions seront assurés par la collectivité[44].
En 2018, le juriste Claude Danthony, enseignant-chercheur à l'ENS de Lyon, obtient l'annulation de la création de l'EPCC du musée par le tribunal administratif, estimant que le risque financier pour l'ENS (membre de l'établissement) est trop important et que la représentation du personnel du musée n'est pas correctement assurée[58],[59]. Un nouvel arrêté préfectoral intervient en novembre 2018 pour recréer l'établissement et corriger ces irrégularités.
Le 19 mars 1999, avant la finalisation du projet, le Conseil Général du Rhône nomme Michel Côté directeur du pôle Sciences et Sociétés, avec pour mission principale de transformer le Muséum de Lyon en un musée des sciences et des sociétés. Il quitte alors le Québec et le Musée de la civilisation pour s'installer dans l'agglomération lyonnaise et y conduire le projet du Musée des Confluences[60]. En mai 2010, il annonce qu'il quitte ses fonctions pour retourner à Québec et y exercer à partir du 1er août la direction générale du Musée de la civilisation[61].
La direction du musée sur le projet finalisé est assurée par Hélène Lafont-Couturier, qui est également responsable du musée gallo-romain de Fourvière et du musée gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal[7]. Durant l'été 2010, Bruno Jacomy est nommé directeur exécutif[7].
En 2016, la moitié des employés du Musée des Confluences travaillent via des entreprises de sous-traitance. Les conditions de travail précaire et de rémunération des sous-traitants sont dénoncés par certains employés, ainsi que des accusations de sexisme[62]. La direction explique ce recours à des prestataires par un souci de trésorerie[63].
En 2018, le comité scientifique de l’exposition Coléoptères, insectes extraordinaires, découvre une nouvelle espèce de longicorne nocturne vivant en Afrique du Sud et qu'il baptise Capezoum museiconfluentiarum, en hommage au musée hôte[64].
La programmation de l’accessibilité intègre l'intégration poussée des handicaps dans la perception des collections présentées et des espaces architecturaux qui les contiennent (handicap auditif visuel et de mobilité) avec les technologies traditionnelles. Lors de la fermeture Covid une visite virtuelle numérisée a été fournie[65].
Le musée est desservi depuis février 2014 dès l'ouverture par la station « Musée des Confluences » du tramway . Il est également desservi par les lignes de bus ,
Le parking pour les cars de groupes est aménagé sous le viaduc de nœud routier.
Parking visiteurs payant à proximité, tarif préférentiel pour les visiteurs du musée à valider à l'accueil de celui-ci.
Exposition | Ouverture | Fermeture | Durée | Salle(s) |
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Les trésors d'Émile Guimet |
6 mois et 23 jours | |||
Dans la chambre des merveilles |
1 an, 3 mois et 21 jours | 13 | ||
A la conquête du Pôle Sud |
4 mois et 25 jours | |||
Appartement témoin |
3 mois et 17 jours | |||
T'imagines ? Boulet au musée des Confluences |
2 mois et 7 jours | |||
Before Memory Yuan Goang-Ming |
3 mois et 24 jours | 15 | ||
L'art et la machine |
3 mois et 11 jours | |||
Ma Terre première[67] |
4 mois et 24 jours | 12 | ||
Antarctica |
8 mois et 5 jours | 11 | ||
Corps rebelles[68] |
5 mois et 20 jours | 12 | ||
Venenum Un monde empoisonné[69] |
11 mois et 29 jours | 12 | ||
Carnets de collection |
1 an, 3 mois et 17 jours | 13 | ||
Lumière ! Le cinéma inventé |
8 mois et 13 jours | 11/15 | ||
Touaregs |
1 an et 18 jours | 14 | ||
Hugo Pratt Lignes d'horizons |
11 mois et 17 jours | 11 | ||
Yokainoshima Esprits du Japon |
1 an, 1 mois et 21 jours | 12 | ||
Fêtes himalayennes Les derniers Kalash |
1 an, 1 mois et 8 jours | 13 | ||
Coléoptères Insectes extraordinaires[70] |
10 mois et 13 jours | 14 | ||
Désir d'art La collection africaine Ewa et Yves Develon |
3 mois et 4 jours | 15 | ||
Le monde en tête La donation Antoine de Galbert |
1 an, 2 mois et 17 jours | 11 | ||
Mini-monstres Les invisibles |
10 mois et 7 jours | 15 | ||
Prison Au-delà des murs |
9 mois et 8 jours | 12 | ||
L'univers à l'envers Plonk et Replonk |
10 mois et 13 jours | 14 | ||
Makay Un refuge en terre malgache |
10 mois et 6 jours | 11 | ||
Une Afrique en couleurs |
11 mois et 6 jours | 15 | ||
L'oiseau rare De l'hirondelle au kakapo |
2 ans et 13 jours | 14 | ||
La Terre en héritage Du Néolithique à nous |
9 mois et 28 jours | 12 | ||
Jusqu'au bout du monde Regards missionnaires |
10 mois et 20 jours | 13 | ||
Sur la piste des Sioux |
10 mois et 6 jours | 11/15 | ||
Magique |
10 mois et 18 jours | 12 | ||
Secrets de la Terre |
2 ans, 6 mois et 7 jours | 13 | ||
Nous, les fleuves |
10 mois et 6 jours | 11 | ||
Marc Riboud 100 photographies pour 100 ans[71] |
10 mois et 7 jours | 14 | ||
Afrique Mille vies d'objets[72] |
8 mois et 9 jours | 12 | ||
Terra incognita rendez-vous au bout du monde[73] |
5 mois et 10 jours | 15 | ||
A nos amours[74] | 10 mois et 5 jours | 11 | ||
En forêt avec Vincent Munier[75] |
1 an, 2 mois et 11 jours | 14 | ||
Epidémies prendre soin du vivant[76] |
10 mois et 4 jours | 12 | ||
Le temps d'un rêve[77] | 10 mois et 6 jours | 11/15 | ||
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