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chanteur, auteur-compositeur-interprète, peintre et acteur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Marcel Mouloudji, né le dans le 4e arrondissement de Paris et mort le à Neuilly-sur-Seine[1], est un chanteur, auteur-compositeur-interprète, peintre et acteur français.
Nom de naissance | Marcel André Mouloudji |
---|---|
Naissance |
4e arrondissement de Paris |
Décès |
(à 71 ans) Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) |
Activité principale | Auteur-compositeur-interprète |
Activités annexes |
Acteur Peintre Écrivain |
Genre musical | Chanson française |
Années actives | 1936-1994 |
Labels | Philips, Disques Vogue |
Ses chansons, tour à tour engagées et sentimentales, évoquent l'amour, la guerre, la nostalgie entre tristesse et solitude. Il a notamment interprété des textes de poètes tels que Boris Vian, Louis Aragon et Philippe Pauletto.
Marcel Mouloudji naît en 1922 à Paris, d'un père maçon et d'une mère aide-ménagère[2]. Son père, Saïd Mouloudji, est né en 1896 en Algérie française dans le village kabyle de Leflaye (tribu d'Aït Waghlis, daïra de Sidi-Aïch), et sa mère, Eugénie Roux, est une Bretonne née à Paris en 1901[3]. La famille connaît de graves problèmes : alors que Marcel n'a que dix ans, sa mère est hospitalisée pour trouble psychique et son père, analphabète, logé dans une chambre de bonne, a du mal à élever ses deux fils dont l'aîné, André, est gravement malade et le second, un doux rêveur qui trouve à se loger au hasard des rencontres[4].
Durant son adolescence, Marcel s'inscrit avec son frère dans un mouvement de jeunesse de gauche, les Faucons rouges, proche de la SFIO, animé par des éducateurs issus de différents courants du monde ouvrier[5].
En 1935, il fait la connaissance de Sylvain Itkine, metteur en scène membre du Groupe Octobre, organisation affiliée à la Fédération des théâtres ouvriers de France. Marcel Maillot, directeur d'une colonie de vacances du Syndicat du livre, le pousse à chanter avec son frère. Il est bientôt remarqué par Jean-Louis Barrault, qui cherche un enfant pour un spectacle. Durant cette période, Marcel est ainsi hébergé par Jean-Louis Barrault, qui l'introduit dans le milieu artistique de Paris. Il y participe à la vie artistique associée au Front populaire en 1936.
En 1936, il figure dans le film La Guerre des gosses de Jacques Daroy.
En 1937, pour le film Claudine à l'école de Serge de Poligny, le scénariste Jacques Constant, autour de Blanchette Brunoy, crée le personnage du « petit Moulou »... bientôt Mouloudji.
En 1938, Marcel interprète l'un des trois jeunes héros des Disparus de Saint-Agil de Christian-Jaque[5].
En 1939, Marcel joue le rôle de Louis dans le film de Christian-Jaque L'Enfer des anges, film sélectionné au Festival de Cannes 1939 qui n'eut pas lieu, et sorti en
En 1942, il interprète le rôle d'Ephraïm Luska dans le film d'Henri Decoin, Les inconnus dans la maison, d'après Georges Simenon.
Pendant la guerre, Marcel Mouloudji vit dans une semi-clandestinité...
Il fréquente Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir qui évoque fréquemment Mouloudji dans La Force de l'âge et dans La Force des choses I.
Il rencontre sa femme, Louise Fouquet, en 1943.
À partir de 1943, Mouloudji travaille pour la télévision allemande de Paris « Fernsehsender Paris » dans les studios du 13-15 rue Cognacq-Jay où il côtoie Howard Vernon, Suzy Solidor, Henri Cochet, Léon Smet (père du futur Johnny Hallyday, à qui il doit son emploi de machiniste au sein de la chaîne[6]), le chorégraphe Serge Lifar ainsi que les acteurs Serge Reggiani et Jacques Dufilho[7].
Après la guerre, il devient une figure de la vie artistique de Saint-Germain-des-Prés. « C'est un de ces garçons qu'on regrette de ne pas voir plus souvent ; mais il fait tout ce qu'il fait avec un talent indiscutable et c'est pourquoi on hésite à le déranger : il travaille pour nous », écrit de lui Boris Vian dans le Manuel de Saint-Germain-des-Prés en 1950. Il participe au film Boule de Suif de Christian-Jaque en 1945 et tient le rôle d'un demi-fou dans le film Les Eaux troubles d´Henri Calef en 1949.
Il obtient son premier grand succès dans la chanson grâce à son interprétation de La Complainte des infidèles, extraite du film La Maison Bonnadieu de Carlo Rim (1951). La même année, au cabaret La Fontaine des Quatre-Saisons, il croise, sans le savoir, Barbara qui au terme de son audition ne reçoit qu'une place de plongeuse, la programmation de l'année étant déjà bouclée. Jacques Prévert indique : « Quand j’ai rencontré Mouloudji, c’était un enfant, un petit garçon. Il n’avait pas ce qu’il est convenu d’appeler une jolie voix, mais une voix vraie, vivante, troublante, drôle et parfois déchirante, c’était la sienne, la voix des rues, la voix du cœur, il a grandi mais il chante pareil. De là son charme. »[8]
En 1952, il tient un premier rôle, celui d'un jeune délinquant embrigadé dans la Résistance, dans le film d'André Cayatte, Nous sommes tous des assassins, un plaidoyer contre la peine de mort.
Jacques Canetti, agent artistique et patron du cabaret Les Trois Baudets, mène Mouloudji au succès dans la chanson. Il lui fait enregistrer Comme un p'tit coquelicot qui obtient le Grand Prix du disque 1953 et le prix Charles-Cros en 1952 et 1953. Même succès, en 1954, avec Un jour tu verras, chanson extraite du film à sketches Secrets d’alcôve (sketch Riviera express de Ralph Habib).
Le , jour de la défaite de Ðiện Biên Phủ, Boris Vian crée la chanson Le Déserteur au cabaret La Fontaine des Quatre-Saisons. Interdite de diffusion durant plusieurs années, cette chanson connaît seulement un succès de scène. Dans les cabarets en vogue, Mouloudji met cette chanson à son répertoire, en modifiant un peu le texte. Il interprète également des chansons de Jacques Prévert.
En 1955, Mouloudji tient le haut de l'affiche à l'Alhambra. Plutôt interprète, il commence à écrire de plus en plus ses propres textes à la fin des années 1950.
En 1958, il fait l'une de ses dernières apparitions au cinéma dans Rafles sur la ville de Pierre Chenal et dans un film hispano-suédois, Deux hommes sont arrivés (Llegaron dos hombres).
Mouloudji crée sa propre maison de disques, Productions Mouloudji et sa société d'éditions Musicales Éditions Mouloudji en 1964. Il remporte des succès d'estime grâce à une collaboration fructueuse avec la compositrice Cris Carol : L'Adagio du Pont Caulaincourt (1968), Les Beatles de 40 (1965), Faut vivre (1973), tout en produisant de nombreux artistes comme Graeme Allwright, Pol Serge, Jean-Claude Drouot, Catherine Paysan, Hélène Martin, Jacqueline Huet, etc[9],[source insuffisante]. Il est aussi présent dans les premières réunions de sensibilisation de la jeunesse à la cause vietnamienne.
En 1970, il est sur la scène du Théâtre de la Porte-Saint-Martin dans la comédie musicale La Neige en été, aux côtés de Nicole Croisille et de Régine.
Il soutient François Mitterrand pour l'élection présidentielle de 1974[10].
En 1975, il chante au Festival du Marais.
En 1976, il enregistre avec l'accordéoniste Marcel Azzola une anthologie du musette, Et ça tournait.
Image externe | |
Pochette et étiquettes du disque Et ça tournait! avec Mouloudji et Marcel Azzola[11] | |
En 1980 après la sortie de l'album Inconnus Inconnues il donne d'innombrables concerts dans tout le pays, sans que les médias y fassent beaucoup écho. Puis, fatigué, il consacre plus de temps à l'écriture et à la peinture, ses anciennes amours[12]. En 1986, il se produit au tout nouveau Théâtre libertaire de Paris. En 1987, on le retrouve sur scène à l'Élysée Montmartre.
Il publie ses souvenirs de jeunesse dans Le Petit Invité aux éditions Balland en 1989 et dans La Fleur de l'âge aux éditions Grasset en 1991.
En 1992, une pleurésie lui enlève en partie sa voix. Cela ne l'empêche pas d'enregistrer un album qui ne verra pas le jour. Le , il chante dans la carrière de la Sablière à Châteaubriant (Loire-Atlantique), lieu de l'exécution de 27 otages communistes, dont Guy Môquet, le .
En , il est invité au festival Chorus des Hauts-de-Seine en région parisienne, et donne un dernier récital près de Nancy en avril.
Il s'éteint le , alors qu'il avait encore des projets tels que la suite de ses mémoires, cinq ans après le premier volume (cette suite, Le Coquelicot, a été publiée à titre posthume en 1997 aux éditions de l'Archipel), et un nouvel album. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise[5],[13] (division 42) à Paris.
Louise Fouquet, dite Lola, est son épouse[14] et son agent artistique[15] de 1943 à 1969. Il a deux enfants, Grégory Mouloudji avec Lilia Lejpuner en 1960, et Annabelle Mouloudji (elle-même interprète de plusieurs chansons, dont Fuis, Lawrence d’Arabie durant les années 1980) avec Nicole Tessier en 1967. Il aurait ėgalement eu comme maîtresse Bettina Rheims[16]. La comédienne Liliane Patrick est sa dernière compagne[5].
Disque 2
Disque 2
Disque 3
Disque 4
Premier disque : Poèmes voyous
Deuxième disque : Toutes ces dames au salon
Marcel Mouloudji interprète uniquement des chansons dans les films suivants :
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