Monthault
commune française d'Ille-et-Vilaine De Wikipédia, l'encyclopédie libre
commune française d'Ille-et-Vilaine De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Monthault est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, peuplée de 250 habitants[Note 1].
Monthault | |||||
L'église Saint-Pierre. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Ille-et-Vilaine | ||||
Arrondissement | Fougères-Vitré | ||||
Intercommunalité | Fougères Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Roger Buffet 2020-2026 |
||||
Code postal | 35420 | ||||
Code commune | 35190 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Monthaltais | ||||
Population municipale |
250 hab. (2022 ) | ||||
Densité | 30 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 30′ 41″ nord, 1° 10′ 53″ ouest | ||||
Altitude | Min. 114 m Max. 197 m |
||||
Superficie | 8,20 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Fougères (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Fougères-2 | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
| |||||
Liens | |||||
Site web | monthault.fr | ||||
modifier |
Monthault est une petite commune située au nord-est du département, aux limites de l’Ille-et-Vilaine et aussi de la région Bretagne. Elle est donc limitrophe de la Manche et de la région Basse-Normandie. Le département de la Mayenne (région Pays de la Loire) se trouve encore quelques kilomètres à l’est.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 961 mm, avec 14 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Louvigné-du-Désert à 5 km à vol d'oiseau[4], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 941,3 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Au , Monthault est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fougères, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,3 %), prairies (38,3 %), zones agricoles hétérogènes (16,2 %), forêts (4,2 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Monthault (ou Montault) se nomme d'abord Saint-Pierre-des-Bois, puis Saint-Pierre-de-Montaut, en référence au rocher de Monthault situé à l'écart du bourg[13].
Le gentilé est Monthaltais.
Des rassemblements antérieurs à l'époque gauloise existèrent, non loin du Couesnon sur sa rive gauche au lieu connu actuellement sous le nom de Vendel, et en deux points sur le territoire existant entre le Couesnon et l'Eron, connus à l'époque sous le nom de "Coglais". L'un de ces points semble être "Coglès", bien qu'un autre l'ait voisiné "Puniac" en Saint-Brice-en-Coglès. Le second fut désigné sous le nom de "Louvigné". Ces centres de Vendel, de Coglès, de Louvigné avaient à leur tête des chefs païens. Ce territoire à l'époque celtique aurait connu la venue de plusieurs tribus : les Riedones, les Coriosolites, les Ambibares, les Aulerci-Diablintes, sans qu'il ait été possible de préciser laquelle de ces tribus prima en ces terres.
Si le nom du chef installé à Coglès est inconnu, l'histoire a conservé celui du fondateur du "Lupiniacus", pays ou aurait existé le domaine fondé par un certain "Lupiniac", lequel donna ultérieurement naissance à celui de Louvigné.
L'exercice des rites celtes avaient lieu de préférence sur des endroits élevés dissimulés au milieu de forêts, en particulier si des rochers étaient présents. Le "Mont-Haut" semble répondre à ces caractéristiques : dominant toutes les terres de la région, situé au milieu d'une forêt qui avait encore en fin de millénaire de notre ère, 4 km au minimum de tour, parsemé de rochers. Il est possible que la présence d'un lieu de culte païen ait motivé l'installation d'une paroisse.
Les origines de la paroisse de Monthault sont inconnues, mais cette paroisse seule dépendit de Abbaye Saint-Melaine de Rennes , alors que Louvigné dépendait de l'abbaye de Marmoutier, Villamé et Polley de l'abbaye du Mont-Saint-Michel à la dite époque.
Selon la coutume de l'époque le bâtiment fut dédié à saint Pierre et comme il voisinait la forêt du Mont-haut, on dénomma l'oratoire et la paroisse Saint-Pierre-des-Bois. Cette appellation semble avoir duré jusqu'à l'installation du premier doyenné rural de la région. Ce dernier doyenné n'ayant pu être fixé ni à Coglès, ni à Louvigné, en raison du paganisme de leur chef qui avait empêché l'installation d'une église.
L'autorité de ce doyenné paraît être exercée sur le territoire d'entre le Couesnon et l'Eron, dénommé "Coglais", et ce fut de ce nom qu'il aurait été primitivement désigné "Doyenné du Coglais". Mais le Vicue Lupiniaci, (l'agglomération du domaine de lupiniaci), avait pris de l'importance et le culte chrétien y étant public, une église y fut édifiée et on vit poindre la paroisse de Louvigné, (Parrochia lupiniaci). Louvigné ayant émergé parmi les agglomérations les plus importantes se vit décerner la distinction de vicus, (localité importante).
Vers 1150, un chanoine régulier de l'abbaye de Rillé est appelé Jean de Monthault, et il existe une trace d'un Guillaume de Monthault, mais aucune preuve n'atteste qu'ils appartiennent à une famille seigneuriale de ce nom.
Au commencement du XIIIe siècle, elle est le siège d'un doyenné relevant de l'archidiaconé de Rennes, et dont la juridiction devait embrasser toutes les paroisses de la vairie de Louvigné et une partie de celle du Coglais. Quoique ce doyenné ait été de bonne heure réuni à celui de Fougères, le recteur de Monthault n'en continua pas moins, jusqu'en 1698, à prendre le titre de doyen[14].
La cure de Monthault était à la présentation de l'archidiacre de Rennes, qui levait quelques rentes dans la paroisse : 12 deniers monnaie sur le presbytère, 6 livres et 2 sols sur les revenus de la cure et 2 sols et 6 deniers sur les hommes d'un fief dit de l'archidiacre[14].
Le doyenné semble avoir été fondé au cours de la deuxième moitié du premier millénaire de notre ère, en suite de celle du premier évêché de Rennes, lequel d'après l'historien Pautrel, fut fondé au quart du IVe siècle. Son territoire est bordé par les rivières du Couesnon et d'Eron. Il possède plusieurs dénominations : doyenné du Coglais, de Louvigné, et parfois du Désert. (on appelait Désert une zone favorable à l'érémétisme, comme il s'en trouvait au haut Moyen Âge à la limite de deux cités ; deux régions en lisière du diocèse de Rennes ont porté ce qualificatif, celle de Louvigné-du-Désert, mais aussi l'archidiaconé du Désert, ainsi que le doyenné du Désert, une de ses subdivisions[15]). En 989, un administrateur des terres fut envoyé, une "Vairie" fut constituée, et en 990 la "Vairie du Désert" était portée à la connaissance de tous. C'est alors qu'on vit à Louvigné, un recteur pour l'administration religieuse de la paroisse et un fondé de pouvoirs du duc de Bretagne pour l'administration des terres.
L'éclat de cette situation en rejaillit jusque sur le doyenné, lequel se vit successivement appelé, tantôt "doyenné de Louvigné", tantôt du " Désert", cependant que son siège resta à Monthault.
Un siècle environ plus tard, une ville venait de se fonder à quelque 16 km de Louvigné, elle fut appelée "Fougères", il en fut d'ailleurs de même de Vendel"[14].
Monthault ne possédait pas de seigneurie dans la paroisse, mais les terres et les habitants de Monthault dépendaient se seigneuries situées dans des localités voisines : à Parigné celles de Saint-Brice et du Bois-Guy ; à Louvigné celle de Monthorin ; à Poilley ; à Saint-Georges-de-Reintembault celle d'Ardennes, , etc.[16].
Le recteur M. Desgranges, fit en 1714 édifier le clocher, et de 1724 à 1728 bâtir deux chapelles formant transept . Puis en 1734 il releva tout le bas de la nef et plaça sur la façade l'inscription suivante : « Donné par Mr F Desgranges, recteur de céans 173 », parce qu'il fit tous ces travaux à ses frais. Il fit encore paver l'église en 1748 et la dota d'une horloge achetée 200 livres.
Le recteur de Monthault, M. Picou, était en 1790 mieux partagé que l'archidiacre : il levait toutes les dîmes de sa paroisse, grains, chanvres et lins, à la onzième gerbe, il estimait le tout 2 400 livres de rente ; il jouissait, en outre, d'un presbytère avec cour et jardin et d'une pièce de terre nommée la petite-aumône, ce qui lui rapportait 54 livres ; c'était donc un revenu total de 2 454 livres. sur cette somme il fallait payer, il est vrai, la pension de son vicaire (350 livres), les décimes (180 livres) , la rente due à l'archidiacre (6 livres 2 s.), et l'entretien du presbytère et du chanceau (130 livres), de sorte qu'il déclarait n'avoir de revenu net que 1 468 livres. À la même époque la fabrique de Monthault avait environ 100 livres de rente[14].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Monthault en 1778 :
« Montaut ; dans un fond ; à 12 lieues un quart au nord-est de Rennes, son évêché ; et à trois lieues trois-quarts de Fougères, sa subdélégation et son ressort. On y compte 750 communiants[Note 3]. La cure est présentée par l'abbé de Saint-Melaine de Rennes. Ce territoire est coupé de ruisseaux qui coulent dans les vallons, et rempli de monticules : la plus considérable est celle où est l'Hermitage. C'est un pays couvert d'arbres et buissons, qui se termine à un tiers de lieue au Nord et à l'Est de la Normandie : les terres en sont toutes bien cultivées, et produisent du grain et du cidre. On y voyait jadis la forêt de Montaut, qui ne subsiste plus ; elle pouvait avoir trois lieues de circuit. Les maisons nobles de l'endroit sont la Chalopais et le Bois-Vin, avec plusieurs villages et moulins à eau[17]. »
M. François Julien Tropee, né à Dol le , vicaire de Redon, diocèse de Rennes, a été nommé recteur de Monthault le par Mgr Louis de Lesquen, évêque de Rennes et installé avant la messe paroissiale à l'église de cette paroisse le dimanche par M. Goltais, curé de Louvigné-du-Désert, en présence de M. Casimir Tropee, vicaire à Saint-Léonard de Fougères et frère du recteur, en présence aussi d'un grand nombre de paroissiens et de fabriciens, dont le bureau a signé le procès-verbal d'installation envoyé aussitôt à Mgr l'Évêque de Rennes pour avoir droit dès ce jour, aux mandats de payement comme recteur. En 1840 lui a succédé M. Joseph Deniiaux, jusqu'en 1849.
Le baron de Fougères était seigneur supérieur dans l'église de Monthault, mais le comte de Poilley y jouissait du droit de fondation et des autres prééminence , y ayant un banc dans le chanceau et le droit d'y ouvrir un enfeu. Aussi plaça-t-il ses armoiries dans les chapelles que l'on construisit au siècle dernier.
Le cimetière possédait une croix très élevée.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Monthault en 1845 :
« Montault (sous l'invocation de saint Pierre) : commune formée par l'ancienne paroisse de ce nom, aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : la Baratais, Mongoutin, le Bois-Viel, la Cornillais, Haut et Bas-Vauceré, la Bruyère. Superficie totale : 819 hectares dont (...) terres labourables 614 ha, prés et pâturages 102 ha, bois 22 ha, vergers et jardins 39 ha, landes et incultes 22 ha, étangs 3 ha (...). Moulin des Châteaux, à eau. (...) Avant 1793, il y avait sur le rocher de Montault une chapelle qui fut détruite à cette époque. Depuis les habitants ont racheté les ruines de cette chapelle et l'ont rebâtie. On y va en procession le jour Saint-Marc et l'un des jours des Rogations. On y vient aussi en pèlerinage de fort loin. Il ne reste plus rien du Bois-Viel. La Bruyère, manoir noble omis par Ogée était de 1540 ; on y remarquait une assez belle tour pentagone. (...) La commune est limitée à l'est et au nord par la petite rivière de Goulfer. Exportations de grain, chanvre, fil et beurre, qui sont vendus sur les marchés des villes voisines. Géologie : terrain granitique ; granite exploité. On parle le français[18]. »
La chapelle évoquée dans le texte ci-dessus est la chapelle Notre-Dame-de-Délivrance, construite sur le rocher de Monthault en remplacement de l'ancienne chapelle pour laquelle une bulle pontificale de 1396 atteste qu'elle était fréquentée par les femmes enceintes proches d'accoucher[19].
Le monument aux morts de Monthault porte les noms de 25 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 4 sont morts en Belgique (Augustin Barbedette et François Bérel, soldats au 130e régiment d'infanterie, tous deux dès le à Virton, Louis Rété le à Korteker (près d'Ypres) et Jean Dubois le à Boezinge) ; les autres sont morts sur le sol français[20].
Le monument aux morts de Monthault porte les noms de 3 personnes (V. Boivent, J. Coire et A. Guénée) mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[20].
Deux soldats (Marcel Coquemont et Pierre Guérin) originaires de Monthault sont morts pour la France pendant la Guerre d'Algérie[20].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1906 | Hyacinthe Lesaint | |||
1906 | 1920 | Duhamel | ||
1920 | 1929 | Joseph Guerin | ||
1929 | 1934 | Paul Gouin | ||
1934 | 1944 | Michel Surbled | Expert géomètre - Agriculteur | |
1944 | 1977 | Martial Petit | ||
1977 | 1980 | François Surbled | Agriculteur | |
1980 | 1994 | Francis Dandin | Agriculteur | |
1994 | mars 2001 | Roger Coudray | Agriculteur | |
mars 2001 | En cours | Roger Buffet[21] | DVD | Agriculteur |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].
En 2022, la commune comptait 250 habitants[Note 4], en évolution de −8,42 % par rapport à 2016 (Ille-et-Vilaine : +5,46 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
2014 | 2019 | 2022 | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
271 | 250 | 250 | - | - | - | - | - | - |
L'église, construite en grand appareil est en forme de croix ; son clocher est moderne, l'ancien datait de 1714 ; les croisillons du transept ont été construits en 1724 et 1728, ils portent les armes des comtes de Poilley ; on lit au bas de la nef l'inscription suivante gravée sur la face ouest « Donnée par Maître Desgranges recteur de céans, 1731 ». La façade sud possède un porche (datant du (XVe ou XVIe siècle), son arcade est surmontée d'un niche en arc brisé qui abritait une inscription effacée ; ses murs sont percés de deux espèces de meurtrières et munis de bancs en pierre. La façade sud du chœur présente une fenêtre en arc brisé à un meneau avec une archivolte. Une autre fenêtre analogue se voit au croisillon du transept ; le chœur est de la même époque ; son chevet droit est percé d'un simple œil-de-bœuf sommé d'un écusson très fruste.
Le , Mgr Larchiver consacra les deux autels de Saint-Pierre et de Notre-Dame.
On a construit au nord du chœur en 1632 une sacristie surmontée d'une chanterie.
Les pignons se terminent par de petites croix. À l'intérieur une filière porte l'inscription : "L'an 1632 l'allonge sacristie et Chanterie fut bastie". Une arcade aujourd'hui murée, faisait communiquer la sacristie avec le chœur. les comtes de Poilley avaient un droit d'enfeu dans le chœur. On voit au haut de la nef une pierre tombale chargée d'un écusson mutilé et gravée en majuscules romaines des mots : " ci-*git ... Charles Escuyer Sr de la Céhardière ... 1682; Pries Dieu pour luy". Il convient de signaler un bénitier octogonal orné d'un mascaron.
À nos héros : ils furent nombreux ceux qui restèrent au champ de bataille.
1914 : F BEREL, L MORAZIN, A BARBEDETTE, L RETE. 1915 : H PONT, L BIGOT, P COUASNON, A BEREL, L LANGLOIS 1916 : JM DUBOIS, P PRUDHOMME, G ROUSSEL. 1917 : A DESPAS, J COHIN, L LEROUX, G PREAUX. 1918 : A BARON, P LANGLOIS, G MAHE, J THOMAS, L JAMET, V LAMBERT, A BARBEDETTE, V BOIVENT. 1942 : V.BOIVENT, A. GUENEE. 1943 : J. COIRE. 1956 : P.GUERIN. 1960 : M. COQUEMONT.
L'ancien Manoir de la Chalopais est situé à 700 m du bourg et à 100 m à l'ouest de la route. Il appartenait aux Cochard, sieurs de la Cochardière en 1682 et aux Poullain, sieurs de la Chalopais de la Chevallerie en 1789[26].
Le , M Jacques-Guy Poulain et dame Léonore Marguerite Cochard, son épouse, anciens propriétaires et habitants de cette maison fondèrent à perpétuité, par devant notaire, pour les pauvres de cette paroisse, une rente de 50 livres pour chaque année. Les descendants de cette famille firent en 1801 devant notaire au maire de Monthault, une reconnaissance de cette rente qui a été payée chaque année, mais comme la loi du 15 pluviose de l'an IV de la République () a établi la diminution du cinquième sur les rentes perpétuelles fondées avant cette époque, cette somme annuelle, par la suite de cette loi qui a eu son exécution le 1er vendémiaire de l'an V () a été réduit à 40 livres, et comme les francs ont été substitués aux livres, ces 40 livres ont été réduites à 39,50 francs environ un liard par franc de diminution.
La Chalopais dont la terre a été vendue comme bien national lors de la Révolution française. La maison principale ne fut plus entretenue.
À la fin du XIXe siècle, le comte de la Riboissière, de Louvigné du Désert, démolit partiellement le manoir et en fait une exploitation modèle.
La Chalopais est bombardé le par l'aviation anglaise ou américaine.
En 1877, Mr Suppliegean, alors recteur de Monthault voyant la Chapelle du Rocher en mauvais état, résolut de la reconstruire, grâce à la générosité de plusieurs personnes, entre autres de Mr Pontais, propriétaire à Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche). La chapelle fut reconstruite entièrement sur des proportions plus grandes que l'ancienne, avec une tour surmontée d'une belle statue, des vitraux joints, un autel en marbre blanc, orné de chandeliers dorés rendent belle la nouvelle chapelle.
Avant de donner la permission de bénir la nouvelle chapelle et d'y célébrer la messe, Mr Place, successeur de son Éminence Cardinal saint Marc de vénérable mémoire exigea de Mr l'Abbé Morand recteur de Monthault.
L’Abbé Henri MANCEL, pionnier du syndicalisme agricole.
Un film documentaire diffusé sur France 3 en 2002, intitulé « Des poissons rouges dans le bénitier » évoque l’histoire de trois abbés démocrates qui marquèrent de leur empreinte la ville, le pays de Fougères et bien au-delà. Il s’agit de Félix Trochu co-fondateur du journal « L’Ouest-Eclair » avec Emmanuel Desgrées du Lou ; de Henri Mancel et de Louis Bridel. L’auteur de ce documentaire aurait pu aussi ajouter l’abbé Auguste Chesnais ou encore, à Vitré, l’abbé Crublet. S’attirant les foudres de leur hiérarchie et l’inimitié des notables, créant syndicats, coopératives, caisses de crédit mutuel, journaux voire même des banques, ces curés républicains dérangent, mais ils deviennent ,malgré les énormes difficultés qu’ils ont dû affronter, des précurseurs dont la Bretagne porte encore la trace aujourd’hui.
L’abbé Henri Mancel est né à Bain-de-Bretagne le 12 octobre1878; ses parents exercent la profession de marchands de tissus. Dès 1910, il est membre du mouvement Le Sillon créé par Marc Sangnier. Ce mouvement social apparaissait révolutionnaire à beaucoup alors qu’il était en conformité avec l’encyclique du pape Léon XIII « Rerum Novarum » qui voulait dire « Du progrès », publiée en 1891 et qui marqua, non sans beaucoup de difficultés, le début de la doctrine sociale de l’Eglise. Rendre sa dignité aux plus pauvres, notamment à la classe ouvrière, n’était pas dans l’ordre des choses jusque là. Un grand malentendu s’installa parfois entre la hiérarchie catholique et les prêtres démocrates qui travaillaient à ce rétablissement bien légitime. Le clergé, en général, était resté conservateur. Les « curés rouges », comme on disait parfois, faisaient désordre et leur position n’était guère enviable. Pourtant, certains, comme ceux que nous avons nommés, tenaient bon contre vents et marées.
L’abbé Mancel est de ceux-là. Ordonné en 1902, dans un climat politique difficile pour l’Eglise catholique qui préfigure les lois sur l’enseignement laïc et la Séparation des Eglises et de l’Etat, Henri Mancel attire très tôt l’attention des autorités diocésaines qui n’appréciaient guère ce courant de pensée. Leur réponse s’exprime par la tactique habituelle : le prêtre un peu trop libre d’esprit est exilé à l’une des extrémités du diocèse, dans une paroisse exiguë si possible. Son champ d’action s’en trouve réduit d’autant . Après son ordination en 1902, l’abbé Mancel, licencié en théologie, est nommé vicaire à Bourg-des-Comptes en 1903, puis à Lalleu en 1906, à Monthault en 1912 et enfin à Gévezé.
Comme Mancel déclare haut et fort qu’il est républicain et affiche ouvertement ses convictions, il est « exilé » à Monthault, petite paroisse un peu oubliée aux confins de la Normandie et de la Bretagne, où il est nommé vicaire en août 1912. Cette mise à l’écart ne calme pas ses ardeurs, au grand dam du clergé de Monthault et des environs resté quelque peu nostalgique de la monarchie. Aussi lorsqu’il fit jouer la Marseillaise au cours d’une messe et fait applaudir l’apposition d’une plaque commémorative de la Première République, le scandale est à son comble chez les conservateurs qui ne manquent pas d’en informer l’archevêque, ce qui n’arrange guère sa situation auprès des autorités religieuses. Mobilisé en 1914, l’abbé Mancel doit quitter Monthault pour rejoindre le front, ce qui calme un peu les esprits, pour un temps du moins. Après la Guerre, en 1919, il revient à Monthault et reprend son combat en faveur des petits paysans. La sanction tombe aussitôt : il est exilé vers une autre extrémité du diocèse, Gévezé. Mais cette fois, Mancel refuse et préfère se retirer à Bain-de-Bretagne où il vit comme prêtre libre. Dès 1920, il est démis de tout ministère paroissial par l’épiscopat et, le curé de Bain lui refusant l’entrée de son église, l’abbé Mancel célébre sa messe dans un oratoire qu’il s’est aménagé chez lui.
Très tôt, il s’est intéressé aux problèmes du monde agricole et a été sensibilisé à l’asservissement des exploitants agricoles par les grands propriétaires terriens, notamment par la noblesse locale. Fort de cette doctrine sociale, l’abbé Mancel incita donc les fermiers à s’organiser en syndicat. Ce sera l’origine du « Syndicat des Cultivateurs-cultivants » créé par réaction au « Syndicat des Lices », dominé par des propriétaires terriens de sensibilité nationaliste, corporatiste et antisémite. Son syndicat est exclusivement composé de petits fermiers qui exploitent eux-mêmes leurs terres et qui exercent la profession agricole. Huit ans après sa création, la fédération syndicale qui est devenue « La Ligue des Paysans de l’Ouest » compte 200 syndicats en Ille-et-Vilaine et dans les Côtes-d’Armor et quelque 15.000 adhérents. Elle est en position dominante aux élections des Chambres d'Agriculture dans l'arrondissement de Rennes.
Les syndicats de Mancel contribuent à une évolution profonde des mentalités et à l'éclatement de la société rurale: ils s'attirent de nombreux adversaires.Après une intervention infructueuse du marquis de Vogué à Rome, le cardinal Charost se lance dans le combat contre l’œuvre de Mancel. Il fait appeler un autre prêtre, l’abbé Brassier, pour engager la contre-offensive et rallier dividuellement les syndicats de cultvateurs-cultivants. Envers et contre tout, Henri Mancel et ses collaborateurs maintiennent leurs positions, jusqu’à ce que le prêtre se heurte à des oppositions au sein de son propre mouvement menées, semble-t-il, contre lui à la suite d’interventions épiscopales. En décembre 1930, l’abbé Mancel est définitivement écarté après un retournement de majorité au sein du conseil supérieur d’administration du syndicat
Ainsi contesté, soulevant l’opposition de la noblesse et des grands propriétaires, l’abbé Mancel, dépité et amer, va s’éclipser de la scène syndicale Malgré la profonde souffrance ressentie par tant d’incompréhension, il ne reviendra jamais sur ses positions et défendra jusqu’à la fin de sa vie « le droit du paysan à vivre de la terre qu’il travaille ». Retiré à Bain-de-Bretagne, sa commune natale, il y meurt le 30 janvier 1954.
Avec les « abbés démocrates », Henri Mancel est à l’origine d’un mouvement social profondément réformateur. Son mouvement marque une étape importante de l’histoire du catholicisme social. Il a été longtemps une référence comme figure pionnière de l’action menée plus tard par les militants de la Jeunesse Agricole Chrétienne (J.A.C.) qui s'est implantée en Ille-et-Vilaine à partir de 1929. La J.A.C. ne se donnait-elle pas pour objectif de participer à l’émancipation des jeunes agriculteurs, de les sortir de leur isolement et de défendre l’exploitation familiale ?
Texte et photos: Marcel Hodebert - Société d'Histoire et d'Archéologie du Pays de Fougères
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.