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résistant De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Miron Zlatin, directeur[1] de la maison d’Izieu[2] dans l'Ain, juif de Russie né à Orcha en 1904, issu d'une famille aisée, est le mari de Sabine Zlatin, plus connue comme la Dame d'Izieu. Lors de la Seconde Guerre mondiale, le couple prit une part active dans le sauvetage d'enfants juifs à partir des camps (en particulier d'Agde, de Rivesaltes, de Gurs). Avec l'aide du préfet délégué de l'Hérault, Jean Benedetti[3], de son secrétaire général Roger Fridrici, et de Pierre-Marcel Wiltzer, sous-préfet de l'arrondissement de Belley dans l'Ain, Sabine, en , choisit Izieu pour y ouvrir la « colonie d'enfants réfugiés de l'Hérault ». Izieu était en effet alors situé dans la zone d'occupation italienne, exempte de persécutions antisémites et, de plus, à proximité de la Suisse.
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Miron Zlatin fit partie de la rafle d'Izieu du avec les 44 enfants et les 7 éducateurs et déporté à Drancy, puis par le convoi no 73[4] à Tallinn (Estonie). Il fut fusillé par les S.S. à la fin du mois de , dans un camp de travail.
Miron (Yoni)[5] Zlatin naît le [6] à Orcha (Russie, aujourd'hui en Biélorussie) où son père, Roger, est entrepreneur d'un flottage de bois sur le Dniepr. En 1918, la famille Zlatin aurait fui la révolution russe pour Varsovie (Pologne).
De 1924 à 1927, Miron-Michel vient suivre des études supérieures d’agronomie à Nancy, en France. Il y rencontre Sabine Zlatin, polonaise, étudiante en lettres et histoire de l'art. Ils se marient à Nancy le , puis à Varsovie le .
En 1929, après avoir occupé divers emplois en Limousin, dans la Loire et dans la région de Compiègne, ils s’installent à Landas (Nord), tout près de la frontière belge. Ils y reprennent une ferme avicole. Miron-Michel la développe et la modernise avec des couveuses de grande capacité, quasi inconnues alors en France. Il y développe une activité de sélectionneur de races de poules. Il sélectionne deux variétés de la race « Bleue de Hollande ». En 1939, lors de l’exposition agricole de la Porte de Versailles, il obtient la médaille d'or de la Reconnaissance agricole. Il est félicité par le président de la République, Albert Lebrun, pour ses compétences, et le président lui propose alors sa naturalisation française.
En , alors que commence la guerre, Sabine décide de suivre des cours de formation d'infirmière militaire à la Croix-Rouge à Lille. Le (le lendemain de l'invasion allemande de la Belgique), Miron quitte Landas pour Paris où il retrouve Sabine. Fin mai ou début , le couple quitte Paris pour Montpellier. D' à , Miron-Michel s'associe à l'élevage avicole du propriétaire du château et domaine de Jacou, petit village à 6 km au nord-est de Montpellier[7].
En , Miron-Michel crée son propre élevage à la « villa des pins » à Montpellier, avec l'aide de Jean Lang et de Paul Niedermann[8], adolescent sauvé du camp de Rivesaltes par Sabine. Avec l'arrivée des Allemands à Montpellier le , Miron-Michel, Paul, Jean et un autre adolescent, Théo Reiss, quittent en train Montpellier pour Vic-sur-Cère (Cantal) où l'Œuvre de secours aux enfants (O.S.E.) a replié son siège (précédemment à Montpellier). Miron-Michel y est employé par l'Union générale des israélites de France comme « instructeur technique ». En fait, il est intendant au Touring-hôtel, loué par les Amitiés Chrétiennes, où l'OSE héberge des jeunes filles sauvées du camp de Gurs. Début 1943, le préfet du Cantal fait fermer le centre de l'OSE de Vic-sur-Cère. Miron-Michel est envoyé temporairement comme économe-intendant à un autre centre de l'OSE au château de Chabannes à Saint Pierre de Fursac, dans la Creuse.
En mars-, le couple quitte Montpellier avec 17 enfants juifs pour Chambéry, puis s'installe dans le petit village d'Izieu dans l'Ain. Il y fonde la colonie des Enfants d'Izieu, qui abrite des enfants juifs orphelins (mais aussi des non-juifs) avant de les faire passer en Suisse. La colonie devient célèbre et de plus en plus de parents y déposent leurs enfants pour les mettre en sécurité. Mais le , la Gestapo de Lyon, dirigée par Klaus Barbie, arrête les 44 enfants de la colonie et leurs 7 éducateurs. Sabine est absente, car sentant venir le danger, elle était allée à Montpellier demander à l'abbé Prévost de l'aider à mieux cacher les enfants. Adultes et enfants sont d'abord détenus à la prison de Montluc à Lyon (6 et ) puis transférés à Drancy.
Le , Miron-Michel est déporté, avec Théo Reiss et deux autres adolescents d'Izieu, Arnold Hirsch et Jean Lang, depuis la gare de Bobigny dans le convoi no 73 jusqu'à Reval (aujourd'hui Tallinn en Estonie). Il est détenu à la prison Paterei et travaille dans une carrière. Il est fusillé par les SS fin , avant l'arrivée des troupes soviétiques.
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