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peintre français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Michel Tapié de Céleyran, dit Michel Tapié, né le à Senouillac (Tarn) et mort le à Courbevoie[1], est un critique d'art français. Il fut aussi musicien, peintre, sculpteur, organisateur d'expositions et théoricien de l'art avec une influence internationale[2].
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Il est à l'origine de la formule « art informel », qui fut employée dans son ouvrage le plus connu, Un art autre, publié en 1952.
Michel Tapié est un des nombreux arrière-petits-cousins du peintre Henri de Toulouse-Lautrec. Sa formation initiale se déroule dans des collèges jésuites en Espagne puis à Poitiers.
Musicien autodidacte, Tapié quitte Toulouse pour arriver à Paris à la fin des années 1920. À l'Académie moderne, il suit les cours de Fernand Léger et d'Amédée Ozenfant.
Il se marie avec Simone Bry le . Ils ont sept enfants, dont deux meurent en bas âge.
Il est inhumé dans le cimetière communal de Pressagny-l'Orgueilleux.
Tapié commence sa carrière comme artiste : il est peintre, sculpteur et joue de la musique pour gagner sa vie. Son atelier est mitoyen à celui de Jean Dubuffet dans le Montparnasse de l'après-guerre.
Tapié joue du piano, du vibraphone, de la clarinette, du saxophone et de la contrebasse. Il est membre du Hot Club de France et joue avec le Hot Club de Toulouse[3]. Il fait partie de nombreux orchestres (Mic Hot Band à Toulouse, Ducretet-Thomson, Aimable et son orchestre, l'orchestre du cabaret La Rose Rouge…), il organise des événements avec les Réverbères qu'il a fondé avec Jean Marembert[4].
Cette partie de sa vie est probablement la moins connue. Tapié pratique le vitrail, la sculpture sur bois, le dessin et la peinture. Son style est marqué notamment par son maître Amédée Ozenfant. Dans les thèmes abordés on trouve des nus, des scènes de boxe et de cirque, des scènes bibliques principalement tirées de l'Ancien Testament et des dessins d'univers imaginaires. Il a participé avec deux sculptures à l'exposition H.W.P.S.M.T.B (Hartung, Wols, Picabia, Stahly, Mathieu, Bryen) en 1938 à la galerie Colette Allendy à Paris.
Il synthétise sa théorie esthétique dans son ouvrage de 1969, Esthétique, mais on peut noter que dès l'époque des réverbères, il développe certains concepts de son esthétique comme celui de « l'art de vivre »[5].
Il y a trois influences majeures pour comprendre les théories de Tapié : Tristan Tzara, les mathématiques et la philosophie particulièrement Nietzsche et Bertrand Russell. On trouve dans sa bibliothèque de nombreux ouvrages scientifiques concernant notamment la physique quantique, l'algèbre et la théorie des ensembles.
Il développe une théorie esthétique qui est selon lui nécessaire car depuis Dada, nous avons « changé de valeurs » et en l'absence de grille de lecture, nous ne pouvons pas apprécier l'art abstrait. Il s'appuie sur la théorie des ensembles mathématiques pour expliquer que le système « classique » qui appréciait une œuvre en se basant sur une représentation à trois dimensions n'est plus que le sous-ensemble d'un espace généralisé à n dimensions. Il y a donc rupture avec la tabula rasa de Dada qui nous fait changer de système de valeur et en même temps continuité puisque le précédent système de représentation n'est pas effacé mais « généralisé ».
Très vite dans l'après-guerre, Tapié va travailler dans des galeries comme conseiller artistique. Elles sont citées ci-dessous dans l'ordre chronologique.
Le passage de Tapié chez Drouin (1946-1950) est marqué par sa participation aux foyers de l'Art Brut, l'exposition débutée le : Mirobolus, Macadam et Cie Hautes pâtes de Jean Dubuffet, l'exposition rétrospective Picabia 50 ans de plaisir de , l'exposition consacrée à Matta en et celle consacrée à Max Ernst en 1950.
Michel Tapié devient ensuite le conseiller artistique de Paul Facchetti en 1951 quand celui-ci ouvre Le Studio, rue de Lille à Paris, une nouvelle galerie d'art qui défend l'abstraction lyrique et contribue à faire découvrir l'expressionnisme abstrait américain[6].
Il a travaillé chez Rive Droite, no 82 rue du Faubourg-Saint-Honoré, durant de nombreuses années en compagnie de sa fille cadette, Frédérique Tapié de Céleyran et sous la direction de Jean Larcade, directeur de la galerie.
Quand en 1955 Rodolphe Stadler ouvre sa galerie au no 51 rue de Seine à Paris, c'est Michel Tapié qu'il choisit comme conseiller artistique. Il contribuera à la découverte de nombreux artistes ou groupes et, notamment, des artistes du groupe lettriste auxquels la galerie consacrera trois expositions (1964-1966 et 1969).
Il a rapidement pris la dimension internationale de l'art abstrait et voyage beaucoup. Il ira plusieurs fois au Japon et aux États-Unis. Il sera très proche de l'Italie où il fonde à Turin l’International Center of Art Research.
En 1958, il découvre le mouvement Gutaï au Japon. C'est une forme d'art abstrait reposant sur les performances et le rapport du corps et de l'esprit avec la nature en relation avec l'art puisque l'art c'est la vie. Il est à mettre en parallèle avec le mouvement occidental fluxus.
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