Le requiem (forme à l'accusatif du latin requies signifiant repos), ou messe de requiem, est une messe de l'Église catholique célébrée lors de funérailles ou de cérémonies du souvenir. Cette prière pour les âmes des défunts est aussi connue sous le nom latin de Missa pro defunctis ou Missa defunctorum (Messe pour les défunts ou Messe des défunts). Elle est parfois pratiquée par d’autres Églises chrétiennes comme les Églises anglicane et orthodoxe.
Son nom vient du premier mot (l'incipit) de l’Introït: Requiem æternam dona ei [ou eis], Domine, et lux perpetua luceat ei [ou eis] (Donne-lui/donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière perpétuelle luise pour lui/pour eux).
Un requiem est également une composition musicale entendue lors d'un service liturgique pour les défunts ou interprétée en concert. À l'origine, ces œuvres étaient conçues pour être intégrées à la liturgie. Elles étaient essentiellement chantées par un chœur, précédé par une intonation brève (sur le simple mot Requiem) chantée par le célébrant sur les quatre notes du plain-chant. Ces vastes compositions musicales s'éloignèrent de la liturgie quand on y adjoignit d'importantes parties de solistes vocaux et d'accompagnement orchestral.
Le texte de la messe pour les défunts, dite de requiem, appartient à la catégorie des messes votives. La messe de requiem diffère des messes solennelles par le fait qu'elle ne comporte ni Gloria, ni Credo ni Alleluia (qui est remplacé par un Trait) et par l’existence d'une Séquence qui lui est propre, le Dies iræ. En chant grégorien, la Messe de Requiem comporte des mélodies qui lui sont propres, pour le Kyrie, le Sanctus et l'Agnus Dei.
Le Dies iræ est devenu facultatif dans le requiem en 1967 et a été supprimé de la Messe en 1969, laquelle a inversement réintroduit l'Alleluia dans cette liturgie.
L'Introït de la messe des défunts en usage depuis le Concile de Trente, dont l'incipit (premier mot) a donné son nom à cette messe, commence par le verset «requiem æternam dona eis Domine et lux perpetua luceat eis» dont le texte est inspiré d'un passage du Quatrième livre d'Esdras (4 Esdras 2, 34-35)[1]. Le Quatrième livre d'Esdras ne fait pas partie du canon de la Bible latine catholique, défini aux conciles de Florence et Trente, mais il se trouve dans de nombreux manuscrits anciens de la Bible latine [2].
Le formulaire de la messe «requiem æternam», décrit ci-dessous, est absent de l'antiphonaire romain primitif[3]. Il faut attendre le Xe siècle pour le voir apparaître, notamment dans l'antiphonaire de type romain, édité par les Mauristes[4]. Dans le rite romain, depuis le concile de Trente, le formulaire des textes de la messe des défunts en usage a été réduit à un seul formulaire, bien que certains ordres anciens et des traditions locales aient continué à recourir à un patrimoine plus diversifié hérité du répertoire ancien. À la fin du Moyen Âge, en France et notamment à Paris, plusieurs formulaires différents ont été en usage jusqu'au XIXesiècle[5].
Voici les textes actuels du requiem dans la liturgie catholique[6]
Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis. In memoria æterna erit justus: ab auditione mala non timebit.
"Donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière éternelle les illumine. Le juste restera dans un souvenir éternel, duquel il n'a pas à craindre une mauvaise réputation."
Absolve, Domine, animas omnium fidelium defunctorum ab omni vinculo delictorum et gratia tua illis succurente mereantur evadere judicium ultionis, et lucis æterne beatitudine perfrui.
"Absous, Seigneur, les âmes de tous les fidèles défunts de tout lien de péché, et que, secourues par ta grâce, elles méritent, Seigneur, d’échapper au jugement vengeur et de goûter aux joies de la lumière éternelle."
Séquence (Sequentia): Dies iræ, dies illa, solvet sæclum in favilla, teste David cum Sybilla. (Voir Dies iræ pour le texte complet).
Offertoire (Offertorium ), qui présente la particularité dans la messe de Requiem d'avoir une structure de répons:
Domine, Jesu Christe, Rex gloriæ, libera animas omnium fidelium defunctorum de pœnis inferni et de profundo lacu. Libera eas de ore leonis, ne absorbeat eas tartarus, ne cadant in obscurum; sed signifer sanctus Michael repræsentet eas in lucem sanctam,
* Quam olim Abrahæ promisisti et semini ejus.
V/.Hostias et preces tibi, Domine, laudis offerimus; tu suscipe pro animabus illis, quarum hodie memoriam facimus. Fac eas, Domine, de morte transire ad vitam.
* Quam olim Abrahæ promisisti et semini ejus.
"Seigneur, Jésus-Christ, Roi de gloire, délivre les âmes de tous les fidèles défunts des peines de l'enfer et de l'abîme sans fond: délivre-les de la gueule du lion, afin que le gouffre horrible ne les engloutisse pas et qu'elles ne tombent pas dans les ténèbres. Mais que Saint-Michel, le porte-étendard, les introduise dans la sainte lumière,
* que tu as autrefois promise jadis à Abraham et à sa postérité.
Nous t'offrons, Seigneur, le sacrifice et les prières de notre louange: reçois-les pour ces âmes dont nous faisons mémoire aujourd'hui. Seigneur, fais-les passer de la mort à la vie.
* que tu as autrefois promise jadis à Abraham et à sa postérité."
Sanctus, Sanctus, Sanctus, Dominus Deus Sabaoth; pleni sunt cœli et terra gloria tua.
Hosanna in excelsis.
Benedictus qui venit in nomine Domini.
Hosanna in excelsis. (reprise)
"Saint, saint, saint le Seigneur, dieu des Forces célestes. Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire. Hosanna au plus haut des cieux.
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Hosanna au plus haut des cieux."
Agnus Dei, l’Agnus Dei de la l'Ordinaire de la messe, mais avec miserere nobis remplacé par dona eis requiem, et dona nobis pacem devenu dona eis requiem sempiternam:
Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, dona eis requiem,
Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, dona eis requiem,
Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, dona eis requiem sempiternam.
"Agneau de Dieu, qui enlèves les péchés du monde, donne-leur le repos.
Agneau de Dieu, qui enlèves les péchés du monde, donne-leur le repos.
Agneau de Dieu, qui enlèves les péchés du monde, donne-leur le repos éternel."
Communion (Communio), qui de même que l'Offertoire, présente la particularité dans la messe de Requiem d'avoir une structure de répons:
Lux æterna luceat eis, Domine,
* cum sanctis tuis in æternum, quia pius es.
V/. Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis.
Cum sanctis tuis in æternum, quia pius es.
"Que la lumière éternelle luise pour eux, Seigneur,
au milieu de tes Saints et à jamais, car tu es miséricordieux.
Donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière éternelle les illumine.
Au milieu de tes Saints et à jamais, car tu es miséricordieux."
Ces textes sont ceux de la messe proprement dite. Le requiem selon le rite parisien manque de Dies iræ et contient du motet de l'élévation Pie Jesu: ce sont par exemple les messes de requiem de Dvořák, Fauré, Duruflé; le Libera me termine de nombreux requiem: le répons est chanté pour l’Absoute et l'antienne l'est après la messe, lorsqu'on va au cimetière attenant à l'église pour placer le corps dans son lieu de sépulture).
Absoute prononcée dans l'église, qui a la forme musicale d'un répons:
Libera me, Domine, de morte æterna, in die illa tremenda, quando cœli movendi sunt et terra, dum veneris iudicare sæculum per ignem. Tremens factus sum ego et timeo, dum discussio venerit atque ventura ira. Dies illa, dies iræ, calamitatis, et miseriæ, dies magna et amara valde. Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis.
Délivre-moi, Seigneur, de la mort éternelle, en ce jour redoutable:
où le ciel et la terre seront ébranlés, quand tu viendras éprouver le monde par le feu.
Voici que je tremble et que j'ai peur, devant le jugement qui approche, et la colère qui doit venir.
Ce jour-là doit être jour de colère, jour de calamité et de misère, jour mémorable et très amer
donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière brille à jamais sur eux.
Subvenite, Sancti Dei, occurrite, Angeli Domini, * Suscipientes animam eius, + Offerentes eam in conspectu Altissimi. V. Suscipiat te Christus, qui vocavit te, et in sinum Abrahæ Angeli deducant te. V. Requiem æternam dona ei, Domine: et lux perpetua luceat ei.
Venez, saints de Dieu, Accourez, anges du Seigneur,
Prenez son âme et présentez-la devant la face du très-haut.
V/. Que le Christ qui t'a appelé te reçoive, et que les anges te conduisent dans le sein d'Abraham.
V/. Donne-lui, Seigneur, le repos éternel, et que la lumière perpétuelle l'illumine.
In Paradisum deducant te Angeli; in tuo adventu suscipiant te Martyres, et perducant te in civitatem sanctam Jerusalem. Chorus Angelorum te suscipiat, et cum Lazaro quondam paupere, æternam habeas requiem.
Que les Anges te conduisent au Paradis; que les Martyrs t'accueillent à ton arrivée, et t'introduisent dans la Jérusalem du ciel.
Que les Anges, en chœur, te reçoivent, et avec celui qui fut jadis le pauvre Lazare, que tu jouisses du repos éternel.
La reprise du Pie Jesu combine et paraphrase les vers finaux du Dies iræ et de l’Agnus Dei (essentiellement par l'ajout du mot sempiternam).
«Pie Iesu Domine, dona eis requiem. Dona eis requiem sempiternam.»
La forme ordinaire du chant de la messe pour les défunts est en grégorien. La première version polyphonique connue a été composée par Johannes Ockeghem vers 1461 ou 1483; son requiem est considéré comme copié d’un compositeur légèrement plus ancien, Guillaume Dufaÿ (mais l'œuvre de ce dernier est perdue)[7]. Les premiers requiem utilisent différents textes de plusieurs liturgies européennes avant que le Concile de Trente n’adopte le texte ci-dessus. Le Requiem d'Antoine Brumel (avant 1519: 1516?) est le premier à inclure le Dies iræ.
À ce jour plus de deux mille requiem ont été composés. Les versions de la Renaissance sont en principe a cappella (c'est-à-dire sans accompagnement instrumental) et environ mille six cents compositeurs ultérieurs ont choisi d’utiliser des instruments pour accompagner le chœur et emploient également des chanteurs solistes.
La plupart des compositeurs omettent des parties de la liturgie, la plupart du temps le Graduel et le Trait. Gabriel Fauré et Maurice Duruflé n’ont pas inclus le Dies iræ (seule ce qu'on pourrait appeler la préfiguration ancienne et encore très peu développée de cette prière apparaît dans le Libera me du requiem de Fauré). Dans les époques précédentes, le texte complet de la Séquence médiévale avait souvent été utilisé par les compositeurs dans des œuvres indépendantes.
De temps en temps, les compositeurs divisent certains des textes de cette liturgie en deux ou plusieurs épisodes à cause de leur longueur. Ainsi, le Dies iræ, qui comprend vingt strophes, est le plus souvent divisé en plusieurs parties (c'est le cas dans le requiem de Mozart). L’Introït et le Kyrie, qui se chantent à la suite l'un de l'autre dans la liturgie catholique, sont souvent rassemblés en un seul épisode.
De la fin du XVIIIesiècle jusqu'à la fin du XIXesiècle, de nombreux compositeurs ont écrit des requiem si longs ou utilisant tant d'interprètes qu’ils ne pouvaient pas être exécutés pendant un service funèbre religieux normal; les requiem de Gossec, Berlioz, Saint-Saëns, Verdi et Dvořák sont des oratorios. Une contre-réaction à ce mouvement vint du Mouvement cécilien qui recommandait un accompagnement restreint pour la musique liturgique et voyait d’un mauvais œil l’utilisation de solistes vocaux.
Le terme requiem est aussi utilisé pour désigner n'importe quelle composition sacrée au texte religieux approprié pour des funérailles, en particulier les Requiem des autres confessions. Les requiem allemands composés au XVIIesiècle par Schütz et Praetorius font partie des plus anciens requiem de ce type; ce sont des adaptations luthériennes du requiem catholique. Ils ont servi d'inspiration au célèbre Ein deutsches Requiem (Un Requiem allemand) de Brahms.
Le Livre de la prière commune (1552) anglican contient sept textes connus sous le nom de funeral sentences; plusieurs compositeurs ont écrit à partir de ces sept textes connus sous le nom de service funèbre. Les principaux compositeurs de requiem anglicans sont Thomas Morley, Orlando Gibbons, et Henry Purcell.
Le texte des seven sentences tiré du Livre des Prières publiques:
I am the resurrection and the life, saith the Lord: he that believeth in me, though he were dead, yet shall he live: and whosoever liveth and believeth in me shall never die.
I know that my Redeemer liveth, and that he shalt stand at the latter day upon the earth. And though after my skin worms destroy this body, yet in my flesh shall I see God: whom I shall see for myself, and mine eyes shall behold, and not another.
We brought nothing into this world, and it is certain we can carry nothing out. The Lord gave, and the Lord hath taken away; blessed be the Name of the Lord.
Man that is born of a woman hath but a short time to live, and is full of misery. He cometh up, and is cut down, like a flower; he fleeth as it were a shadow, and never continueth in one stay.
In the midst of life we are in death: of whom may we seek for succour, but of thee, O Lord, who for our sins art justly displeased? Yet, O Lord God most holy, O Lord most mighty, O holy and most merciful Saviour, deliver us not into the bitter pains of eternal death.
Thou knowest, Lord, the secrets of our hearts; shut not thy merciful ears to our prayer; but spare us, Lord most holy, O God most mighty, O holy and merciful Saviour, thou most worthy judge eternal, suffer us not, at our last hour, for any pains of death, to fall from thee.
I heard a voice from heaven, saying unto me, Write, From henceforth blessed are the dead which die in the Lord: even so saith the Spirit: for they rest from their labours.
Le Kaddish des endeuillés fait partie des rituels de deuil dans le judaïsme.
Les mots d'ouverture de cette prière sont inspirés du verset 38,23, une vision de Dieu "devenant" grand aux yeux de toutes les nations.
La ligne capitale du kaddish dans la tradition juive est la réponse de la congrégation «Que Son grand Nom soit béni pour toujours et pour toute l'éternité» (cf.traitéBerakhot 3a). Il s'agit d'affirmer la grandeur et l'éternité de Dieu[8].
La première mention d'un Kaddish pendant le service a été faite dans un Halakha au XIIIesiècle par Isaac ben Moses de Vienne.
Le Kaddish de la fin du service fut dénommé le Kaddish Yatom (קדיש יתום) ou Kaddish des endeuillés (littéralement le Kaddish de l'orphelin)[9].
Service funèbre orthodoxe
Dans les églises orthodoxes, le requiem est la forme complète du service funèbre (Grec: Parastás, Slave: Panikhida).
Le service funèbre normal est une forme abrégée des matines mais le requiem contient tous les psaumes, lectures et hymne utilisés lors des matines, des vêpres et Prime. Le requiem complet dure environ trois heures et demie. Dans cette configuration il représente clairement le concept de Parastás qui signifie littéralement Veiller toute la nuit. On rencontre souvent un autre service le matin suivant en l'honneur du défunt.
À cause de leur longueur, les requiem sont souvent dans une version abrégée. Cependant, au moins dans la tradition liturgique russe, un requiem sera souvent célébré la veille de la canonisation d'un saint lors d'un service spécial appelé le dernier Panikhida.
Francisation de terme
Depuis 2001, l'Académie française emploie ce mot avec minuscule mais invariable: des requiem[10].
Le requiem a évolué dans de nouvelles directions au siècle dernier. Le genre Requiem de Guerre, qui consiste en des œuvres dédiées à la mémoire de personnes tuées en temps de guerre, est peut-être le plus notable. Ce genre inclut souvent des poèmes non liturgiques ou pacifistes; par exemple le War Requiem de Benjamin Britten juxtapose le texte latin avec des poésies de Wilfred Owen et dans Mass in Black[11], Robert Steadman(en) entremêle la poésie écologiste et les prophéties de Nostradamus.
Pour finir, le XXesiècle a vu le développement des requiem profanes, écrits pour être joués sans rapport avec la religion ou avec la liturgie (par exemple le Requiem d'époque stalinienne, écrit par Kabalevski avec les poèmes de Robert Rojdestvenski), et certains compositeurs ont écrit des œuvres purement instrumentales portant le nom de requiem comme la Sinfonia da Requiem de Britten.
Léo Ferré a intitulé une de ses chansons Requiem. C'est une lente déploration énumérative à la fin de laquelle il appelle au silence. Il en existe une version instrumentale (album Ferré muet..., 1975) et une version chantée (album Je te donne, 1976).
Roland de Lassus, Missa pro defunctis («Messe pour les défunts») composée en 1580
Eustache du Caurroy, Composé en 1590 porte aussi le nom de Missa pro defunctis, dit Requiem des rois de France (à partir des obsèques d'Henri IV jusqu'en 1789, musique officielle des funérailles royales)[12]
Wolfgang Amadeus Mozart (Inachevé). Dernière œuvre de Mozart, ce Requiem fut essentiellement composé sur son lit de mort en 1791 (et complété par un de ses élèves, Franz-Xaver Süßmayr). Il s'agit d'une des œuvres les plus célèbres du compositeur et constitue l'un des principaux chefs-d'œuvre de la musique classique occidentale.
Camille Saint-Saëns, Messe de requiem composée en huit jours d' pour honorer un don d'Albert Libon décédé l'année précédente. Peu après sa création Saint-Saëns perdait en quelques semaines ses deux jeunes enfants (accident et maladie).
Benjamin Britten, War-Requiem écrit en réponse aux destructions de la Seconde Guerre mondiale. Des poèmes de l'auteur Wilfred Owen sont inclus dans l'œuvre, entendue pour la première fois le dans la cathédrale reconstruite de Coventry. Celle-ci avait été détruite lors du Blitz (la guerre éclair voulue par Hitler) durant la Seconde Guerre mondiale. Benjamin Britten a dirigé la première, avec les solistes Peter Pears, Dietrich Fischer-Dieskau, et Heather Harper. Cette œuvre devait avoir un caractère unificateur et pacifiste. Pour cela, il était prévu que des chanteurs Allemands, Russes, Américains et Anglais vinssent interpréter l'œuvre, dirigée par Britten lui-même. Cependant dans un contexte de guerre froide, l'URSS refusa d'envoyer ses solistes.
Andrew Lloyd Webber, Requiem composé en 1984 à la mémoire de son père, s'appuyant sur le texte latin traditionnel. Le Pie Jesu en particulier, est devenu célèbre.
Alexandre Borodine a composé un Requiem pour la pièce collaborative Paraphrases.
Dans une parodie de Geisslerlied(en) (Chant de flagellants), des moines, dans le film Monty Python: Sacré Graal!, chantent le Pie Jesu tout en se frappant avec leur livre.
En 1983, Pink Floyd a sorti l’album The Final Cut, sous-titré A Requiem for the Post-War Dream.
En 1986, le groupe corse I Chjami Aghjalesi termine sa chanson "Le Chemin des Dames" (extraite de l'album "U mio cantu") par un extrait du Requiem en chant polyphonique: Libera me Domine / De morte æterna. La chanson décrit les dernières pensées d'un soldat corse pris dans cette bataille de la Première Guerre Mondiale, pensées qui le ramènent à son village juste avant de périr.
Le groupe de rock français Weepers Circus a composé un Requiem (en 1992) sur les textes traditionnels du XIIIesiècle (textes en latin de même que traduits en français, allemand et anglais) et qui fut exécuté en concert dans diverses églises et temples à Strasbourg (France) de 1992 à 1994. Il n'existe, à ce jour, aucun enregistrement discographique de cette œuvre.
Dans la bande son de l'adaptation animée du manga Death Note, figurent des parties du Requiem (Kyrie et Dies iræ notamment), ainsi que des extraits du Requiem de Mozart.
"Ideoque vobis dico, gentes que auditis et intelligitis: expectate pastorem vestrum, requiem eternitatis dabit vobis, quoniam in proximo est ille qui in finem seculi adveniet. [35] Parati estote ad premia regni quia lux perpetua lucebit vobis per eternitatem temporis."
Une note introductive de la première édition imprimée officielle de la Bible latine (Vulgate) précise que les livres 3 et 4 Esdras ne font pas partie du corpus des Écritures, mais qu'il convient d'en conserver la mémoire puisqu'ils sont cités par certains Pères et se trouvent dans certains manuscrits de la Bible «Biblia Sacra vulgate editionis, Roma 1592.»(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire?)
J.-B.-E. Pascal, art. «Requiem», dans Origines et raison de la liturgie catholique en forme de dictionnaire, éd. J.-P. Migne, Petit-Montrouge, 1844, col. 1095-19099; B. Opfermann, "Notizen zur Missa defunctorum in der zweiten Hälfte des Mittelalters", Liturg. Zeitschrift. 4 (1931-1932), p. 167-172.
Le bon usage, 16e édition (2016), p. 759, avec des amen, des confiteor, des miserere, et entre deux catégories: des alléluias, des bénédictés (francisation entière) / des Ave, des Credo, des Gloria, des Kyrie, des Magnificat, des Pater, des Salve, des Stabat. Mais aussi admis par l'Académie française, des avés, des paters.
Requiem composé entre 2008 et 2012, intitulé dans une première phase "Requin-Requiem" puis rallongé et augmenté à 2 chœurs et 2 ensembles sous le titre de: "Requiem de la Nativité". Créé en la Cathédrale de Reims le 17 octobre 2010 et repris une douzaine de fois dans plusieurs villes de France, dont Paris (Église de La Madeleine, Cathédrale d'Évreux, Rouen, Château-Thierry). L'œuvre est pour 2 sopranos, 3 récitants, un chœur d'enfants, un chœur mixte, un ensemble orchestral et un ensemble de cordes pincées. Sa durée est de 1H40. Une trentaine de minutes est consacrée à des textes accompagnés de musique ou non.
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes: