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général du Premier Empire et homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Maximilien Sébastien Foy, né le à Ham et mort le à Paris, est un général français du Premier Empire et un homme politique.
Maximilien Sébastien Foy | ||
Portrait du général Foy, par Horace Vernet. | ||
Naissance | Ham, France |
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Décès | (à 50 ans) Ancien 2e arrondissement de Paris |
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Origine | France | |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française Empire français Royaume de France Empire français (Cent-Jours) |
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Arme | Artillerie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1792 – 1819 | |
Conflits | Guerres révolutionnaires Guerres napoléoniennes |
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Faits d'armes | Bataille de Vimeiro Bataille de Braga Bataille des Arapiles Bataille d'Orthez Bataille des Quatre-Bras Bataille de Waterloo |
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Distinctions | Baron de l'Empire Grand officier de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
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Hommages | Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile, 35e colonne. | |
Autres fonctions | Député à la Chambre (Aisne) | |
Famille | Père de Maximilien Sébastien Auguste Foy Vincent-Louis-Alphonse Foy (neveu) |
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Maximilien Sébastien Foy est issu de la bourgeoisie picarde. Le père de Maximilien, Florent Sébastien Foy, avait combattu à la bataille de Fontenoy. Il avait exercé, par la suite, les métiers de marchand de toile et de directeur de la poste aux lettres de Ham. Il devient maire de la ville en 1776. Sa mère Elisabeth Wisbec met au monde cinq enfants. La famille habite une maison située sur la Grand-Place de Ham[a]. Son père meurt à l'âge de 55 ans en 1779, alors que Maximilien a tout juste quatre ans.
À neuf ans, il est élève à l'école latine de Ham comme l'ont été Vadé et, quelque temps plus tard, Jean-Charles Peltier. Puis, Maximilien Foy part poursuivre avec brio ses études au collège de l'Oratoire de Soissons qu'il quitte à l'âge de 14 ans, en 1789. L'année suivante, il embrasse la carrière des armes[1].
Admis en 1790, à l'école d'artillerie de La Fère dès l'âge de 15 ans, puis de Châlons, il est reçu à 16 ans comme sous-lieutenant en second au 3e régiment d'artillerie à pied.
Il fait ses premières armes en 1792 à l'armée du Nord, sous les ordres de Dumouriez. C’est à Bataille de Jemappes en 1792, qu’il gagne les grades de lieutenant et de capitaine d'artillerie en 1793.
Soupçonné de sympathie girondine, il est arrêté à Cambrai en 1794 par Joseph Le Bon sur la dénonciation de deux de ses lieutenants, Girod et Lavoy.
Il passe en jugement à Maubeuge le 25 prairial an II. Il est acquitté du chef de dilapidation des deniers de la République mais déclaré coupable d'avoir pris et vendu une ration de fourrage pour un troisième cheval qu'il n'avait pas.
Le , il est en outre renvoyé devant le tribunal révolutionnaire pour avoir tenu des « propos inciviques » puis destitué.
La chute de Robespierre et des Montagnards, le 9 Thermidor, le sauve. Sa condamnation est annulée par un décret de la Convention du et il est réintégré avec le grade de capitaine (puis de chef d'escadron) à la 5e compagnie du 2e régiment d'artillerie à cheval.
Il fait les campagnes de 1796 et 1797 à l'armée du Rhin et obtient le grade de chef d’escadron, il a à peine plus de 20 ans. Il est alors, en l'an VI, sur la recommandation de Desaix, choisi comme aide de camp par le jeune général Bonaparte ; mais il refuse cette nomination. On ignore ce qui a motivé ce refus. En 1799, il obtient à l’armée d'Helvétie les grades d'adjudant-général puis de chef de brigade. En 1800, à la tête du 5e régiment d'artillerie à cheval il combat à l'armée du Rhin sous les ordres de Moreau.
Il sert en Italie en 1801. À Bergame, il dîne un soir en compagnie d'un jeune sous-lieutenant de cavalerie, Henri Beyle, le futur Stendhal, qui dresse de lui ce portrait, dans son journal :
« C'est un jeune militaire de petite taille et de la plus grande espérance, plein d'ambition et d'instruction. On est généralement jaloux de lui tout en lui rendant justice. D'ailleurs, les défauts de son caractère : l'esprit de contradiction et l'orgueil senti[2]. »
Après de nouvelles victoires en Italie, la paix d'Amiens en 1802 le rappelle en France. Républicain convaincu, il refuse, malgré son admiration pour Bonaparte, de voter pour l'établissement du Consulat à vie. Son vote le consigne comme simple colonel pendant 7 ans.
Lors de la mise en jugement du général Moreau, une adresse — où la conduite politique de ce dernier est incriminée — est présentée à la signature du colonel Foy, mais celui-ci refuse de l'apposer en disant : « Qu'il était militaire et non pas juge. ». Un mandat d'amener est alors lancé contre lui, mais il est déjà reparti pour son commandement. Peu de temps après, il vote négativement avec Carnot pour l'établissement du régime impérial. Il continue de signaler sa valeur, ses talents et ses vertus militaires en Italie : le colonel Foy fait la campagne de l'an XIV avec le 2e corps. En 1806, il commande dans le Frioul et épouse, la même année, la fille adoptive du général Baraguey d'Hilliers. Il commande ensuite en Allemagne et au Portugal.
En 1807, il est envoyé à Constantinople pour organiser l'artillerie turque et se distingue à la défense des Dardanelles contre la flotte britannique. Passé à l'armée du Portugal, il est nommé général de brigade après la bataille de Vimeiro le .
Napoléon à Sainte-Hélène en parle ainsi :
« Les généraux qui semblaient réservés au plus brillant avenir étaient Gérard, Clausel, Foy, Lamarque, etc., c'étaient mes nouveaux maréchaux. »
Foy est choisi par le maréchal Masséna pour défendre auprès de Napoléon Ier la cause de l'armée du Portugal, arrêtée sur les bords du Tage par les lignes de Torres Vedras. C'est à la manière noble et habile dont il remplit cette mission honorable, qu'il doit d'être mieux apprécié par l'empereur, qui le renvoie à l'armée avec le grade de général de division le . Placé dans une position plus avantageuse, le général Foy s'illustre au cours de la retraite du Portugal et pendant les campagnes suivantes en Espagne, notamment après la bataille des Arapiles, au passage du Douro, à Tordesillas, dans les affaires qu'il a à soutenir après la bataille de Vitoria.
Après la défaite des Arapiles, l'arrière-garde protégeant la retraite de l'armée française du Portugal du maréchal Marmont, est commandée par le général Foy quand elle subit de lourdes pertes le à Garcia Hernandez, face à la cavalerie lourde anglo-germanique lancée à sa poursuite. Il prend une part active à toutes les campagnes de la Péninsule et des Pyrénées jusqu'à la bataille d'Orthez où il est très grièvement blessé. Nommé inspecteur général d'infanterie en 1814, il se rallie à l'Empire pendant les Cent-Jours. Il commande alors la 9e d'infanterie — du 2e corps d'armée — dans la campagne de Belgique de 1815. Il reçoit à Waterloo le , la 15e blessure de sa carrière ; il reste néanmoins à son poste jusqu'à la fin de cette journée. Puis, il se rend à Ham où il rédige le , à chaud, une relation de la bataille[3].
Pendant les Cent-Jours, le général Foy est candidat, en , aux élections de la Chambre des représentants, dans l'arrondissement de Péronne, sans succès. En , pendant la Seconde Restauration, il est candidat une nouvelle fois dans l'arrondissement de Péronne et en préside le collège électoral, les élections se faisant au suffrage censitaire. Nouvel échec, il n'arrive qu'en 5e position. En 1816, après la dissolution de la Chambre par Louis XVIII, il est encore une fois candidat dans la circonscription de Péronne et subit un 3e échec.
Plusieurs attaques d'apoplexie, dont une très violente en , le tiennent éloigné de la vie politique. Il est nommé en 1819 inspecteur général d'infanterie dans les 2e et 16e divisions militaires.
Grâce à une propriété qu'il possède à Pithon, village proche de Ham mais dans le département voisin, le général Foy peut être élu, aux élections partielles du , député du département de l'Aisne. Il est réélu en 1824 à Saint-Quentin, Vervins et Paris. Il opte pour Vervins.
À la Chambre des députés, il siège parmi les libéraux et en devient l'un des chefs de file. Dès son premier discours, il fait preuve d'un grand talent oratoire :
« Pendant un quart de siècle, presque tous nos concitoyens ont été soldats : depuis la paix, nos soldats sont redevenus citoyens. Souvenirs, sentiments, espérances, tout fut, tout est resté commun entre la masse du peuple et notre vieille armée. Aussi les paroles qui s’élèvent de cette tribune pour consoler de nobles misères[b] sont-elles recueillies avec avidité jusque dans les moindres hameaux. Il y a de l’écho en France lorsqu’on prononce ici les mots d’honneur et de patrie ! »
— Discours sur l’ordre de la Légion d’honneur[c] ().
talent avec lequel il défend les principes constitutionnels, les sentiments patriotiques et la liberté de la presse. Il se bat pour un strict respect de la Charte constitutionnelle de 1814 et résume sa pensée dans une formule restée célèbre : « La Charte, toute la Charte, rien que la Charte[4]. » Il ne cesse jusqu'à sa mort de s'opposer aux gouvernements de la Restauration. Ses pairs l'ont honoré en érigeant une statue dans les couloirs de l'Assemblée. Le jeune Alexandre Dumas lui rend visite le et obtient de lui la recommandation qui lui permet d'entrer au service du duc d'Orléans.
Mais la maladie le mine depuis des années et son médecin, le docteur François Broussais lui recommande le repos. À l'été 1825, il part faire une cure à Cauterets, dans les Pyrénées, où une jeune femme alors inconnue, Aurore Dudevant, la future George Sand, le croise. Elle rédige sur lui ces quelques mots :
« Le général Foy est ici. Il est bien malade. Je l'ai croisé seul, très pâle, une douce figure, triste, abattu. Il meurt, dit-on[2]. »
Il meurt effectivement, à l’automne, à son domicile de la rue de la Chaussée-d'Antin (9e arrondissement de Paris).
Une souscription nationale ouverte en faveur de sa famille produit près d'un million de francs. Ses obsèques, le 30 novembre 1825, sont suivies par une foule immense[d] et sa dépouille reçoit les honneurs militaires. Le cortège conduit par ses trois fils et son ami Casimir Perier quitte la maison mortuaire du 62 rue de la Chaussée-d'Antin en tout début d'après-midi. Après une sobre cérémonie religieuse à l'église Notre-Dame de Lorette, le cortège funèbre, suivi par 60 000 à 100 000 personnes[5], gagne le cimetière du Père-Lachaise, sous une pluie battante, par les grands boulevards, il y arrive à 19 heures.
Le cortège réunit de très nombreuses personnalités politiques, militaires, littéraires et artistiques parmi lesquelles :
le duc d'Orléans — le futur Louis-Philippe —, Alexandre de Lameth, Horace Vernet, David d'Angers, Châteaubriand, Benjamin Constant, Victor Hugo, Prosper Mérimée, maréchal Jourdan, duc de Choiseul, Louis-Marie Prudhomme, André Dupin, Auguste de Kératry, Delphine Gay, …
Il rassemble de très nombreux opposants au régime. Sur le cercueil, sont posées son épée et ses épaulettes qui sont saluées et baisées par la foule. Des couronnes civiques sont également posées sur le cercueil. Étudiants et commis, contrairement aux usages, portent le cercueil à bras[6].
Son tombeau, au cimetière du Père-Lachaise — 28e division — est surmonté en 1831 d'un grandiose monument dont Léon Vaudoyer est l'architecte.
Figure | Blasonnement |
Armes du baron Foy et de l'Empire
D'azur semé d'étoiles d'argent, à la barre du même, chargée de trois tourteaux de sable, franc-quartier des barons tirés de l'armée.[7],[9] |
Figure | Blasonnement |
Armes du comte Foy et de l'Empire, pair de France
D'azur, semé d'étoiles d'argent, à la barre du même, brochant sur le tout et chargée de trois tourteaux de sable.[10] |
Le 20 avril 1807, Maximilien Sébastien Foy épouse Elisabeth Daniels (Mayence, - Paris, ), dite Lise, fille de Pierre Joseph Daniels, docteur en médecine et en chirurgie, juge de paix à Winnweiler et de son épouse Marie Ève Zittier, fille d'un fabricant de couteaux de Mayence. Après le remariage de sa mère, divorcée, avec le général français Louis Baraguey d'Hilliers, elle devient la fille adoptive de ce dernier[11].
Le couple a sept enfants :
Ses descendants se sont alliés à de nombreuses familles issues de la noblesse et de la bourgeoisie : Piscatory, Germain de Montforton, Galos, Trubert, Tresvaux de Berteux, Gérard, Houdetot, Hellman, Ternaux-Compans, Chavagnac, Porgès, Pillet-Will, Brunet d'Evry, Lassus, Villedieu de Torcy, Pindray d'Ambelle, Lecoq, Balsan, Hermite, Le Caron de Fleury, Lépine de Saint-Georges, Léonino, Renoüard de Bussierre, Quélen, Phelps, Vogüé, Rarécourt de La Vallée de Pimodan, Riquet de Caraman, Farges de Rochefort-Sirieyx, Dufresne de Saint-Léon, Montesquiou-Fézensac, Orsetti, Marcoul de Montmagner de Loute, Firino-Martell, Seillière de Laborde, Fresson, Charles-Laurent, Poniatowski, Grosourdy de Saint-Pierre, Bessey de Contenson, Madre de Loos, Merlin d'Estreux de Beaugrenier, Drouin de Bouville, Reinach-Hirtzbach, Beraldi, Viard, Goulaine, Le Gallais, Bretillot, Le Sellier de Chézelles, Borel de Bretizel, Aubert de Trégomain, Costa de Beauregard, Porteu de la Morandière, Baudoux d'Hautefeuille, Sars, Duclaux de l'Estoille, Guichard, Maigret, Montal, Chasteigner de la Rocheposay, Taisne de Raymonval, Foulhiac de Padirac, Waroquier de Puel Parlan, Le Bret, Broglie, la Seiglière, Pelletier de Chambure, Gourlez de la Motte, Bellaigue de Bughas, Colonna d'Istria, Bès de Berc, Préveraud de Laubépierre de Vaumas, Mascureau, Besset, Nicolay, Bengy, Pasquier de Franclieu, Sokolov-von Rosen, la Celle, Liechtenstein.
Il est l'oncle d'Alphonse Foy (1797-1888) et de Maximilien-Prosper Foy (1805-1889).
Le rosier « comte Foy », rose gallique créé par Lecomte, rosiériste à Rouen au début du XIXe, a été nommée en l'honneur du comte Maximilien Sébastien Foy[12].
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