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artiste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Martin Jarrie, né Jean-Pierre Moreau[1] le , est un artiste français, peintre et illustrateur de presse et de littérature jeunesse.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Jean-Pierre Moreau |
Nationalité | |
Activités |
Peintre, illustrateur de presse, illustrateur de livres jeunesse |
Autres activités |
Affichiste, publicitaire |
Formation | |
Mouvement | |
Distinction | Grand Prix de Bratislava (1997) Prix Baobab (2002) |
|
Jean-Pierre Moreau est le dernier d'une fratrie de neuf enfants[2], ses parents sont agriculteurs[3] en Vendée[2]. Formé aux Beaux-Arts d'Angers[1], il commence à travailler comme illustrateur pour la publicité et l'édition[2] avec des « dessins documentaires[4] », fidèles à la représentation du réel[2],[1], ou « hyperréalistes[5],[3] ».
Dans les années 1990, il décide d'avoir un trait moins réaliste, plus « imaginaire[5] » et plus personnel. Il « change de style[4] » et choisit alors de changer aussi de nom. Il explique : « C'est comme ça qu'est né le nom de Martin Jarrie. Je voulais [...] que celui-ci corresponde à mon histoire personnelle. La Jarrie est le nom de la ferme où je suis né. À l'âge de 18 mois, mes parents ont déménagé pour s'installer dans la ferme St-Martin. J'ai associé ces deux noms de lieu, cela me rattachait à mon passé, aux sources de mon enfance. » Il précise en 2012 : « Ce fut un long cheminement (9 ans) aidé par un travail psychanalytique , une sorte de retour aux sources, à l'enfance. J'ai retrouvé le plaisir de l'imagination et du jeu dans le dessin et la peinture[3]. »
Ses travaux sont depuis influencés par plusieurs styles, dont le surréalisme, l'art brut et l'art contemporain[3],[4],[5].
Il est illustrateur de presse[6],[7],[4], pour des revues[2] telles que L'Obs[8], Télérama ou XXI[9], pour des journaux[2] tels que Le Monde ou Libération, et également pour la presse américaine[2],[7],[4]. Il travaille parallèlement pour le milieu publicitaire[2],[7],[4].
Pour ses illustrations, il indique : « J'aime bien la contrainte d'une commande. C'est assez excitant de chercher et trouver des images en partant d'un texte , qu'il s'agisse d'un article pour la presse ou d'un texte pour un livre... Évoquer par l'image sans être trop illustratif[3] », et précise par ailleurs, quelques années plus tard : « J’aime beaucoup illustrer des articles sur la littérature. Un titre, un résumé de livre suffit à faire surgir des tas d’images[8] ».
Concernant ses supports, il explique : « Je peins à l'acrylique sur papier ou plus rarement sur toile. J'aime aussi beaucoup travailler à partir de (...) toutes sortes de papiers récupérés que je peins, coupe, colle. J'aime aussi beaucoup travailler avec le bois de cagettes de fruits que je découpe, colle et agrafe[3]. »
Tomi Ungerer et Roland Topor font partie de ses « dessinateurs préférés[8] ».
Ses travaux ont reçu plusieurs prix de la Communication Arts et Society of Illustrators[10],[4].
Depuis 1995, il est également illustrateur de [[ Basculer la table des matières
Littérature d'enfance et de jeunesse|livres jeunesse]]. Son premier ouvrage se fait sur une proposition de l'éditeur Nathan[2] d'illustrer un texte d'Alain Serres Toc, toc ! Monsieur Cric-Crac !. L'année suivante est publié l'album Le Colosse machinal. Le texte est de Michel Chaillou mais les illustrations de Martin Jarrie ont été préalablement réalisées pour le Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil[2].
Ses illustrations pour ses deux premiers albums sont immédiatement reconnues et récompensées d'un prix international : il est lauréat du Grand Prix[2] de la Biennale d'illustration de Bratislava (BIB)[11] en 1997. Seuls trois Français à ce jour ont obtenu ce grand prix[12], depuis la création de la Biennale en 1967[11].
Au début des années 2000, Martin Jarrie change les formes de ses réalisations en réalisant moins de « personnages longilines[2] », et passe « de l'acrylique à la gouache[2] ».
En 2002, il est lauréat du Prix Baobab[2] (prix du meilleur album du Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil) pour Au bout du compte, sur un texte de Régis Lejonc.
Il est à nouveau reconnu internationalement pour ses illustrations et obtient par deux fois la « Mention » Prix Fiction[2] de la Foire du livre de jeunesse de Bologne (Italie), en 2011 pour Hyacinthe et Rose [13] et en 2013 pour Rêveur de cartes[14].
L'ouvrage Hyacinthe et Rose, publié en 2010, est élaboré à partir des « quarante-huit peintures de fleurs[5] » initialement réalisées par Martin Jarrie. Avec son éditrice, il a cherché un auteur qui pourrait être inspiré par ces créations[3], avec l'« envie d'un texte qui évoque des souvenirs liés aux fleurs[3] ». Une auteure leur a conseillé François Morel, lequel s'est déplacé pour voir les peintures dans l'atelier du peintre avant de proposer ses textes. Martin Jarrie indique, en 2012, que François Morel « a tout de suite trouvé un ton très personnel en harmonie avec mes peintures. (...) Le « mariage » entre les peintures et le texte est, je trouve, très réussi et me donne envie de renouveler l'expérience[3]. » Lors de la publication de l'album, la critique du magazine Télérama mentionne : « Les natures mortes de Martin Jarrie ne sont que couleurs et lumières. Le peintre et illustrateur fait le portrait de choses inanimées et leur donne vie. De la beauté. Du rêve. Ses personnages flottent dans l'espace, comme suspendus dans le temps. L'artiste leur dessine un visage, un regard, un sourire. Au fil des pages de cet album hors norme, des parfums qui ont pour nom douceur ou tendresse s'exhalent et réinventent un sentiment oublié : la réconciliation[15]. » En 2013 est publié l'album-CD avec la lecture du texte par François Morel[16]. De 2013 à 2017, au cours de multiples tournées, l'acteur accompagné par le musicien Antoine Sahler, porte aussi sur la scène les textes de l'ouvrage dans un spectacle qui a le même titre [16],[17].
En 2012, Martin Jarrie est invité en résidence à Saint-Gratien (Val-d'Oise) pour un travail d'illustration [5]. Il s'intéresse alors aux habitants de cette ville et en rencontre quinze à qui il demande « de choisir un objet qui lui était cher[18] ». Il en tire des « portraits réalistes, associés à un objet du quotidien[5] ». Il « envoie ces portraits, visages et objets, à François Morel[18] », qui, cette fois encore, écrit ce que lui inspirent ces peintures. Un ouvrage réunit textes et images en 2013 : La Vie des gens.
Il obtient une deuxième fois la « Mention » Prix Fiction de la Foire du livre de jeunesse de Bologne (Italie), en 2013[14], avec Rêveur de cartes, qu'il exécute cette fois entièrement seul. Avec cet ouvrage l'artiste a voulu réaliser, selon ses termes, « un atlas imaginaire à la manière d’Alberto Manguel dans son Guide de nulle part et d’ailleurs[5]. » Martin Jarrie portait ce projet depuis l'album Le Colosse machinal, en 1996. Lors de la sortie de l'ouvrage en 2012, il explique : « J'avais voulu traduire, en réalisant certaines peintures, le parallèle entre le corps et la géographie des lieux où j'ai vécu enfant. (...) J'ai aimé l'idée de faire se cotiser dans un même livre images abstraites (cartes) et images figuratives (personnages, scènes, paysages). Je me suis donné ce défi, cette contrainte quasi oulipienne d'inventer des lieux, de leur trouver des noms et une histoire (très succincte)[3]. »
En 2014, il déclare : « J’aime bien qu’un projet de livre personnel me donne l’occasion de peindre, travailler en volume, utiliser d’autres techniques et d’autres matériaux que ceux que j’utilise pour l’illustration. C’est dans cet esprit que j’avais réalisé L'Alphabet fabuleux et Rêveur de Cartes[8]. »
Il collabore à de nombreuses reprises avec Alain Serres au texte, pour une dizaine d'ouvrages. Leur cinquième collaboration, en 2004, pour Une cuisine grande comme un jardin est partie des différentes peintures que Martin Jarrie avait réalisées, depuis plusieurs années, avec des fruits et des légumes[3]. En 2012, il explique : « Peindre des fruits et des légumes, c'est sans doute une manière de cultiver la mémoire de mon enfance à la campagne avec des parents paysans et jardiniers[3]. »
Pour lui, « un projet « idéal », c’est peindre, sculpter, bidouiller et qu’au bout du compte toutes ces réalisations deviennent les images d’un livre avec un texte de moi ou de quelqu’un d’autre[8]. »
Depuis 1995, Martin Jarrie a publié plusieurs ouvrages dont il est l'unique auteur - illustrateur, et a illustré plus d'une quarantaine d'ouvrages jeunesse écrits par d'autres que lui, publiés par divers éditeurs dont Nathan, Rue du monde ou Thierry Magnier.
Il vit et travaille à Paris depuis le début des années 1980[4].
Deux de ses ouvrages illustrés font partie de la « Bibliothèque idéale » du Centre national de la littérature pour la jeunesse (BnF)[21] : Les étonnants animaux que le fils de Noé a sauvés (2001) et Une cuisine grande comme un jardin (2004), deux ouvrages écrits par Alain Serres.
Illustrations de presse[6],[7],[4], pour des revues[2] (L'Obs[8], Télérama, XXI[9]...), pour des journaux[2] (Le Monde, Libération...), et pour la presse américaine[2],[7],[4].
Quelques affiches réalisées par Martin Jarrie :
Une des couvertures réalisées :
Deux de ses réalisations :
Martin Jarrie a réalisé plusieurs publicités[7],[4], dont des affiches pour la RATP[29], ou la marque Lion Noir[2],[5].
De multiples expositions de ses œuvres ont été réalisées[30], dont :
Parmi ses nombreuses expositions collectives :
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