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historienne et universitaire française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Ludivine Bantigny, née en 1975 à Lille, est une historienne et universitaire française. Elle est maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l'université de Rouen-Normandie.
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Ancienne élève de l'École normale supérieure[1], elle fait des études d'histoire et de lettres à l'université Panthéon-Sorbonne, obtient l'agrégation d'histoire et réalise une thèse de doctorat intitulée « Le plus bel âge ? Jeunes, institutions et pouvoirs en France des années 1950 au début des années 1960 », dirigée par Jean-François Sirinelli, à l'Institut d'études politiques de Paris, en 2003[2],[3].
Elle est élue maîtresse de conférences à l'université de Rouen, puis obtient une habilitation universitaire en 2017, en présentant un mémoire intitulé « 1968, de grands soirs en petits matins »[4]. Elle est membre du Groupe de recherche d'histoire (GRHis — EA 3831)[4],[3]. En 2020, elle décide de quitter l'université pour enseigner dans le secondaire. Depuis septembre 2021, elle enseigne en lycée puis en collège.
Elle a travaillé sur la jeunesse, les générations, les formes de socialisation et d'engagement au XXe siècle, et notamment de la guerre d'Algérie à nos jours. Ces dernières années, sa recherche a été consacrée à l'événement 1968 et aux différentes mobilisations qui l'ont suivi (féminismes, « révolution sexuelle », cultures politiques). Son travail est aussi tourné vers la conscience historique, les temporalités et l'historicité[3]. Son livre 1968 : de grands soirs en petits matins a été vendu à 7 000 exemplaires[3]. Elle consacre ses travaux à l'histoire des révolutions, telle que la Commune de Paris[5] et l'histoire globale des révolutions[6]. Elle travaille ensuite à l'histoire du Front populaire[7].
Elle est membre du comité de rédaction de la revue Vingtième Siècle : Revue d'histoire[8].
En 2022, elle publie L’Ensauvagement du capital. Pour Benjamin Tuil dans la revue Esprit, ce court essai est rédigé « dans un esprit pamphlétaire ». Ludivine Bantigny s’attaque au capitalisme en dénonçant « un système-monde qui, loin de pacifier les rapports sociaux et politiques, est intrinsèquement violent. »[5] Le capitalisme serait dans une logique de l’ensauvagement, sa logique étant comparable à celle d’« un colonialisme qui n’ose pas dire son nom. »[9]
Gabriel Bouchaud du Point considère que l'ouvrage est un « opuscule radical et peu convaincant ». Selon lui, « pour un lecteur qui n’est pas d’extrême gauche, ouvrir L’Ensauvagement du capital » serait « un peu comme pénétrer dans une dimension parallèle. »[6]. Pour Johan Faerber du journal culturel en ligne Diacritik, l'ouvrage est « indispensable autant que stimulant »[9].
Ludivine Bantigny, fille de postiers[10], « trotskiste dans sa jeunesse »[10], reste « engagée à la gauche de la gauche »[10]. Elle participe à Nuit debout en 2016 et se dit proche de l'économiste et philosophe Frédéric Lordon.
Par ailleurs, elle soutient à plusieurs reprises la militante controversée Houria Bouteldja, qui a, selon elle, été « érigée en sorcière, parce qu'elle soulève des questions qui ne sont pas audibles dans une partie de la société française »[3] ; à ce titre, elle a pris une position suivant laquelle « la pensée décoloniale ne menace pas la République »[11],[12].
Elle est régulièrement invitée sur des chaînes de radio publiques[14] ainsi qu'à la télévision[15], notamment dans les émissions C ce soir[16] et C politique[17] ou sur Mediapart[18],[19]. En 2016-2017, elle est une intervenante régulière de l'émission Du grain à moudre sur France Culture[20]. Elle intervient également avec régularité sur le plateau de l'émission 28 minutes sur Arte[21]. En 2018, elle coécrit et participe au film La grève du siècle en direct diffusé sur France 3[22]. Entre 2021 et 2023, elle est sociétaire de l'émission Histoire de sur France Inter, proposée et présentée par Patrick Boucheron[23].
Le 4 avril 2024, l'écrivain François Bégaudeau comparait devant le tribunal de Paris, après que Ludivine Bantigny et l’association Les Chiennes de garde ont déposé plainte contre lui, en 2020, pour « diffamation en raison de l’appartenance à un sexe »[24] après qu'il a écrit dans les commentaires de son site : « Dans le milieu radical parisien, Ludivine est connue pour être jamais la dernière. Tous les auteurs de La Fabrique lui sont passés dessus, même [Geoffroy de] Lagasnerie. ». Pour l’historienne « ce n’est pas de l’humour, c’est une violence sexiste, un outrage, une offense »[25].
Le 27 mai 2024, François Bégaudeau a été relaxé par le tribunal de Paris[26]. Le tribunal juge que, aucun fait précis n'étant imputé à Ludivine Bantigny, il ne s'agit pas de diffamation, tout en qualifiant les termes employés d'« inélégants » et sur « un registre obscène » et en précisant que Bégaudeau cherchait à « rabaisser Ludivine Bantigny, en tant que femme, au regard de sa disponibilité sexuelle exacerbée »[27].
À la rentrée littéraire 2024, François Bégaudeau publie Comme une mule, aux éditions Stock - livre qui revient sur son procès[27].
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