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dessinateur de presse français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Maurice Jules Cabut, dit Cabu, est un caricaturiste, journaliste, dessinateur de presse et auteur de bande dessinée français, né le à Châlons-sur-Marne (aujourd'hui Châlons-en-Champagne) et mort assassiné le à Paris 11e[1] lors de l'attentat terroriste contre la rédaction de Charlie Hebdo.
Créateur des personnages du Grand Duduche et du Beauf, participant aux équipes de journaux satiriques comme Hara-Kiri, Charlie Hebdo ou Le Canard enchaîné, il collabore en outre à plusieurs émissions de télévision aussi bien de débat — avec Droit de réponse — que pour enfants — avec Récré A2 — qu'il illustre en direct.
Né le de parents professeurs[2], Jean Cabut passe son enfance et son adolescence à Châlons-sur-Marne dans une famille catholique de la petite bourgeoisie. Son père Marcel Cabut (1913-2007), professeur de forge à l’École nationale supérieure d'arts et métiers et peintre amateur[2], l'éduque à coups de martinet[3]. Jean Cabut fait ses études au lycée Pierre-Bayen ainsi qu'au lycée nationalisé mixte, avenue de Champagne, à Épernay[4]. Ce lycée est visible dans un ouvrage de Cabu, bâtiment très reconnaissable avec ses deux cours, inférieure et supérieure, la salle de gymnastique et l'amphithéâtre. Jean a 14 ans en 1952 lorsqu'il remporte le premier prix d'un concours de dessin organisé par le magazine Cœurs vaillants pour les stylos Meteore, il gagne une bicyclette et voit son dessin publié dans la revue Publimondial[5]. Inspiré par le dessinateur Dubout, il continue donc à dessiner sous le nom de J.K-Bu dans le journal du lycée « Le Petit Fum's » tiré à trois cents exemplaires[6].
À l'âge de 15 ans il publie ses premières illustrations dans le quotidien régional L'Union de Reims grâce à Jean-Marie Boëglin, alors chef de l’agence de Châlons, qui lui met le pied à l’étrier en publiant ses dessins dans les pages locales[6].
En 1956 Cabu monte à Paris pour travailler comme apprenti dans un studio de dessin spécialisé dans les emballages alimentaires situé au-dessus du Crazy Horse Saloon[7].
Il s'émerveille devant le jazz de Cab Calloway, qui joue pendant les intermèdes des Harlem Globe Trotters en tournée de démonstration de basket-ball à Paris. C'est le début d'une passion pour le jazz et le swing, qui ne quittera jamais le dessinateur. Il y consacrera plusieurs ouvrages et préfacera un livre sur les 60 ans du Caveau de la Huchette. Sa passion le conduira à réaliser de véritables reportages sur le jazz, à arpenter les salles de concert et les festivals pour rencontrer Cab Calloway, Lionel Hampton, Count Basie, Duke Ellington et à devenir chroniqueur radio sur TSF Jazz avec Laure Albernhe dans le « Jazz qui déménage »[8].
Il s’inscrit en 1956 comme « élève de complément » à l’école Estienne et, le samedi, va croquer des nus à l’académie Julian[6],[9].
Son premier dessin parisien est pris dans l'hebdomadaire Paris Match, le ; Cabu a dix-neuf ans, et illustre la vie des collégiens et collégiennes[10].
Cabu doit interrompre sa vie parisienne lorsqu'il est mobilisé comme conscrit pour la guerre d'Algérie en mars 1958. Il est incorporé pendant vingt-sept mois jusqu'en juin 1960, au 9e régiment de zouaves basé à Bougie à 220 km à l'est d'Alger[6]. Le 2e classe y développe une conscience politique décisive en étant confronté à la violence et la cruauté, qu'il découvre pendant son service[11]. Cette période forge chez lui un antimilitarisme farouche[2].
Dix mois avant la fin de son service militaire, il est affecté à la rédaction de Bled, hebdomadaire militaire d'information. Il s'agit du journal de la propagande militaire française, distribué gratuitement aux soldats, et tiré à 350 000 exemplaires[12]. La rédaction est basée à Constantine, et Philippe Labro et Francis Veber y signent également des articles[13]. Le deuxième classe Cabut y dessine notamment la série La Fille du colonel et des historiettes brocardant la vie de la caserne et des jeunes appelés. Il garde de cette période un antimilitarisme militant et une vision un peu anarchiste de la société, qu'il transpose dans ses dessins. Son personnage de l'adjudant Kronenbourg est inspiré des sous-officiers rencontrés pendant cette période, où il signe déjà sous le nom de Cabu. Pendant son incorporation militaire, Il collabore également au magazine Paris Match [14].
Selon Frédéric Pagès, Cabu « n'est pas un dessinateur qui travaille dans les journaux, c'est un journaliste qui dessine »[15].
Démobilisé en 1960, Cabu dessine dans différents journaux et soumet ses dessins à de nombreuses rédactions, dont plusieurs le publieront, dont Ici Paris et France Dimanche. En juin 1960, il rencontre le dessinateur Fred qui lui propose de rencontrer une équipe qui était en train de se monter[16]. C'est le groupe du futur journal Hara-Kiri, avec François Cavanna et Georges Bernier, surnommé professeur Choron[17]. Cabu y trouve une ambiance qui correspond à ses idées et rencontre d'autres dessinateurs de talent : Gébé, Fred, Wolinski, Reiser… Il publie son premier dessin pour le numéro 3 d'Hara-Kiri, daté de décembre 1960.
Hara-Kiri étant provisoirement interdit par le ministère de l'Intérieur une première fois, en 1961, pour outrage aux bonnes mœurs [18], Cabu travaille avec René Goscinny, qui le prend dans son équipe pour la nouvelle formule du journal Pilote. Le dessinateur y crée son personnage fétiche, le grand Duduche, lycéen lymphatique et maladroit inspiré par ses souvenirs de lycéen à Châlons. Ce personnage apparaît dans le premier numéro de l'année 1963.
« Une chevelure hirsute, d'étranges petites lunettes à monture d'acier, un accoutrement qui doit plus à la fantaisie personnelle qu'aux exigences de la mode, des yeux candides, un sourire de cancre malicieux, c'est le grand Duduche… et c'est aussi Cabu[19]. »
Cabu crée également le personnage à succès du « Beauf »[6],[20],[21].
C'est à cette époque qu'il rencontre Isabelle Monin, une jeune institutrice de 23 ans, mère de quatre enfants, en poste à Châlons-sur-Marne[22]. Ils ont un garçon ensemble, Emmanuel (le chanteur Mano Solo), né le et s'installent à Ozoir-la-Ferrière[23] en 1968.
Cabu se lance dans le reportage dessiné pour Paris Presse avant de couvrir, en 1966, le procès Ben Barka pour Le Figaro[24]. Il publiera également dans L’Enragé, journal éphémère de Mai 68 publiant exclusivement des caricatures. Il reçoit en 1969 le Crayon d'or du dessin de presse, qui lui est remis par Pierre Dac[25]. La même année, il fait partie du groupe de dessinateurs de Hara-Kiri hebdo[26], jusqu'à l'interdiction du journal, pour sa couverture satirique « Bal tragique à Colombey : 1 mort » dans son n° 94 sorti le vendredi 13 novembre 1970, daté du lundi [27]. Il rejoint une semaine plus tard, le tout nouveau Charlie Hebdo à raison de deux pages par semaine jusqu'en 1981.
Cabu, en même temps que Reiser, quitte le journal Pilote en février 1972 après une brouille de François Cavanna, qui impose aux dessinateurs de travailler pour Charlie Hebdo. Fred, quant à lui, décide de poursuivre ses dessins à Pilote.
En novembre 1972, il participe à la création du mensuel écologiste militant La Gueule ouverte aux côtés de Pierre Fournier, pacifiste convaincu et journaliste à Charlie Hebdo, avec la participation d'Émile Prémillieu, de Cavanna, de Georges Wolinski et de Reiser[28]. À la mort de Pierre Fournier, un an plus tard, c'est Isabelle Monin, la femme de Cabu, qui le remplace à la tête du journal.
Militant pacifiste, auteur de centaines de dessins antimilitaristes, Cabu a été condamné six fois pour insultes à l’armée ou atteinte à son moral[29],[30],[31]. En mars 1975, lors d’une campagne pour l’abolition de la justice militaire menée par de nombreuses associations[32], il illustre une affiche et la plaquette La justice militaire, ce qu’il faut savoir[33] éditée par le mensuel Cité nouvelle[34]. Dans plusieurs villes, en 1976 et 1977, l’affiche fait l’objet d’une série de condamnations[35],[36],[37] des colleurs, du dessinateur, du directeur de Cité nouvelle[38] et de celui du journal Lutte antimilitariste qui publie l’affiche en couverture[39]. Cabu illustre le livre Les Juges kaki de Mireille Debard, secrétaire du Groupe d’action et de résistance à la militarisation, et Jean-Luc Hennig. Il réalise de nombreux reportages sur des procès de réfractaires à l’armée. À bas toutes les armées ! et Adjudant Kronenbourg sont des anthologies de ses dessins antimilitaristes. Après son assassinat en 2015, l’Union pacifiste publie Merci Cabu !, recueil des dessins offerts, de 1975 à 1993, par l’auteur pour les Unes du journal de l’association[40].
En 2006, à la suite des polémiques ayant suivi la publication de dessins satiriques représentant le prophète Mahomet dans la presse scandinave, Le Monde interroge huit dessinateurs et caricaturistes, dont Cabu qui déclare :
« Je pense qu'il n'y a pas de délit de blasphème contre la religion en France. Je suis athée. On peut critiquer toutes les religions. […] Je suis par ailleurs frappé de voir, en ce qui concerne les musulmans, à quel point les modérés ne s'expriment pas et laissent faire des choses terribles en leur nom. En tant que dessinateur, il ne faut pas se laisser faire[41]. »
Engagé par Jacqueline Joubert, Cabu apparaît également dans l'émission télévisée Récré A2, l'émission jeunesse phare des années 1980 dont la devise était : « Apprendre en s'amusant ». Il crée des planches en direct et fait partie de l'équipe d'animateurs aux côtés de Dorothée à partir de 1978. « Je venais de Charlie Hebdo. On s’étonnait de ma présence chez Dorothée. Mais pour un dessinateur, c’est le public idéal. Tous les enfants dessinent jusqu’à 12 ans »[42].
En 1982, il travaille pour les trois chaînes de télévision française FR3, Antenne 2 et TF1.
Il participe activement à l'émission Droit de réponse, présenté par Michel Polac de 1981 à 1987[43]. Accompagné de Siné, Wiaz et Wolinski, Cabu illustre en direct les débats de l'émission sur une palette graphique. Un dessin de Wiaz, « Une maison de maçon, un pont de maçon, une télé de m... », brandi à l'antenne par l'animateur serait à l'origine de la fin de la programmation de l'émission, le . Le sujet était la corruption dans le monde de la construction, et n'épargnait pas le nouveau propriétaire de TF1, l'entrepreneur Francis Bouygues[44],[45].
En 1986, il publie Le Nez de Dorothée, sélection de ses dessins pour Récré A2. Il ne suivra pas Dorothée lors du départ de celle-ci sur TF1 en 1987 et participera à l'ultime saison de Récré A2 matin avec Marie Dauphin et Charlotte Kady. Toujours sur Antenne 2, à l’invitation du producteur Daniel Patte, il participe quotidiennement à partir de 1987 à Télématin, réagissant en direct par ses dessins au contenu de l'émission et à l'actualité. Sa notoriété lui vaut une notice biographique dans le Petit Robert des noms propres dès 1985[46].
Cabu rencontre un grand succès dans les années 1970-1980 et publie de nombreux albums. Il oriente alors son art vers la caricature politique en dessinant pour Le Canard enchaîné, à partir de 1982. Il y transpose le Beauf, qui connaît une actualisation en 1995[46]. Il rencontre Véronique Brachet attachée de presse des Éditions Dargaud, à l'époque où il travaille pour le magazine Pilote[47]. Il décide de s'installer dans le quartier Saint-Germain-des-Prés en 1975 pour se rapprocher des clubs de jazz qu'il aime, et divorce d'Isabelle en 1976.
En 1991, Cabu est de l'aventure de La Grosse Bertha jusqu'à ce qu'il démissionne du journal, avec Philippe Val, à la suite d'un différend avec le directeur de publication Jean-Cyrille Godefroy. Cabu et Val désirent avoir leur propre hebdomadaire et décident de ressusciter Charlie Hebdo dont ils financent le premier numéro avec Renaud et Gébé[48].
Le premier numéro sort le et connaît un grand succès. Il est tiré à 120 000 exemplaires[49]. Charlie Hebdo retrouve l'ancienne maquette et une bonne partie de la rédaction historique du journal avec Cavanna, Delfeil de Ton, Siné, Gébé, Willem, Wolinski, Cabu et de nouvelles signatures : Charb, Oncle Bernard, Renaud, Riss et Tignous.
Outre ses travaux pour le Canard enchaîné et Charlie Hebdo, Cabu effectue des reportages dessinés à New York, en Chine et en Inde — en compagnie du journaliste de l'Agence France-Presse Pierre-Antoine Donnet — d'où il rapporte des livres de croquis.
Jean-Luc Godard l'a qualifié de « plus grand journaliste de France »[50].
Cabu a été marié en premières noces à Isabelle Monin, rédactrice en chef du magazine écologiste La Gueule ouverte, avec laquelle il a eu un fils, le chanteur Mano Solo (Emmanuel Cabut), mort le [51].
Il s'est marié en secondes noces à Véronique Brachet[52], directrice de la communication au service presse de Radio-France, après avoir exercé les mêmes fonctions à Air France et auprès de Dominique Strauss-Kahn, au ministère de l'Économie et des Finances[53].
Cabu meurt le , assassiné par les frères Kouachi, lors de l'attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo[54],[55].
Il est inhumé dans l'intimité familiale, le , au cimetière de l’Ouest de Châlons-en-Champagne.
Par arrêté du 11 mars 2015, la mention « Victime du terrorisme » est inscrite sur son acte de décès[56].
Il reçoit, le 31 décembre 2015, les insignes de chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume[57].
En plus des journaux cités précédemment, Cabu collabore aussi épisodiquement au Monde libertaire, à Ici Paris, Jazz Hot, Rallye, Rock & Folk, Le Nouveau Candide, Le Journal du dimanche, France-Soir, Paris-Presse, Le Figaro, Le Figaro littéraire, La revue de médecine, Le Nouvel Observateur, Le Monde, Ciné Revue, Action, Jours de France, Pariscope, CFDT syndicalisme, 20 ans, Le Journal de la Maison, le Journal des messageries maritimes, La Gueule ouverte, Charlie Mensuel, Politique hebdo, La Grosse Bertha, Télé Poche, Mon quotidien… Il participe également au journal municipal de la ville de Paris sous la mandature de Bertrand Delanoë, avec une pleine page de BD. Il se préoccupe également d'éducation à l’Image, illustrant sur un scénario de Laurent Gervereau le livre Le Monde des Images. Comprendre les images pour ne pas se faire manipuler, publié en 2004 chez Robert Laffont[58]. Il accompagne depuis 2005 le Musée du Vivant[59], premier musée international sur l'écologie, en réalisant son logo, en participant au prix de la communication équitable et en donnant un fonds de plus de 500 dessins originaux couvrant toute sa carrière depuis 1954 (faisant l'objet du livre de Laurent Gervereau Cabu à la ville, Cabu aux champs en 2014). Ce fonds sert pour de nombreuses expositions prêtées gratuitement, dont celle diffusée avec la Ligue de l'Enseignement[60] depuis mars 2015 à la suite de son assassinat : Cabu, dessinateur citoyen.
Cumulant une grande virtuosité d'exécution mise en exergue lors de ses interventions en direct à la télévision, dont il est après Tac au tac l'un des pionniers, une économie et fluidité de trait, un sens audacieux et spontané de l'humour et une capacité de créer de nombreux personnages types célèbres, comme de croquer les hommes politiques avec une aisance et une acuité particulièrement reconnaissables, il est en effet sollicité par un grand nombre de publications et considéré, par le public comme par ses pairs, comme l'un des caricaturistes français les plus doués et les plus populaires du XXe siècle, reconnu de son vivant par plusieurs expositions comme l'un des Daumier de son époque.
Il est l’illustrateur de nombreux livres, et de la pochette de Saltimbanque (parfois aussi appelé Caricature à cause de sa pochette), et du 3e album de Maxime Le Forestier[61]. Il illustre aussi la série de double CD Cabu chez Nocturne, anthologies consacrées à quelques grands musiciens de jazz : Ellington, Basie, Gillespie, Peterson, Kenton, Bechet… Dès 1982, il intervient sur les pochettes des albums et 45 tours de Dorothée. Il illustre les pochettes des deux albums Hou ! La menteuse (1982) et Pour faire une chanson (1983). Ensuite, et jusqu'en 1987, il y a toujours une Dorothée dessinée par Cabu sur les pochettes de disques de la chanteuse (sa dernière participation sera pour le 45 tours Où se cache l'Amour en 1987). Il illustre encore les pochettes de divers albums, par exemple ceux de Font et Val des années 1980. En 2007, il dessine la couverture du livre de la journaliste Florence Belkacem, Vous pouvez répéter la question?[62], publié aux éditions de l'Archipel.
Il participe à de nombreuses expositions de ses dessins. Notamment, l’exposition La caricature entre à l’Assemblée qui s'est tenue en janvier et février 2004 à l’Assemblée nationale (avec également les dessins de Plantu, Pétillon, Wiaz et Calvi), et Cabu et Paris qui s'est tenue à l’hôtel de ville de Paris du 21 septembre au 27 janvier 2006.
En 1979, Cabu reçoit le prix Saint-Michel du meilleur dessinateur étranger pour À bas toutes les armées !
De septembre 2006 à janvier 2007, une exposition-hommage, Cabu et Paris, a lieu à l'Hôtel de ville de Paris. France Culture en 2007 diffuse dans son émission À voix nue des entretiens avec Patrice Tourne[63] qui seront coéditiés en 2008 par France Culture et les éditions de l'Aube. La Médiathèque Georges Pompidou de Châlons-en-Champagne, sa ville natale, lui consacre pour la première fois une rétrospective. Un documentaire, Cabu, politiquement incorrect !, écrit par Bernard Fournier et réalisé par Jérôme Lambert et Philippe Picard, a été consacré à Cabu et diffusé sur France 5 en septembre 2006. Une exposition « Hommage au Grand Duduche » a été organisée du 12 décembre 2008 au 10 janvier 2009 à la Librairie Goscinny.
La mort de Cabu a ému des millions de personnes dans le monde. Dans les écoles, le métro, les bureaux une minute de silence a été dédiée à Charlie Hebdo, le 8 janvier 2015.
Selon Jean-Pierre Bouyxou de Paris Match : « Ce doux anarchiste n’a pas son pareil pour dénoncer le conformisme et la bêtise d’une époque qu’il exècre littéralement [...] Ses cibles préférées ne sont pas seulement les militaires et les dignitaires religieux, mais aussi les racistes, les chasseurs, les pollueurs, les riches profiteurs, tous ceux qu’il appelle « les beaufs » et dont il ne se lasse pas de fustiger l’égoïsme »[64].
En mars 2015, l'école Estienne, où il avait étudié, décide d'apposer une plaque commémorative en son hommage. La mairie du 13e arrondissement propose également que le nouvel amphithéâtre de l'école soit nommé « Amphi Charlie »[65].
En octobre 2015, une gargouille a été créée à son effigie, un crayon dans les cheveux, sur la tour de la Lanterne à La Rochelle, à la suite de la réfection de cette dernière. Une seconde gargouille est à l'effigie de Georges Wolinski[66]. Sa dernière affiche a été dessinée pour les Rencontres-Promenades d'Argentat sur Dordogne (histoiresdepassages.com) de juillet 2015. La municipalité a alors fait créer en hommage pour l'édition du 21 au 24 juillet 2016 par un sculpteur sur bois, Guillaume Andelot, une statue reproduisant son dessin (le buste du Grand Duduche avec un chapeau à fleurs).
En novembre 2018, est annoncée l'ouverture d'une « Duduchothèque » à Chalons-en-Champagne, espace culturel consacré à l'œuvre de Cabu[67].
Du au , à l'initiative de sa veuve, Véronique Cabut, est organisée, à l'hôtel de ville de Paris, l'exposition Le Rire de Cabu qui regroupe plus de trois cent cinquante dessins de l’artiste.
Du 3 mai 2022 au 19 juin 2022, l'exposition Le Rire de Cabu est présentée par la région Occitanie. Les dessins sont exposés à l'Hôtel de région à Toulouse et une exposition de photos et dessins en grand format, Cabu, dessinateur tout terrain, est présentée sur le parvis de l'Hôtel de région à Montpellier[68].
Les titres d'œuvres sont suivis de leurs premières éditions ainsi que de leurs années de parution
Cabu a joué dans deux films :
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