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militant libertaire et syndicaliste belge De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Louis Mercier-Vega, de son vrai nom Charles Cortvrint, né le à Bruxelles et mort le à Collioure (Pyrénées-Orientales), est un militant libertaire et syndicaliste belge.
Charles Cortvrint Louis Mercier-Vega | |
Avec le Groupe international de la colonne Durruti, à Siétamo, en septembre 1936. | |
Surnom | Charles Ridel Santiago Parane |
---|---|
Naissance | Bruxelles (Belgique) |
Décès | (à 63 ans) Collioure (Pyrénées-Orientales) |
Origine | belge |
Type de militance | syndicaliste activiste |
Cause défendue | libertaire |
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En , il s'engage dans le Groupe international de la Colonne Durruti (CNT-AIT) et combat les franquistes sur le front d'Aragon.
Activiste et propagandiste anarchiste, il est l'auteur de nombreux ouvrages et contribue à la création de plusieurs revues et associations internationales.
Dès ses 16 ans, il est actif dans le mouvement anarchiste belge. Il participe notamment au Réveil syndicaliste[1] édité par les Groupes d'action syndicaliste et animé par Jean De Boë, Nicolas Lazarevitch et Ida Mett[2].
Insoumis au service militaire en Belgique, il s'installe à Paris où il adhère, sous le nom de Charles Ridel, à l'Union anarchiste communiste révolutionnaire (UACR), via la Jeunesse anarchiste communiste (JAC). Il défend le communisme libertaire et est partisan de la Plateforme organisationnelle de Nestor Makhno et Piotr Archinov.
En , l'UACR fusionne avec une autre organisation libertaire, assouplit ses statuts et se rebaptise Union anarchiste (UA). Charles Ridel y voit un abandon des positions révolutionnaires et de classe[3]. Il participe alors à la fondation de la Fédération communiste libertaire (FCL, à ne pas confondre avec la FCL de 1953-1957), où il milite avec une bande d'amis – Félix Guyard, Charles Carpentier, Robert Léger – qui se surnomme elle-même « Les Moules-à-Gaufres »[4]. La FCL réintègre l'UA pendant le mouvement de grève de mai-juin 1936.
Charles Ridel y est actif, mais part s'engager dans la lutte révolutionnaire en Espagne dès . A son retour, il militera dans les « groupes d'usines » de l'UA.
Dès l'annonce de la révolution espagnole, il part avec Charles Carpentier et participe à la fondation du Groupe international de la Colonne Durruti et combat sur le front d'Aragon. Il revient ensuite en France et lance une vaste campagne d'information en solidarité avec l'Espagne républicaine. Il publie ses Carnets de route dans Le Libertaire du [5].
Des divergences profondes, tant sur l'organisation (le rôle des groupes d'usines) que sur l'évaluation des événements en Espagne, lui font quitter l'Union anarchiste en [6].
Activement recherché les services de police[7], fin 1939, et après avoir tenté de partir de Marseille, il parvient par des réseaux militants à remonter jusqu’à Bruxelles où il est hébergé par Hem Day. Il embarque finalement à Anvers pour l’Argentine[8].
Il séjourne au Chili, puis gagne l’Afrique, où à Brazzaville, il s'engage, le , comme volontaire dans les Forces françaises libres. En , il se trouve à Beyrouth où il est détaché au service information de la France libre d’avril à . Il finit la guerre avec le grade d'adjudant[9].
Démobilisé en , il travaille comme rédacteur au Dauphiné libéré à Grenoble.
Entre 1946 et 1950, il contribue régulièrement au Libertaire sous les pseudonymes de Damashki et Santiago Parane[10]. Il encourage la jeune génération plateformiste qui monte alors au sein de la Fédération anarchiste, autour de Georges Fontenis[11].
Au début des années 1950, il adhère aux Amis de la liberté, section française du Congrès pour la liberté de la culture, une organisation internationale d'intellectuels anti-totalitaires. En 1958, il crée la Commission internationale de liaison ouvrière, un réseau de libertaires et de syndicalistes révolutionnaires.
Il collabore à la presse libertaire et à la création de plusieurs revues comme Révision (1938) avec Marie-Louise Berneri, Aportes (1966-1972), Interrogations (1974-1979) qui se définit comme « une revue plus modeste qui répond à une grande ambition : étudier et analyser les problèmes de la société d’aujourd’hui suivant des critères libertaires ; aller plus loin parce que nous sommes au-delà de la simple réédition de nos classiques. Avoir et transmettre une information en marge des agences de propagande et du conformisme. Suivre et exploiter les expériences à caractère anarchiste dans le monde. Abandonner le terrain facile des certitudes et semer l’inquiétude puisque nous considérons les militants comme des adultes et que, de plus, nous respectons nos lecteurs. »[12].
Il est également l'auteur de nombreux ouvrages.
À la suite de la mort, en 1973, de sa compagne Eliane Casserini, il se suicide le [13].
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