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Les Seigneurs d'Alembon, village du Pas-de-Calais dans le pays de Licques, sont mentionnés dès le XIe siècle. Ils connurent leur apogée avec l'obtention du titre de marquis au XVIIe siècle. La seigneurie a duré environ sept cent ans jusqu'à la Révolution française.
Alembon, également dénommée Elembon dans le passé, était une ancienne baronnie du comté de Guînes et paierie d'Ardres en 1070[1],[2]. La famille d'Alembon aurait été alliée à celle d'Ardres (Seigneurs d'Ardres) dès 1028[3].
Guy Ier d'Alembon, ou Wido d'Elembon[4], est cité en 1084 comme ayant contribué à la fondation de l'abbaye Saint-Médard d'Andres[5] en lui donnant un fief détenu de lui par Girard de Sanghen[4].
Guy serait mort devant Guînes lors d'une expédition militaire menée avec les gens d'Ardres (seigneurs d'Ardres) contre Guînes (les seigneurs d'Ardres et de Guînes eurent des relations souvent tendues jusqu'à l'absorption de la seigneurie d'Ardres par les comtes de Guînes, l'un d'entre eux ayant épousé la dernière héritière d'Ardres)[6].
Ce Guy d'Alembon et plusieurs de ses successeurs également prénommés Guy figurent en tant que témoins ou auteurs de chartes intéressant le plus souvent l'abbaye d'Andres ou l'abbaye Saint-Léonard de Guînes, fondées par les comtes de Guînes. En l'absence de dates de successions entre les différents Guy d'Alembon, il est difficile d'attribuer un de ces textes à un Guy d'Alembon particulier. Entre 1097 et 1210, douze chartes ont pu être recensées mentionnant un Guy d'Alembon[5],[7].
Robert d'Alembon, fils de Guy I, dit Putepelice a épousé Ade ou Adelis, Aélis d'Ardres[8], fille d'Erred de Furnes et d'Adèle de Selvesse, dame d'Ardres[9].
Selon l'abbé D. Haigneré, Robert serait le 1er seigneur d'Alembon, père de Guy I, mais l'auteur se dit incertain de ce qu'il avance[6].
Guy II d'Alembon, fils de Robert, seigneur d'Alembon, a été mis à mort à une date non précisée pour un motif non connu sur ordre de Manassès Ier de Guînes, comte de Guînes, de 1091 à 1137[10].
Selon l'abbé Daniel Haigneré, ce Guy II serait le seigneur d'Alembon cité en 1084[6].
Il peut être le Guy d'Alembon auteur d'une charte datant de 1096 concernant l'abbaye d'Andres souscrite en présence de ses fils Guy et Henri et de son frère Jean[11]. Il est probablement le Guy d'Alembon, témoin en 1097, d'une charte donnée par Manassès Ier en faveur de l'abbaye d'Andres[12].
En 1119, Guy d'Alembon, chevalier, donne à l'abbaye de Saint-Bertin de Saint-Omer, par les mains du comte de Guînes, entière liberté pour les habitants des possessions du monastère[13]. En 1120, il assiste à l'envoi de lettres par Manassès, destinées à doter l'abbaye Saint-Léonard de Guînes, et à la confirmation par le comté de dons faits à la dite abbaye par Amaury de Bredenarde[14]
Ce Guy d'Alembon peut être celui ayant eu un différend avec la même abbaye en 1127 qui donna lieu à un acte auquel sont témoins de nombreux seigneurs locaux[15]. En , Manassès, comte de Guînes, souscrit une charte, donnée au château de Tournehem, en présence d'Arnoul d'Ardres, par laquelle il déclare que Guy d'Alembon renonce au droit de comté ou de justice qu'il avait sur les hôtes de Saint-Bertin à Audenfort, Clerques, Sanghen et Atecloke (Hautecloque)[16].
Il est le père de trois enfants :
Guy III d'Alembon, fils de Guy II d'Alembon, seigneur d'Alembon[10].
Il est peut-être le Guy d'Alembon qui, avec sa femme Alix (ou Adewide Hadewidis ou Adwidis[6]), fait une donation à l'abbaye de Licques, donation confirmée avec celle d'autres seigneurs par une bulle du pape Alexandre III le [17]. Ce Guy d'Alembon et sa femme ont eu un fils prénommé Henri[6].
Vers 1150, sont mentionnés un Léon d'Alembon avec Guy son frère, sans autre précision quant à leur position dans cette suite des seigneurs d'Alembon[10]. Guy d'Alembon et Léon son frère signent la charte passée par Arnould Ier de Guînes, affranchissant les gens de Saint-Bertin, de toute taxe ou péage lors de leur passage dans le comté de Guînes pour se rendre en Angleterre[18],[19].
On lui attribue 5 descendants :
Les deux frères prénommés Guy s'affrontèrent en de nombreux procès quant à leurs biens et droits respectifs. La mort de l'aîné sans descendant régla les problèmes et le cadet succéda alors à son frère en tant que seigneur d'Alembon[21].
Guy IV d'Alembon, fils de Guy III d'Alembon, dit le Vieil[21], succède à ce dernier en tant que seigneur d'Alembon[10]. Il peut être le Guy d'Alembon, qui, vers 1170, est témoin de la ratification faite par Baudouin II de Guînes, en présence de tous les barons du comté, du don fait par Clément d'Autingehem, (Autingues), pair d'Ardres, à l'abbaye d'Andres, d'un tiers de la dîme de Suaueque (Zouafques), tenue en fief d'Arnould d'Ardres[22]. À la même époque, Guy d'Alembon est présent à une cour plénière et solennelle tenue à Guînes par Baudouin II, et il fait partie des plèges (cautions) avec d'autres seigneurs, de la dîme qu'Adolphe d'Alès engagea à Pierre, abbé d'Andres, moyennant un prix de 85 marcs d'argent. Baudouin II tient cette assemblée en tant que protecteur et avoué de l'abbaye d'Andres, le jour où Henry de Campagne (Campagne-les-Guînes), devait combattre à Guînes contre le champion de Baudouin de Campagne son frère[23].
Guy V d'Alembon, dit le Jeune, Wido junior de Elembon[6], chevalier, frère du précédent, seigneur d'Alembon après la mort de celui-ci, est mentionné dans une charte de la chronique d'Andres (chronique écrite par Guillaume (abbé d'Andres)) allant de l'année 1082 à 1234 date de la mort de l'abbé[24]) en 1196[10]. Cette charte est passée en présence de ses fils Guy et Henry et de son frère Jean[25]. Cette année là, Guy V ratifie la cession faite à cette abbaye par Robert Vilain de tout ce que celui-ci possédait dans la dîme de Buxin[26]. Guy le Jeune est également, selon la chronique d'Andres, l'auteur de lettres datées de 1225 où on mentionne Eustache son frère[25].
Les deux frères Guy IV et Guy V avaient eu plusieurs débats et différends au sujet de leur partage. Ils plaidèrent longuement en plusieurs cours, tant séculières qu'ecclésiastiques, la mort de Guy IV sans enfants mit fin aux débats, Guy V demeurant le seul héritier[25].
L'abbé D. Haigneré lui attribue une charte datée de concernant l'abbaye d'Andres[6].
Guy V d'Alembon avait un frère Eustache d'Alembon également mentionné dans cette même chronique.
Il a deux descendants :
Viennent ensuite un Simon d'Alembon avec Guy d'Alembon son frère et son fils Léon sans autre précision. Ils sont présents lors de la passation d'une charte souscrite ou donnée par Arnould, comte de Guînes, conservée dans le cartulaire de l'abbaye de Saint-Bertin, vers 1222 (il s'agit sans doute d'Arnould II de Guînes, Comte de Guïnes jusqu'en 1220) [10],[27].
Guy d'Alembon, probablement Guy VI d'Alembon, descend de Guy I d'Alembon, est peut-être l'auteur d'une charte en 1229[10]. Il a épousé vers 1230 Yolande de Bournonville[8] (il s'agit probablement d'un second mariage, Guy ayant un fils Eustache témoin lors de la charte de 1229) .
En 1273, Baudouin sire d'Alembon, est un des treize barons du comté de Guînes, la seigneurie d'Alembon étant également une des douze pairies du comté[28]. Sa filiation avec le précédent n'est pas établie.
À la même époque, Willème ou Guillaume d'Alembon, écuyer, a participé en 1254 sous les ordres du sire de Licques à la destruction d'Oise sur les ordres de Marguerite de Constantinople, comtesse de Flandres lors de son affrontement avec Guillaume II, comte de Hollande, roi de Germanie[29]. Le lien éventuel avec la lignée des seigneurs d'Alembon n'est pas connue.
Enguerrand d'Alembon est débiteur de la comtesse d'Artois en 1313[10].
Vient ensuite N. d'Alembon, chevalier bachelier qui sert le duc de Bourgogne (Eudes IV de Bourgogne, duc de Bourgogne et comte d'Artois) avec deux écuyers en 1340[10].
Tassart, seigneur d'Alembon, donne quittance de ses gages en 1348 pour services aux ordres de Matthieu de Trie (voir famille de Trie), chevalier, chambellan du roi Philippe VI de Valois en 1348. La quittance porte son sceau : « un écu bandé de six pièces, à la bordure engrelée »[10].
En 1410, François, seigneur de Hondrecoustre, chevalier, appose sur une charte un sceau qui semble identique à celui de Tassart d'Alembon[10] (la famille de Hondrecoustre sera effectivement alliée aux d'Alembon mais un peu plus tard, cette identité de sceau ne trouve pas d'explication dans les sources).
Mahaut d'Alembon, héritière d'Alembon, dame d'Hermelinghen, épouse Jean, sire de Colemberg (probablement Colembert).
Jean de Colemberg, chevalier, est fils d'Agnès de Leschète. Il est présent à l'ost de Bouvines en 1340 avec un chevalier et quatre écuyers[30]. Il donne quittance à Étienne Bracque, trésorier des guerres le , son sceau représente « un lion »[30].
Il est qualifié de sire de Colemberg et d'Alembon dans une quittance de gages du même jour, donnée à Jean de Caraites, écuyer, gardien du château d'Alembon[10]. En 1408 et 1415, Jean, seigneur de Colemberg, noble et puissant écuyer, est qualifié de connétable (chef militaire) du Boulonnais[31].
À cette époque, un fort militaire existait à Alembon : en 1372, Gilles de la Broye, écuyer, a été nommé capitaine du fort d'Alembon[32].
Witasse, seigneur de Hondrecoustre, et d'Austruicq, épouse en 1428, Anne de Colemberg, fille de Jean de Colemberg et de Mahaut d'Alembon. Anne est dame de Colemberg, d'Alembon, de Royaucourt, d'Hermelinghen à laquelle est associée le titre de connétablie du Boulonnais[31], Austruicq (sur la paroisse de Réty).
Witasse, écuyer, est qualifié de seigneur de la terre et baronnie de Hermelinghen et Austruicq dans un acte du [31].
Le couple a deux enfants :
Lancelot de Hondrecoustre, est le fils de François de Hondrecoustre et d'Anne de Colemberg et d'Alembon. Il est seigneur d'Alembon.
Il épouse une fille de la famille de Courteheuse[10].
Jeanne (ou Jacqueline[31]) de Hondrecoustre, née vers 1445, sans doute fille de Lancelot, héritière et dame d'Alembon, Austruicq, Hermelinghen, Royaucourt, Quatrevaux en Artois, connétablesse héréditaire du comté de Guînes, épouse en premières noces Josse de Saint-Omer, chevalier, seigneur de Morbecque, chambellan du duc de Bourgogne (Charles le Téméraire), seigneur d'Alembon du fait de son mariage, puis convole le [34] ou le [35] avec Jean de Calonne, né vers 1445, écuyer, baron de Courtebourne, fils d'Antoine de Calonne et de Marie de Saint-Omer[10]. Pour ce second mariage, Jean de Hondrecoustre, chevalier, donne à sa sœur Jacqueline une rente sur sa terre de Leulinghem (Nortleulinghem)[34].
Jean Ier de Calonne est dit baron d'Alembon en 1473. Il comparait en 1477 pour la terre d'Austruicq, connétablie du Boulonnais[31].
En 1516, Florent ou Flour de Calonne, fils des précédents, né vers 1471, qualifié de noble et puissant seigneur, est baron d'Alembon, seigneur puis baron de Courtebourne, de Hermelinghen, Austruicq, Quatrevaux, connétable du comté de Guînes [36].
Il épouse vers 1489, Claude De Humières, née vers 1470, fille de Guillaume, seigneur de Humières et de Blanche de Flavy[35].
Il vend en la terre de Quatrevaux et meurt en 1523[36].
Le couple engendre trois enfants :
Philippe de Calonne, né en 1490, écuyer, fils cadet de Florent ou Flour de Calonne et de Claude de Humières, reçut la baronnie d'Alembon. Il épouse vers 1505 Marie de Boubers, veuve de Jacques du Hamel de Bellenglise, fille de Guillaume de Boubers et de Suzanne de Rambures [37],[38].
Il fut garde des gens d'armes du roi Henri II[38].
Philippe de Calonne-Courtebourne participa au siège de Péronne en 1536 où il trouva la mort le (et non à au camp d'Avignon[38]) : il faisait partie, en tant qu'officier, de la garnison française qui résista aux assauts espagnols, il était alors guidon de la compagnie de cent lances fournies des ordonnances du roi sous la conduite du Dauphin[39].
Son frère aîné Antoine, ayant la garde des enfants mineurs de son frère, reçut le , paiement des sommes dues à son frère pour ses services pendant les mois de juillet, août et trois premiers jours de septembre[39].
Deux enfants naissent du mariage :
Jean II de Calonne, (1515-vers 1578), chevalier, baron d'Alembon, épouse Catherine Lefebvre de Saint-Rémy, (vers 1515-vers 1597), dame de Guigny, veuve de Robert d'Ailly dernière descendante de Saint-Rémi parait-il [36],[38].
Le couple a quatre enfants :
Jean III dit Alidore ou Alidor de Calonne, (1535-1591) est le fils des précédents[36], chevalier, baron d'Alembon et d'Hermelinghen qu'il rachète le [37]. Il est cité en tant que baron d'Alembon en 1558 (un Jean de Brasly est nommé en tant que procureur de Jean de Calonne, baron d'Alembon dans un acte de cette année)[42]. Il meurt sans héritier légitime à Tripoli le [10] et ses biens et titres passent à sa sœur Anne de Calonne[36].
Jean dit Alidore de Calonne avait un fils naturel non légitimé Annibal de Calonne dont les descendants continuèrent à porter le nom de Calonne sans être nobles.
Les armes de la famille de Roussé sont « d'argent à 5 merlettes de sable, 3 et 2 »[43].
Ces armes sont devenues celles de la commune d'Alembon de nos jours : « D’argent aux cinq merlettes de sable, ordonnées 3 et 2 » (voir Alembon).
Anne de Roussé est le fils de Jean de Roussé, écuyer, seigneur de Saint-Clair. Anne de Roussé est lui-même écuyer, seigneur de Saint-Cler, Beaulevrier, Saint-Quentin, (ces deux derniers sont des hameaux dans l'Oise[44]), Marivaux, Berthiencourt [43].
Il devient seigneur d'Alembon et connétable héréditaire du comté de Guînes par son mariage, le , après contrat de mariage signé à Boulogne sur Mer[44], avec Anne de Calonne, baronne d'Alembon, sœur de Jean dit Alidore, veuve de Jean du Plessis (ou du Plessier), seigneur de Biaches-les-Péronne[36].
Anne de Calonne aurait été protestante et aurait abjuré à Saint-Omer pour épouser Anne de Roussé qui était catholique[36].
On leur attribue 4 enfants :
Michel de Roussé, chevalier, baron d'Alembon et d'Hermelinghen, fils d'Anne de Roussé et d'Anne de Calonne, connétable du Comté de Guînes, guidon des gendarmes du duc de Longueville, épouse en 1610 Renée de Fouilleuse[45], puis en 1645 demoiselle des Jardins[43].
Le , Michel de Roussé produit un dénombrement de biens - aussi appelé terrier d’Alembon - au roi (manuscrit conservé à la bibliothèque de Boulogne sur Mer)[36]. Il y évoque Françoise Léger, veuve d'Annibal de Calonne, fils naturel de Jean dit Alidore de Calonne cité ci-dessus. Le couple a eu postérité et possède au moins un bien sur Alembon.
Les époux engendrent trois enfants :
Charles de Roussé, fils de Michel de Roussé et de Renée de Fouilleuse, chevalier, obtient du jeune Louis XIV le titre de marquis d'Alembon, par lettres du mois d' (non enregistrées ?), baron d'Hermelinghen, gentilhomme de la chambre du Roi. À cette date, il était connétable (chef militaire) héréditaire du comté de Guînes[5]. Il fut conseiller du Roi en ses conseils et lieutenant-général des camps et armées du roi[46].
En 1651, il fut chargé de conduire à l'armée du duc d'Elbeuf (Charles II d'Elbeuf), alors en Picardie, les troupes levées par le duc de Longueville (Henri II d'Orléans-Longueville)[5].
Charles de Roussé avait la réputation de tirer de l'argent de la plupart des villes et bourgs qu'il rencontrait afin de les exempter du logement des troupes, auquel elles étaient normalement soumises, et d'envoyer ses soldats dans celles qui refusaient de traiter avec lui[5].
Il fut créé maréchal de camp par brevet obtenu le [5].
Il possédait une demeure sur Paris : l'hôtel d'Alembon qui n'existait plus en 1694[47].
Il épouse Geneviève de Nicey.
Il meurt le [5] en ayant eu trois enfants :
Michel de Roussé d'Alembon, fils des précédents, chevalier, 2e marquis d'Alembon, baron d'Hermelinghen, connétable héréditaire du comté de Guînes, fut gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, capitaine de cent hommes d'armes de ses ordonnances, capitaine au régiment du prince de Guéméné, et fut aussi maïeur de Saint-Omer en 1711 et 1712, année de sa mort[46]. Son portrait se trouvait en 1892 au château de Colembert[50].
En 1654, avant la mort de son père donc, il est dit Messire et achète pour six mille livres, devant notaire à Paris, un fief dit du Plouy à Alembon, détenu par Antoine de Joigny, dit Blondel[51].
Il épouse le Madeleine de Fabert, veuve de Messire Jean d'Apremont, nièce du maréchal de France Abraham Fabert, morte en [51],[52]. Il se marie en secondes noces, par contrat du devant notaires royaux à Saint-Omer, avec Catherine Charlotte de Laurétan, née à Zutkerque le , fille de Philippe-Walbert de Laurétan, chevalier, seigneur de Bavinchove et des vicomtés de Cauchy et d'Alembon (ces vicomtés étaient des fiefs s'étendant sur Zutkerque, Polincove, Audruicq, Notkerque[53]) et d'Adrienne-Marie van Wychuus[52].
Il fut inhumé dans l'église Saint-Pierre d'Alembon[46]. Il a eu des enfants de ses deux épouses ; du premier lit vinrent :
Il eut quatre enfants de son second mariage ; ils sont tous entrés en religion :
Selon M. Lefèbvre[55], il écartelait ses armes de famille « d'argent à 5 merlettes de sable posées 3 et 2», de celles d'Ailly, qui sont « de gueules au chef échiqueté d'argent et d'azur de 3 traits (ou tires) ».
Claude Jean-Baptiste de Roussé, né vers 1673, chevalier, 3e marquis d'Alembon, baron d'Hermelinghen (il est en 1728 le parrain de la cloche du village[56]), connétable héréditaire du comté de Guînes, lieutenant du roi en la ville d'Ardres, en 1725 lieutenant général des villes et bailliages de Tournehem où il donna une cloche à l'église, nommé en 1726 commandant de Dunkerque où il meurt le , inhumé dans l'église Saint-Éloi de Dunkerque, chevalier de l'ordre de Saint-Louis[8]. Le titre de marquis semble éteint avec lui, faute d'héritiers mâles.
Un Jean-Baptiste de Roussé, capitaine de cavalerie, avait épousé Claude-Louise Chambellan, dont un fils, Claude-Louis, né à Paris (Saint-Roch) le 21 janvier 1728[57] ; d'après les dates, il doit être différent de Claude, qui épouse Anne Guilbert (ou Guillebert) fille d'un riche négociant de Calais[58]. Elle va se remarier en , après la mort de Jean-Baptiste, et réside à cette date en son hôtel de Calais. Elle meurt en 1766[59]. Le couple a eu deux filles :
Achille Gabriel François d'Isques, chevalier, vicomte d'Isques, marquis de Colemberg, sous lieutenant dans le régiment des gardes françaises, fils d'Achille d'Isques et de Madeleine de Mauldes, devient seigneur d'Alembon par son mariage le , au château d'Alembon, avec Marie Jeanne Françoise de Roussé, fille aînée des précédents, héritière d'Alembon, morte à Paris le 16 [61]. Il fournit relief de la baronnie d'Alembon, et de celle d'Hermelinghem, le 18 octobre 1744, et mourut en décembre 1789[62]. « Les noms d'Isques et de Roussé sont l'un et l'autre de la noblesse la plus marquée de la province de Picardie par leur ancienneté et leurs alliances[63].»
Charles Philippe Albert Joseph de Saint-Aldegonde-Noircames, comte de Sainte-Aldegonde-Noircames, baron de Bours, seigneur de la Gruerie, capitaine de cavalerie au service de la France dans le régiment Royal-Roussillon, né à Tournai le , devient baron (dit marquis) d'Alembon par son mariage le avec Anne Louise Marie Madeleine Gabrielle d'Isques, fille des précédents. Elle était vicomtesse d'Isques, marquise de Colemberg et d'Alembon, baronne d'Hermelinghen, dame de Longueville, Nabringhen, Eschinghem, le Manoir[61].
Louis Charles de Saint-Aldegonde-Noircames, fils des précédents, est né le [61]. Il est comte de Sainte-Aldegonde-Noircames, d'Hut et du Saint Empire romain, capitaine de dragons au régiment du colonel général[64]. Il participe à l'assemblée de la noblesse des bailliages de Calais et d'Ardres pour les États Généraux de 1789 du fait de sa terre d'Alembon (appelée baronnie, quoiqu'ancien marquisat)[65].
Il sera le dernier seigneur d'Alembon du fait de la suppression des titres de noblesse et des seigneuries par la Révolution française.
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