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écrivain et voyageur britannique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Lawrence Durrell, né le à Jalandhar dans les Indes britanniques et mort le à Sommières en France, est un écrivain britannique.
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
Lawrence George Durrell |
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Pancyprian Gymnasium (en) St Edmund's School (en) St Olave's Grammar School Collège Saint-Joseph (Darjeeling) |
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Période d'activité |
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Leslie Durrell (d) Margaret Durrell Gerald Durrell |
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Genres artistiques | |
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Archives conservées par |
University of Victoria Special Collections and University Archives (d) (SC040)[1] British Library[2] |
Né à Jalandhar (dans la région de Pendjab) d'un père britannique ingénieur en génie civil, Lawrence Samuel Durrell, et d'une mère irlandaise, Louisa Florence Dixie, eux-mêmes nés dans l'Empire des Indes, le jeune Lawrence est envoyé au Royaume-Uni à l'âge de 11 ans pour son éducation. Il subit la vie britannique, qu'il considère comme une corvée, et finit par refuser de passer ses examens à l'université. Il veut être écrivain et publie son premier roman, Petite musique pour amoureux (Pied Piper of Lovers), en 1935 et un deuxième, Panic Spring, en 1937, cette fois sous le pseudonyme de Charles Norden.
1935 est pour lui une année décisive. Il persuade sa mère, sa famille (ses deux frères Leslie et Gerald, et sa sœur Margaret) et sa femme Nancy Myers (1912-1983) d'aller s'installer sur l'île grecque de Corfou, afin d'y vivre plus simplement et d'échapper à la rigueur du climat britannique. C'est également cette année-là qu'il décide d'écrire à Henry Miller après avoir lu Tropique du Cancer (1934). Cette première lettre est le début d'une amitié qui va durer 45 ans. Durant les dernières années parisiennes de Miller, il monte avec Nancy, Anaïs Nin et Alfred Perlès une structure éditoriale, transformant un magazine mondain en revue littéraire : The Booster, puis Delta publient entre 1937 et 1939, des dizaines d'auteurs[3].
C'est à Corfou qu'il fait la connaissance du médecin, scientifique, poète et traducteur Theodore Stephanides. Après six ans passés à Corfou et à Athènes, Durrell et sa femme sont contraints de fuir la Grèce en 1941 du fait de l'avancée de l'armée allemande. Ils s'installent sur l'autre rive de la Méditerranée, avec leur fille Penelope Berengaria, née en 1940.
En 1942, Durrell déménage à Alexandrie et devient attaché de presse pour le British Information Office, poste qui lui sert de « couverture » pour s'inspirer de la vie égyptienne durant la Seconde Guerre mondiale et gagner sa vie. C'est dans cette ville qu'il rencontre Eve Cohen (morte en 2004), Juive d'Alexandrie qui deviendra son modèle pour le personnage de Justine dans le roman homonyme, premier tome du cycle romanesque Le Quatuor d'Alexandrie, également appelé Livre des Morts (Book of the Dead). Durrell l'épouse en 1947, après avoir divorcé de Nancy Myers. Ils ont une fille, Sappho Jane, en 1951.
En 1945, Durrell peut retrouver la Grèce. De au , il passe deux ans à Rhodes comme directeur des relations publiques pour les îles du Dodécanèse. Puis il quitte Rhodes pour l'Argentine, où il occupe le poste de directeur du British Council Institute à Córdoba en 1947 et 1948. Il revient en Europe en 1949, période pendant laquelle il est attaché de presse à Belgrade, en Yougoslavie (jusqu'en 1952). Il en tire la chronique diplomatique douce-amère Les Aigles blancs de Serbie (White Eagles Over Serbia), publiée en 1957.
En 1952, Durrell retrouve le monde grec qu'il aime tant. Il achète une maison à Kyrenia, sur l'île de Chypre, espérant pouvoir y trouver la sérénité nécessaire à l'écriture. Il y enseigne la langue et la littérature anglaises. Mais la tranquillité de Chypre est brutalement rompue par les combats entre les Chypriotes grecs, qui souhaitent le rattachement à la Grèce (Énosis), les Britanniques, qui espèrent garder Chypre comme colonie, et les Chypriotes turcs, qui souhaitent le rattachement de l'île à la Turquie. Durrell, qui a pris le poste d'officier chargé des relations publiques de la Couronne britannique à Nicosie, raconte ses impressions relatives à cette période troublée dans Citrons acides (Bitter Lemons, 1957)[4].
À Chypre, Durrell commence à travailler sur ce qui va devenir Le Quatuor d'Alexandrie. Après son départ forcé (encore une fois) de l'île en proie à la guerre, Durrell s'installe à Sommières, dans le sud de la France, entre Montpellier et Nîmes, en 1957. Il habite à la « villa Louis[5] », chemin de Paillassonne, jusqu'en septembre 1958 puis jusqu'à l'été 1966 au maset Michel à la sortie de Nîmes, sur la route d'Uzès. Il retrouve enfin Sommières en 1966 et emménage dans une demeure bourgeoise avec un parc, la Maison Tartès, 15 route de Saussines.
Il se remarie deux fois encore. La mort en 1967 des suites d'un cancer de sa troisième femme, Claude-Marie Vincendon, épousée en 1961, le ravage. Son quatrième et dernier mariage, avec Ghislaine de Boysson (1927-2003), célébré en 1973, prend fin en 1978. Il est ensuite très affecté par le suicide de sa fille Sappho Jane en 1985.
Lawrence Durrell meurt à Sommières le , emporté par un accident vasculaire cérébral qui met fin à un long combat contre l'emphysème. Son biographe Ian Mac Niven[6] nous dit qu'il a été incinéré au crématorium d'Orange. Durrell avait souvent exprimé le souhait d'être inhumé au cimetière de la chapelle Saint-Julien de Salinelles, mais aucun lieu n'y a été dressé à sa mémoire.
Dans la maison qui fut la sienne entre 1965 et son décès, un centre de recherches sur son œuvre fut créé par sa dernière compagne, Françoise Kestsman-Durrell, en 1991, puis arrêté en 1995. L'adoption d'un projet de rond-point accolant la route nationale Alès-Montpellier à la maison entraîna la vente de celle-ci en 1995.
Il est le frère de Gerald Durrell, zoologiste et naturaliste (1925-1995).
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