L'Île-d'Yeu
commune française du département de la Vendée De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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L'Île-d'Yeu est une commune française située dans le département de la Vendée, en région Pays de la Loire.
L'Île-d'Yeu | |||||
La côte sauvage. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Vendée | ||||
Arrondissement | Les Sables-d'Olonne | ||||
Intercommunalité | aucune | ||||
Maire Mandat |
Carole Charuau 2023-2026 |
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Code postal | 85350 | ||||
Code commune | 85113 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Ogien Islais |
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Population municipale |
4 877 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 198 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 42′ 38″ nord, 2° 21′ 04″ ouest | ||||
Altitude | 17 m Min. 0 m Max. 32 m |
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Superficie | 24,66 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | L'Île-d'Yeu (ville isolée) |
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Aire d'attraction | L'Île-d'Yeu (commune-centre) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de L'Île-d'Yeu (bureau centralisateur) |
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Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Vendée
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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Liens | |||||
Site web | Site officiel | ||||
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C'est une commune insulaire, constituée de l'île d'Yeu, l'une des quinze îles du Ponant. Elle constitue également le canton de l'Île-d'Yeu. Elle a la particularité de ne pas être rattachée à une intercommunalité[1].
Les principales localités de la commune sont Port-Joinville (anciennement Port-Breton), Saint-Sauveur (anciennement Le Bourg) et La Meule.
L'île d'Yeu, jadis Augia et Insula Oya au VIe siècle[2], ad Oiam insulam au XIe siècle.
Yeu comme Oye (Pas-de-Calais) est une évolution du mot germanique auwja/augjo signifiant « prairie humide », puis « terre entourée d'eau » et « île ». Yeu signifie donc « île » et Île-d'Yeu est alors une tautologie, signifiant : « l'île de l'île ».
En poitevin l'île s'appelle île d'Yéi selon l'écriture UPCP[3].
Durant la Révolution, elle porte les noms d'Île-de-la-Réunion et de Rocher-de-la-sans-Culotterie[4].
Ses habitants sont appelés les Islais (et non Îliens) ou les Ogiens[5].
Le territoire municipal de L’Île-d’Yeu s’étend sur 2 466 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 17 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 0 et 32 mètres[6],[7].
Le territoire de la commune est constitué essentiellement de l'île homonyme, auxquels sont associés des rochers et autres récifs (Les Chiens Perrins, Basse Flore, Le Grand Champ, Le Petit Champ, La Gournaise, etc.).
L'île principale est située à une vingtaine de kilomètres du continent et s'étend sur 9,5 km de long pour 4 km de large.
Elle présente deux visages distincts :
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 808 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 6 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Jean de Monts », sur la commune de Saint-Jean-de-Monts à 23 km à vol d'oiseau[11], est de 13,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 783,4 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Au , L'Île-d'Yeu est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de L'Île-d'Yeu[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[16],[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de L'Île-d'Yeu, dont elle est la commune-centre[Note 2],[17]. Cette aire, qui regroupe 1 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[20]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (59,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (48,4 %), zones urbanisées (32,8 %), zones agricoles hétérogènes (8,6 %), zones humides côtières (3,7 %), forêts (3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,1 %), eaux maritimes (0,3 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toute la partie sud de l'île est interdite de construction[23], hormis quelques anciens villages (comme La Meule) et monuments (comme le Vieux-château) ; l'essentiel de la population étant regroupée sur la côte nord, ainsi que le centre de l'île, notamment :
L'île est occupée dès le Néolithique comme l'attestent les nombreux mégalithes implantés sur l'île (dolmens, menhirs) et la présence de nombreuses pierres à cupules, les deux pouvant être parfois associés, ainsi que l'existence de deux éperons barrés préhistoriques (la Tranche, Ker Daniau). La seule voie d'accès étant maritime, ceci implique l'utilisation d'embarcations pour relier le continent. Il est vraisemblable que les liaisons s'opéraient depuis la côte nord, plus basse. Ce qui pourrait expliquer la forte présence mégalithique dans cette partie de l'île. Comme aujourd'hui, le dolmen de la Planche-à-Puare était visible depuis la mer et constituait un amer[27].
Peu d'éléments de l'époque romaine : les médailles des empereurs Trajan et Hadrien (Ier et IIe siècles) trouvées sur le littoral sud donnent à penser que la configuration côtière a pu servir à la relâche de flottes méditerranéennes[réf. nécessaire].
Les chroniques monastiques nous disent qu'au VIe siècle, saint Martin de Vertou vint évangéliser l'île[26] et édifier la première église de Saint-Sauveur et que les moines de Saint-Colomban venus de l'abbaye irlandaise[26] de Bangor auraient fondé le premier monastère dédié à saint Hilaire[26]. La fondation fut ruinée au IXe siècle par les Normands.
Des moines de Marmoutier (près de Tours) et de Saint-Cyprien de Poitiers édifient un nouveau monastère dit de Saint-Étienne[26] sur les hauts de Ker-Châlon et contribuent à la construction de l'église paroissiale de Saint-Sauveur[26].
L'Île d'Yeu, seigneurie puis marquisat au XVIIe, appartient successivement à de grandes familles qui déploient, selon les époques, un système de défense destiné à protéger la population des nombreuses incursions étrangères (espagnoles, hollandaises, anglaises).
C'est au XIe siècle qu'un château est construit, mais en bois[réf. nécessaire]. Il faut attendre le XIVe siècle (1356) pour voir l'apparition du château de pierre bâti sur un rocher séparé de la falaise sud par un large fossé et qui subsiste encore de nos jours.
De multiples invasions (en majorité anglaises[26]) eurent lieu entre le XVe et le XVIIe siècle. On retient de cette période le siège du château en 1550 par les Espagnols[réf. nécessaire]. Louis XIV ruine finalement le château[réf. nécessaire] pour qu'il ne tombe pas entre les mains de l'ennemi.
Cette île bénéficiait dès le XIVe siècle des franchises insulaires, propices au développement de la contrebande[réf. nécessaire]. Louis XVI (1754-1793) rachète, en 1785, la seigneurie insulaire[réf. nécessaire].
Au XVIIe siècle, comme sur l'île de Bouin, les îlais font pousser leur propres plants de tabac[réf. nécessaire]. Le commerce clandestin devint si florissant[réf. nécessaire] qu'ils durent se lancer dans l'importation massive. Des sociétés de « faux tabatiers » se structurent, impliquant toutes les couches de la société islaise pour réguler le trafic[réf. nécessaire]. Les bateaux, par flottilles s'en vont vers le Nord pour ramener du « bon » tabac stocké alors dans des entrepôts[réf. nécessaire].
Lors de la guerre de Vendée pendant la Révolution française, les insurgés conduits par François de Charette attendirent en vain le secours des Britanniques, qui avaient installé leur base à l'Île d'Yeu[29]. À la fin de l'an 1795, le comte d'Artois (futur Charles X), représentant les royalistes alliés aux Anglais, veut débarquer en France pour aider Charette, mais les six mille soldats anglais restèrent cantonnés sur l'île d'Yeu où ils avaient débarqué, puis firent demi-tour. Les républicains écrasèrent la chouannerie.
Dès la fin du XVIIIe siècle, les islais développent la pêche hauturière au thon germon, et feront de Port-Joinville le premier port thonier français[2].
La citadelle ou fort de Pierre-Levée, pouvant héberger une garnison de 400 hommes, fut bâtie, sous le Second Empire, à la place de deux moulins du XIXe siècle, eux-mêmes construits sur un site mégalithique où se trouvait un menhir de plus de sept mètres de haut[réf. nécessaire].
Le gouverneur militaire durant la Première Guerre mondiale fut Joseph Écomard (1871-1952), de Sainte-Pazanne. Le dernier gouverneur militaire de l'île fut Charles-Henri Écomard, au début des années 1980.
Cette citadelle dominant Port-Joinville, prévue pour servir de défense littorale, accueillit à plusieurs reprises des prisonniers d'État dont le plus célèbre fut Philippe Pétain, chef du gouvernement de Vichy lors de la Seconde Guerre mondiale, décédé le et enterré à l'Île d'Yeu, le suivant[30].
L'île d'Yeu a pour codes :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Liste des maires avant 1945
:
Source | ||||
18 mai 1945 | 30 avril 1950[34] (démission) |
Joseph Martin[33] | RPF-MRP | Conseiller général de l'Île-d'Yeu (1945 → 1954) |
1er mai 1950 | avril 1953[33],[35] (démission) |
Alfred Taraud | ||
8 mai 1953 | septembre 1974 (démission) |
Louis Michaud | MRP puis CD |
Entrepreneur en bâtiment Député de la Vendée (1946 → 1958) Conseiller général de l'Île-d'Yeu (1954 → 1973) |
14 octobre 1974 | 4 mars 1980 (décès) |
Raymond Crouzette | DVD | Chef d'agence du Crédit maritime |
28 mars 1980 | 18 mars 1983 | Jean-Claude Bernard | DVD | Instituteur Ancien conseiller général de l'Île-d'Yeu (1973 → 1979) Assure l’intérim de septembre 1979 à mars 1980[33] |
18 mars 1983 | 10 juin 1995 | Pierre Crochet[Note 3] | DVG[36] | Employé de bureau |
18 juin 1995 | 19 juin 1996[33] (démission) |
Jean-Claude Bernard | DVD | Instituteur Conseiller général de l'Île-d'Yeu (1973 → 1979 et 1992 → 1998) |
18 août 1996[37] | 10 mars 2001 | Jean-Claude Orsonneau | DVD | Retraité, ancien premier adjoint |
11 mars 2001 | 15 mars 2008 | Maurice Coustillères | DVG | Directeur d'école retraité |
16 mars 2008 | 24 septembre 2023[38] (décès) |
Bruno Noury[Note 4],[39] | DVG puis DVD |
Cadre du secteur privé Conseiller général (2011 → 2015) puis départemental de l'Île-d'Yeu (2015 → 2023) |
16 octobre 2023[40] | En cours | Carole Charuau | DVD | Secrétaire comptable, ancienne première adjointe Conseillère départementale de l'Île-d'Yeu (2015 → ) |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[43].
En 2021, la commune comptait 4 877 habitants[Note 5], en évolution de +2,22 % par rapport à 2015 (Vendée : +4,91 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2015 | 2020 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 771 | 4 870 | 4 877 | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 24,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 39,9 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 359 hommes pour 2 470 femmes, soit un taux de 51,15 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,16 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,9 | 2,6 | |
11,7 | 14,2 | |
24,4 | 25,9 | |
21,8 | 21,5 | |
15,0 | 13,8 | |
13,0 | 10,8 | |
13,1 | 11,3 |
L'île étant à une vingtaine de kilomètres de la côte, il n'y a donc pas de pont.
À destination de la gare maritime de Port-Joinville, on peut rejoindre l'île avec les bateaux de la compagnie Yeu Continent (Régie départementale des passages d'eau de la Vendée) depuis Fromentine : navires Insula Oya 2 depuis 1982[47], les catamarans Fjellstrand FlyingCat 45, Pont d'Yeu[47] et Le Châtelet depuis 2006[47] , l'Insula Oya 3 depuis avril 2023[48] ou ceux de la Compagnie vendéenne depuis Fromentine ou Saint-Gilles-Croix-de-Vie en saison.
Précédemment, la liaison Fromentine-Île d'Yeu a été effectuée par les navires :
Le transport des carburants est assuré par le navire « Anatif », connu pour être le plus petit pétrolier du monde, exploité par Marine-Énergie, filiale la CLT (Compagnie ligérienne de transports)[50].
Depuis 1986, on peut s'envoler vers l'île d'Yeu avec les hélicoptères de la compagnie aérienne agréée, Oya Vendée Hélicoptères, qui assure 365 jours par an une ligne aérienne régulière passagers et fret entre les communes de Port-Joinville et de Beauvoir-sur-Mer[51] ainsi que les évacuations sanitaires vers les hôpitaux continentaux et le transport postal.
Par arrêté du , publié le [52], le ministère a autorisé la création d'une hélistation ministérielle sur la commune de Port-Joinville permettant une exploitation commerciale à usage restreint. Cette décision fait suite à une enquête publique[53]. Une association de Riverains du Port est opposée à cette exploitation estimant qu'elle présente une "dangerosité évidente"[54].
On peut aussi venir par voie aérienne privée, l'île disposant d'un aérodrome (Île d'Yeu Grand Phare) situé au sud-ouest, ouvert à la circulation aérienne publique (CAP)[55].
Sur place, afin de faciliter les déplacements sur l'île, la municipalité propose un service de bus baptisé ID Bus qui se charge du transport scolaire et dispose de lignes régulières modulées en fonction des périodes de l'année (service d'été, moyenne saison et basse saison)[56].
On trouve aussi sur place plusieurs loueurs de vélos, scooters et voitures à essence et électriques.
Des concerts ont lieu dans la salle municipale du Casino[57], sous le chapiteau de la Citadelle[58] et au bar L'escadrille[59].
Le cinéma municipal Ciné Islais est ouvert toute l'année[60].
La fête des fleurs est une journée consacrée à la célébration des fleurs. Elle est très populaire à l'île d'Yeu. Cela se passe la veille du lundi de Pentecôte, tous les deux ans.
Cette fête consiste à un défilé de chars décoré majoritairement avec des fleurs selon un thème choisis, suivis de leur groupe l'ayant réalisé. Ceux-ci dansent, chantent, jouent de la musique. Il y a environ une vingtaine de chars, avec des équipes très différentes ( jeunes, amis, familles, nombreux ). Cette fête permet de réunir toute la population islaise.
Préparation
Le temps de préparation de cette fête dure plusieurs mois. En effet, il faut tout d'abord trouver tout le matériel nécessaire à cette préparation : tracteurs, conducteurs, remorques, local. Ensuite, il faut se mettre d'accord sur le thème, fabriquer la maquette, acheter les déguisements, installer les lumières, décorer le char. Certains font même des petits effets spéciaux ( portes qui s'ouvrent, chapeaux qui se soulèvent)
Les fleurs sont cueillies directement sur l'île puis collées une à une, environ deux jours avant le jour j pour éviter qu'elles ne fanent.
Le trajet
Les chars font quasiment le tour de l'île d'Yeu et sont numérotés, pour avoir un ordre de passage et éviter les problèmes de dernière minute. Tous les chars se rendent sur le parking de l'hélicoptère. Le départ se fait à 12h30. Ils passent ensuite à Ker Châlons, à St-Sauveur ou encore à Cadouère et reviennent sur le port, pour pouvoir les admirer de nuit.
La fête
Avant le départ, quand tous les chars sont arrivés sur le parking, c'est le moment de découvrir les thèmes choisis par chaque équipe de l'année. Il y a déjà eu Disney, le bowling, Koh Lanta ou encore Oui-Oui. Des confettis peuvent être achetés tout au long du trajet afin de participer à la fête.
Le premier char est toujours derrière la batucada qui eux aussi sont déguisés.
La nuit, tous les chars sont allumés. C'est vraiment différent de la journée. Les personnes n'ayant confectionné aucun char peuvent être invitées à la fête et danser avec les participants. Les chars se stoppent après avoir réalisé quelques tours du port, mais la fête continue.
La destruction
Le lundi de Pentecôte, certains chars repassent sur le port avant d'être détruits dans les jours qui suivent.
L'île possède sa radio locale, Neptune FM, créée en 1983 et qui diffuse sur 91,9 MHz[61].
Le journal d'information locale La Gazette Annonces[62] contient des articles d'actualités.
Le premier câble téléphonique sous marin reliant l'île d'Yeu au continent a été posé en 1911[63]. Le seul NRA de l'Île d'Yeu[64] est situé rue du Coin-du-Chat à Port-Joinville[64]. Desservant environ 4 500 lignes[64], c'est le troisième plus gros NRA non dégroupé de France[65].
On trouve sur l'île un pylône (15 m) rue du Coin-du-Chat pour la téléphonie (Orange)[66].
Le château d'eau (61 m) près de la Citadelle est utilisé pour la téléphonie (Bouygues, Free, Orange, SFR), la radio Neptune FM, et comme relais de télévision[66].
Le phare de l'île d'Yeu (Grand Phare) porte plusieurs antennes relais pour le réseau des centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS)[67] et est utilisé par le Centre d'études techniques maritimes et fluviales (CEREMA-CETMEF), organe du Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (CEREMA)[68],[66], de même que le phare des Corbeaux (36 m[2])[66].
Le sémaphore militaire est utilisé par Altitude Wireless et les opérateurs téléphoniques Bouygues, Orange, SFR[66],[69].
L'île vit principalement du tourisme et de la pêche[70]. Bien que celle-ci ait particulièrement souffert de l'interdiction totale des filets maillants dérivants[70], les pêcheurs tentent de se reconvertir dans de nouvelles techniques ciblant toujours les espèces « nobles » comme le thon germon[70].
Les principaux bateaux de pêche de l'île sont des petits bateaux côtiers, naviguant pendant la journée, les plus gros navires, une douzaine de bateaux en 2014[70], sont principalement armés au filet pour le merlu, la sole ou la lotte. On peut aussi apercevoir quelques palangriers. Il est à signaler également que l'île se distinguait comme le dernier lieu en Europe où existait une pêcherie spécifique aux requins taupes (Lamna nasus) (commercialisés sous le nom de « veau de mer » ou « veau marin » sur l'étal, en poissonnerie). Cette pêche est désormais interdite[70].
Le projet des « deux îles » est un parc de 62 éoliennes de 8 MW chacune, entre l'Île-d'Yeu et celle de Noirmoutier[71],[72]. Depuis 2008, il se heurtait au veto du président du conseil général, Philippe de Villiers[73],[74]. Celui-ci ayant abandonné la présidence au profit de Bruno Retailleau (en ), le projet a fait l'objet d'un premier appel d'offres en 2012 suivi d'un deuxième en [75]. Son objectif est de fournir 40 à 45 % de l'électricité consommée en Vendée, selon le conseil général de la Vendée[76]. Le gagnant de l'appel d'offres, en [72],[77],[75] (GDF Suez, EDP, Neoen Marine et Areva)[71] a commencé les études, les premiers travaux devraient commencer en 2019[71], pour une livraison prévue en 2021[72].
L'île dispose d'un riche patrimoine mégalithique concentré dans deux zones. Sur la côte nord-ouest se concentrent les principaux dolmens de l'île (Petits Fradets, Planche-à-Puare) et tout un ensemble mégalithique autour des Tabernaudes (allée couverte, coffre, menhirs). Au sud et au sud-est, les menhirs sont plus fréquents (la Vrimonière, Chiron Lazare, menhir du Sud). Au centre de l'île, les mégalithes ont été victimes de destruction (Pierre-Levée) ou d'une christianisation (Pierre des Quatre-Chemins). Le type de certains mégalithes est incertain (la Guette, les Landes, mégalithe de Gâtine), quand leur nature mégalithique n'est pas franchement douteuse (mégalithes de Barbe). Les pierres à cupules (Ker Difouaine, parée de la Cougnerie, table du Jars, pierre du pain et du Beurre...) se répartissent de manière assez uniforme sur tout le territoire de l'île.
Blasonnement :
D'or à la fasce ondée d'azur. |
La devise de L'Île-d'Yeu est In Altum Lumen Et Perfugium « Lumière et refuge en haute mer »[82].
Une Fête des fleurs est organisée tous les deux ans le weekend de la Pentecôte[84].
L'île d'Yeu a inspiré de nombreux artistes et en particulier Jean Rigaud, 1912-1999, peintre officiel de la Marine, Monique Corsi et Jacques Brachet, qui ont une maison sur l'île en plein centre de Port-Joinville, et leur collègue et ami Maurice Boitel[89].
Le peintre Pierre Bertrand peintre officiel de la Marine a vécu et peint les différentes facettes de l'Ile D'Yeu. Il a notamment une rue à son nom dans l'Ile.
Le peintre et maître verrier Guy Breniaux lui a également consacré une partie de son œuvre[90] à l'occasion de ses multiples et réguliers voyages sur l'île.
La peintre Denise Esteban, avec son mari le poète Claude Esteban, posséda longtemps une maison dans l'île, mais elle y eut un accident fatal en 1986.
Jean Dufy (1888-1964) a peint une vingtaine de tableaux durant plusieurs séjours estivaux à l'île d'Yeu entre 1926 et 1930[91].
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