Sainte-Pazanne
commune française du département de la Loire-Atlantique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Sainte-Pazanne est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire. Ses habitants s'appellent les Pazennais et les Pazennaises. Elle comptait 7 218 habitants au recensement de .
Sainte-Pazanne | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Loire-Atlantique | ||||
Arrondissement | Nantes | ||||
Intercommunalité | Pornic Agglo Pays de Retz | ||||
Maire Mandat |
Aurélie Guitteny 2023-2026 |
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Code postal | 44680 | ||||
Code commune | 44186 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Pazennais | ||||
Population municipale |
7 218 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 174 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 06′ 14″ nord, 1° 48′ 34″ ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 41 m |
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Superficie | 41,56 km2 | ||||
Type | Petite ville | ||||
Unité urbaine | Sainte-Pazanne (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Nantes (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Machecoul-Saint-Même | ||||
Législatives | Neuvième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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Liens | |||||
Site web | http://www.sainte-pazanne.fr/ | ||||
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La commune fait partie de la Bretagne historique, dans le pays traditionnel du Pays de Retz.
Sainte-Pazanne est située à 28 km au sud-ouest de Nantes et à 15 km de la mer (Pornic, La Bernerie-en-Retz, Les Moutiers-en-Retz, Villeneuve-en-Retz).
Selon le classement établi par l'Insee en 1999, Sainte-Pazanne est une commune urbaine monopolarisée qui fait partie de l'aire urbaine de Nantes et de l'espace urbain de Nantes-Saint-Nazaire (cf. Liste des communes de la Loire-Atlantique). Elle est la seule commune de son unité urbaine.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 779 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 6,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Même-le-Tenu », sur la commune de Machecoul-Saint-Même à 12 km à vol d'oiseau[3], est de 12,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 866,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Au , Sainte-Pazanne est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sainte-Pazanne[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[8],[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (93,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52 %), zones agricoles hétérogènes (25 %), prairies (12,2 %), zones urbanisées (6,8 %), forêts (2 %), cultures permanentes (0,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,7 %), mines, décharges et chantiers (0,5 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sancta Picina en 1287, Seint Pasene en 1362[13].
Le nom de Sainte-Pazanne vient d'une sainte d'origine espagnole : sainte Pexine et ses nombreuses variantes dont sainte Pazanne.
Sainte-Pazanne se trouve dans la zone de transition linguistique entre gallo et poitevin. En gallo, le nom de la commune se prononce comme en français mais peut s'écrire Sainte-Pazane selon l'écriture ABCD[14] ou encore Sintt Pazann selon l'écriture MOGA[15].
Durant la Révolution, la commune porte le nom de Franchère[16].
La forme bretonne actuelle proposée par l'Office public de la langue bretonne est Santez-Pezhenn[13].
La première mention de la paroisse de Sainte-Pazanne remonte à 1284.
Des ruines gallo-romaines ont été découvertes au village du Bois.
Des moines venus de l'abbaye Stavelot-Malmédy (située dans les Ardennes) s'établissent dès le VIIe siècle au bord du Tenu, en un lieu qui prend le nom d'Ardennes et qui aurait été donné par Sigebert III. Ils y fondent un prieuré « le prieuré d'Ardennes ». À noter que le nord de la France a été notamment évangélisé par Remacle, un moine originaire du Sud de la France. Alors que ce dernier dirigeait le monastère de Solignac, près de Limoges, il reçut du roi franc Sigebert III la mission d'évangéliser les Ardennes et fonde alors l'abbaye de Malmédy. Une charte du de Louis II le Fainéant confirme la donation faite par Sigebert.
L'un des premiers seigneurs d'Ardennes (en Sainte-Pazanne) est Alain du Croisil. Il y avait une seigneurie qui appartenait, en 1409, à Jean de Tournemine. Elle a appartenu aussi à la famille Menardeau, entre autres à François de Ménardeau, Chevalier, Seigneur de Noes, Goulaine, Beaumon, Ranzay et Sainte-Pazanne (vivant en 1499)[17]. Puis à ses descendants, Pierre, Auguste-Pierre et enfin François Ménardeau (vivant en 1619)[17]. Durant la Révolution, des maisons ainsi que l'église de Sainte-Pazanne sont brûlées. Une nouvelle église est alors construite et bénie en 1819.
Sainte-Pazanne a été chef-lieu de canton. Le commissaire cantonal était d'abord un nommé Gros (officier de santé de la région de Châteaubriant), remplacé par Nau. Les chouans désignés ont été : Lecouvreur, Guérin, Coussays et de Degonnor. Les Républicains désignés ont été : Renaudin, Jean Bossy, Lucas-Biré. En , Louis Boursault, procureur fiscal et notaire du canton, s'était transporté au bourg de Sainte-Pazanne à la tête de 50 rebelles ou Chouans qu'il commandait et enleva 25 patriotes qui ont été immolés à Machecoul. Louis Boursault fut condamné à la peine de mort à Nantes le .
La localité s'est développée au XIXe siècle sous l'impulsion de la famille Ecomard, commerçants, qui a donné quatre maires au village.
Blasonnement :
Écartelé d'une croix de sable : au premier, d'argent à une moucheture d'hermine de sable ; aux deuxième et au troisième, d'or à quatre vergettes de gueules ; au quatrième, de gueules à une tour d'argent maçonnée, ajourée et ouverte de sable.
Commentaires : La croix de sable est celle du blasonnement du pays de Retz : d'or à la croix de sable, rappelant l'appartenance de Sainte-Pazanne au pays de Retz ; les quatre vergettes de gueules sont des pals d'Aragon, et évoquent Sainte Pexine, vierge éponyme de la ville, qui a fui l'Espagne conquise par les Sarrasins et qui est venue se réfugier dans le diocèse de Poitiers (d'où la tour). La moucheture d'hermine évoque le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne. Blason conçu par Paul Greslé (délibération municipale du ), enregistré le . |
Sainte-Pazanne appartient à l'arrondissement de Nantes et au canton de Machecoul depuis 2015 (auparavant, elle faisait partie du canton du Pellerin).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1945 | 1965 | Gaston Thierry-Crochet | Notaire | |
1965 | 1977 | Armand Gauvrit | Chef d’entreprise | |
1977 | 1995 | Gonzague Guillet de La Brosse[Note 3] | CNI | Horticulteur, propriétaire |
1995 | 2005 (décès) |
Daniel Thébaudeau[Note 4] | DVD (1995-2001) puis UMP (2005) |
Médecin |
2005 | 2023[19] (démission) |
Bernard Morilleau[Note 5] | DVD (2005-2008) puis DVG (2008-2014) |
Agriculteur 1er vice-président de Pornic Agglo Pays de Retz |
2023[20] | En cours | Aurélie Guitteny[21] | Psychomotricienne Adjointe au maire (2020 → 2023) |
Les données concernant 1793 sont perdues.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2021, la commune comptait 7 218 habitants[Note 6], en évolution de +10,25 % par rapport à 2015 (Loire-Atlantique : +6,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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7 218 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 18,3 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 3 354 hommes pour 3 535 femmes, soit un taux de 51,31 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,4 | 1,2 | |
4,7 | 6,9 | |
10,9 | 12,4 | |
19,4 | 18,2 | |
23,1 | 23,1 | |
14,7 | 15,1 | |
26,8 | 23,1 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 1,8 | |
6 | 8,6 | |
15,1 | 16,4 | |
19,4 | 18,8 | |
20,1 | 19,3 | |
19,2 | 17,4 | |
19,5 | 17,6 |
La commune dispose d'un collège public (Collège Olympes de Gouges), ouvert en et construit selon les principes de la haute qualité environnementale[27], et d'un collège privé (Collège du Sacré-Cœur). Elle compte également une école primaire publique (École Maurice Pigeon) et une école primaire privée (École Notre-Dame de Lourdes).
Il y a également une école municipale de musique, le centre musical Henri-Pineau.
La bibliothèque municipale se nomme « À Livre Ouvert ».
Depuis 1933, deux cent vingt bénévoles de la commune produisent une fresque théâtrale intitulée Le Christ Roi, écrite en 1930. Plus de 730 représentations ont déjà eu lieu[28].
Le château sera vendu, sans les terres, par Marie-Antoinette Courtois, petite fille de Joseph Ecomard en 1965 à monsieur Chartier, qui le cèdera en 1984 à la famille Bretiniere, qui le restaurera entièrement.
Le nombre de cancers d'enfants est statistiquement élevé dans la commune, pour une raison inconnue[32],[33],[34]. Vingt-quatre enfants vivant aux alentours de Sainte-Pazanne, ont développé un cancer. Cinq sont morts[35],[36]. Le collectif Stop aux cancers de nos enfants fait analyser les cheveux d'une vingtaine d'enfants, « certains en bonne santé, d'autres atteints d'un cancer et d'autres décédés ». Le , le collectif révèle que cette analyse toxicologique a permis d'établir « une chronicité des polluants[36] ». Elle fait ressortir la présence d'« un nombre très important de polluants organiques (pesticides, perturbateurs endocriniens)[36] » dans les cheveux des enfants. Parallèlement, une étude épidémiologique est réalisée à partir d'un questionnaire de Santé publique France. Les résultats en seront connus le [37].
Dans une tribune au Monde, la députée Modem Sandrine Josso dénonce l'absence d'études sur les causes de ces cancers malgré les alertes répétées depuis plusieurs années[38].
La base de données BASOL du Ministère de la transition écologique et solidaire recense deux sites pollués à Sainte-Pazanne ayant nécessité une action des pouvoirs publics à titre préventif ou curatif[39]. Le site de LEDUC (Bazouin)[40], et le site de GSM LA COCHE (ex RCB) dont le suivi se poursuit actuellement[41].
En 2008, à l’arrêt du site de LEDUC, le constat suivant est émis : « Une caractérisation initiale de la pollution du site a été transmise par l'exploitant en . Elle faisait état de la présence d'hydrocarbures, de pesticides, d'HAP (benzo(a)pyrène) et de benzène dans les eaux souterraines à des teneurs pouvant dépasser de plus de 20 000 fois la limite de qualité des eaux destinées à la consommation humaine. »[40]
En 2009, après assainissement du site de LEDUC : « Une étude de fin de chantier a été fournie en montrant une baisse des concentrations en pesticides dans l'eau présente en fond d'excavation (lindane en particulier). Cependant elle dépassait encore 1 000 fois la limite de qualité des eaux destinées à la consommation humaine et 34 000 fois ce seuil pour les hydrocarbures éventuellement due à la présence des engins de chantiers. De plus, un reliquat de pollution (lindane notamment) est resté présent dans le sol du chemin communal. »[40].
Depuis, « Une étude réalisée le a montré une absence de pesticides organochlorés au niveau des eaux du plan d'eau mitoyen au site. Les études réalisées en et ont montré l'absence d'impact, en hautes eaux et basses eaux, pour tous les paramètres analytiques recherchés au niveau des trois puits profonds situés en aval hydrogéologique du site et dans les eaux souterraines. »[40]
La zone a été transformée en quartiers résidentiels.
La ville est jumelée avec deux autres localités européennes[42] :
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