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homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Julien Odoul, né le à Paris, est un homme politique français.
Julien Odoul | |
Julien Odoul en 2019. | |
Fonctions | |
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Député français | |
En fonction depuis le (2 ans, 6 mois et 2 jours) |
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Élection | 19 juin 2022 |
Réélection | 30 juin 2024 |
Circonscription | 3e de l'Yonne |
Législature | XVIe et XVIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | RN |
Prédécesseur | Michèle Crouzet |
Conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté | |
En fonction depuis le (8 ans, 11 mois et 20 jours) |
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Élection | 13 décembre 2015 |
Réélection | 27 juin 2021 |
Circonscription | Yonne |
Président | Marie-Guite Dufay |
Groupe politique | FN puis RN (président depuis 2017) |
Conseiller municipal de Sens | |
– (2 ans, 3 mois et 4 jours) |
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Élection | 28 juin 2020 |
Maire | Marie-Louise Fort |
Successeur | Ludovic Massard |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | PS (2006-2007) NC (2009-2014) UDI (2012-2014) FN/RN (depuis 2014) |
Profession | Attaché parlementaire |
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Successivement membre du Parti socialiste (PS), du Nouveau Centre (NC) puis membre de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), il rejoint le Front national (devenu Rassemblement national) en 2014. Il est conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté depuis 2016, conseiller municipal de Sens de 2020 à 2022 et député de l'Yonne depuis 2022. Il est également nommé porte-parole du Rassemblement national par Marine Le Pen en 2021.
Julien Odoul naît le [1],[2] à Paris[3]. Sa famille paternelle est originaire de l'Yonne[4]. Il étudie l'histoire entre 2005 et 2006[5], dont il est titulaire d’une maîtrise [6].
En parallèle de ses études, il est mannequin de charme[7],[8], faisant notamment la couverture du magazine gay Têtu à 21 ans[9],[10],[11],[12]. Trois ans après, il est en couverture du magazine gay allemand Gab[10],[11] et apparaît dans des photos et une vidéo érotique pour VirtuaGuy, médiatisées par Le Canard enchaîné en 2021[13],[14]. Il affirme cependant ne pas être homosexuel[14].
Julien Odoul rallie le Parti socialiste (PS) dans le but de soutenir Laurent Fabius à la primaire de 2006, puis le quitte quelques mois après en 2007[15]. Il adhère au Nouveau Centre (NC) en 2009, formation politique créée par Hervé Morin, à l'époque ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy[16].
En 2012, il rejoint les rangs de l'Union des démocrates et indépendants (UDI)[11],[10]. Collaborateur du député-maire d’Issy-les-Moulineaux, André Santini[17], il travaille pour lui jusqu’en 2011[18]. Aux élections législatives de 2012, il est candidat dans la dixième circonscription du Val-de-Marne[19], y réalisant le score de 1,60 %.
Il travaille pour le Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM), où il écrit un ouvrage intitulé Histoire du statut militaire et de la concertation dans l'armée française[20]. L’ouvrage, qui a nécessité quatre ans de recherches, est remis en 2013 à François Hollande lors de la 90e session du CSFM, en présence de Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense[5],[21].
Il aurait rencontré Marine Le Pen en [22]. Il intègre le Front national (FN) en septembre de la même année[16].
À la suite des élections régionales de 2015, Julien Odoul entre au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté comme élu de l’Yonne, obtenant son premier mandat électoral[23]. En 2017, il prend la tête du groupe Front national au conseil régional après la scission du groupe et le départ de Sophie Montel pour les non-inscrits[24], puis intègre en 2018 le bureau national du parti[25].
Candidat aux élections législatives de 2017 dans la troisième circonscription de l'Yonne[26], il est battu au second tour avec 44,41 % des suffrages exprimés[27]. Lors de l’élection sénatoriale partielle de la même année, il est candidat FN à la succession de Henri de Raincourt, sénateur de l’Yonne démissionnaire[28], et obtient 1,97 % des voix au second tour[29]. Il devient par la suite assistant parlementaire de Bruno Bilde, élu dans le Pas-de-Calais[30].
Il se porte candidat aux élections municipales de 2020 à Sens[31]. À la tête de la liste « Changer de Sens », il arrive en troisième position au premier comme au second tour, obtenant 14,70 % et 13,94 % des suffrages exprimés ; il devient ainsi conseiller municipal avec une de ses colistières[32].
Il entre peu à peu en conflit avec la plupart des autres conseillers régionaux RN, qui lui reprochent notamment son manque de concertation des élus du groupe, son comportement jugé autoritaire et son refus de toute alliance avec le parti Debout la France. Fin 2019, la direction nationale du RN envoie un émissaire pour tenter d'apaiser les tensions après que dix des quinze élus frontistes au conseil régional ont réclamé que Julien Odoul soit démis de la présidence du groupe[33].
Julien Odoul est tête de liste du RN pour les élections régionales de 2021 en Bourgogne-Franche-Comté[34],[35]. Sa campagne est marquée par plusieurs controverses et règlements de comptes au sein du RN (divulgation d'une vidéo de lui à caractère sexuel, d’un enregistrement de 2019 dans lequel il tient des propos ambigus sur le suicide d’un agriculteur, accusations d’emploi fictif d'une collaboratrice), ce qui conduit plusieurs de ses colistiers à lui demander de se retirer[36],[37]. Alors que la région était jugée gagnable par le parti, Julien Odoul réalise un score moins élevé que prévu[38],[39] : dans un contexte de forte abstention, sa liste arrive en deuxième position au premier tour avec 23,19 % des suffrages exprimés, puis en troisième position au second tour avec 23,78 % dans le cadre d'une quadrangulaire[40]. Après le scrutin, il voit son élection comme conseiller régional contestée devant le Conseil d’État par un proche de Sophie Montel, qui invoque un problème de domiciliation de sa part[41].
Quelques jours après les élections régionales, lors du XVIIe congrès du Rassemblement national, il est nommé porte-parole du parti par Marine Le Pen[42].
Le , Julien Odoul annonce publiquement se porter à nouveau candidat aux élections législatives dans la troisième circonscription de l'Yonne[43], où Marine Le Pen a réalisé 55,17 % des voix au second tour de l'élection présidentielle de 2022[44]. Sa circonscription est considérée comme une des plus favorables et figure parmi les 30 priorités pour le Rassemblement national[45]. Il est élu député au second tour avec 55,84 % des suffrages exprimés[46] face à la député sortante du MoDem Michèle Crouzet[47]. Il devient membre de la commission des Affaires culturelles et de l'Éducation de l'Assemblée nationale[48]. En application de la loi sur le cumul des mandats, il démissionne du conseil municipal de Sens le [49].
Julien Odoul se représente en tant que candidat du Rassemblement national pour les élections législatives de 2024 dans l'Yonne[50]. Il est élu au premier tour avec 50,44 % des voix, ce qui confirme selon France 3 Régions « son ancrage local et sa cote de popularité dans l'Yonne »[47].
En , il est mis en examen pour recel de détournement de fonds publics dans l'affaire des assistants parlementaires du Front national au Parlement européen[51]. Le 22 septembre 2023, le parquet de Paris requiert un procès contre le Rassemblement national et 27 personnes liées au parti, dont Julien Odoul. Il se déroule du 30 septembre au 27 novembre 2024[52],[53].
Le 13 novembre 2024, le parquet requiert contre Julien Odoul dix mois d’emprisonnement avec sursis, 20 000 euros d’amende et un an d’inéligibilité avec exécution provisoire[54]. Le jugement sera rendu le 31 mars 2025[55].
Le , Libération révèle que sept conseillers ou ex-conseillers régionaux du Rassemblement national (RN) en Bourgogne-Franche-Comté ont fait un signalement auprès du procureur de la République de Dijon dans lequel ils accusent Julien Odoul d'avoir employé pendant des mois une assistante fictive[56].
La présidente du parti RN, Marine Le Pen, qualifie de « boules puantes » et de « manipulations » les accusations contre Julien Odoul, portées deux semaines avant les élections régionales[57].
Le , Julien Odoul est condamné à verser 10 000 euros à Tariq Ramadan qu’il avait qualifié de « violeur » le sur LCI pour atteinte à la présomption d'innocence[58],[59].
Julien Odoul est accusé d'avoir tenu des propos racistes envers la journaliste Nassira El Moaddem le sur CNews dans l’émission de Jean-Marc Morandini. La journaliste, dans un tweet du 30 avril, auquel réagissait Odoul, avait qualifié la France de « pays de racistes dégénérés ». Elle est soutenue par la rédaction d'Arrêt sur images, des sociétés de journalistes, des médias[60] et associations ainsi que des personnalités publiques et politiques[61],[62],[63].
Le , il est filmé et insulté dans un café de Sens par Ridowane Khalil, commerçant sénonais et président d’un club de football[64]. La diffusion de la vidéo, notamment relayée par le rappeur Booba conduit la secrétaire d’État Marlène Schiappa à dénoncer l'homophobie de l’agression[65],[66],[67]. Julien Odoul porte alors plainte pour insultes publiques, homophobie et menaces de mort. Ridowane Khalil justifie son comportement par les propos de l’élu sur la femme voilée du conseil régional et invoque le second degré. Le , le tribunal correctionnel de Sens condamne le prévenu à douze mois de prison avec sursis et mille euros d’amende ; celui-ci annonce interjeter appel[68].
Lors des élections législatives françaises de 2024, Julien Odoul fait diffuser dans sa circonscription un tract contenant des informations mensongères ou inexactes. Ce tract énumère les mesures que prendrait le Nouveau Front populaire. Ces infoxs évoquent la fermeture de Cnews, la censure des journalistes de droite et d'extrême droite, le désarmement de la police, le soutien aux islamistes ou encore le viol de la propriété privée[69]. Toutefois, aucune plainte n'a été déposée[70].
En , lors d'une séance du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, Julien Odoul réclame à la présidente de demander à l'accompagnatrice d’un groupe d’enfants présent dans la salle du conseil dans le cadre d'une sortie scolaire, de « retirer son voile islamique »[71]. Le fils de l’accompagnatrice se met alors à pleurer. Julien Odoul met en avant les « principes laïcs » et la « France des Lumières », et indique ensuite : « Vous voulez me faire pleurer avec ces enfants, mais moi ceux qui me font pleurer ce sont les orphelins des 263 victimes de l’islamisme en France »[71],[72],[73]. Selon lui, « le combat contre l'extrémisme religieux doit être la priorité »[74].
Une théorie relayée par l'extrême droite accuse l'accompagnatrice d'avoir prémédité cette polémique en portant expressément le voile afin de provoquer Julien Odoul. D’après Checknews de Libération, cette théorie n’est étayée par aucun élément : l’accompagnatrice n’aurait pas souhaité se joindre à ce voyage et aurait été sollicitée au dernier moment, en raison d'un faible nombre d'accompagnants disponibles[75]. Le quotidien rappelle par ailleurs que l'accompagnatrice était bien autorisée à porter le voile dans le cadre de la séance du Conseil régional[75].
En 2020, dans une vidéo vue des milliers de fois et largement partagée, il affirme, sur la base de faux chiffres, que bien plus d’argent public serait alloué aux mineurs non accompagnés qu’aux familles (françaises) en difficulté dans l'Yonne — alors que le budget attribué aux familles est en fait 14 fois plus élevé que celui pour protéger les enfants étrangers isolés[76],[77].
Le , Julien Odoul provoque la polémique après une remarque sexiste[78] renvoyant Florence Portelli (Soyons libres), vice-présidente du conseil régional d'Île-de-France, à sa couleur de cheveux « Je ne suis pas blonde, moi », lors d'un débat télévisé organisé le 13 avril 2021 par LCI. L'intéressée estime que cela « rappelle le vrai visage de l'extrême droite, rétrograde et misogyne »[79], et reçoit le soutien de nombreux personnalités politiques tels que Ian Boucard, Agnès Evren, Jérôme Guedj[78] et Valérie Pécresse. Julien Odoul affirme que sa remarque n'était qu'à portée humoristique[80].
Le , à deux semaines des élections régionales[57], Libération révèle le contenu d'un enregistrement d’échanges entre Julien Odoul et deux de ses colistiers aux élections régionales. Rebondissant sur les propos de l'un d'eux qui demande « L’agriculteur qui se pend au faîtage de son hangar… a-t-il laissé une trace ? S’est-il pissé dessus ? », Julien Odoul lance « Est-ce que la corde est française ? », ce qui fait rire l’assistance[81].
Cette déclaration déclenche une polémique, et les autres candidats lors des élections en Bourgogne-Franche-Comté condamnent unanimement les propos d'Odoul[57].
Le jour même, il publie un démenti et annonce qu'il poursuivra le journal pour diffamation[82]. Alors que Julien Odoul[83] et Marine Le Pen affirment que le candidat[57] a parlé d'un loup et non pas d'un agriculteur, le journal dévoile l'enregistrement[83] et publie une transcription de ses propos qui dément cette affirmation[84].
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.
Année | Parti | Région | 1er tour | 2d tour | Sièges obtenus | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | |||||
2021[40] | RN | Bourgogne-Franche-Comté | 151 626 | 23,19 | 2e | 163 364 | 23,78 | 3e | 18 / 100 |
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.
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