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universitaire français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Goulemot (aussi parfois Jean-Marie Goulemot, Jean M. Goulemot) est un professeur et chercheur français né le à Granville et mort le dans le 15e arrondissement de Paris[1],[2]. Son champ de spécialisation est le XVIIIe siècle, en particulier l’histoire des idées et des pratiques culturelles. Il est professeur émérite de l’Université de Tours[3], où il a enseigné de 1970 à 1998, après avoir été assistant, puis maître-assistant, à la Sorbonne de 1965 à 1970[4].
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Jean Marie Pierre Goulemot |
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Normalien, agrégé de Lettres (1962) et docteur d’État, Jean Goulemot a été nommé membre de l’Institut universitaire de France[5] en 1991 et il a longtemps collaboré à France Culture, notamment à l’émission Panorama.
Outre ses études sur des auteurs (Marivaux, Montesquieu, Voltaire, Diderot, Chénier, Laclos, Casanova, Bernardin de Saint-Pierre, etc.) et ses manuels d’histoire littéraire, Jean Goulemot a consacré ses recherches principalement à cinq aspects du XVIIIe siècle.
En histoire des idées, il explore le concept de révolution sous l’Ancien Régime. Dès 1967, il publie ses premières réflexions sur le sujet dans les « Annales historiques de la Révolution française »[6]. Sa thèse de doctorat, « Discours sur l’histoire, discours sur les révolutions à l’Âge classique », publiée en 1975, puis rééditée, dans une version augmentée, en 1996, porte sur l’imaginaire politique associé à ce concept depuis le XVIe siècle. C’est dans ce cadre qu’il aborde les textes utopiques et le statut de l’engagement des intellectuels, écrivains et philosophes.
Dès le début des années 1970, il collabore aux premières entreprises de recherche assistée par ordinateur. Il publie alors des travaux de lexicométrie sur Jean-Jacques Rousseau[7] et sur le vocabulaire de la Révolution française[8].
Ses travaux sur la littérature érotique explorent deux dimensions de l’imaginaire sexuel. D’une part, il édite des textes scientifiques de Samuel Auguste Tissot, de J.D.T. de Bienville et de Jean-Baptiste Thiers. D’autre part, il s’interroge sur les mécanismes de la lecture des œuvres de ce genre, dans des travaux sur Sade et sur Restif de La Bretonne. C’est l’objet de l'ouvrage Ces livres qu’on ne lit que d’une main. Lecture et lecteurs de livres pornographiques au XVIIIe siècle, d’abord paru en 1991, puis traduit en anglais en 1994. Pour Jean-Christophe Abramovici, c'est grâce à Jean Goulemot que cette littérature « est aujourd'hui un véritable objet d'étude[9]. »
Il aborde l’écriture autobiographique et les formes de l’intimité aussi bien chez des auteurs classiques, notamment Jean-Jacques Rousseau, que chez des mémorialistes méconnus, par exemple Valentin Jamerey-Duval, qu’il édite en 1981, puis en 2011.
Enfin, dès 1973, dans un article intitulé « Propositions pour une réflexion sur l’épistémologie des recherches dix-huitiémistes »[10], il réfléchit au fondement des recherches sur le Siècle des Lumières. Cela l’amène à écrire, en 1980, « Vouloir ne plus être dix-huitiémiste »[11], puis, en 2002, à rappeler son « Parcours »[12].
Jean Goulemot a aussi écrit sur le rapport de la France, et particulièrement du Parti communiste français, à la figure de Joseph Staline, ainsi que sur l’histoire des bibliothèques et sur l’histoire de la lecture.
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