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personnalité politique française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Dyzès (ou d'Izès, Dizès), comte d'Arène, né le à Bayonne et mort le à Paris, est un homme politique français de la Révolution française
Membre du Sénat conservateur | |
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Député de la Convention nationale | |
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Député des Landes | |
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Procureur-syndic Landes | |
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Comte de l'Empire |
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Né le à Bayonne, Jean d'Izès est le fils de Jean d'Izès, conseiller secrétaire du roi près la cour des Aides de Guyenne, et de Jeanne d'Izès, dame d'Issor. Il était conseiller au parlement de Navarre avant la Révolution française. Il avait acquis en 1784 la baronnie de Samadet du marquis d'Astorg. Il était avocat en 1789.
Retiré dans ses terres des Landes, Dyzès fut appelé comme seigneur de Samadet à la réunion des trois États de la sénéchaussée des Landes le , convoqués par Pierre François de Neurisse, conseiller du Roy, lieutenant-général de la sénéchaussée des Landes. Il ne répondit pas à l'appel.
La Révolution dont il embrassa la cause le fit procureur-général syndic dans les Landes (du au ).
Il est élu le , 3e sur 6, par 236 voix sur 273 votants, député des Landes à l'Assemblée législative. Ce fut un des personnages les plus effacés de celle assemblée[1] : il s'y fit peu remarquer, et vota silencieusement avec la majorité.
Réélu le député des Landes à la Convention, le 5e sur 6, avec 236 voix sur 320 votants. Là, « il joua une sorte de rôle » dans le procès de Louis XVI : il vota la mort de Louis XVI, « sans phrases[1] », contre l'appel au peuple et contre le sursis.
Membre du Comité des finances, puis délégué à la commission centrale chargée d'afficher tous les jours l'ordre des séances, il fut en outre chargé de surveiller les comptes des hôpitaux[2]. Avec Legot, il eut à dépouiller les documents trouvés chez Joseph Lebon[2].
Quand les Girondins essayèrent d'exclure Marat de la Convention, en le faisant renvoyer devant le tribunal révolutionnaire, Dizès se posa comme un des adversaires de cette motion[1]. Il n'approuva pas tous les excès de la Terreur ; mais le courage de les combattre par la parole lui manqua toujours.
Après la session de la Convention, il fut nommé simple commissaire du Directoire près de l'administration centrale des Landes.
Il serait peut-être resté longtemps encore à cet humble poste, si son ami et compatriote, Roger Ducos[1], ne l'en eût tiré, après le coup d'État du 18 brumaire, en le faisant appeler au Sénat conservateur, où il fut admis le 4 nivôse an VIII.
Rallié à la politique du premier Consul, ce dernier le nomma membre de la Légion d'honneur le 9 vendémiaire an XII, et commandant de l'Ordre le 25 prairial suivant. Le , l'Empereur le créa comte d'Arène et de l'Empire, sans doute du nom d'une terre qu'il possédait dans les Landes[1]. Il siégea au Sénat jusqu'à sa dissolution en 1814.
Dyzès habitait, à Paris, au no 8 de la rue de Tournon[3].
À la Restauration, Dizès se retira dans son pays natal. Malgré son attitude réservée pendant les Cent-Jours, le comte d'Arène fut atteint par la loi du 12 janvier 1816 (dite d'amnistie) qui condamnait les régicides ayant soutenu les Cent-Jours à l'exil : il dut quitter la France et fut rayé des matricules de la Légion d'honneur par décision royale du 2 mars de la même année.
Il fut néanmoins autorisé à rentrer en France.
Il mourut à l'âge de 88 ans, à Paris, le (laissant une fortune considérable[2]), en son domicile de la rue Saint-Marc no 1, d'où il écrivait, en 1821, au Dr Léon Dufour ces mots typiques dans la bouche et sous la plume d'un célibataire impénitent[3] : « Quand on prononce le mot mariage, j'entends aussitôt le bruit des chaînes qu'il traine après luy ».
Figure | Blasonnement |
Armes du comte d'Arène et de l'Empire
De sable aux trois pals d'or ; quartier de comte-sénateur.[4] |
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