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sculpteur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-François Legendre-Héral, né le à Montpellier et mort le à Marcilly, est un sculpteur français.
Naissance | |
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Décès |
(à 55 ans) Marcilly |
Nom de naissance |
Jean-François Legendre |
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Eurydice (d) |
Son bisaïeul, Louis, sous Louis XVI était chirurgien major des gardes françaises, chevalier de Saint-Louis. Son aïeul, Marie-Louis François Xavier, lieutenant-commandant du château d'If de la ville de Marseille. Son père Étienne-Louis, sur les conseils et sous le haut patronage d’un proche parent, Richard d’Aubigny, administrateur des hôpitaux de Paris et directeur général des Postes, était entré dans cette dernière administration. Nommé à Montpellier il épouse le la fille d’un de ses collègues, Jeanne Falque. De ce mariage naîtront trois enfants. Un premier fils qui suivit la carrière de son père, une fille et trois ans plus tard Jean-François le futur sculpteur[1].
Devenue veuve, sa mère épouse en secondes noces M. Héral, un musicien. La nouvelle famille s’installe à Lyon. M. Héral se comporte en véritable père et décèle chez Jean-François Legendre des dispositions artistiques qu’il encourage. C'est ce dernier qui va lui faire découvrir les arts et lui permettre d'entrer à l'école de dessin de Lyon]. Le jeune homme sensible à ce dévouement accole le nom de son beau-père au sien en signe de reconnaissance.
En 1810, Jean-François Legendre-Héral commence donc ses études artistiques à l’École spéciale des arts de dessin de Lyon, future École des beaux-arts. Il se fait vite remarquer par sa vive intelligence, son travail, son application et son caractère aimable. Il s’oriente vers la sculpture et devient alors élève de Joseph Chinard. À la fin de sa première année il obtient un prix avec la mention honorable, et un second l’année suivante. À la mort de Chinard en 1813, il devient élève de Joseph-Charles Marin (grand prix de sculpture de 1812).
En 1818, son maître Marin démissionne. Fait peu ordinaire, le jeune homme alors âgé de 23 ans et à peine sorti de l’École est appelé à prendre la place de son maître. Il est nommé professeur de sculpture par décret royal délivré par le maire de Lyon, le baron Rambaud le . Jean-Marie Bonnassieux et Hippolyte Flandrin seront ses élèves.
Dès l’année suivante, Legendre-Héral expose à Paris au Salon du Louvre de 1819 un Jeune Lutteur qui lui vaut la médaille d’or. Toutefois la critique ne l’épargne pas et un salonnier du Moniteur universel se demande si certaines parties ne sont pas moulées d’après nature.
La classe de sculpture attire difficilement ses élèves par manque de vente d’œuvres d’art et par l’insuffisance des applications de cet art à l’industrie. Legendre-Héral sollicite un congé pour se rendre à Paris et à Rome afin de se perfectionner.
Le maire de Lyon, le baron Rambaud et le préfet du Rhône, Lezay-Marnesia, obtiennent du duc Decazes, ministre de l’Intérieur que Legendre-Héral puisse partir pour deux ans. Le voyage est aux frais de la ville. En échange, le sculpteur s’engage à professer pendant dix ans et à réaliser deux commandes en marbre de la Ville pour le musée[2]. Ces deux œuvres seront Léda et Eurydice. Eurydice fut envoyée au Salon de 1822 et le gouvernement en commanda une réplique pour le musée des Beaux-Arts de Bordeaux.
À son retour à Lyon, Legendre-Héral épouse le une de ses élèves, Lucie Wable[3]. Le peintre Pierre Révoil, alors directeur de l’École des beaux-arts et professeur de peinture, fut l'un des témoins du marié. De cette union naîtront trois enfants, deux filles — dont l'une meurt à cinq ans — et un fils.
Le il est à Paris pour traiter, avec la députation de l'Hérault, de la réalisation d'une statue équestre de Louis XIV pour la ville de Montpellier. Cette même année, il est reçu à l’Académie de Lyon dans la classe des Belles-Lettres et Arts.
En 1828, il s'installe au nord du cours Charlemagne, sur la presqu'île Perrache, en face de la Maison Brumiel armurier[4]. Bon vivant, il invite ses camarades à venir chez lui. Cette maison est aujourd'hui remplacée par la gare de Lyon-Perrache.
Son fils Charles épouse une Américaine puis part aux États-Unis où il devient général pendant la guerre de Sécession, puis ambassadeur en Chine, au Japon, et enfin ministre. Il sert de modèle à son père, en particulier pour la statue de Giotto dans le jardin du Palais Saint-Pierre à Lyon.
La Ville de Lyon lui passe des commandes importantes : Henri IV (1829, fronton de l'hôtel de ville), décoration du palais de justice (1847, tympan et frise), Saint Just et Saint Irénée pour l'église Saint-Just (1828), La Vierge et saint Jean (1837, cathédrale de Lyon) et plusieurs tombes au cimetière de Loyasse.
Démissionnaire de son poste d'enseignant en 1838, il part pour Paris en 1839 et obtient des commandes de l'État : pour l'église Saint-Paul-Saint-Louis (Saint Paul, 1845), pour l'église Saint-Denys-du-Saint-Sacrement, pour l'École des mines, pour le château de Versailles (Achille de Halay, 1840), et pour le Jardin des plantes (Jussieu, 1842). Il est apprécié par la famille d'Orléans.
En 1841, installé à Paris, il reçoit gratuitement du ministère des Beaux-Arts un grand appartement au palais de l’Institut et des ateliers dans l’île des Cygnes au-delà du pont de Grenelle. Il y réalise ses premières commandes d’État, à savoir les portraits de Laurent de Jussieu, Turgot et Granet.
Vers 1843, son ami le peintre François Marius Granet lui commande les médaillons de Michel-Ange et Raphaël pour sa maison, ainsi que son buste[5].
Le , sa fille récemment mariée meurt en couches à l’âge de 21 ans.
Affaibli par une maladie de moelle épinière, il s’installe en 1849 dans un domaine à Marcilly dont il fait l'acquisition. Il y meurt le .
Après sa mort, son élève Louis Léopold Chambard achève les retouches du bas-relief de l'École des mines, et la tête formant la clef de l'archivolte de la porte[6].
Sa veuve meurt le dans le palais de l’Institut, où Jean-Marie Bonnassieux et Hippolyte Flandrin, anciens élèves de Legendre-Héral, avaient obtenu du Gouvernement qu’elle puisse finir ses jours.
En 1820 avec sa Léda et en 1822 avec son Eurydice, il est accusé de mouler d’après nature. Parmi ses détracteurs on trouve le baron François-Joseph Bosio.
Il est enjoint par son ami Henri Orsel de réaliser une statue plus petite que nature pour clore le débat[7].
Legendre-Héral répondra en 1823 par son Silène ivre, beaucoup plus petit que nature qu’il reproduit deux fois, une fois pour le musée des Beaux-Arts de Lyon, une seconde pour le comte d’Artois (futur Charles X).
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