Gare de Lyon-Perrache
gare ferroviaire française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La gare de Lyon-Perrache est une gare ferroviaire française établie dans la ville de Lyon, chef-lieu de la métropole de Lyon, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle est située dans le quartier de Perrache, entre le confluent et le reste de la presqu'île de Lyon.
Lyon-Perrache | |
Façade de la gare. | |
Localisation | |
---|---|
Pays | France |
Commune | Lyon |
Quartier | Perrache (2e arr.) |
Adresse | 14, cours de Verdun |
Coordonnées géographiques | 45° 44′ 54″ nord, 4° 49′ 32″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | SNCF |
Exploitant | SNCF |
Code UIC | 87722025 |
Site Internet | / La gare de Lyon-Perrache, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions |
Services | Frecciarossa, TGV inOui, Ouigo, Ouigo Train Classique, Intercités, TER |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | • Paris-Lyon à Marseille-St-Charles • Moret-Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache • Lyon-Perrache à Marseille-St-Charles (via Grenoble) • Lyon-Perrache à Genève (frontière) |
Voies | 17 (+ voies de service) |
Transit annuel | 7 637 077 voyageurs (2023) |
Altitude | 174 m |
Historique | |
Mise en service | |
Architecte | François-Alexis Cendrier |
Correspondances | |
Métro | |
Tramway | |
Bus TCL | |
Les cars du Rhône | 119, 120 |
Cars Région | X75 |
modifier |
La gare ferroviaire de Perrache fut construite à partir de 1855 par l'architecte François-Alexis Cendrier pour le compte de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon et fut inaugurée le .
La gare est située au sud du centre d'échanges de Perrache, qui regroupe différents moyens de transports que sont le métro, le tramway et les autobus, situé au-dessus du boulevard urbain de liaison de l'A6 (aujourd'hui déclassée sur le territoire métropolitain lyonnais, à partir du tunnel de Fourvière) à l'A7.
Établie à 174 mètres d'altitude, la gare de bifurcation de Lyon-Perrache est située au point kilométrique (PK) 510,915 de la ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles, entre les gares de Lyon-Vaise[1] (s'intercalent, depuis cette dernière, le tunnel de Saint-Irénée et le viaduc de la Quarantaine) et de Lyon-Jean-Macé[2].
Elle est également l'aboutissement, au PK 558,750, de la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache, après la gare d'Oullins[3] ; l'origine, au PK 0,000, de ligne de Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble), avant la gare de Vénissieux[4] ; l'origine, au PK 0,000, de la ligne de Lyon-Perrache à Genève, avant la gare de Lyon-Part-Dieu[5].
C'est un élément essentiel du nœud ferroviaire lyonnais.
Une décision ministérielle du fixe la nouvelle gare centrale de Lyon à Perrache[6], malgré sa situation exiguë[7], de préférence à un site sur la rive gauche du Rhône. Il faudra cependant attendre 10 ans avant la mise en œuvre du projet. Dans l'intérim, les trois compagnies ferroviaires desservant Lyon établissent chacune leur propre terminus: la Société du chemin de fer de Paris à Lyon par le Bourbonnais (ligne de Saint-Étienne) à la gare du Bourbonnais, la Compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon (PL) à la gare de Vaise, et la Compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée à la gare de La Guillotière.
Après 18 mois de travaux dirigés par François-Alexis Cendrier, l'architecte de la compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon, la gare de Perrache est mise en service le [8], lorsque cette compagnie prolonge sa ligne depuis la gare de Vaise à travers un tunnel long de 1 800 mètres percé sous la colline. Cette même année est réalisé le lien avec la gare de La Guillotière, origine de la ligne de Lyon à Marseille[9], par un pont au-dessus du Rhône. Finalement, la ligne de Saint-Étienne à Lyon est prolongée depuis la gare du Bourbonnais jusqu'à la nouvelle gare centrale. Le corridor ferroviaire de Perrache est situé dans un axe est-ouest, assez complexe, au-dessus du niveau du sol ; le passage entre la place Carnot au nord et le secteur industriel au sud est assuré par trois voûtes situées sous le bâtiment voyageurs.
L'inauguration de la gare a lieu début [10]. Entre-temps, les trois compagnies utilisant la gare avaient convenu de leur fusion au sein de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM).
Le , la ligne entre Lyon et Bourgoin est mise en service par le PLM. En 1859, la ligne de Lyon-Perrache à Genève est raccordée à Perrache depuis la gare des Brotteaux.
Le trafic s'intensifie et la gare est rapidement exiguë. Dès 1863, plusieurs projets d'agrandissement du plateau de voies et de modifications du bâtiment voyageurs sont proposés. Un de ces projets est réalisé en 1890 ; une nouvelle halle métallique de 25 m de portée (la halle Saint-Étienne) est construite pour les abriter. Deux souterrains sont construits en sous-œuvre pour accéder aux différents quais au nord et au sud de la gare[11].
En 1905, une grande cheminée est construite à la gare de Lyon-Perrache, sur les plans de Raoul Michelet, directeur d'exploitation des chemins de fer de Lyon. En 1906, la compagnie PLM ouvre l'actuel Hôtel Terminus.
Le bâtiment voyageurs est de nouveau agrandi à plusieurs reprises (1913, 1921, 1922, 1926). En 1928 et 1929, pour dégager de la place sur les quais, les halles sont reprises en sous-œuvre et posées sur des piles métalliques communes. La construction d'un encorbellement sur la rue Dugas-Montbel permet d'aménager trois nouvelles voies et un cinquième quai[11].
En 1944, le viaduc de Perrache est endommagé (bombardement des alliés en mai et dynamitage par les Allemands en septembre). Dans les premiers jours de la Libération, les Américains remblaient les voies restées en place pour faire passer les convois lourds ; les véhicules montent sur le pont par des rampes installées dans la gare de Perrache[12],[11].
Dans les années 1970, la gare est reliée au centre d'échanges de Perrache. En 1980-1981, la passerelle du centre d'échanges est allongée et passe désormais au travers du bâtiment voyageurs de 1856 pour déboucher sur le cours Charlemagne[11].
La gare ferroviaire SNCF de Perrache est, avec les gares de la Part-Dieu et Saint-Exupéry TGV, l'une des trois principales gares de voyageurs de l'agglomération de Lyon. Depuis la mise en service du TGV Paris – Lyon en 1981, elle occupe un rôle secondaire : la gare des Brotteaux puis, en 1983, la gare de la Part-Dieu deviennent les points de correspondances entre le TGV et les autres trains, alors que celle de Perrache n'en est que le terminus, ainsi que celui d'autres trains (grandes lignes et régionaux).
Plus de 320 départs de trains par jour sont comptabilisés ainsi que 25 000 voyageurs. La gare est le terminus de TGV origine/destination Lyon (surtout vers ou depuis Paris, mais aussi Nantes et Rennes).
La gare assure une importante desserte régionale (TER Auvergne-Rhône-Alpes), sur l'étoile lyonnaise : au nord, vers Villefranche et Mâcon, Bourg-en-Bresse, au sud, vers Saint-Étienne, Bourgoin-Jallieu et Vienne, à l'ouest vers Roanne et à l'est vers Ambérieu, Genève, Évian-les-Bains et les destinations des Alpes.
En 2000, de nouvelles voies et de nouveaux quais sont créés pour pallier le problème de rebroussement des trains de Saint-Étienne. Une passerelle en porte-à-faux sur la rue Dugas-Montbel permet de relier les nouveaux quais à la passerelle du centre d'échanges[11].
Depuis le , la SNCF a mis en place une nouvelle plate-forme de correspondance (hub) à proximité de la gare de Lyon-Perrache, avec des relations par autocars vers Paris, Londres, Turin et Milan[13]. Il s'agit désormais du réseau BlaBlaCar Bus (ex-Ouibus, antérieurement iDBUS).
Selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[14].
Année | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voyageurs | 5 655 585 | 5 633 663 | 5 790 743 | 5 678 086 | 7 434 369 | 4 308 666 | 5 570 449 | 7 132 629 | 7 637 077 |
Voyageurs et non voyageurs | 7 441 559 | 7 412 715 | 7 619 399 | 7 471 166 | 9 782 065 | 5 669 298 | 7 329 538 | 9 385 038 | 10 048 786 |
C'est une gare SNCF, avec un bâtiment voyageurs doté d'installations et services d'une grande gare. L'espace de vente est ouvert du lundi au vendredi de 10 h à 18 h[15].
Lyon-Perrache est une gare de grandes lignes, desservie par des TGV (services TGV inOui et Ouigo), le Frecciarossa, le service Ouigo Train Classique et des Intercités ; elle est également une importante gare du réseau régional TER Auvergne-Rhône-Alpes.
La gare ferroviaire est accessible depuis le centre d'échanges de Perrache via une passerelle au niveau 1. Ce centre d'échanges regroupe notamment une station du métro de Lyon terminus de la ligne A, une station du tramway de Lyon desservie par les lignes T1 et T2, des parkings et une gare routière où des autobus TCL, des autocars du Rhône et des autocars longue distance ont leur arrêt.
Il existe plusieurs dépôts de locomotives (technicentres) à Lyon avec le technicentre TGV situé dans le quartier de Gerland du 7e arrondissement, le dépôt de Lyon-Vaise, le dépôt de Vénissieux et le dépôt de Lyon-Mouche. Le matériel peut de plus être remisé en gare de Lyon-Guillotière (chantiers de Lyon-Mouche, Lyon-Scaronne, Lyon-Croix-Barret) et sur les voies de l'ancienne gare des Brotteaux.
Une œuvre de Louis Beysson, La gare de Perrache, est au musée des Beaux-Arts de Lyon depuis 2003.
Deux courts-métrages, produits par la Société Lumière, ont été tournés en gare en 1896 : Arrivée d’un train à Perrache[16] et Panorama de l’arrivée en gare de Perrache pris du train[17].
Par ailleurs, le film Symphonie pour un massacre (1963) de Jacques Deray, avec Jean Rochefort, contient une scène tournée en gare de Perrache[18].
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