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grande école d’ingénieurs française, fondée en 1783 par Louis XVI De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'École nationale supérieure des mines de Paris[2], aussi connue sous les noms de École des mines de Paris ou simplement « les Mines », appelée également MINES ParisTech en 2008, puis Mines Paris - PSL, à partir de 2020, est l'une des 204 écoles d'ingénieurs françaises accréditées au à délivrer un diplôme d'ingénieur[3]. Elle fait partie de l'université PSL en tant qu'établissement-composante[4].
C'est historiquement la première école des mines française.
Fondée le sur ordonnance du roi Louis XVI, dans le but de former des « directeurs intelligents » pour les mines du royaume de France[5], c'est l’une des plus anciennes et sélectives[6] écoles d'ingénieurs françaises. Elle est aujourd'hui un établissement sous tutelle du ministère chargé de l'Économie. Cette particularité lui donne une place et une mission spécifiques dans le paysage des établissements d'enseignement supérieur français. Ses élèves et anciens élèves sont par tradition appelés « Mineurs »[7].
L’École des mines de Paris est un établissement public (statut d’établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel sous tutelle du ministère de l'industrie - l'économie et des finances)[2] dont la vocation est de former des ingénieurs de premier plan destinés au secteur industriel, notamment dans les domaines de l'énergie et des matières premières, et des hauts fonctionnaires. L’établissement est membre de la conférence des grandes écoles, du réseau ParisTech, et depuis , de l'université de recherche Paris Sciences et Lettres, dont il est devenu membre fondateur en [8]. Il est également partenaire de l'Institut Mines-Télécom.
À l’époque de sa fondation, l’exploitation des mines était à la fois une industrie d'excellence et un secteur stratégique, où se retrouvaient toutes sortes de problèmes allant de la géophysique au génie des procédés en passant par la sécurité minière, la gestion économique des ressources et la stratégie géopolitique. Les ingénieurs des mines étaient alors formés pour les résoudre. Les compétences développées par l’école sont donc dès l’origine diverses, et l’école a évolué au cours du temps pour devenir une école dite « généraliste ».
Un arrêt du conseil du roi du , crée la première école des mines, établie à l'hôtel des Monnaies de Paris. Disparue en 1791 dans la tourmente révolutionnaire, puis reconstituée par un arrêté du Comité de salut public le 13 messidor an II (1794)[9], elle fut transportée à Peisey-Nancroix en Savoie, à ce moment française, après l'arrêté des consuls du 23 pluviôse an X (1802)[10]. L'école prend le nom d’École pratique des Mines du Mont-Blanc[11],[12]. L'administration de l’école est installée dans les locaux de l'ancien grand séminaire de Moûtiers[13]. Les élèves-ingénieurs, qui portent un uniforme, sont rémunérés durant leur scolarité. Les promotions annuelles comportent une demi douzaine d'élèves. La formation est à la fois théorique et pratique, sur le site de la mine de Peisey, mais aussi dans toute la région au moyen de « courses géologiques »[14] et de « voyages métallurgiques ». Un examen sanctionne la fin de la scolarité, avec la rédaction d'un mémoire. Les lauréats sont nommés dans un grade d'aspirant puis d'ingénieur pour être affectés dans un département de l'Empire. Durant ses douze années de fonctionnement, l'école a formé entre 60 et 70 élèves[11]. L'invasion sarde de 1814 interrompt le fonctionnement de l'école.
Après les événements de 1814, avec le même personnel, l'école est définitivement reconstituée à Paris, par l'ordonnance du , et établie à l'hôtel de Vendôme, rue d'Enfer (actuel boulevard Saint-Michel), en bordure du jardin du Luxembourg, emplacement qu'elle occupe encore aujourd'hui[15].
Le site principal de l’école est 60 boulevard Saint-Michel à Paris. En 1967 l'école s'est étendue à Fontainebleau, et à Évry, puis en 1976 dans le parc technologique de Sophia Antipolis[16].
En 1946, la Fondation Mines Paris voit le jour afin d'appuyer l’École des Mines à soutenir son développement.
L'École délivre des diplômes d'ingénieurs et des masters (niveau bac +5), des mastères spécialisés (niveau bac +6), et prépare des doctorats (niveau bac +8) délivrés par l'université Paris Sciences et Lettres.
L'école accueille et participe aussi à une partie des cours du cycle pluridisciplinaire d'études supérieures (CPES) de l'université Paris Sciences et Lettres depuis 2013.
L'école forme des ingénieurs généralistes de haut niveau appelés à occuper des fonctions de responsabilité dans des domaines multiples, comme la production industrielle, la recherche et le développement, la gestion, et autres branches d'activités très diversifiées. L'enseignement correspond à cet impératif de polyvalence et se traduit par quelques objectifs principaux : assurer une solide culture scientifique commune dans les disciplines fondamentales, permettre aux élèves d'approfondir un domaine de leur choix, donner une place primordiale à l'observation et à l'application, développer l'esprit d'entreprise.
Pour cela, le cursus associe à l'enseignement des périodes importantes de stages, fait appel au potentiel scientifique des centres de recherche, fournit aux étudiants un encadrement pédagogique individualisé, et associe le plus souvent possible les acteurs de la vie économique.
Ce cycle accueille environ 400 élèves-ingénieurs sur 3 années de formations.
L’admission des étudiants se fait par concours après les classes préparatoires aux grandes écoles. La voie d’accès principale est le concours commun Mines-Ponts (filière de classes préparatoires MP, MPI, PSI, PC, PT, TSI). Quelques universitaires ainsi qu'un contingent important d'élèves étrangers intègrent aussi le cycle en deuxième année. Enfin, une quarantaine de polytechniciens, normaliens et élèves-ingénieurs de l’ESPCI Paris rejoignent l'école en troisième année.
L'école Mines de Paris est souvent comparée aux écoles : École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne, École nationale supérieure des mines de Nancy, École nationale supérieure des mines de Rabat et Colorado School of Mines.
L'école propose 16 options au choix :
L’École des Mines de Paris est également chargée de former les fonctionnaires du corps des mines. Les promotions comptent une vingtaine d’élèves, parmi les mieux classés de l’École polytechnique, de l’École normale supérieure, du cycle ingénieur civil de Mines Paris et de Télécom Paris.
La formation dure trois ans et comprend des stages[17].
En 2009, le Corps des télécommunications a fusionné avec le Corps des mines.
L'école propose une formation ingénieur en énergétique (ISUPFERE).
Elle est ouverte en formation continue à des techniciens supérieurs issus des filières BTS/DUT ayant une expérience professionnelle de trois ans minimum et en apprentissage à des jeunes de moins de 26 ans, titulaires d’un diplôme BAC+2.
Cette formation, en partenariat avec le Conservatoire national des arts et métiers et l’Université Paris Diderot – Paris 7, est organisée sur trois ans en alternance entre l’école et l'entreprise.
L'établissement propose un ensemble de 19 mastères spécialisés (MS)[18], dans cinq domaines.
Les diplômes de Mastère spécialisé sont accrédités par la Conférence des grandes écoles.
L’école, en collaboration avec des universités de la région parisienne, délivre des diplômes de master[20].
Au sein des masters nationaux, qui constituent des initiations à la recherche, les enseignants-chercheurs de Mines Paris interviennent dans différentes universités. Dans certains cas, Mines Paris est coorganisateur (cohabilité) dans ces masters nationaux :
Par ailleurs, elle est partie prenante dans 6 masters destinés à des étudiants internationaux de niveau M2 ou équivalent et professionnalisants[19] :
Coaccréditée dans cinq écoles doctorales, Mines Paris est habilitée à préparer des étudiants au diplôme de docteur[21] dans 18 spécialités doctorales (rentrée 2014) et dans 5 domaines d'activités[19] :
Depuis la rentrée universitaire 2015, les doctorants nouvellement inscrits ou réinscrits sont désormais des doctorants de Paris Sciences et Lettres[23].
Classements nationaux (classée en tant que Mines Paris - PSL au titre de son diplôme d'ingénieur)
Nom | Année | Rang |
---|---|---|
DAUR Rankings[24] | 2023 | 2 |
L’Étudiant[25] | 2024 | 3 |
L’Usine nouvelle[26] | 2024 | 2 |
Le Figaro Étudiant[27][pertinence contestée] | 2024 | 2 |
Classements internationaux (classée en tant qu'Université PSL)
Nom | Année | Rang (monde) | Rang (France) |
---|---|---|---|
CWUR[28] | 2024 | 19 | 1 |
QS Top Universities[29] | 2024 | 24 | 1 |
Shanghai Ranking[30] | 2024 | 33 | 2 |
Times Higher Education[31] | 2024 | 40 | 1 |
Le cycle ingénieur civil a une forte composante d'internationalisation :
Les autres formations (masters, mastères spécialisés, doctorat) attirent une part importante d'étrangers (il y 32 % d'étudiants de nationalité étrangère, tous cycles confondus avec 60 nationalités représentées)[19].
La recherche à l’École des mines de Paris se caractérise par des liens forts avec l'industrie (1re recherche contractuelle en France avec environ 30 millions d'euros de contrats de recherche par an[19]. Elle est essentiellement gérée via Armines, structure de recherche contractuelle propre aux écoles des mines). Elle est organisée en 18 centres de recherche, répartis dans cinq grands domaines scientifiques :
Responsable du département : Philippe Blanc
Ces quatre centres, créés en 2013, constituent le Département Énergétique et Procédés (anciennement Centre Énergétique et Procédés, CEP)
Responsable du département : Marie-Hélène Berger
Responsable du département : Jesus Angulo Lopez
Responsable du département : Vincent Lagneau
Responsable du département : Alexandre Mallard
La bibliothèque est créée en 1783 afin de permettre aux élèves de jouir d'une documentation pratique. Des choix dans les dépôts littéraires permettent de l'enrichir pendant la Révolution, avec une politique documentaire stricte : seuls sont retenus les livres utiles aux élèves et aux professeurs. Les fonds se constituent parallèlement à l'émergence des sciences comme la minéralogie ou la géologie. Le fonds ancien est également marqué par les documents en langue étrangère, particulièrement en allemand, pays où se développent d'abord ces sciences.
Les fonds s'enrichissent au XIXe siècle, par achats, dons, legs, mais également par échanges avec des sociétés savantes qui se constituent alors, toujours en liaison avec le développement des sciences et de l'école. Il s'agit à l'origine d'un fonds essentiellement pédagogique, et non patrimonial, ce qui permet de suivre les évolutions de l'enseignement. Les fonds relèvent donc plus de l'aspect économique (voire social, avec une ouverture vers le saint-simonisme) des mines que de l'aspect technique - plutôt enseigné dans les écoles des mines d'Alès ou de Douai. Une nouvelle salle de lecture est inaugurée en 1926 par le maréchal Foch, à l'occasion de la remise de la croix de guerre à l'école.
La bibliothèque est depuis 1979 située sur trois sites, à Paris, à Fontainebleau (collection des sciences de la terre) et à Sophia Antipolis. Elle propose des fonds riches : 200 000 documents (livres, thèses, mémoires, actes de colloques et revues), 40 000 documents anciens (antérieurs à 1900), 6 000 titres de revues électroniques, mais aussi 27 000 cartes[38].
En 1995, l'école des mines de Paris a créé une maison d'édition : les Presses de l'École des mines.
Cette maison d'édition édite des livres sur des sujets spécifiques que d'autres maisons d'édition n'auraient peut-être pas publiés en raison de leur faible potentiel de vente. Ces ouvrages sont souvent écrits par des membres de l'école (chercheurs, professeurs, étudiants).
Depuis le , à l'occasion d'un changement de statut juridique, elle est filiale d'Armines et a changé son nom en Les Presses des Mines. Elle souhaite développer plus de partenariats à l'international.
JuMP Mines Paris est la Junior-Entreprise de l'École des mines de Paris. Il s’agit d’une Junior-Entreprise, donc d'une association loi de 1901 à vocation pédagogique, créée en 1980, qui compte aujourd'hui 16 administrateurs en première et deuxième années du cycle ingénieur civil. JuMP Mines Paris, étant labellisée Junior-Entreprise, est donc membre de la Confédération nationale des Junior-Entreprises (CNJE).
JuMP Mines Paris est une Junior-Entreprise qui réalise des prestations de conseil dans des domaines variés (ingénierie, plan d'affaires, traduction, systèmes d'informations, etc.) afin de permettre aux élèves du cycle ingénieur civil d'appliquer leurs connaissances théoriques à des cas concrets. La Junior-Entreprise compte parmi ses clients notables GDF SUEZ, Areva, Groupe Yves Rocher, Thomas Cook, Samsung[39].
JuMP Mines Paris a reçu en le prix des Internautes du Trophée Grandes Écoles organisé par La Tribune[40] dans la catégorie Junior-Entreprise.
La Maison des Mines[41] a été construite en 1933, c'est une résidence d’étudiants de 200 chambres, située au 270 rue Saint-Jacques au Quartier latin de Paris, entre le Panthéon et le Val de Grâce, et à 500 mètres du jardin du Luxembourg. Ses deux immeubles comprennent également plusieurs salles de conférence et réunion disponibles pour séminaires, formations, congrès médicaux et locations de gymnase.
La Fondation Mines Paris[42] (anciennement FIMMM - Fondation des industries minérales, minières et métallurgiques) voit le jour en 1946 sous l’impulsion des industries minières, minérales et métallurgiques avec la volonté de reconstruire le pays dans un monde d’après-guerre. Elle est reconnue d'utilité publique[43] en 1947.
Son premier président est George Friedel, physicien et minéralogiste français, ancien directeur de l’École des mines de Saint-Étienne et professeur à l’université de Strasbourg.
Depuis 2012, la présidence est assurée par Benoît Legait.
L'association ABC Mines (Association des Amis de la Bibliothèque et des Collections de Mines Paris) a été fondée en 1985 par Raymond Fischesser, qui avait été directeur de l'École de 1963 à 1972. ABC Mines organise des colloques scientifiques et des conférences de manière ininterrompue depuis sa fondation[44]. Parmi les membres les plus actifs de l'association figurent, entre autres, le géologue et minéralogiste Jacques Touret[45].
Du fait de la fermeture au public des salles de concert en raison de la pandémie de Covid-19, les concerts du cinquième Festival Musique aux Mines sont enregistrés et retransmis en direct sur la plateforme RecitHall[46].
Les ingénieurs des mines sont des fonctionnaires formant un des grands corps techniques de la fonction publique française, appelé usuellement « corps des mines ». La majorité des membres du Corps des mines sont polytechniciens.
Annales[47] :
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