Hussards de la Légion de Béon
unité militaire de l'armée des Emigrés De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Les hussards de la Légion de Béon sont un corps de hussards de l'armée des émigrés constitué pendant la Révolution française faisant partie de la légion de Béon, du nom du colonel propriétaire.
Hussards de Béon | |
Chasseur et hussard de Béon (gauche) au service de l'Angleterre. | |
Création | 1793 |
---|---|
Dissolution | 1795 |
Pays | Provinces-Unies |
Allégeance | Provinces-Unies Royaume de France Armée des princes |
Type | Régiment de hussards |
Rôle | Cavalerie |
Guerres | Guerres de la Révolution française |
Colonel du régiment | François-Frédéric de Béon |
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En , François-Frédéric, comte de Béon, sous-lieutenant à la garde du corps du roi propose au stathouder de Hollande, Guillaume V d'Orange-Nassau, avec l'accord de Monsieur, régent de France, la levée d'un corps d'émigrés français dont il aurait la propriété : il l'obtient le [1].
Les officiers sont nommés par le stathouder sur présentation du colonel, la solde est assurée par la province de Hollande soit 14 florins 1 sol par mois de 42 jours, plus 2 sols payés par le Régent de France.
Il est expressément spécifié dans la capitulation que le corps de Béon « sera employé à part ou adjoint à tel corps de troupe que leurs Hautes Puissances (les États de Hollande) trouveront à propos »[2]. Le cantonnement est fixé à Nimègue.
Au début de mai, le comte demande au stathouder la levée de 200 chevaux pour soutenir son infanterie; en conséquence, une nouvelle capitulation est signée le pour un corps de 200 maîtres commandé par d'anciens officiers supérieurs faisant partie du corps commandé par le comte de Béon. Ces deux compagnies de hussards ainsi formées sont tout d'abord mises à la disposition de l'archiduc Charles à Bruxelles.
Robert Grouvel (op. cit.) déclare : « Dur métier pour ces jeunes gentilhommes traités comme de simples houzards portant tout avec eux sur leurs chevaux, les pansant et allant au fourrage, couchant à la belle étoile et n'ayant que 6 sols de Hollande par jour avec le pain de munitions! ». Toujours d'après Grouvel, certains corps d'émigrés étaient des « unités d'un dévouement à toute épreuve; chacun est prêt à se faire tuer. Mais on ne trouve personne pour l'exercice ou nettoyer un fusil. Il n'est pas digne de répondre à un appel ou de marcher en ordre lorsque l'on est en route. En dépit des principes qu'ils représentent, ces gentilshommes ont les mœurs les plus dissolues. Leurs lectures favorites sont des ouvrages des philosophes, fort en vogue. Mais l'homme le plus doué ne pourrait se dispenser de l'assistance d'un prêtre s'il a reçu un coup mortel ».
En , la légion de Béon fait partie de la division Reuss du prince d'Orange et forme brigade avec la légion de Damas. En , lors de l'invasion des Provinces-Unies par les troupes de la Convention, Béon, ayant été délié de son serment par le stathouder, passe au service de l'Angleterre[3],[1] et, en février, une nouvelle capitulation est signée avec le gouvernement britannique. L'infanterie de Béon est intégrée à une nouvelle division commandée par le comte de Sombreuil[3]. Elle est envoyée en Bretagne, en renfort de l'armée des émigrés lors de l'expédition de Quiberon. La plupart des combattants de la division a péri dans cette confrontation , à la suite de l'armistice conclu entre le comte de Sombreuil et le général Lazare Hoche : les révolutionnaires les ont fusillés à Auray, en dépit de la promesse des Républicains. Leurs corps reposent dans la chapelle expiatoire du Champ-des-Martyrs, à Brech.
La cavalerie était restée en Allemagne à Hohne[4]. Le colonel de Béon écrit au prince de Condé que « son corps a été licencié au retour de la malheureuse affaire des côtes de Bretagne », le (ou le ) ; il ne restait que 180 volontaires qui sont envoyés à l'armée de Condé.
Shako bleu, collet orange, dolman bleu, pelisse bleue, parements orange, tresse blanche, culotte bleue.
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