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médecin français, chirurgien et historien de la littérature De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Henri Mondor est un médecin français, chirurgien et historien de la littérature né le à Saint-Cernin (Cantal) et mort le à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).
Président Société des amis de Marcel Proust (d) | |
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Fauteuil 38 de l'Académie française | |
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Médecin écrivain, médecin, chirurgien, historien de la littérature |
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Brillant chirurgien, il est l'auteur d'un fameux Diagnostics urgents de l'abdomen (1928), de notoriété mondiale et constamment réédité jusqu'en 1979. Passionné de littérature, notamment pour le poète Stéphane Mallarmé, il fut également dessinateur, et reconnu pour son savoir en étant élu à quatre académies.
Henri Jean Justin Mondor est originaire de Saint-Cernin dans le Cantal, où son père Jacques Armand Mondor est le directeur de l'école primaire. Sa mère est Jeanne Agnès Vidal[3].
Durant son enfance, il vit dans un milieu familial favorable à l'acquisition des connaissances, à l'apprentissage d'une discipline dans le travail et au culte de la langue française. Ces valeurs sont le fondement de la personnalité d'Henri Mondor, qui les suivra tout au long de sa vie[4].
Il fait ses études au lycée Émile Duclaux à Aurillac, où il excelle dans toutes les disciplines. Après d'excellentes études, il a le choix du parcours professionnel. Rebuté par l'idée de suivre la même voie que son père, et fortement influencé par sa mère qui veut le voir progresser dans l'échelle sociale, il s'oriente vers la médecine[4].
En 1903, Henri Mondor rejoint la capitale pour suivre ses études à la faculté de médecine. C'est là qu'il se lie d'amitié avec un condisciple, Georges Duhamel. En 1906, il est reçu premier au concours de l'externat. En 1909, il est reçu au concours de l'internat des hôpitaux de Paris, en deuxième position dans une promotion de 55 nouveaux internes. En 1913, il est interne médaille d'or en chirurgie[5].
Durant la Première Guerre mondiale, il est engagé volontaire en 1914 comme infirmier de 2e classe. Il fait la guerre à Verdun, en Italie et sur le front de Champagne. Il est reçu docteur en 1915 et termine la guerre comme médecin aide-major[3].
En 1920, il est chirurgien des hôpitaux et agrégé de chirurgie en 1923.
Il est chef de service à l'hôpital Broussais (1932) puis à Bichat (1933), et enfin à l'Hôtel-Dieu (1941)[3]. En 1938, il habite au 92, rue Jouffroy à Paris (1938, Tout Paris, p.439).
Entre les deux guerres, durant plus de vingt ans de pratique, Henri Mondor opère deux ou trois patients par jour. Dans son service, le matin, il enseigne les règles et les gestes de la chirurgie, mais aussi la compréhension et la compassion à l'égard des malades. Il a le souci de tenir compte de la responsabilité médicale[4].
Sous l'Occupation, il est dénoncé comme médecin juif dans une liste publiée par l'hebdomadaire Au Pilori du , sous le titre « Boycottons les salopards »[6]. Il ne dément pas cette accusation pourtant erronée[7], mais la semaine suivante, Au Pilori du signale avoir reçu la réponse de 6 professeurs de cette liste, dont Henri Mondor, déclarant ne pas être juifs[6].
En 1953, il est médecin du centre de traitement des tumeurs à la Salpêtrière.
En 1955, il est professeur honoraire, et en 1956 chirurgien honoraire des hôpitaux.
Il venait régulièrement, en famille, en villégiature à Saint-Honoré-les-Bains. Henri Mondor est mort en , à l'hôpital américain de Paris à Neuilly-sur-Seine. Il est inhumé dans le caveau familial du cimetière Massigoux d'Aurillac[8].
Son œuvre majeure est Diagnostics urgents de l'abdomen qui, par l'écriture et le style, porte la pathologie chirurgicale digestive au niveau d'une œuvre littéraire. C'est un « raisonnement lumineux » allié à un « style alerte et châtié, un sens des situations qui maintient constamment l'intérêt »[9]. La première édition parait en 1928, et celle de 1930 est vendue à 30 000 exemplaires. L'ouvrage connaitra dix éditions jusqu'en 1979[9]. Il est traduit notamment en russe, néerlandais, espagnol… C'est l'un des ouvrages médicaux français du XXe siècle les plus lus et les plus diffusés dans le monde[4].
Son autre livre célèbre est Les avortements mortels publié en 1935. Mondor fait une étude complète et détaillée de toutes les techniques utilisées au cours des avortements clandestins à Paris dans les années 1920-1940, et de toutes les pathologies graves ou mortelles qui en découlent. « C'est par excellence le livre de référence pour toute étude historique sur l'avortement clandestin »[10],[11].
Il est l'auteur d'ouvrages sur l'histoire de la médecine, notamment de biographies sur Dupuytren, Pasteur, Leriche... En 1949, il réalise une histoire conjointe de l'anatomie et de la chirurgie Anatomistes et chirurgiens[9].
Henri Mondor ne fut pas seulement un chirurgien mais aussi un homme de lettres avec une vingtaine de publications sur le monde médical et sur le poète Stéphane Mallarmé. Il fut, au côté de Paul Claudel et d'André Maurois, membre du comité de rédaction de la revue L'Échauguette[4]. Le fonds Mondor (manuscrits, lettres,...) de la Bibliothèque Littéraire Jacques Doucet (Paris) est le fonds mallarméen le plus riche dans le monde.
Également artiste, son don pour le dessin, qui s'exprima dès le lycée, lui a valu des prix. La rose et les coquillages étaient son support de prédilection pour cet art. Il a également illustré des livres de Georges Duhamel et de Paul Valéry[4].
Découvreur de très jeunes talents, c'est sur sa convaincante intervention auprès des parents de Jean Labellie que celui-ci a pu suivre des études d'arts plastiques et devenir un nom connu de la peinture abstraite. Le philosophe Alain lui dédia ses Lettres sur le sujet du Cœur et de l'Esprit (1924). En 1960, il écrit la notice biographique aux œuvres complètes de Céline dans la Pléiade. Truffée d'erreurs, elle reprend parfois mot pour mot les éléments dictés par l'écrivain au cours de leurs échanges épistolaires[12].
Pour le cinquantenaire de sa disparition, le Musée d'art et d'archéologie d'Aurillac a présenté une exposition-hommage en , Henri Mondor, l'éthique d'une vie.
Le nom d'Henri Mondor a été donné à divers hôpitaux :
Henri Mondor a laissé son nom à[15] :
L'appellation « signe de Mondor » peut aussi désigner[3] :
En 2021, le nom d'« Henri Mondor » est donné à un variant du SARS-CoV-2, découvert à l'hôpital et à l'Institut de même nom de Créteil[16].
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