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Les grandes opérations d'architecture et d'urbanisme, aussi appelées de manière plus ou moins informelle grands travaux de François Mitterrand, Grands Travaux ou encore grands projets culturels, sont un programme architectural promouvant les monuments modernes de Paris, la ville des monuments, symbolisant le rôle de la France dans l'art, la politique et l'économie pour les deux décennies de la fin du XXe siècle[1],[2]. Le programme est initié par François Mitterrand, président de la République. Les travaux civiques ont été estimés à 15,7 milliards de francs[3].
Considérés comme des éléments visibles et durables des mandats de François Mitterrand, les Grands Travaux, sont officiellement connus sous le nom de « grandes opérations d'architecture et d'urbanisme »[4].
Au lendemain de son élection, les médias et l'opposition s'interrogent sur le devenir de trois opérations chères à Valéry Giscard d'Estaing : le musée d'Orsay, celui de La Villette et la Tête Défense. Le , lors de sa première conférence de presse, Mitterrand annonce les grandes lignes de sa politique culturelle, reprenant les projets de ses prédécesseurs et amorçant les siens (l'opéra Bastille, le Louvre)[5]. La présidence socialiste des années 1980 de François Mitterrand est fortement fondée sur la culture, l'une des pièces maitresses de son régime[6].
Projeté par Valéry Giscard d'Estaing, il est considéré comme le premier des grands projets de la présidence de François Mitterrand.
Cet aménagement de la cour d'honneur du Palais-Royal, achevé en 1986, est connu sous le nom « colonnes de Buren ».
Ce projet en sommeil est relancé après l'élection présidentielle de 1981 portant la gauche au pouvoir[7]. Une salle de concerts, le Zénith, ainsi qu'une Cité de la musique s'ajoutent alors au projet d'un musée des Sciences et des Techniques[7]. Selon l'historienne Danièle Voldman :
« la marque socialiste s'exprime dans la volonté plus nette de rééquilibrer Paris vers l'est avec des équipements culturels de haut niveau ; en ce sens, La Villette ne se comprend pas sans l'opéra de la Bastille[7]. »
Au début du premier mandat de François Mitterrand, Jack Lang, ministre de la Culture, lui suggère de redonner au musée du Louvre l'aile Richelieu qui abritait alors le ministère des Finances (celui-ci sera ensuite relogé dans un nouveau bâtiment à Bercy), projet déjà envisagé par le directeur des Musées nationaux Henri Verne en 1927[8]. François Mitterrand annonce officiellement son lancement le [9]. Cette décision est accompagnée d'une réorganisation des collections et d'une transformation architecturale des bâtiments. Le projet « Grand Louvre » est confié à Émile Biasini qui sélectionne l'architecte sino-américain Ieoh Ming Pei (pour la première tranche) afin de diriger les travaux qui s'étendent de 1981 à 1999. La pyramide du Louvre, conçu par Pei, a été érigée dans ce cadre.
Conçu dans le but d'améliorer les relations entre la France et les pays arabes, il est inauguré le par le président Mitterrand[10].
Le président François Mitterrand décide en 1982 la construction d’un nouvel opéra dans Paris afin de décharger l’opéra Garnier. Il veut un opéra « moderne et populaire ». Pour les besoins de l’époque, on crée en 1983 « l’Établissement public Opéra-Bastille » (EPOB). L'ancienne gare de la Bastille est détruite en 1984 et le nouvel opéra, construit à son emplacement, est inauguré le .
Le siège du ministère est situé à proximité immédiate du pont de Bercy dans le quartier homonyme, à Paris (12e arrondissement), dans un complexe architectural conçu par Paul Chemetov et Borja Huidobro, d'une superficie de 230 000 m2, hors œuvre, répartis sur cinq bâtiments (baptisés respectivement : « Necker », « Vauban », « Colbert », « Sully » et « Turgot »), complexe inauguré en 1988.
La construction du site de Tolbiac de la BnF, annoncée lors de l'allocution présidentielle du , a été achevée avec l'ouverture du haut-de-jardin le , puis du rez-de-jardin le .
Prévu dans les accords de Matignon de 1988, ce centre de la culture kanak a été édifié entre 1995 (le chantier est ouvert le à la fin du deuxième mandat de François Mitterrand) et 1998 par l'architecte Renzo Piano (dont le projet avait été choisi en 1991) sur un terrain de huit hectares cédé à titre gratuit à l'ADCK par la ville de Nouméa le .
Dans le cadre des politiques de décentralisation culturelle, de nombreux projets sont menés en régions (classés par régions actuelles).
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