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montagne du massif du Morvan, qui abrite le site archéologique de Bibracte De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le mont Beuvray, qui culmine à 821 mètres, fait partie du massif du Morvan, en Bourgogne-Franche-Comté. Il se trouve sur les communes de Saint-Léger-sous-Beuvray (Saône-et-Loire) et de Glux-en-Glenne et Larochemillay (Nièvre). Son sommet correspond à l'ancien oppidum gaulois de Bibracte, capitale des Éduens.
Mont Beuvray | ||||
Vue du mont Beuvray depuis le sud. | ||||
Géographie | ||||
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Altitude | 821 m[1] | |||
Massif | Morvan | |||
Coordonnées | 46° 55′ 27″ nord, 4° 02′ 22″ est[1] | |||
Administration | ||||
Pays | France | |||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | |||
Départements | Nièvre, Saône-et-Loire | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
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Sur ses flancs se trouve le musée de la civilisation celtique, ouvert au public en 1996.
Alors que les flancs du mont Beuvray sont totalement boisés, avec quelques clairières, en particulier au niveau des sites archéologiques, la pelouse sommitale (formant un « chaume » ou prairie d'altitude) permet de voir la platitude du sommet et favorise la vue des paysages. Du sommet du mont Beuvray, le panorama est étendu, surtout vers le sud et vers l'ouest, permettant de voir une bonne partie du massif du Morvan. Une table d'orientation permet d'identifier sommets, allées et villages.
Le mont Beuvray a été occupé dès le Néolithique, comme l'attestent les nombreux objets lithiques recueillis sur l'ensemble du mont[2] ; certains objets indiquent également une occupation remontant jusqu'au Mésolithique[3]. La nécropole antique du col du Rebout, au pied du mont côté nord-est, a livré une série de 570 pièces lithiques[2] dont la diversité des matériaux reflète la rareté des sites d'extraction de matières premières[4] (les silex sont pratiquement absents dans le Morvan, avec son socle granitique[5]). Ces matériaux incluent le quartz, la fluorite, et treize types de silex différents dont deux variétés provenant du Bassin parisien : silex de Meusnes (Loir-et-Cher) et silex du Turonien supérieur de la région du Grand-Pressigny (Indre-et-Loire)[4]. Le mode de production est relativement homogène : il semble que les matières premières aient été débitées au moins en partie sur le site, car la série comporte toutes les catégories d'objets en fonction de chaque type de silex. Mais cette série contient très peu de pièces retouchées : on y trouve seulement quelques grattoirs sur éclats, quelques lamelles à retouches (bi)latérales marginales irrégulières, un fragment de lamelle appointée par retouches bilatérales et un couteau. Les nucléus y sont très variés : plan de frappe unique ou deux plans de frappe opposés, discoïde, à débitage lamellaire périphérique, ou semi-conique à débitage enveloppant. Cette série peut être attribuée au Néolithique aussi bien qu'au Mésolithique : par exemple les nucléus peuvent être comparés à certains nucléus des ensembles mésolithiques de Ruffey-sur-Seille (Jura)[2].
Jacques Lacarrière a écrit : « Si l’on veut essayer de retrouver quelque chose des Gaulois, j’entends quelque chose que le paysage porte encore, même après tant de siècles, c’est à Bibracte qu’il faut aller, sur ce Mont Beuvray dominant les plateaux du Morvan ».
Le mont Beuvray abritait à son sommet la ville-oppidum de Bibracte[6], capitale économique, religieuse et politique des Éduens, peuple gaulois allié de Rome. Bibracte tirait sa fortune de sa position élevée qui en faisait un symbole de pouvoir, de sa situation géographique au cœur des voies de communication trans-européennes et des ressources minières de son sous-sol. En 52 av. J.-C., Vercingétorix y fut proclamé chef des Gaules coalisées, et César, après sa victoire d'Alésia, y passa l'hiver à rédiger les Commentaires sur la Guerre des Gaules.
François Mitterrand, alors président de la République, était venu sur place célébrer l'événement et avait songé à se faire enterrer sous l'un des chênes qui poussent au sommet. Le 5 mai 1995, quelques mois avant sa mort, il acheta une parcelle d'un are (100 mètres carrés) pour un franc symbolique, au lieu-dit la Chaume en vue de s'y faire enterrer[7]. L'ancien président a finalement été enterré à Jarnac, en Charente.
De nombreuses fouilles ont eu lieu sur ce mont et il abrite depuis 1996 le Musée de la civilisation celtique.
Le sommet du mont Beuvray est parsemé de quelques bâtiments et monuments commémoratifs :
« À Jacques-Gabriel Bulliot, né à Autun le , mort à Autun le , président de la Société éduenne de 1861 à 1902, correspondant de l'Institut, qui sur le mont Beuvray retrouva et exhuma l'oppidum gaulois de Bibracte, capitale des Éduens au temps de Jules César, poursuivit avec un dévouement aussi constant que modeste de 1867 à 1895 ses travaux sur ce sommet et mérita la reconnaissance des Éduens et des savants. »
Les traces de Bibracte visibles sur place sont de plus en plus nombreuses au fur et à mesure de leur dégagement lors des campagnes de fouilles archéologiques :
Le site du mont Beuvray est un site naturel classé depuis le et désormais site Natura 2000. Il est aussi classé par les Monuments historiques. Traditionnellement boisé sur ses versants, il a fait l’objet, dans les années 1960, d’enrésinements qui ne sont pas sans incidence sur le plan paysager. Le sommet était jusqu’au XIXe siècle occupé par des pâtures. Les limites de l’espace pastoral et agraire se devinent encore par les alignements de « queules », traces tenues des anciennes haies plessées[10].
La ZNIEFF de type I du mont Beuvray, constituée d'une hêtraie a une superficie de 1 131 hectares[11]. Cette forêt est très caractéristique du Haut-Morvan, formée principalement de Séneçon à feuilles d'adonis (Senecio fuchsii), de Sureau rouge (Sambucus racemosa), d'Alisier blanc (Sorbus aria) et de Laitue de Plumier (Cicerbita plumeri). Une aulnaie marécageuse occupe les endroits les plus humides. on y trouve aussi des plantes comme l'Osmonde royale (Osmunda regalis) dans une tourbière à sphaignes, de la Jasione vivace (Jasione perennis) et du Conopode dénudé (Conopodium majus)[12].
Un plan de gestion paysagère à long terme (un siècle) a été conçu par l'établissement public gestionnaire du site de façon à atténuer progressivement l'impact des enrésinements et mieux révéler l'ensemble du site archéologique[13].
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