À sa nomination initiale, la parité au sein du gouvernement, promesse de campagne de François Hollande, a été respectée selon l'Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes[6]: si on exclut le Premier ministre, il y a en effet 19 femmes et 19 hommes parmi les ministres. Toutefois, à l'exception du ministère de la Justice, les principaux ministères régaliens sont occupés par des hommes.
Entre le et le , c'est-à-dire entre la démission de Jérôme Cahuzac et le remplacement de Delphine Batho par Philippe Martin, le gouvernement compte parmi les ministres 19 femmes et 18 hommes. Après la démission de Delphine Batho, il est composé de 19 hommes et 18 femmes.
À la suite de l'affaire Cahuzac, les membres du gouvernement ont dû dévoiler leur patrimoine[7].
Jérôme Cahuzac, ministre délégué au Budget, démissionne à la suite de l'ouverture d'une information judiciaire. Il est remplacé à ce poste par Bernard Cazeneuve[8]. Ce dernier, jusqu'ici ministre délégué aux Affaires européennes, est lui-même remplacé par Thierry Repentin, alors ministre délégué à la Formation professionnelle[9]. Ce dernier départ, qui n'est pas comblé par l'arrivée d'un nouveau ministre, rompt la parité au sein du gouvernement.
Ajustement du 2 juillet 2013
Le , François Hollande met fin aux fonctions de Delphine Batho, ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, après qu'elle a donné une interview dans laquelle elle contestait les choix budgétaires du gouvernement. Elle est remplacée par Philippe Martin.
25 sont issus de l'Assemblée nationale (Jean-Marc Ayrault, Laurent Fabius, Pierre Moscovici, Marisol Touraine, Cécile Duflot, Manuel Valls, Philippe Martin, Aurélie Filipetti, Geneviève Fioraso, Stéphane Le Foll, Marylise Lebranchu, Victorin Lurel, Sylvia Pinel, Valérie Fourneyron, George Pau-Langevin, Alain Vidalies, François Lamy, Bernard Cazeneuve, Michèle Delaunay, Benoit Hamon, Marie-Arlette Carlotti, Frédéric Cuvillier, Kader Arif, Guillaume Garot, Michel Sapin, celui-ci étant alors député titulaire et devenant député suppléant).
5 ne sont pas députés avant les élections législatives mais sont lors de celles-ci (Marie-Arlette Carlotti, Cécile Duflot, Stéphane Le Foll, Benoit Hamon, Kader Arif).
4 détiennent un portefeuille ministériel dans un gouvernement précédent, celui de Lionel Jospin (Laurent Fabius, Marylise Lebranchu, Pierre Moscovici, Michel Sapin).
4 sont issus du Sénat (Nicole Bricq, Thierry Repentin, Anne-Marie Escoffier, Hélène Conway-Mouret).
7 sont issus de mandats locaux (Christiane Taubira, Arnaud Montebourg, Michel Sapin, Jean-Yves Le Drian, Najat Vallaud-Belkacem, Dominique Bertinotti, Yamina Benguigui).
1 ne détenait aucun mandat politique avant d'être nommée (Fleur Pellerin).
2 étaient députés lors du premier gouvernement de Jean-Marc Ayrault mais ne se sont pas représentés aux élections législatives de juin (Christiane Taubira, Arnaud Montebourg).
1 était député de plein exercice et est devenu député suppléant: Michel Sapin (suppléant de Jean-Paul Chanteguet).
2 étaient présidents de région (Jean-Yves Le Drian et Victorin Lurel).
2 étaient présidents de département (Marisol Touraine et Arnaud Montebourg).
9 étaient maires (Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls, Michel Sapin, Valérie Fourneyron, François Lamy, Bernard Cazeneuve, Dominique Bertinotti, Frédéric Cuvillier et Guillaume Garot).
4 étaient adjoints au maire (Laurent Fabius, Geneviève Fioraso, Najat Vallaud-Belkacem, Thierry Repentin).
9 étaient présidents d'EPCI (Jean-Marc Ayrault, Laurent Fabius, Pierre Moscovici, Manuel Valls, Michel Sapin, François Lamy, Bernard Cazeneuve, Frédéric Cuvillier et Guillaume Garot).
5 étaient vice-présidents d'EPCI (Geneviève Fioraso, Stéphane Le Foll, Valérie Fourneyron, Thierry Repentin, Kader Arif).
Composition par âge
Au moment de sa nomination, la moyenne d'âge du gouvernement Jean-Marc Ayrault II est de 53 ans:
À cette même date, la répartition par tranche d'âge est la suivante:
7 ministres ou ministres délégués ont moins de 40 ans.
7 ministres ou ministres délégués ont entre 40 et 50 ans.
11 ministres ou ministres délégués ont entre 50 et 60 ans.
13 ministres ou ministres délégués ont plus de 60 ans.
Portefeuilles divisés:
le ministère de l'Économie, des Finances et du Commerce extérieur (Pierre Moscovici) est scindé en deux: un ministère de l'Économie et des Finances (Pierre Moscovici) et un ministère du Commerce extérieur (Nicole Bricq, précédemment ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie);
la délégation de ministère aux Français de l'étranger et à la Francophonie (Yamina Benguigui) est scindée en deux: une délégation de ministère à la Francophonie (Yamina Benguigui) et une aux Français de l'étranger (Hélène Conway-Mouret).
Portefeuilles enrichis ou reformulés:
le ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire est désormais ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt;
le ministre délégué à l'Économie sociale et solidaire est désormais aussi chargé de la Consommation;
la ministre déléguée aux Personnes handicapées est désormais aussi chargée de la Lutte contre l'exclusion;
la délégation de ministère aux Transports et à l'Économie maritime s'appelle désormais délégation de ministère aux Transports, à la Mer et la Pêche;
la délégation de ministère aux Personnes âgées et à la Dépendance s'appelle maintenant délégation de ministère aux Personnes âgées et à l'Autonomie.
Changement de statut:
la délégation de ministère à l'Artisanat, au Commerce et au Tourisme, précédemment rattachée au ministère du Redressement productif, est désormais un ministère à part entière
Délégations de ministères créées:
la Décentralisation;
l'Agroalimentaire
Délégation de ministère supprimée:
il n'y a plus de ministre déléguée auprès de la ministre de la Justice, garde des Sceaux.
Changement de ministre, à portefeuille identique:
le ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, précédemment confié à Nicole Bricq, est désormais à la charge de Delphine Batho
En termes d'effectifs, avec deux portefeuilles de ministres scindés, trois délégations créées et une supprimée, cela fait quatre ministres ou ministres délégués supplémentaires par rapport au premier gouvernement de Jean-Marc Ayrault.
Le , le Premier ministre obtient la confiance de l'Assemblée nationale par 302 voix pour, 225 contre et 17 abstentions[13].
Davantage d’informations Position, Groupe ...
Détails du vote sur la déclaration de politique générale du 03/07/2012
Blocage des prix de l'essence sur les 3 premiers mois du quinquennat
Encadrement des loyers
Extension des tarifs sociaux pour l'eau, le gaz et l'électricité
Relèvement du plafond du livret A de 25% à 19 125 euros et doublement du plafond du livret de développement durable (LDD) à 12 000 euros); baisse du taux de rémunération du livret A qui passe de 1,5 à 1,25%
Création des contrats de génération: l'embauche d'un sénior de plus de 55 ans en CDI et d'un jeune de moins de 26 ans en CDI sera compensé par une aide financière en faveur des entreprises
Loi sur la création de 150 000emplois d'avenir entre 2012 et 2014 pour les jeunes de 16 à 25 ans peu ou pas qualifiés essentiellement dans les associations, les collectivités territoriales et l'économie sociale et solidaire vivant dans des zones urbaines ou rurales défavorisées, ou en outremer, ainsi qu'à des personnes handicapés peu qualifiés de moins de 30 ans, en difficulté. Ces emplois d'avenir sont majoritairement subventionnés par l’État et reprennent en grande partie l'idée des emplois jeunes du gouvernement Jospin.
Organisation d'une grande conférence économique et sociale à l'été 2012 sur les priorités du quinquennat.
Enveloppe d'aide de 50 milliards d'euros pour les entreprises afin de leur permettre d'embaucher
Taxe supplémentaire de 3% sur les dividendes, contribution additionnelle à l’impôt sur les sociétés[15],[16].
Fin , Jean-Marc Ayrault annonce le lancement de négociations en vue d'une refonte de la fiscalité, afin d'établir des «règles plus justes, plus efficaces et plus lisibles»[17].
Maintien du rejet de tous les permis d'exploration et d'exploitation du gaz de schiste par la technique de fracturation hydraulique, et ce durant tout le quinquennat.
Agenda éducation et recherche
Recrutement de 60 000 postes supplémentaires sur cinq ans à l'Éducation nationale
Rétablissement de l'année de stage dans la formation des nouveaux professeurs
Mise en place de cours de morale de l'école primaire au lycée
Réforme des rythmes scolaires: baisse des heures de classe la journée en échange d'une diminution des vacances scolaires
Annulation de la prise en charge intégrale des frais de scolarité (PEC) pour les Français de l'étranger.
Limitation du nombre de redoublements
Loi sur l'adaptation et la sécurisation des parcours professionnels
ABCD de l'Égalité (finalement abandonné à la suite de nombreuses et fortes protestations)
Agenda santé
Suppression du droit d'entrée de 30 euros dans le dispositif de l'aide médicale d’État (AME).
Loi sur la Mobilisation du foncier public en faveur du logement et renforcement de la loi SRU: augmentation du taux de logements sociaux obligatoire à 25% dans les communes de plus de 3 500 habitants (et 1 500 en Île-de-France), 10% dans les communes entre 1 500 et 3 500 faisant partie d'une agglomération de 50 000 habitants, multiplication par 5 des pénalités pour les communes qui ne respecteront pas cette obligation, réduction à 12 mois contre 18 auparavant du délai au terme duquel un logement est déclaré vacant et donc susceptible d’être réquisitionné et suppression de la possibilité de se soustraire à une réquisition en présentant un devis de travaux d’aménagement du logement.
Loi du sur le harcèlement sexuel comblant ainsi un vide juridique depuis que le conseil constitutionnel avait censuré le un article de la loi sur le harcèlement sexuel, le jugeant contraire à la constitution.
Proposition de nationaliser ou racheter les entreprises susceptibles d'être abandonnées ou fermées (ex.: cas d'Arcelor Mittal à Florange en 2013. Finalement le projet de nationalisation temporaire évoqué par le ministre du Redressement productif pour sauver les emplois est rejeté par le Premier ministre en ).