Gondecourt
commune française du département du Nord De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Gondecourt est une commune française, située dans le département du Nord (59) en région Hauts-de-France.
Gondecourt | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Lille | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Pévèle-Carembault | ||||
Maire Mandat |
Régis Bué 2020-2026 |
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Code postal | 59147 | ||||
Code commune | 59266 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Gondecourtois, Gondecourtoises | ||||
Population municipale |
4 050 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 493 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
4 473 hab. (2021) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 32′ 43″ nord, 2° 59′ 05″ est | ||||
Altitude | Min. 19 m Max. 31 m |
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Superficie | 8,22 km2 | ||||
Type | Ceinture urbaine | ||||
Unité urbaine | Gondecourt (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Lille (partie française) (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Faches-Thumesnil | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://gondecourt.fr | ||||
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Le nom jeté des habitants est Francs-Galants ou Frin-galants.
Située à 15 km au sud-ouest de Lille, dans le Carembault en Flandre romane. Sur trois routes départementales D62, D39 et D147 et sur le Canal à grand gabarit de la Haute-Deûle
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par le canal de la Deûle, la Naviette, la Riez[1], la Blanchisserie[2], la Naviette de Gondecourt[3], la Pouillerie[4] et l'Houplin-Ancoisne[5],[6],[Carte 1].
Le canal de la Deûle est un canal, chenal navigable, d'une longueur de 59 km, prend sa source dans la commune de Douai et se jette dans la Lys à Deûlémont, après avoir traversé 40 communes[7].
La Naviette, d'une longueur de 11 km, prend sa source dans la commune de Phalempin et se jette dans le canal de la Deûle à Houplin-Ancoisne, après avoir traversé six communes[8].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Marque Deûle ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 120 km2 de superficie, délimité par les bassins versants de la Marque et de la Deûle, formant une vaste cuvette sédimentaire de 40 km de long et de 25 km de large, où la pente est très faible. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la Métropole européenne de Lille[9].
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 692 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lesquin à 10 km à vol d'oiseau[12], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 740,0 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Au , Gondecourt est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Gondecourt[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[17],[18]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[18]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (79,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,1 %), zones urbanisées (18,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,8 %), zones agricoles hétérogènes (3 %), prairies (1 %)[21]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
L'étymologie supposée du nom est « Gondon Curtis », c'est-à-dire : le domaine de Gondon (cortis, curtis même racine que cour, et par extension domaine entourant la cour de ferme)[22],[23],[24].
On trouve bien d'autres actes :
: des « Lettres de surente données par Denys du Moulin et Maroie, sa femme » donnent l'un des premiers textes désormais en langue locale au lieu du latin ainsi que certains noms ayant -ou ayant eu- cours à Gondecourt. Ce texte est ici sans aucune retouche car assez facile à saisir sans connaissance particulière pour les amateurs actuels :
À la fin du XVIe siècle, les « jeunes mariés », qu'ils en soient natifs ou non, recevaient, à la condition d'être installés depuis 10 ans dans le village, une part de marais, nommée Wardelle, qui se trouvait attribuée à un autre couple s'ils quittaient le village[23]. Cela fut supprimé vers la fin des années 1970 (84 maxi)[réf. nécessaire] contre une prime relativement substantielle, mais définitive. C'est aujourd'hui encore un lieu-dit du village, ce nom apparait sur le plan cadastral.
L'Abbé Théodore Leridan n'a mis qu'une petite annotation manuelle sur l'un de ses ouvrages : "Le ; son origine remonte au Moyen-Age, où les festivités commençaient par trois danses sur le parvis de l'église. Les danses dont il est ici question avaient lieu, à Gondecourt, de temps immémorial, les jours de dédicace. Elles étaient annoncées par le sergent à l'issue de la messe paroissiale, de la part du chapitre de Seclin et du seigneur de Gondecourt. Elles s'ouvraient par les trois danses du seigneur: la première était faite par le seigneur et sa dame et le maïeur et la mairesse ; les deux autres étaient réservées aux gens du village. Quant aux étrangers, ils ne pouvaient prendre part qu'au suivantes. L'usage de ces danses ne fut délaissé que durant les mauvais jours de la révolution : il reprit ensuite, sans seigneur, puisque la révolution avait aboli toute seigneurie, et persévéra jusque vers 1840. L'Abbé donne à la suite pour références divers factums imprimés au sujet du sujet du procès entre le chapitre et les seigneurs de Gondecourt[25]. Cette tradition est devenue ensuite par corruption de langage la ducasse. Ce ne sera qu'à la fin des années cinquante qu'on lui ajoutera une ducasse d'hiver, le .
En 1566, les habitants de Gondecourt se liguèrent avec ceux de Seclin pour se défendre de la Révolte des gueux[23] commencée à Bruxelles lors de la révolte d'une partie de la noblesse et du peuple contre les abus du pouvoir espagnol dans les Pays-Bas.
Gondecourt était avant la Révolution française le siège d'une seigneurie principale, et de plusieurs autres fiefs donnant à leur possesseur le titre de seigneur.
Le 1er août 1664, est érigée en baronnie la terre et seigneurie d'Avelin et ses dépendances de La Madeleine, la mairie de Gondecout et la seigneurie du Plouich, par lettres données à Madrid au profit de Michel de Hangouart, chevalier, grand bailli de Wavrin, à cause des bons et loyaux services rendus par différents membres de sa famille, notamment Gérard Hangouart, tué à la bataille de Nancy en 1477 (mort du duc de Bourgogne Charles le Téméraire), Guillaume Hangouart, président du conseil provincial d'Artois, Walerand Hangouart aumônier de Charles V (Charles Quint) et prévôt du chapitre Saint-Pierre de Lille[26].
Avant 1682, Jean Jacques de la Broye est seigneur de Gondecourt[27]
Henri de Broide achète la seigneurie de Gondecourt 24 500 florins le à Jean Jacques de la Broye. Il est écuyer, seigneur de Gondecourt, Beauffremez, Hellemmes, Escobecques. Son père Pierre de Broide, écuyer, seigneur de Wallutle, nait à Douai, est devenu docteur en droits, conseiller pensionnaire (conseiller juridique) de Douai, puis de Lille, a acheté la bourgeoisie de Lille le et meurt à Lille avant 1673. Sa mère est Marie le Carlier, épousée par contrat passé à Douai le . Henri devient bourgeois de Lille le , puis conseiller pensionnaire de Lille, député ordinaire des États de Lille. En avril 1670, des lettres données à Saint-Germain-en Laye le font chevalier. Il meurt avant 1733. Il épouse à Lille le Marie Jeanne Fauconnier (1638-1707), fille de Guillaume, seigneur de Noyelles et de Catherine de Conninck. Marie Jeanne est baptisée à Lille le , meurt le , est inhumée dans l'église de Gondecourt. Le couple a 9 enfants[27].
Jean Pierre de Broide, fils d'Henri de Broide, chevalier, seigneur de Gondecourt, est baptisé à Lille le et meurt à Lille, célibataire le [27].
Marie Barbe Florence de Broide, fille d'Henri de Broide est dame (les hommes sont seigneur de, les femmes sont dame de) de Gondecourt après son frère Jean Pierre. Baptisée à Lille le , elle meurt à Mons le . Elle se marie à Lille le avec Jérôme Alexis Robert, écuyer, seigneur de Choisy, de Saint-Symphorien, fils de Charles, écuyer, et de Marie Maximilienne de Decker. il est baptisé à Mons le , est conseiller du roi en la cour souveraine de Mons et meurt le dont postérité[27].
Au XVIe siècle, Guillaume Petitpas, fils de Jean, seigneur des Oursins à Verlinghem, de Duretête à Annappes, bourgeois de Lille et de Marie de Bailleul, dame de la Gacherie et de La Moussonnerie, devient bourgeois de Lille le . Il meurt le . Il a considérablement augmenté ses biens : il achète le fief de Carnin à Gondecourt le , la Pontenerie à Roubaix le , la Tannerie à Wattrelos en 1533, la Mousserie à Roubaix, Warcoing, Gamans à Lesquin le , le Quesnoy à Wasquehal en 1549, Champagne à Deulémont le , le Petit Erin à Erquinghem-Lys en 1551, la Haye en 1554. Il se marie en 1523 avec Jeanne Segon, fille de Noël, et de Louise du Croquet. Son épouse meurt le . Elle est enterrée à côté de son mari, dans la chapelle Sainte-Anne de l'église Sainte-Catherine de Lille[28].
Au XVIe siècle, l'historien italien Francesco Guicciardini cite Gondecourt à titre d'exemple de village dans lequel l'instruction publique est très ancienne. La plupart des villageois savent alors lire et écrire.
Une première église aurait été construite durant le XIIe siècle. Elle fait place à une seconde église bâtie au XVe siècle. Cette dernière a été détruite, trop endommagée par le temps. Une troisième église est construite par Charles Marteau architecte à Lille, inaugurée le . Après la récupération des 9 cloches par les Allemands lors de la Première Guerre mondiale et la destruction, toujours par les Allemands, en 1918 du clocher, l'église est reconstruite en 1924 sur les plans de 1843.
Le village de Gondecourt compte trois chapelles :
(N 50° 32' 43.76 ; E 2° 59' 01.69).
La commune est truffée d'un réseau souterrain[32].
Non loin de l'église, d'un côté de la rue Faidherbe (anciennement rue du Grand-Jardin), se trouve toujours une ferme qui a longtemps gardé le nom de « Château ». Ses dépendances autour du bâtiment central occupent une surface d'un hectare, toujours ceint de murs. Elle fut la propriété d'une famille seigneuriale du village. Une inscription armoriée y est gravée sur une poutre au milieu du plafond d'une cave devant servir de cellier à vin comme le laisse supposer le vers ; on y lit sans la moindre difficulté ces trois lignes, suivis d'un célèbre vers d'Horace[33], date et âge d'un enfant, le tout en latin :
« FLORENTIUS DE LA BROYE, FILIUS ANTONII | « Florent de la Broye, fils d'Antoine, |
CELLAE HUJUS PRIMUM LAPIDEM POSUIT | posa la première pierre de ce cellier |
ANNO 1590, AETATIS SUAE 15 III JUNII » | le à l'âge de 15 ans |
QUO SEMEL EST IMBUTA RECENS SERVABIT ODOREM | L'amphore conservera longtemps l'odeur dont elle vient d'être imprégnée » |
TESTA DIU » |
Florent est le second fils, après son aîné Jean, d'Antoine de la Broye de La Val, chevalier, seigneur de Valmaison, de Vieux-Sailly, du Bois et de Gondecourt[34], mourut en 1641 et fut inhumé dans l'église de Gondecourt, avec cette épitaphe :
Les armes de Gondecourt se blasonnent ainsi : "D'argent, à la croix de gueules chargée de cinq coquilles du champ." |
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 3 500 et 4 999, le nombre de membres du conseil municipal est de 27[36].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Liste des maires avant 1944
| ||||
1944 | octobre 1947 | Alfred Louvet | ||
juin 1953 | Désiré Ringot | Décédé en fonction | ||
juillet 1953 | mars 1959 | Eugène Grard | ||
mars 1959 | mars 1977 | Édouard Montaigne | DVD | Pharmacien |
mars 1983 | Henri Rose | DVG | ||
juin 1997 | Joseph Deman | DVD | Professeur de lycée, ancien adjoint au maire Démissionnaire | |
mars 2008 | Michel Desmazières | DVD | Professeur, maire honoraire | |
mars 2014 | Jean-Pierre Fernandez | PS | Informaticien, maire honoraire | |
En cours (au 7 février 2024) |
Régis Bué | DVC | Ingénieur Réélu pour le mandat 2020-2026[37] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[39].
En 2021, la commune comptait 4 050 habitants[Note 5], en évolution de +2,43 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2017 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
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4 055 | 4 050 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,9 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 969 hommes pour 2 076 femmes, soit un taux de 51,32 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,3 | 0,8 | |
4,8 | 7,1 | |
16,6 | 18,0 | |
21,0 | 22,6 | |
19,9 | 18,1 | |
16,9 | 16,2 | |
20,5 | 17,2 |
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