Wattrelos
commune française du département du Nord De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Wattrelos [watʁəlo][1] est une commune française de 41 015 habitants (en 2020), située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
Limitrophe de la Belgique, Wattrelos fait partie de la Métropole européenne de Lille. Wattrelos et ses alentours ont appartenu au Comté de Flandre, au royaume de France, aux Pays-Bas espagnols et aux Pays-Bas méridionaux (en latin Belgica Regia).
Ses habitants sont nommés les Wattrelosiens et ont pour surnom « Les coupés en deux » (« Les copés in deux » en picard).
Wattrelos est située à la frontière franco-belge, à 14 km de Lille, 17 km de Courtrai (Kortrijk en flamand) et à 19 km de Tournai. La ville est donc située quasiment à équidistance des trois pôles principaux de l'Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai, métropole transfrontalière de plus de 2 millions d'habitants, dont elle fait partie.
La ville est située dans le Ferrain et dans le pays de Flandre romane.
Le canal de Roubaix, rouvert à la navigation depuis 2009 (programme Blue Links)[2], longe la limite sud de la ville de Wattrelos jusqu'à la frontière avec la Belgique où il se raccorde au canal de l'Espierres[3],[4].
Wattrelos est également traversée par l'Espierre. Cette rivière aussi nommée le Riez, prend sa source à Mouvaux à la Ferme des Masures, puis traverse Tourcoing. A son entrée à Wattrelos, l'Espierre reçoit le riez de St-Joseph, puis formant un S inversé entre les buttes s'élevant du côté du Sapin-Vert et de Beaulieu (point culminant de la commune à 42,5 m) traverse Wattrelos jusqu'à la Bourde (point minimal d'altitude à 16,2 m au niveau du confluent de l'Espierre et du ruisseau de Wattrelos délimitant la frontière avec Estaimpuis). Son principal affluent, le Berkem qui rejoint l'Espierre aux Ballons, forme la frontière avec Mouscron, l'enclave de Luingne et une partie d'Herseaux. Au niveau du Sartel, l'Espierre reçoit les eaux du Trichon en provenance de Roubaix, puis poursuit son cours canalisé vers Belgique où elle se jette dans l'Escaut ; elle est aujourd'hui enfouie et canalisée sur quasiment toute sa longueur[5],[6]. Au XIXe siècle, elle est pendant quelques années une des principales sources d'alimentation du canal de l'Espierre. Mais l'industrialisation de Roubaix et Tourcoing amène une forte pollution dans cette rivière, ce qui devient une source de contentieux entre la France et la Belgique[7].
Les altitudes minimum et maximum de Wattrelos sont respectivement de 16,2 (à la Bourde) et 45 mètres[8] (42,5 m à Beaulieu). La superficie de Wattrelos est de 13,44 km2 soit 1 344 hectares.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 678 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lesquin à 14 km à vol d'oiseau[11], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 740,0 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Située à la frontière belge, Wattrelos est limitrophe en France des communes de Roubaix, Tourcoing et Leers et en Belgique de la ville de Mouscron (dont les sections ou villages de Luingne et d'Herseaux) et de la commune d'Estaimpuis (dont la section ou village de Leers-Nord).
Au , Wattrelos est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lille (partie française)[Note 2], une agglomération internationale regroupant 60 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[16],[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune du pôle principal[Note 4],[17]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (76,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (69,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (52,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (18,5 %), terres arables (18,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), prairies (1 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Il faudra attendre 1908 à Wattrelos pour voir le premier film projeté au cinéma du Laboureur, rue Carnot, cinéma-dancing ouvert par Paul Jacobs, par ailleurs inventeur de la lessiveuse « La Merveilleuse » qui fit un carton dans les années 1920[21].
Dans les années 1970, la première crèche familiale du département du Nord est ouverte (en 1973) et la première garderie de Wattrelos en 1977. Suivent les constructions d'écoles et de collèges, comme Brossolette en 1973, Pablo-Neruda en 1975, Voltaire en 1977, Curie en 1980, des maternelles Kergomard, Anatole-France, Jacques-Brel en 1980, Buisson en 1981, de l’école élémentaire Jean-Jaurès et de la maternelle Michelet en 1982, du lycée d’enseignement professionnel Savary en 1989 et de l’école élémentaire Anatole-France en 1995.
La démocratie de proximité (au sens de la loi du 27 février 2002) est organisée autour de trois « conseils de quartier »[22] représentatifs des :
Le quartier Crétinier fait partie du Programme national de revitalisation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD)[23].
La commune est desservie, en 2023, par les Lianes 3 et 8, les lignes 17, 35, CIT5, Z6 et 945 du réseau Ilévia[24]. La ligne transfrontalière MWR reliant la station Eurotéléport à la commune belge de Mouscron dessert également la commune.
La gare ferroviaire de Wattrelos a cessé toute activité dans les années 1980[25].
L'origine vient peut-être du flamand waterloos qui signifie sans eau[26].
Nous avons ensuite Waterlooz en 1030, puis Wattrelos en 1793. La commune se nomme Waterlo, Waterloo en néerlandais[27].
Le nom de Waterlos apparaît sur un document vers 1030 (XIe siècle)[28] ; d'abord propriété d'un riche et puissant seigneur nommé Allowyn, celui-ci abandonne, lors de sa conversion, tous ses biens dont Wattrelos, à l'abbaye gantoise de Saint-Bavon[29]. Au XIVe siècle, Wattrelos voit apparaître sur ses terres les artisanats du textile en complément des activités agricoles[30].
Pendant plusieurs siècles la région lilloise a été disputée par plusieurs royaumes entraînant avec elle les villes de Tourcoing, Roubaix, Wattrelos[31], etc.
En 1477, les soldats du roi Louis XI, pillent les manoirs, le château et les récoltes. La ville commence ensuite à prospérer, mais en 1488 la bataille de l'Espierre se déroule au cœur même de la ville[32]. Les Wattrelosiens n'échappent pas aux guerres de Religion : en 1566, 150 protestants sont massacrés dans l'église[33].
En 1667, sur ordre de Louis XIV, la ville de Lille est prise et la Flandre devient française (de ce fait Wattrelos aura 12 km de frontière à surveiller). Un premier plan (terrier) du village est produit en 1730.
Pendant la Révolution, en 1794, Wattrelos subit la bataille de Tourcoing (victoire de la république contre les monarchies européennes). Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la ville connaît son essor industriel. L'année 1865 voit la première implantation industrielle: l'entreprise Leclerq-Dupire (filature / tissage)[34]. Grâce au textile, de nombreuses usines s'y installent et la population connaît une forte croissance. Des quartiers entiers sont construits. Plusieurs usines du secteur appartenaient à Alfred Motte.
Le plan de 1876 établi d'après le cadastre montre un accroissement urbain surtout sur la partie bordant la frontière sur Herseaux et Estampuis avec les quartiers du St-Liévin, de la Baillerie, de la Boutillerie, du Nouveau-Monde, du Plouys et du Bas-Chemin, ce qui correspond à l'implantation d'ouvriers belges du textile dans la commune. En comparaison, la partie Nord de la commune au delà du Crétinier est restée plus rurale.
Le canal de Roubaix borde la commune au Sud et une ligne de chemin de fer joignant Tourcoing à Mouscron la traverse au Nord.
En 1892, le premier élu socialiste wattrelosien, Florimond Lecomte, entre au conseil municipal ; il est à l'époque dans l’opposition.
En 1907, un journaliste parisien publie un article à la une de son journal pour rendre compte de sa visite à Wattrelos. Le titre en est « Misère municipale, 27.000 Français sans hygiène ». Le maire d'alors, Joseph Thérin, confie à ce journaliste qu'il n’avait pas à dépenser, en tout, plus de 7,75 F par habitant. Il n'intervenait que sur ce qui ne pouvait attendre, c’est-à-dire principalement dans le domaine de l’aide sociale - plus vitale que sociale - à destination d’habitants qui vivaient à l’époque dans les ténèbres, la boue et les ordures. La commune était la plus pauvre de France.
L'église du nouveau quartier de Beaulieu est construite en 1909. La première pierre du nouvel hôtel de ville est posée en 1911 sur une partie de l’ancien hôpital. Il y a ensuite la modernisation de l’hôpital avec l'installation d’une salle de bains, puis l'ouverture d'un nouveau cimetière au Crétinier. Le second plan issu du cadastre en 1913, montre une urbanisation croissante le long de la route nationale 350 (axe des futures rues Carnot-Jules Guesde) avec la création du quartier du Laboureur, aux portes de Roubaix. Le développement de ce quartier verra la création de la Place de la République et le recouvrement partiel de l'Espierre. L'accès par le tramway facilitait le mouvement des ouvriers de Wattrelos vers les usines textiles de Roubaix. De plus, le quartier du Crétinier se développant également - l'usine de la Lainière n'était pas encore en activité à la Martinoire - une paroisse sera créée ultérieurement. A noter les trois paroisses instituées à cette époque : St-Gérard au Nord dans le quartier de la gare de triage de Tourcoing; Notre-Dame du Bon-Conseil à Beaulieu et l'église St-Maclou sise à la Grand Place (future place Jean Delvainquière). On remarquera également l'extension ferroviaire avec un embranchement desservant la gare de Wattrelos vers Mouscron. L'implantation de nouvelles usines comme Leclercq-Dupire entre le Centre et le Laboureur et de la filature du Sartel (au lieu-dit Le Sartel) témoignent de l'activité industrielle textile alors naissante. La partie orientale de la commune conservait son caractère rural, notamment avec les lieux-dits du Paradis (comprenant la Rangée de l'Enfer, typique des maisons à "otils" d'avant 1850, construites par des fabricants employant des ouvriers tisserands à demeure : chaque maison possédant alors son métier à tisser dans la pièce principale et témoignage d'une époque d'avant l'implantation des grandes usines textiles), de la Carluyère, de la Bourde, du Nouveau-Monde, de la Martelotte ou du Plouys.
La ville participe à la musique de l'époque avec les frêres Doyen dont Albert-Lucien Doyen (1888-1976), musicien, compositeur pour de grandes sociétés françaises ; il déposa près de six cents œuvres à la SACEM. Ses frêres, Émile, Charles et Joseph furent les fondateurs de la Lyre d’Estaimpuis.
C’est avec Henri Briffaut et l'arrivée des socialistes que Wattrelos a cessé d’être la ville la plus sous-équipée de France, malgré le contexte social. Son action concerna l’assainissement, l’installation de l’eau potable, l’extension de l’éclairage au gaz et de l’électricité, l’ouverture de cantines, la construction de salles des fêtes, de douches, de terrains de jeux et de camps de vacances.
La ville est occupée par les troupes allemandes en 1914-1918. De nombreux Wattrelosiens ont combattu pendant la Grande Guerre, dont Albert-Lucien Doyen qui était au 87e régiment d'infanterie (87e RI). Le maire de l'époque, Henri Briffaut, fut arrêté trois fois avant d’être finalement déporté en 1917. Il avait en effet conseillé aux ouvriers de ne pas travailler pour l’ennemi, refusé de lui fournir la liste des indigents de sa commune, puis celle des hommes et de leur situation de famille, refusé de livrer des chevaux. Il fut envoyé au camp de Holzminden.
Wattrelos connut un drame collectif, la noyade de treize jeunes Wattrelosiens au cours d’une colonie de vacances à Hardelot, pendant l’été 1925. Le maire Henri Briffaut ordonna des funérailles officielles à l'église Saint-Maclou. Cette tragédie affligea la France entière.
Wattrelos connaît encore l'Occupation par l'Allemagne en 1940-1944. Des Wattrelosiens entrèrent en résistance comme Sœur Rose, née Hélène Vanalderwelt (1898-1980), qui avait reçu après la guerre de 1940 le diplôme de reconnaissance du War Office et la Croix du capitaine Michel. En , elle reçut la croix de Chevalier dans l’ordre de la Légion d’Honneur des mains du cardinal Liénart (elle fut l'une des premières religieuses de France à être décorée pour faits de guerre), ainsi que l’insigne de vermeil de la Croix-Rouge française, et un diplôme d’état d’infirmière hospitalière décerné à titre exceptionnel[35].
Le , une manifestation patriotique eut lieu au cimetière du Crétinier, répondant à l'appel du général de Gaulle qui encourageait les Français à célébrer leur fête nationale. Des Wattrelosiens avaient fleuri les tombes des soldats britanniques tombés dans la commune et avaient entonné un poignant God Save the King, suivi de La Marseillaise, ce qui avait déclenché les foudres de l'occupant. Confronté par trois fois aux manifestants par les autorités allemandes, le maire Florimond Lecomte fit mine de n’en connaître aucun.
Le mois de marque un tournant dans la vie politique wattrelosienne, car pour la première (et dernière) fois un maire communiste est élu, en la personne de François Mériaux.
Le maire Albert D’Hondt meurt subitement, le soir du jeudi dans son cabaret du centre-ville, plongeant toute la commune dans une soudaine consternation[35]. Les années 1970 voient l'extension maximale du tissu industriel avec de nombreuses usines textiles implantées sur le territoire de la commune : la Lainière de Roubaix, la filature St-Liévin, Leclercq-Dupire, Amédée Prouvost, Le Sartel, Tapis St-Maclou... qui toutes fermeront à la fin du siècle. Parallèlement, plusieurs lotissements seront construits de l'après-guerre aux années 1970 : Les cités de la Martinoire, de la Mousserie, au Nord-Ouest de la commune et la ZUP de Beaulieu à l'Est.
Dans les années 70-80, fermeture de l’usine chimique Kuhlmann construite en 1905, laissant comme souvenir les « monts Kuhlmann », terrils de résidus chimiques, point culminant de la ville[36].
20 % des ménages vivent en dessous du seuil de pauvreté en 2019[37].
Les armes de Wattrelos se blasonnent ainsi : D'azur au lion fascé d'argent et de gueules, armé, lampassé et couronné d'or. |
Administrativement, la commune est située dans le canton de Roubaix-2 et dans la 8e circonscription du Nord.
Depuis 1912, la ville est administrée par des maires de gauche (SFIO et PS principalement).
Source : Les maires de Wattrelos[38]
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Liste des maires avant 1945
| ||||
mai 1945 | octobre 1947 | François Mériaux | PCF | Instituteur, ancien déporté |
octobre 1947 | mai 1957 | Albert Dhondt[41] | SFIO | Ouvrier d'usine Conseiller général de Roubaix-Nord (1938 → 1940) Décédé en fonction |
juin 1957 | mai 1971 | Jean Delvainquière | SFIO | Fonctionnaire municipal Député du Nord (8e circ.) (1967 → 1968) Conseiller général de Roubaix-Nord (1958 → 1971) Vice-président de la Communauté urbaine de Lille Décédé en fonction |
juin 1971 | mai 2000 | Alain Faugaret | PS | Instituteur Député du Nord (8e circ. puis Nord) (1978 → 1988) Conseiller général de Roubaix-Nord (1971 → 1982) Vice-président du conseil général du Nord Démissionnaire |
mai 2000 | En cours (au 2 janvier 2024) |
Dominique Baert | PS puis DVG-LREM |
Directeur à la Banque de France Député du Nord (8e circ.) (1997 → 2002 et 2007 → 2017) Vice-président de Lille Métropole (2001 → 2012) Vice-président de Métropole européenne de Lille[42] (2020 → ) Réélu pour le mandat 2020-2026[43] |
Wattrelos est située dans le canton de Roubaix 2.
Les habitants de Wattrelos ont pour surnom les « copés in deux » (coupés en deux)[44]. Ce terme vient des anciennes maisons qui étaient équipées de portes à double battant : la partie inférieure de la porte fermée ne laissait apparaître que la moitié du corps de l'habitant. Ce terme a été repris localement dans des noms de clubs et activités culturelles ou sportives : damier club « les coupés en deux »[45],[46], atelier patoisant « Les copés in deux »[47],[48], brevet de cyclotourisme les « Copés in Deux »[49].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[50],[Note 5].
En 2021, la commune comptait 40 836 habitants[Note 6], en évolution de −1,04 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
40 836 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Wattrelos est la 8e ville du département en nombre d'habitants.
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,7 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 19 485 hommes pour 21 400 femmes, soit un taux de 52,34 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,3 | 1,1 | |
5,0 | 7,7 | |
13,8 | 15,1 | |
20,2 | 19,7 | |
19,1 | 18,5 | |
19,5 | 17,8 | |
22,0 | 20,2 |
Une partie de la commune de Wattrelos est intégrée à la zone de sécurité prioritaire de Roubaix-Tourcoing-Wattrelos en 2012. Les quartiers wattrelosiens concernés sont le Crétinier, le Laboureur et la Mousserie[55],[56].
Dans le domaine économique, Wattrelos a de nombreux atouts pour les investisseurs : des facilités d’accès (deux liaisons ouvertes vers la Belgique en 2004 à l'ouest et à l'est de la ville), 90 hectares de friches industrielles à reconquérir (Filatures du Sartel, Filature Saint-Liévin et Lainière de Roubaix dont la très grande majorité des bâtiments se trouve en réalité sur le territoire de Wattrelos) et des terrains à aménager en parcs d’activité afin de compléter l'offre existante – notamment la zone industrielle de la Martinoire, où se situent les entrepôts logistiques de La Redoute, qui fut la première zone industrielle du département du Nord. Bien que l'activité ait aujourd'hui diminué sur le site de la Redoute (environ 500 employés), il reste un acteur économique phare de la ville de Wattrelos.
Ces parcs d'activité, actuellement en plein développement, sont au nombre de trois sur le territoire de la commune : l’Avelin, le Beck et le Winhoute, auxquels il faut ajouter la « Zone de l’Union » qui s'étend aussi sur les communes limitrophes de Roubaix et Tourcoing et qui est l’un des plus grands chantiers de France.
Situé au sud-est de la ville, son aménagement (par la Communauté urbaine de Lille) date de 1995. Il est presque rempli. On y trouve pour l’instant les entreprises suivantes : Eurographie (impression sérigraphique), Spuntini Snacks (plate-forme de distribution de produits alimentaires destinés à la restauration rapide), Koloris (traitement et revêtement des métaux), Ricci Automobiles (concession automobile Peugeot, garage, vente et réparation), L'Orchidée (soirées privées, séminaires, soirées à thèmes, réceptions, mariages) et Senelar (négoce de bois).
Dans le prolongement du parc de l'Avelin mais de l'autre côté de la RD 700 (Antenne Sud de Roubaix) se situe le parc du Beck, conçu à la manière d’un bocage et mêlant activité économique et habitat (lotissement de 31 maisons). On y trouve les entreprises suivantes : Théâtre équestre Droulers (théâtre équestre), Steffy (négoce textile), Promod (prêt-à-porter féminin), Metro (produits alimentaires pour professionnels des métiers de bouche), Avez Ferblanterie (conditionnement en ferraille). En face du parc du Beck, sur une parcelle du hameau de la Carluyère, est implanté un dépôt de bus Ilévia (transports en commun).
La Chambre de Commerce Grand Lille est l'aménageur de ce parc d'entreprises attenant à la zone industrielle de la Martinoire (nord-ouest de la ville). On y trouve les entrepôts logistiques de Jules (prêt-à-porter masculin), MBC Constructions (bâtiment) et Papier (matériel pour piscines).
Depuis toujours, Wattrelos est une ville de fêtes :
Wattrelos est aussi une ville au réseau associatif très dense et très actif : entre 300 et 400 associations y sont répertoriées.
Wattrelos abrite[59] :
La ville de Wattrelos abrite un centre hospitalier, situé rue du Docteur Alexander Fleming, à 200 m à l’est de l’Hôtel de Ville.
Il existe également un centre médico-psychologique (pour enfants, adolescents et adultes) rue du Docteur Leplat.
La ville a beaucoup d'installations sportives et on y pratique au total une bonne trentaine de disciplines sportives, mais aussi des sports et jeux traditionnels comme le tir à l'arc à la perche, le javelot-tir sur cible et la bourle.
Cependant, il faut noter la fermeture de la piscine située dans le quartier de Beaulieu en 2015 pour des raisons techniques. En , la décision a été prise de démolir le bâtiment. Les habitants comme les scolaires de Wattrelos doivent donc recourir aux bassins des villes voisines.
Le Festival international du court métrage et de la vidéo eut lieu de 1972 à 1994 (il fut créé par Émile Delcour).
La Ville propose une programmation culturelle étoffée tout au long de l'année, avec notamment un festival de spectacle pour enfants, « L'Enfance de l'Art », chaque printemps durant un mois. Pour les musiciens amateurs, la Boîte à Musiques offre également des studios de répétition et propose régulièrement des concerts de rock, chanson française, etc.
Il existe aussi un atelier patoisant, « Nou Parlach », avec « Les copés in deux », troupe humoristique.
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