Loading AI tools
unité d'élite de la Gendarmerie nationale française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) est une unité d'élite de la Gendarmerie nationale française, spécialisée dans la gestion de crises et les missions dangereuses demandant un savoir-faire particulier, notamment dans les trois domaines suivants :
GIGN Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale | ||
Écusson du GIGN (depuis 2021). | ||
Démonstration avec le Arquus Sherpa Light en 2022. | ||
Création | [1] | |
---|---|---|
Pays | France | |
Branche | Gendarmerie nationale | |
Type | Intervention, observation et recherche, protection | |
Rôle | Contre-terrorisme Libération d'otages Lutte contre le grand banditisme Protection Formation |
|
Effectif | 960 effectifs, dont 420 environ à Satory[2] | |
Garnison | Caserne Pasquier, Versailles-Satory | |
Ancienne dénomination | GSIGN | |
Devise | « S'engager pour la vie »[3] | |
Décorations | Croix de la valeur militaire avec deux palmes de bronze
Médaille de la sécurité intérieure avec échelon Or [4] |
|
Commandant | Général Ghislain Réty[5] | |
Commandant historique | Christian Prouteau Denis Favier |
|
modifier |
L'unité dispense également de nombreuses formations dans ces domaines, en France et à l'étranger.
Le GIGN est composé d'une formation centrale établie dans le quartier de Satory à Versailles et de quatorze antennes locales - appelées antennes du GIGN (AGIGN) - réparties en métropole et outre-mer.
L'unité est directement subordonnée au directeur général de la Gendarmerie nationale qui, en cas de crise majeure, traite directement avec les autorités gouvernementales. Dans ses missions les plus courantes, elle est engagée en support de la gendarmerie départementale sur le territoire national[N 1] mais elle intervient également à l'étranger en coordination avec les forces armées françaises et notamment le commandement des opérations spéciales (COS)[N 2].
Sa devise est « S'engager pour la vie ».
Unité de référence de la Gendarmerie dans les domaines de l'« intervention spécialisée », de l'observation-recherche et de la sécurité-protection, le GIGN en élabore les doctrines avant d'en être le principal acteur.
Créé en 1974 comme une unité d'intervention, le GIGN, après avoir acquis un savoir-faire et une réputation incontestables dans son domaine, était devenu dans les années 1980 la composante « intervention » du Groupement de sécurité et d'intervention de la gendarmerie nationale (GSIGN), formation essentiellement administrative[6] qui regroupait également d'autres unités de gendarmerie spécialisées dans la sécurité-protection, la collecte de renseignement et la formation.
Le 1er septembre 2007, une profonde réorganisation a eu lieu et un « nouveau » GIGN a remplacé le GSIGN[7]. Plus qu'un simple changement de nom, cette réorganisation a eu pour but de créer une unité plus opérationnelle[6] en renforçant son commandement, en optimisant l'utilisation de ses moyens et en augmentant notamment ses capacités de réaction en cas d'événements d'envergure (notamment prises d'otages de masse, « POM » en abrégé) tout en créant des synergies plus fortes entre des personnels issus d'un tronc commun de recrutement et de formation.
1er août 2021, une nouvelle réorganisation renforce la capacité d'action de l'unité au niveau national en réalisant l'intégration complète en son sein des antennes du GIGN (AGIGN). Ces unités d'intervention régionales avaient été créées à partir de 2004 mais ne passaient sous le contrôle opérationnel du groupe qu'en cas de crise. Depuis cette date, l'unité est composée d'un échelon central (appelé « GIGN central » dans le reste de cet article) et des 14 antennes dont sept sont implantées en France métropolitaine à Toulouse, Orange, Dijon, Nantes, Reims, Tours et Caen et sept outre-mer en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane, à La Réunion, en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et à Mayotte[2],[8],[9].
En 1985, la Police nationale a créé, sur le modèle du GIGN, une unité spéciale d'intervention : le RAID (Recherche, assistance, intervention et dissuasion)[10].
Les deux unités collaborent[11] occasionnellement, comme lors de l'assaut de Dammartin-en-Goële le à la suite de l'attentat contre Charlie Hebdo le [12] et durant la période des attentats de janvier 2015 en France.
Au sein du Ministère de l’Intérieur, la coordination et l’interopérabilité entre le GIGN et le RAID de la Force d'intervention de la Police nationale (FIPN) sont assurées par l’Ucofi (unité de coordination des forces d’intervention), créée en 2010[13]. La procédure d’urgence absolue (P.U.A.) instaurée en avril 2016 dans le cadre du Schéma national d'intervention des forces de sécurité par le Ministre de l'Intérieur en réponse aux attentats de 2015 autorise – en cas de crise majeure ou de crises multiples – l'intervention de toute unité en mesure de le faire en tout point du territoire (donc en s'affranchissant du critère de compétence géographique qui s'impose habituellement)[14].
Un nouvel écusson commun à l'élément central et aux antennes a été adopté à la suite de l'intégration totale de ces dernières en août 2021. Porté sur le bras gauche à la place de l'écusson régional, il présente la grenade de la Gendarmerie surmontée du sigle GIGN[15]. Le GIGN central (Satory) et les antennes (AGIGN) conservent leur rondaches respectives qui se portent sur le bras droit.
L'emblème - appelé également rondache de par sa forme ronde - du GIGN central (c'est-à-dire de la composante basée à Satory, qui est une formation parachutiste) est composé d'un cercle sur un fond bleu, un parachute, un réticule de visée et un mousqueton. Le cercle, figure géométrique parfaite, symbolise la cohésion et la force collective des membres de l'unité. La couleur bleue rappelle la capacité subaquatique de l'unité. Le mousqueton est le symbole de la capacité de franchissement opérationnel des membres de l'unité. Le parachute indique l'appartenance du GIGN à la famille des troupes aéroportées. Enfin, le réticule de visée symbolise la discipline principale pratiquée : le tir et, au-delà, le respect pour la vie humaine et la précision dans l'action. Enfin, les deux étoiles symbolisent la « deuxième génération » en référence à l'organisation mise en place en 2007[16],[N 3].
La rondache des antennes (AGIGN), également portée sur le bras droit, reprend la grenade de la Gendarmerie nationale, le mousqueton, l'éclair de l'intervention spécialisée et un réticule de visée.
En réponse à la multiplication des prises d'otages qui tournent au fiasco (notamment à Cestas en 1969, à la centrale de Clairvaux en 1971 et aux Jeux olympiques de Munich en 1972)[17], un premier GIGN est formé le au sein de l'escadron parachutiste de Mont-de-Marsan, tandis qu'une équipe commando régionale d'intervention (ECRI) est formée le de la même année au sein du groupe d'escadrons I/2 de gendarmerie mobile de Maisons-Alfort[18]. Le commandement de l'ECRI est confié au lieutenant Christian Prouteau[N 4] et l'unité devient opérationnelle le 1er mars 1974.
Le , le GIGN de Mont-de-Marsan devient le GIGN no 4 tandis que l'ECRI de Maisons-Alfort devient GIGN no 1. C'est l'anniversaire officiel de la création de l'unité[1]
En 1976, la Gendarmerie décide de regrouper les deux unités, principalement pour des raisons de coût et d'efficacité[19]. Le , les deux GIGN 1 et 4 sont dissous et rassemblés le de la même année en une seule unité parachutiste basée à Maisons-Alfort, dénommée GIGN. Après son déménagement à Satory (à Versailles)[N 5] en 1982, le GIGN est intégré en 1984 au sein d'une nouvelle formation appelée Groupement de sécurité et d'intervention de la Gendarmerie nationale (GSIGN). Il y est rejoint d'abord par l'escadron parachutiste de Mont-de-Marsan, qui devient à cette occasion Escadron parachutiste d'intervention de la Gendarmerie nationale (EPIGN), puis en 1986, par le Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR).
En 2007, le GSIGN est dissous et remplacé par une nouvelle unité qui reprend le nom du GIGN, les anciens GIGN, EPIGN et GSPR fournissant les principales composantes de la nouvelle organisation.
En 2015, le GIGN est engagé simultanément pour la première fois avec le RAID, unité d'élite de la Police nationale, lors de la double prise d'otages du faisant suite aux attentats de janvier 2015 en France.
En 2021, les antennes du GIGN (en métropole et outre-mer) sont complètement intégrées (c'est-à-dire administrativement et opérationnellement) à l'organisation du groupe[8],[20].
Le GIGN a acquis une réputation nationale puis internationale au cours de centaines d'opérations dont, parmi les plus connues : les libérations d'otages à Loyada (Djibouti) en 1976, à Ouvéa[N 6] (Nouvelle-Calédonie) en 1988 et à Marignane en 1994.
Le , le GIGN participe avec la Force d'intervention de la Police nationale (FIPN) à la traque des frères Chérif et Saïd Kouachi, recherchés comme principaux suspects dans la fusillade au siège de Charlie Hebdo qui a eu lieu la veille. Le , les suspects sont repérés puis abattus lors de l'intervention du GIGN dans une imprimerie à Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne. Une action simultanée du RAID et de la BRI met fin à une autre prise d'otages, celle de l'Hyper Cacher de la Porte de Vincennes à Paris, marquant la première intervention coordonnée des unités de la Police et de la Gendarmerie. Lors de ces opérations, le GIGN est « menant » et le RAID « concourant » à Dammartin, tandis que les rôles des deux unités sont inversés à la Porte de Vincennes[13].
En 1994, peu après la prise d'otages du vol Air France 8969 le GIGN fête ses vingt ans. Il avait alors mené plus de 650 missions, libéré plus de 500 otages et arrêté plusieurs centaines de criminels. Pendant cette période, 5 hommes du GIGN sont morts à l'entraînement et 19 ont été blessés en opération (dont 9 lors de l'assaut de Marignane). En 2004, le bilan à l'occasion des trente ans du groupe était de plus de 1 030 missions, de plus de 970 personnes arrêtées, et 534 otages libérés.
En 2014, le GIGN fête ses 40 ans et a alors mené 1 600 opérations, interpellé 1 500 personnes, libéré 625 otages et maîtrisé 260 forcenés.
Depuis la création de l'unité, dix-sept gendarmes du GIGN ont perdu la vie : quatre en opération et treize à l'entraînement ou lors d'un déplacement dans le cadre de leur mission[21]. Comme pour l'ensemble des unités d'intervention, la majorité des pertes en opération ont été subies lors d'interventions contre des forcenés (3 sur 4 pour le GIGN, 2 sur 3 pour le RAID)[22],[23],[24]. Deux des pertes en opération ont été subies par des gendarmes appartenant respectivement aux antennes d'Orange[25]et de Cayenne[26],[N 7].
Les missions principales du GIGN sont[9] :
Le GIGN intervient en premier lieu sur les missions suivantes :
Pour les actes de terrorisme n'entrant pas dans ces catégories (prise d'otages, etc.), la répartition des missions entre le GIGN et le RAID se fait selon le lieu où l'alerte se produit : le milieu rural et les aéroports sont les domaines d'intervention du GIGN, le milieu urbain et les gares sont ceux du RAID.
Après les attentats de janvier 2015, une concertation a eu lieu avec les responsables militaires du commandement des opérations spéciales (COS) et de la direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE) pour déterminer quelle unité avait la primauté d'action dans un acte terroriste, touchant des intérêts ou des ressortissants français, en dehors du territoire national. Il en ressort que, dans ce scénario, le GIGN est chargé de l'intervention et les forces spéciales de l'appui[27].
Ce sont les autres prises d'otages (par exemple liées au banditisme), les neutralisations de forcenés ainsi que les arrestations de personnes dangereuses et armées, comme lors d'interception de convois d'acheminement rapide de drogue (Go fast).
Recherche opérationnelle du renseignement dans les affaires les plus sensibles en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée.
Cette mission consiste à assurer :
Sur le territoire national, les sections de sécurité-protection (SSP), assurent quotidiennement la protection de hautes personnalités françaises ou étrangères. Elles assurent également ce type de mission à l'étranger, au profit des diplomates en poste dans des zones à risques comme l’Afghanistan ou l’Irak.
Parallèlement aux missions de protection, les SSP procèdent à la mise en sécurité de sites. Que ce soit au profit de l'autorité protégée ou lors d’événements majeurs, cette force déploie des tireurs de précision, le groupe de recherche d'engins piégés (GREP), ou encore les spécialistes en investigations subaquatiques.
Enfin, dans un contexte interministériel, la FSP est régulièrement sollicitée pour réaliser des audits de sécurité au profit des représentations françaises à l'étranger ou de sites sensibles partout en France. Ayant une expérience reconnue dans ce domaine, les missions évaluent les enjeux sécuritaires et apportent une expertise et des réponses adaptées, en vue d'accroître le niveau de sûreté des installations visitées.
En marge des missions évoquées ci-dessus, les militaires de cette force participent de façon régulière à la formation des unités étrangères.
Cette mission, assurée au sein du Centre national de formation à l'intervention spécialisée consiste d'abord à assurer la formation et le ré-entraînement (ou « recyclage ») des personnels du GIGN et de plusieurs centaines de personnels de la Gendarmerie appartenant aux unités sur lesquelles le GIGN exerce un contrôle opérationnel comme les PSPG (pelotons spécialisés de protection de la Gendarmerie qui assurent la protection des centrales nucléaires). Sont également formés les « techniciens d'escorte d'autorité de sécurisation de sites » (TEASS) qui sont des gendarmes mobiles renforçant la protection des ambassades et du personnel du corps diplomatique dans des contextes dégradés[28].
C'est également le GIGN qui assure la sélection, la formation, le suivi et le « recyclage » des négociateurs régionaux de la gendarmerie départementale ainsi bien entendu que ceux de sa propre cellule nationale de négociation (CNN).
Enfin le centre forme et entraîne les membres d'unités étrangères.
Pour permettre de mener à bien l'ensemble de ces missions, les entraînements du GIGN sont très poussés. Il y a ainsi eu plus de décès lors de ces entraînements que lors des missions elles-mêmes. Les démonstrations faites par le Groupe reflètent les entraînements. Alors qu'il assistait à l'une d'elles en tant que ministre de l'Intérieur, Pierre Joxe a été très légèrement blessé par l'explosion d'une grenade qui n'a pas pu être neutralisée à temps[29].
L'unité développe et met en œuvre les capacités opérationnelles suivantes[9] :
Le GIGN est basé dans le quartier de Satory à Versailles, son centre d'instruction et d'entraînement se situe au camp de Frileuse à Beynes. Les quatorze antennes sont réparties sur le territoire métropolitain pour sept d'entre-elles et outre-mer pour les sept autres.
Le GIGN dépend directement du directeur général de la Gendarmerie nationale qui, en cas de crise majeure, traite directement avec les autorités gouvernementales[30]. Dans ses missions les plus courantes, le GIGN est en contact avec les commandants de groupement et les sections de recherche (SR) de la gendarmerie départementale.
Le groupe comporte deux états-majors, quatre forces et un détachement, un centre de formation, un bureau de ressources humaines et une division technique[9] :
L'effectif total est de 960 personnels dont 420 au GIGN « central » en 2023[2].
Le budget de fonctionnement courant de l'unité, pour l'année fiscale 2009, était de 1,4 million d'euros, auquel s'ajoutait un droit de tirage en frais de déplacement de 0,5 million d'euros sur le budget central de la Gendarmerie[31].
Ses effectifs et ses moyens sont répartis comme suit :
La FI est l'unité d'assaut du GIGN. Elle est composée d'une centaine d'hommes et se divise en 4 sections : 2 sont à dominante chuteurs opérationnels et 2 à dominante plongeurs d'intervention. La FI dispose en outre d'une cellule d'évaluation et d'une cellule de préparation opérationnelle. Chaque semaine, 2 sections sont d'alerte : l'une est opérationnelle en 30 minutes, l'autre en 2 heures. Chaque nouvelle recrue du groupe doit y passer un minimum de 6 mois avant de rejoindre une autre force, s'il le souhaite.
Lors de chaque mission de la Force Intervention, un infirmier et un médecin de la 1re Antenne Médicale Spécialisée (unité du Service de Santé des Armées) accompagnent les sections. Ils sont là pour soigner les membres du GIGN et prendre en charge les blessés éventuels. En plus de leurs compétences médicales en médecine d'urgence, médecine de guerre, situation multivictimes, ils sont brevetés parachutistes et sont formés aux mêmes techniques de franchissement que les opérationnels (aerocordage, échelle spéléo de contre terrorisme maritime etc.)[10].
La FOR est née à la suite de la réorganisation du GIGN en 2007. Elle est l'héritière du GOR (Groupes d'observations et de recherches), composante de l'ancien EPIGN et a pour mission la recherche du renseignement opérationnel dans le cadre du contre terrorisme ou de la lutte contre la criminalité organisée. Elle renforce ainsi les unités de recherches en leur apportant son expertise. La FOR est composée d'environ 40 personnels, divisés en 2 sections, elles-mêmes divisées en 2 groupes. Les missions peuvent durer quelques jours comme plusieurs mois.
La quarantaine de personnels constituant la FSP sont chargés de la protection rapprochée des diplomates français et des ambassades dans les pays en crise[32].
Cette force est constituée de quatorze antennes dont sept implantées en métropole à Toulouse, Orange, Dijon, Nantes, Reims, Tours et Caen et sept implantées outre-mer en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane, à La Réunion, en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et à Mayotte.
Forte d'environ 30 personnels, elle a pour but de trouver des solutions techniques aux besoins des autres forces. Elle est constituée de plusieurs cellules aux missions spécifiques : effraction, moyens spéciaux, dépiégeage d'assaut, NRBC, etc.
Créée pour répondre aux besoins très spécifiques du GIGN, la division (anciennement Force d'appui opérationnel) regroupe l'ensemble des moyens spéciaux de l'unité (moyens optiques, acoustiques, explosifs, cynophiles, etc.), ainsi que les capacités et métiers opérationnels rares et particulièrement spécialisés[33].
Les capacités de Division se déclinent en huit sections ou cellules[33] :
La cellule « technique d'adaptation opérationnelle » intervient en soutien des forces, en modifiant ou copiant tout objet courant, en vue d'un emploi en opérations[33].
La cellule « dépiégeage d'assaut » est composée de spécialistes NEDEX / EOD (Neutralisation, Enlèvement, Destruction, d'Explosif), en mesure d'appuyer les différentes forces du GIGN[33]. Cette cellule permet notamment d'intervenir sur les crises d'envergure sur le territoire national et en OPEX (OPérations EXtérieures), en prenant en compte la menace liée aux explosifs et différentes techniques de piégeage[33] :
Au début du GIGN en 1974, les moyens techniques étaient très limités et rudimentaires. La raison d'être de cette cellule technique, appelée en 1997 « moyens spéciaux », est la recherche du renseignement lors de prises d’otages. Pour faire partie de cette cellule, il faut des qualités physiques, des compétences techniques et une grande la capacité d’adaptation.
Le groupe commence à chercher des matériels d'écoute et de vision nocturne et diurne pour satisfaire ses besoins opérationnels. Lorsque ces matériels n'existent pas sur le marché standard, le groupe les crée lui-même ou bien fait développer, en partenariat avec des entreprises compétentes et discrètes, les futurs outils.
En 1998, la cellule des moyens spéciaux (CMS) est opérationnelle à 100 %. Transformée en section lors de la réorganisation de 2007, elle est mise à contribution sur chaque opération.
Elle est placée sous le même régime d'alerte que le détachement d'intervention d'urgence. Cette section participe de manière déterminante à l'acquisition du renseignement sur une zone de crise ou sur toute cible mobile, ainsi qu'à la mise en sécurité de sites[33].
Spectre d'activité de la SMS : vidéo, audio, suivi de mobile, robotique terrestre et aérienne, détection, appui électronique.
Cette cellule a pour charge la création de brèches, notamment avec l'utilisation d'explosifs[33]. Elle a été créée en 2001 grâce au commandant de l'époque, Éric Gérard. Tous les hommes de cette cellule ont été entraînés par la formation Nedex. Cette cellule utilise deux sortes d'effraction :
La cellule « ouverture fine » est chargée de l'intrusion discrète, sans utilisation d'explosifs ou de dispositifs classiques d'effraction[33].
Les négociateurs sont très importants car ils résolvent plus des trois quarts[10] des situations pour lesquelles le GIGN est appelé à intervenir[34],[35]. La négociation se fait toujours à deux, et le binôme de négociation reste le même tout le temps de la mission, afin de faciliter les opérations[10].
Si la négociation échoue, il y a, en présence d'un officier de police judiciaire, un assaut délibéré qui tente de maîtriser à mains nues le(s) forcené(s) ; si le forcené tente de tuer une personne (otage ou gendarme), il est décidé un tir de neutralisation à l’épaule ou un tir à tuer dans les cas extrêmes[36].
Le recrutement des négociateurs se fait en interne dans le groupe après une série de tests établis par les négociateurs expérimentés.
Cette cellule est bien présente dans l'organisation du GIGN. En effet, elle est un plus pour les hommes de la cellule d'intervention, les chiens courant plus vite que les hommes équipés, pour neutraliser un individu. Elle est composée de deux maîtres-chiens et d'un homme d'attaque. Les maîtres-chiens sont des éléments à part entière des groupes d'intervention ; ils ont passé le même concours pour rentrer au GIGN et donc, ont la même condition physique et psychologique que les membres des groupes d'interventions. De son côté, l'homme d'attaque assure toute la logistique inhérente à la possession de chiens.
Les chiens d'attaque du GIGN sont des bergers belges malinois, qui est la race la plus utilisée par la Gendarmerie. Lorsqu'un chien réussit une neutralisation, on dit qu'il a un « mordant » de plus à son actif. Le premier chien du GIGN s’appelait Krex[37]. La section d' « appui cynophile » est, quant à elle, spécialisée dans la recherche d'engins piégés (détection de matière active et mise en sécurité). Cette section est placée sous le même régime d'alerte que le détachement d'intervention d'urgence[33].
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, le GIGN s'est doté de matériels de protection contre les attaques arme nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique (NRBC). Mais ce matériel est lourd, encombrant, bruyant, limite le champ de vision et bloque l'autonomie à cause des réserves d'air. Ce type d'opération est intégré dans les missions du GIGN depuis 2002.
Cette cellule est issue de la réforme de l'unité de 2007. Elle offre au GIGN une réelle capacité d'anticipation et de réaction dans un domaine sensible[33]. En étroite coordination avec le dispositif NRBC de la Gendarmerie nationale, cette cellule offre au GIGN des possibilités de traiter une crise en atmosphère viciée et d'intervenir en sécurité dans l'enceinte des centres nucléaires de production d'électricité[33].
Le centre travaille aussi bien en interne, qu'au niveau national ou à l'international. Il forme des militaires, des policiers ou des civils.
En interne, il est chargé de la formation des militaires affectés en antennes GIGN, en PSPG et dans les unités d'intervention outre-mer. Il forme également les gendarmes mobiles affectés dans les ambassades situées dans des pays en crise et amenés à travailler au côté de militaires de la FSP (cf. ci-dessus), ainsi que les gardes républicains affectés dans les Palais Nationaux comme l’Élysée ou Matignon.
Il organise des stages au profit de cadres de grandes entreprises françaises qui doivent s'expatrier dans des pays à risque.
Le GIGN est reconnu comme l'une des unités d'intervention les plus efficaces au monde[38].
Ses nombreux succès (près de 600 otages libérés, plus de 1 000 criminels capturés ou abattus) au cours des diverses opérations qu'il a été amené à monter en font depuis plusieurs années une référence internationale en matière de sécurité des personnes civiles. Le GIGN s'est surtout fait connaître en décembre 1994 lors de la prise d'otage d'un avion d'Air France par le GIA.
Le GIGN est intervenu à l'étranger : Afghanistan, Djibouti, San Salvador, Arabie saoudite, pays basque espagnol, Niger, Union des Comores, Mali (Opération Serval), Centrafrique (Opération Sangaris).
Le groupe entretient des relations particulières avec les autres groupes d'intervention grâce à leurs techniques modernes et leur expérience ; cela peut se faire sous forme d'échanges tactiques et techniques ou autre.
Dès 1974, le colonel Ulrich Wegener, commandant du GSG 9 (groupe anti-terroriste allemand) désire que plusieurs de ses hommes suivent un stage au GIGN pour apprendre les techniques particulières d'intervention. Le , le GSG 9 résoudra avec brio le détournement d'un avion à Mogadiscio (capitale de la Somalie).
En 1981, le GIGN travaille avec la Delta Force et forme quelques-uns de ses membres.
Le GIGN a aussi participé à la formation du groupe d'intervention autrichien GEK Cobra, ainsi que l'unité belge ESI (Escadron spécial d'intervention).
Les attentats qui ont visé l’Europe et l’Amérique du Nord depuis une quarantaine d'années ont aidé à créer des liens entre les unités d'interventions européennes et américaines. Pour l'anecdote, la conseillère spéciale du président américain George W. Bush, Condolezza Rice, ne voulait que le GIGN comme interlocuteur pour lutter contre le terrorisme[39].
De plus, le GIGN est membre du Réseau Atlas qui est un réseau qui regroupe les unités d'intervention de l'Union européenne, cela permet des retours d'expériences entre ces unités pour une meilleure efficacité. Le GIGN a le leadership en ce qui concerne le contre-terrorisme aérien.
En vue de l'internationalisation du GIGN, celui-ci a été doté depuis le d'une cellule « relations internationales »[40].
Le recrutement au GIGN se fait sur la base du volontariat. Les candidats doivent être extrêmement motivés et entraînés en amont pour espérer intégrer l'unité[10]. Pour pouvoir passer les tests de sélection, il y a des minima requis : être gendarme de carrière, avoir une aptitude pour le parachutisme et avoir moins de 34 ans[41]. Les gendarmes du GIGN doivent impérativement être dotés d'une excellente condition physique, d'une vision et d'une ouïe d'exception et doivent faire preuve de sang-froid et de maturité[10].
Plusieurs tests de sélection sont organisés chaque année, en fonction des besoins. Chaque test dure une semaine et seuls les meilleurs sont retenus, de l'ordre de 5 à 10 %, et peuvent poursuivre l'entraînement en vue de l'obtention du brevet du GIGN[42]. Les candidats qui réussissent effectuent ensuite un stage probatoire de 8 semaines, généralement à l'automne. Leur formation est reprise à zéro ; ils seront formés physiquement (course à pied, sports de combat, combat d’infanterie classique, escalade, etc.), et apprendront à se servir d'une arme de poing et d'épaule[42]. À l'issue du stage, les candidats retenus effectuent une formation de 10 mois, commune à toutes les forces du GIGN. Ils y apprendront les techniques d'action de l'unité : neutralisation d'individu, mutinerie en prison, lutte antiterroriste, filature, etc[42]. Ils intègrent ensuite la force à laquelle ils sont affectés et complètent leur formation.
À l'issue de cette formation spécifique, et avant la remise du brevet, chaque futur membre de l'unité effectue un « tir de confiance » au revolver sur un plateau d'argile porté par l'un de ses camarades sur son gilet pare-balles[N 9], pour démontrer l'absolue confiance qui règne entre les membres du groupe[10].
Les gendarmes nouvellement arrivés sont tous formés à l'intervention, puis ont la possibilité d'être formés à la protection ou à la recherche/observation (anciennes missions du GSPR et de l'EPIGN). Ils sont notamment formés aux sports de combat (Jiu-jitsu brésilien, Mixed Martial Arts - MMA, etc.)[10]. Par ailleurs, les parachutistes du GIGN effectuent environ 1 500 sauts par an en ouverture automatique ainsi que 6 000 sauts par an en chute libre[10].
Pour les candidats aux postes en antennes du GIGN (AGIGN), la sélection initiale dure une semaine. Elle est suivie d'un stage de formation d'une durée de huit semaines[43].
Les épreuves données ici le sont à titre indicatif et sont non exhaustives[42] :
Les femmes peuvent intégrer le GIGN, seule la Force Intervention n'en a jamais accueilli[10] pour des questions de force physique (l'équipement de protection et les armes pèsent plus de 30 kg)[N 10].
En 2009, la force d'observation-recherche comptait quatre femmes[44]. Les épreuves de sélection féminines ne sont pas les mêmes[45].
En 2023, une soixantaine de femmes faisaient partie du GIGN[2].
« Notre principe fondamental est de reculer l'usage des armes à feu jusqu'au dernier moment[46]. »
— Denis Favier, commandant du GIGN de 1992 à 1997.
Malgré ce but du GIGN d'éviter au maximum l'emploi des armes, le Groupe possède un armement répondant à des besoins précis. Par exemple, les fusils d'assaut comme le HK G-3 TGS seront employés contre des terroristes et non pas contre des forcenés.
L'armement « de base » lors d'une mission se composait d'une arme de poing pour chaque homme, plus un MP-5 ou un fusil calibre 12 pour l'appui. Depuis le milieu des années 2010, l'augmentation du risque d'affronter des terroristes protégés a amené à une augmentation de la puissance de feu, d'abord du 9 mm vers le 5,56 puis vers le 7,62[47].
Chaque élément de Groupe possède plusieurs armes de poing et au moins deux armes d'épaule. Au total, on dénombre, rien que pour le GIGN "central" (Satory) quelque 900 armes et 1 000 optiques. Les armes (du fusil de précision à l'arme de poing) sont testées au banc d'essai Stabilisator 3000 A1 de la marque française L2S.
Un grand nombre des armes ont été modifiées sur commande pour le GIGN. Il ne faut pas oublier les accessoires génériquement nommés « aides à la visée » : collimateurs (systèmes de visée non grossissants, souvent luminescents), lunettes grossissantes, lasers de visée, lampes torches, équipements de visée nocturne, etc. Les modifications et les aides à la visée présentes sur les armes sont détaillées en même temps que les armes elles-mêmes.
Les armes sont présentées de la plus fréquemment employée à la moins employée. Exceptions : les armes de précision (ordre en fonction des calibres).
Tous les membres opérationnels du GIGN sont en mesure de neutraliser une cible jusqu'à 400 m. La trentaine de tireurs de longue distance est capable d'effectuer un tir précis jusqu'à 1 200 m[10]. Pour prévenir les blessures mortelles, les militaires du GIGN s'entraînent à viser leurs cibles à l'épaule[10].
Le GIGN, comme la plupart des groupes d'intervention de la Gendarmerie nationale, n'utilise des fusils d'assaut qu'en milieu extérieur, le recul de l'arme et sa cadence de tir étant bien moins pratique en milieu intérieur. Toutefois des exceptions peuvent être remarquées, lors de transports de prisonniers (en) dangereux ou d'interventions en milieu carcéral.
Le groupe disposerait au total de plus de cent Accuracy de tous calibres, et tous ses hommes ont une qualification TE (équipes tireur d'élite) de base sur Accuracy .308 et .338, ce qui en fait le groupe d'intervention disposant du plus grand nombre de tireurs d'élite au monde. Les équipes TE sont habituellement composées de deux hommes, un tireur et un observateur qui utilise un télescope monoculaire Leica Televid 77 mm (ou plus rarement l'Apo-Televid 77 mm) avec divers grossissements disponibles jusqu'à 60 ×, une paire de jumelles Leica Vector IV (ou jumelles infrarouges Thomson Sophie la nuit). Les équipes TE disposent en plus d'un télémètre laser Leica Rangemaster LRF 1200 doté d'une optique 7 × 21 mm ayant une précision d'un mètre avec une portée de 15 à 1 100 m, d'une mini-station météo Skywatch Geos 9 (anémomètre-girouette, boussole, hygromètre, thermomètre, baromètre, altimètre et montre combinés dans un objet de quelques grammes), d'un sac à eau, d'une musette de tir et depuis 2003-2004 d'un carnet de tir spécifique au Groupe.
La faible fiabilité des armes sublétales et leur dangerosité a longtemps limité leur adoption par le GIGN. La technique favorite était le tir à l'épaule au revolver ou au fusil de précision : une balle dans l'épaule du bras armé est une technique de neutralisation très efficace.
Le GIGN opère régulièrement avec les hélicoptères des Forces aériennes de la Gendarmerie nationale (FAGN). Les missions incluent la mise en place de personnel, la recherche et l'appui lors d'une intervention.
De plus, pour les interventions dépassant les capacités des hélicoptères de la Gendarmerie (capacité, rayon d'action etc.), l'unité bénéficie depuis 2006[50] du Groupe interarmées d'hélicoptères (GIH), unité mixte d'hélicoptères de l'Armée de terre et de l'Armée de l'air et de l'espace, mise à sa disposition par le 4e régiment d'hélicoptères des forces spéciales (4e RHFS), qui est implantée sur la base aérienne 107 de Villacoublay.
À la suite de la prise d'otage de l'avion d'Air France à Marignane, les unités d'intervention ont compris que sans un matériel adéquat, la résolution de ce genre d'opération est plus difficile.
Le FBI demande alors à la société américaine SWATEC de fabriquer un système d'intervention surmonté d'un système hydraulique. Cette dernière met au point l'échelle d'assaut HARAS (Height Ajustable Rescue Assault System) ou en français : « Système d'assaut et de secours à hauteur réglable ». Fabriqué par Chevrolet et SWATEC, il est destiné à faciliter les interventions contre des bâtiments ou des véhicules (bus, avion). Il est opérationnel depuis 1999 et le Groupe en possède au minimum quatre.
Le HARAS est maintenu en place grâce à des goupilles de fixation de sûreté à attache rapide. Grâce à cela, il peut être monté ou démonté en moins de dix minutes. Lorsqu'il est entièrement déployé, le HARAS autorise un assaut jusqu'au troisième étage d'un immeuble (à peu près 9 mètres).
Le SWATEC est complété par le véhicule d'assaut de type Arquus Sherpa Light à partir de 2013[51] (deux véhicules en dotation en 2018). Le Sherpa connaît sa première utilisation opérationnelle lors de l'assaut du 9 janvier 2015 à Dammartin-en-Goële, au cours duquel il sert à exfiltrer Lilian Lepère, l'employé qui s'était caché sous un évier de l'imprimerie où s'étaient retranchés les frères Kouachi, auteurs de l'attentat de Charlie Hebdo deux jours plus tôt[52],[53].
Le Sherpa est un camion 4×4 permanent doté de capacités largement supérieures aux SWATEC. Équipé d’une plateforme modulaire avec rampe hydraulique HARAS pouvant supporter 1,5 tonne ou 10 « opérationnels » jusqu’à 8,65 mètres, ce camion blindé léger (blindage de niveau 2) est fabriqué par Arquus (anciennement Renault Trucks Defense)[54].
Caractéristiques principales[55] :
En 2017, la société Centigon livre au GIGN 14 véhicules tout-terrain blindés Fortress Intervention[56]. Basés sur le modèle Toyota Land Cruiser 200 mais bénéficiant d'un blindage de niveau 2 (standard de l'OTAN), ils sont dotés d'une trappe de riposte sur le toit et d’un système « run flat » permettant de rouler avec un pneu crevé.
Ces véhicules blindés mais discrets permettent la mise en œuvre rapide d'équipes d'intervention dans les situations demandant une grande réactivité avec un excellent niveau de protection pour les personnels[56].
Ils équipent également les antennes métropolitaines du GIGN[56].
Le , le GIGN est décoré de la croix de la Valeur militaire par le ministre de la Défense Gérard Longuet à l'EOGN pour sa contribution aux trois principales opérations extérieures de 2011 : guerre d'Afghanistan (2001), guerre civile libyenne de 2011 et crise politico-militaire en Côte d'Ivoire. C'est la première fois que la présence du GIGN en Afghanistan est reconnue officiellement[57].
Le [58], l'unité est de nouveau décorée de la croix de la Valeur militaire avec palme de bronze par Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense, à Satory pour son engagement en Afghanistan dans l’opération Pamir[59],[60]. Cf texte intégral de la citation[N 11].
Le , l'unité se voit remettre par le Directeur général de la Gendarmerie nationale (DGGN), le général d'armée Denis Favier, la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de la Valeur Militaire (CVM) ainsi que la médaille de la sécurité intérieure, échelon or[61]. La fourragère rappelle de façon permanente des actions d'éclat récompensées à plusieurs reprises à l'ordre de l'armée, en l'occurrence les deux attributions au GIGN de la CVM avec palme de bronze à la suite de ses engagements à l'étranger (Afghanistan, Libye et Côte d'Ivoire pour la première, Afghanistan de nouveau pour la seconde). La médaille de la sécurité intérieure récompense l'intervention du GIGN à Dammartin-en-Goële le à la suite des attentats commis à Paris les jours précédents.
L'unité défile le 14 juillet 2015 lors de la fête nationale, avec le RAID et la BRI PP, en reconnaissance de leur engagement conjoint lors de cette crise[62].
Par arrêté du ministre de l’Europe et des affaires étrangères en date du 18 mars 2024, la médaille d’honneur des affaires étrangères, échelon or, est attribuée à titre exceptionnel, pour actes de bravoure et de dévouement, au GIGN[63].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.