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Type d'armes De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Une arme nucléaire, radiologique, biologique ou chimique (NRBC) est une arme qui est soit nucléaire, soit biologique, soit chimique, à laquelle, à la suite de la montée du terrorisme, le terme « radiologique » fut ajouté pour désigner la dissémination de produits radioactifs contaminants, par exemple par une « bombe radiologique », qui est différent d'une explosion nucléaire. On parle aussi d'arme CBRN d'après l'acronyme anglais.
Ces armes font partie des armes dites armes de destruction massive, dans le sens où leurs effets sont difficiles à contrôler et à confiner en vertu de leur puissance ou de leur pouvoir de dissémination dans l'environnement. Elles sont aussi appelées armes non conventionnelles.
D'un point de vue civil, les organismes chargés de la sécurité civile — pompiers, mais aussi police — ont des procédures d'intervention à mettre en œuvre, et qui outre les situations liées à la guerre et aux attentats, s'appliquent aussi aux accidents industriels.
Le risque NRBC, est la présence indésirable à un niveau significatif d’une substance liquide ou solide sur une surface, dans un milieu ou dans un organisme quelconque. Elle peut porter atteinte à l’intégrité du support ou de l’organisme et elle présente un risque de transfert de contamination pouvant être à l’origine de contamination secondaire et/ou croisée[1].
Dans le cadre d'une intervention de sécurité civile, les secours mettent en place trois zones[2] :
Le zonage prend en compte les conditions de terrain, en particulier l'effet du vent. Les zones contrôlées et dangereuses constituent la zone d'exclusion ; le personnel engagé dans cette zone doit être équipé d'une tenue adaptée.
Il existe depuis la Guerre froide plusieurs véhicules spécialisé dans la reconnaissance NRBC.
Le papier détecteur modèle F1 (PDF1), utilisé par l'armée française, réagit uniquement aux toxiques liquides. Il vire suivant les couleurs :
Le papier détecteur ne réagit pas aux toxiques sanguins.
Les appareils de détection utilisés en France sont :
Pour ces raisons, les militaires ont développé des moyens de protection collectifs, pour véhicules et bâtiments, et individuelle sous la forme d'une combinaison étanche dite « combinaison NBC » ou « NRBC » car permettant d'évoluer dans un environnement contaminé en limitant le risque d'exposition du porteur de l'équipement. Cette combinaison dispose d'un appareil respiratoire filtrant. Dans le cadre d'une opération de sécurité civile, les pompiers en tenue de feu avec appareil respiratoire isolant (ARI), en général premiers sur les lieux avant l'arrivée de la cellule adaptée (CMIC, CMIR), peuvent effectuer une reconnaissance de courte durée pour canaliser les victimes, avant d'être relevés par du personnel en tenue NRBC[3] ; la tenue de feu est inadéquate, mais assure une protection suffisante sur une dizaine de minutes à condition de ne pas être en contact avec un matériau contaminant (liquide par exemple).
L'appareil respiratoire filtrant ou masque anti-gaz utilisé au sein de l'armée française :
Composition :
Composition :
Avant de retirer une telle combinaison, il est nécessaire d'en décontaminer l'extérieur au moyen d'une douche spéciale, éventuellement accompagnée d'un passage sous une lumière ultraviolette (dans le cas d'agents infectieux).
La décontamination c’est le procédé qui consiste à éliminer par absorption, destruction, neutralisation ou désactivation les agents chimiques ou biologiques ou, par enlèvement les agents radiologiques. Dans le cas de la décontamination immédiate ou d’urgence, elle doit être faite rapidement afin d’éviter la propagation des effets pathogènes, en particulier sur la peau, et le transfert de contamination.
La décontamination immédiate et décontamination d’urgence : la décontamination immédiate s’adresse plus au domaine militaire. Elle peut être effectuée par l’individu lui même et peut comprendre, en plus, la décontamination d’une partie des vêtements ou de l’équipement personnel. La décontamination d’urgence s’adresse au domaine civil pour limiter l’intoxication de la victime, généralement par voie cutanée, et pour prévenir le risque majeur de transfert de contamination et l’atteinte des sauveteurs.
Les procédures évoluent dans la domaine NRBC. Ainsi, un article paru dans Nature le 26 février 2019 nous apprend que les États-Unis viennent d’adopter un nouveau protocole d’intervention en réponse à un attentat ou à la suite d’un accident industriel d’ordre chimique.
La nouvelle est importante pour au moins 2 raisons :
En Europe, un projet, débuté en 2008 et terminé en 2011, nommé ORCHIDS (Optimisation through Research of Chemical incident Decontamination System) « Evaluation and Optimisation of emergency mass casualty decontamination » qui est à l’origine de ces résultats.
Il était sous la coordination de la « Health Protection Agency » (UK) et la participation des organismes suivants : « Agence suédoise de recherche pour la défense », «Faculty of Military Health Sciences Czech Republic», Institut de Recherches Biomedicales des Armées – IRBA (France).
Dans le cas d’une contamination de masse il a été décidé d’évaluer l’absorption de différents matériaux à la portée des premiers secours et capables de réaliser une décontamination « improvisée » des produits toxiques répandus lors de l’attaque.
La décontamination d’une peau de cochon a été mesurée en ex-vivo sur 5 produits chimiques et 19 produits absorbants allant de la couverture en coton aux couches pour incontinents en passant par le papier toilette, les éponges, les lingettes pour la cuisine ou le papier type « Sopalin ». Les résultats ont montré que, dans la majorité des cas, et en particulier pour les couches et le papier « Sopalin », la décontamination sèche a été plus efficace pour décontaminer la peau que la décontamination humide R-W-R (Rinse-Wipe-Rinse) qui consiste à rincer la peau à l’aide d’une solution détergente, puis à tamponner la surface de la peau avec de la gaze sèche et finalement à rincer avec de l’eau courante. De plus, l’opération est plus rapide, 5 secondes pour la décontamination sèche contre 90 secondes pour la décontamination humide.
En revanche, lorsque le contaminant est particulaire (contaminant biologique ou radioactivité) la décontamination sèche n’est pas efficace.
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