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La faune d'Oman reflète la situation géographique du sultanat d'Oman, proche à la fois de l'Europe, de l'Afrique et de l'Asie. La faune sauvage est celle d'un monde minéral au climat désertique. Deux régions, le Musandam au Nord et le Dhofar au Sud, présentent quelques caractéristiques différentes, notamment en ce qui concerne l'avifaune.
La chasse et la pêche sous-marine sont interdites et le braconnage est sévèrement puni.
Créé en 1985, le Musée d'histoire naturelle d'Oman à Mascate donne un aperçu de la faune locale.
Près de 76 espèces de mammifères ont été répertoriées au sultanat d'Oman[1], dont plusieurs sont sérieusement menacées. Leur nombre a diminué au cours des dernières années. Contraints de s'adapter à l'aridité ambiante et aux grandes chaleurs, la plupart des mammifères terrestres mènent une vie nocturne ou ne sortent qu'à l'aube ou au crépuscule. On les voit donc peu.
Les eaux omanaises abritent près de 20 espèces de cétacés. Un groupe de recherche a été créé pour les étudier (The ESO Whale and Dolphin Research Group[24]). En 1993 deux séries de timbres Whales and Dolphins in Oman sont émises à l'occasion de l'inauguration de la salle des cétacés au Musée de l'héritage omanais[25].
Plusieurs centaines d'espèces d'oiseaux ont été observées sur le territoire omanais. Selon les sources, l'estimation de leur nombre varie entre 482[26] et 603[27]. La plupart ne sont pas des espèces endémiques, mais des migrateurs de passage.
La diversité des espèces est la moins grande à l'intérieur du pays. C'est à proximité des points d'eau – wadis et oasis – que l'on rencontre de petits passereaux du genre Oenanthe, tels que le traquet de Hume (Oenanthe albonigra) ; des francolins ou Phasianidae du type perdrix à tête noire (Alectoris melanocephala), reproduite sur un timbre de 1982[28] ; des Meropidae comme le guêpier d'Orient (Merops orientalis) ; des Coraciidae tel le rollier indien (Coracias benghalensis)[29].
Les rapaces – faucons, vautours, autours, aigles, busards – sont surtout présents dans les régions montagneuses[29], mais certains s'observent aussi auprès des lagunes (l'aigle-pêcheur ou pygargue) ou des cultures : faucon crécerellette (Falco naumanni) et faucon de l'Amour (Falco amurensis).
Les 1 700 km de côtes offrent un environnement bien plus propice à l'avifaune. C'est sur côte la plus méridionale, celle du Dhofar, où les montagnes plongent dans l'Océan Indien, que la variété des espèces est la plus grande, notamment à proximité de Salalah, la capitale régionale[29]. Les espèces aquatiques sont particulièrement nombreuses dans les lagunes (khor ou khawr). Dans cet écosystème paralique se plaisent notamment le flamant rose (Phoenicopterus roseus), plusieurs espèces d'aigrettes, le héron, l'ibis falcinelle (Plegadis falcinellus), la poule d'eau, la foulque, la mouette, la sterne[29]. À d'autres moments de l'année ils sont rejoints par l'anserelle de Coromandel (Nettapus coromandelianus), le jacana à longue queue (Hydrophasianus chirurgus), le courlis cendré (Numenius arquata), le pluvier à collier interrompu (Charadrius alexandrinus). Autour de Salalah se rencontrent le prinia gracile (Prinia gracilis), le tisserin de Rüppell (Ploceus galbula), le capucin bec-d'argent (Euodice cantans), sans compter les nombreuses tourterelles maillées (Spilopelia senegalensis). Parmi les oiseaux chanteurs figurent le coucou didric ((Chrysococcyx caprius), le martin-chasseur à tête grise (Halcyon leucocephala), l'alouette chanteuse (Mirafra cantillans), le bruant cannelle (Emberiza tahapisi) et, sur les hauteurs, la perdrix rouge (Alectoris rufa)[29].
Certaines espèces peuvent aussi être observées dans les villes. Par exemple la huppe fasciée (Upupa epops), à laquelle un autre timbre de 1982 rend hommage[30], est visible tout au long de l'année dans le parc Al Qurm de Mascate[31].
Les reptiles sont une faune caractéristique des milieux désertiques. À Oman on dénombre 60 espèces de reptiles terrestres, dont 22 espèces de serpents et cinq espèces de tortues marines menacées. Une vingtaine sont endémiques[32].
Les chroniqueurs du passé n'ont pas manqué de souligner les dangers représentés par les serpents. Au Xe siècle le Livre des merveilles de l'Inde décrit ainsi avec force les périls affrontés :
« Dans les montagnes d'Oman, il y en a qui tuent instantanément. Dans le pays qui est situé entre Sohàr, qui est la capitale d'Oman, et les montagnes des Yahmad se trouve un endroit où personne ne passe ; on le nomme Vallon des serpents. Il y a là, dit-on, des serpents, longs d'un empan ou moins encore, qui se replient, joignant la tête et la queue, et d'un bond s'élancent sur les cavaliers ; leur piqûre tue à l'instant ; leur haleine aveugle et donne aussi la mort. Lorsqu'un voyageur se hasarde par là, ils sautent sur lui de tous côtés, et ne le manquent pas, tout le long du chemin. C'est pourquoi la traversée de cette région a été abandonnée[33]. »
Plusieurs serpents venimeux sont en effet présents sur le territoire, c'est le cas de la vipère à cornes (Cerastes cerastes), du cobra noir du désert (Walterinnesia aegyptia) et de deux vipères du genre Echis, Echis carinatus et Echis omanensis. Une espèce aquatique, le Serpent marin noir et jaune (Pelamis platura), est également très dangereuse. Les couleuvres, comme la Couleuvre à dos rouge (Coluber rhodorachis) qui parcourt les wadis (en anglais Wadi Racer), sont inoffensives.
Il n'y a pas de grenouilles à Oman. Les deux espèces de crapauds les plus communes sont Bufo arabicus (ou Duttaphrynus arabicus) et Bufo dhufarensis (ou Duttaphrynus dhufarensis), celle du Dhofar.
En 1999 une planche de quatre timbres est dédiée aux papillons d'Oman : Petit monarque (Danaus chrysippus)[37], Voilier échiquier (Papilio demoleus)[38], Precis orithya[39], Precis hierta[40].
On peut trouver des iules géants africains (Archispirostreptus gigas) à Dhofar
La seule espèce de chilopode que l'on peut trouver a Oman est la scolopendre (Scolopendra valida).
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