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La Famille d'Averhoult (ou d'Avroult, Averhoud, Averoult...) est une famille noble originaire d'Artois. Des membres de la lignée remplissent des fonctions de dignitaires civils (conseillers des ducs de Bourgogne, des rois de France, des empereurs d'Autriche...) ou ecclésiastiques (abbés, abbesses, prieurs...). Plusieurs d'entre eux sont retrouvés aux grandes dates de l'histoire de France (bataille d'Azincourt, Révolution française...).
La famille d'Averhoult a pour armes « D'or à trois fasces de sable, au franc-canton d'hermines[1] », avec différentes variantes, comme « D'or et de sable de six pièces au canton d'hermines dont la bordure est engrêlée de gueule[2] » ou encore « D'or à trois fasces de sable, au franc-canton d'hermines à la bordure engrêlée de gueules[3] ». La commune d'Avroult, fief initial de la lignée, a repris ces dernières armes par délibération datant de 1995[3]. Les armoiries de cette famille sont également retrouvées dans celles de l'ancienne commune d'Inghem, inspirée d'un de ses seigneurs et bienfaiteurs, membre du lignage[4].
Selon François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois, la famille remonte à un Charles de Bretagne, dit le Grand, duc de Bretagne à la fin du XIIe siècle[5]. Ce Charles aurait eu trois fils dont Jean, duc de Bretagne après son père et un autre Jean, le premier seigneur d'Averhoult. Cette origine expliquerait, selon cet auteur, la présence du franc-canton d'hermines dans les armes de la famille[4].
Toutefois, ni ce Charles ni son fils Jean n'apparaissent dans la liste des ducs de Bretagne, et cette origine n'a pas été confirmée par d'autres historiens.
Pour expliquer la présence de l'hermine dans les armes, une autre source affirme qu'un d' Averoult aurait épousé une fille d'un duc de Bretagne, mais sans en apporter la preuve[6].
Selon l'historien Alain Derville, les d'Averhoult sont à l'origine des marchands, s'appelant Le Wale, établis à Saint-Omer, ayant suivi un parcours classique pour l'époque en devenant vers 1300 chevaliers et seigneurs d'Avroult. Ils vont en prendre le nom au fil du temps[7]. Vers 1320, le chef de la famille d'Avroult est Monseigneur Nicole le Wale, († 1363), chevalier, sire d'Avroult, lequel, dans d'autres textes, se dénomme Nicole d'Avroult[8]. Il est bourgeois, échevin des francs alleux à Saint-Omer[9].
La famille d'Averhoult a possédé la seigneurie d'Avroult du XIIIe siècle au XVIIIe siècle[3]. À la fin du XVe siècle, le domaine est devenu l'apanage des puînés de la maison de Licques[2].
L'orthographe des membres de la famille d'Averhoult varie selon les époques, les auteurs et les localisations des ressortissants de la lignée : souvent dits d'Avroult pour la branche aînée restée en Artois, le nom devient plus systématiquement d'Averhoult chez ceux établis en Champagne Ardennes.
Les d'Averhoult d'origine font partie du magistrat (instances dirigeantes) de la ville de Saint-Omer[10], plusieurs d'entre eux sont bourgeois de Saint-Omer, échevins, mayeur (équivalent de maire), juré, aux XIVe – XVe siècles. La famille a fondé dans l'église Saint-Denis de Saint-Omer la chapelle de la sainte famille, également dénommée chapelle d'Avroult[11]. Au XVIIIe siècle, un descendant, Philippe François, prince de Rubempré, en finance la rénovation[12]. Les vitrages et pierres sépulcrales étaient alors aux armes de la maison d'Avroult[11].
Un descendant meurt à la bataille d'Azincourt en 1415[13].
Des d'Averhoult sont retrouvés au service des rois de France, des ducs de Bourgogne, des Habsbourg, des ducs de Bouillon, des ducs de Lorraine.
Des membres de la famille occupent des fonctions de dignitaires d'Église : abbés, abbesses, prieurs, chevalier de malte (ordre de Saint-Jean de Jérusalem)....
Les d'Averhoult se répartissent dans différentes provinces de la France d'ancien régime.
La branche la plus importante prospère en Champagne, incluant l'ancienne région Champagne-Ardenne. Certains d'entre eux se convertissent au protestantisme ce qui les amènera à quitter la France après la révocation de l'édit de Nantes. Ils sont retrouvés jusqu'aux Pays-Bas à la fin du XVIIe siècle où ils se mettent au service des Provinces Unies, puissance alors hostile à la France. En revanche, on retrouve un arrière petit-fils, Jean Antoine d'Averhoult, revenu en France au moment de la Révolution française, député puis président de l'Assemblée nationale législative.
La généalogie de la famille a été dressée en vue d'obtenir les preuves de noblesse devant l'intendant de Champagne et certifiée véritable par Antoine-Louis Lefebvre de Caumartin, intendant de Flandre, le 22 mars 1769, par Louis Pierre d'Hozier le 10 avril 1769, et légalisée par les prévôts des marchands et échevins de Paris et par l'ambassadeur de Hollande les 13 et 14 avril 1769[14].
La branche d'Artois, souche de la famille, demeure la branche aînée.
Du XVe au XVIIe siècle, plusieurs seigneurs d'Avroult, également échevins ou mayeurs de Saint-Omer, sont inhumés dans un des caveaux de l'église Saint-Denis de Saint-Omer[15].
La famille se met au service des ducs de Bourgogne, puis des Habsbourg, assurant notamment la fonction de gouverneur de Saint-Omer et de Hesdin. Cette branche s’éteint à la fin du XVIIe siècle][16].
Ce rameau est fondé au XVIe siècle. Plusieurs ressortissants de la famille se convertissent au protestantisme.
Au XVIIe siècle, la branche de Champagne apparait comme la plus importante de la famille : en mai 1670, c'est elle qui fait ses preuves de noblesse devant Louis-François Le Fèvre de Caumartin, intendant de Champagne[5].
Des descendants sont encore retrouvés au XVIIIe siècle.
Également fondée au XVIe siècle, cette lignée demeure au XVIIe siècle dans la généralité de Rouen. Connus sous le nom des seigneurs de Montaine et Crosmesnil, des descendants ont été maintenus dans la noblesse le 6 août 1668[17].
Cette branche est fondée à la fin du XVIIe siècle. Elle provient de la décision d'Anne Didier, veuve de Jean VI d'Averhoult, fils de Jean V et de Madeleine de Boham, de gagner cette région en 1691 avec ses quatre enfants en bas âge pour pouvoir observer la religion réformée (calviniste) qu'elle avait embrassée, au prix de l'abandon des biens de ses enfants[18].
Néanmoins, un arrière petit-fils, Jean Antoine d'Averhoult, revenu en France au moment de la Révolution française, est retrouvé député à l'Assemblée nationale législative et président de cette assemblée.
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