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commune française du département de l'Eure De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Lyons-la-Forêt (prononciation [ljɔ̃s] « lionss ») est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie. Elle compte parmi « Les Plus Beaux Villages de France ».
Lyons-la-Forêt | |
Les halles du XVIIe siècle, Inscrit MH (1927). | |
Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | CC Lyons Andelle |
Maire Mandat |
Thierry Plouvier 2020-2026 |
Code postal | 27480 |
Code commune | 27377 |
Démographie | |
Gentilé | Lyonsais |
Population municipale |
704 hab. (2021 ) |
Densité | 26 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 24′ 01″ nord, 1° 28′ 37″ est |
Altitude | Min. 67 m Max. 178 m |
Superficie | 26,99 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Romilly-sur-Andelle |
Législatives | 5e circonscription de l'Eure |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.lyons-la-foret.fr/ |
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Lyons-la-Forêt est située pratiquement au centre de la forêt domaniale de Lyons qui donne son nom au village et à cette région du Vexin normand, le pays de Lyons.
C'est aujourd'hui l'extrême nord-est du département de l'Eure mais jusqu'à la Révolution le pays de Lyons s'étendait jusqu'à Beauvoir-en-Lyons au nord et Neuf-Marché-en-Lyons au nord-est, communes désormais situées dans la Seine-Maritime.
Les communes limitrophes sont Beauficel-en-Lyons, Charleval, Les Hogues, Lisors, Lorleau, Morgny, Puchay, Rosay-sur-Lieure, Le Tronquay, Perriers-sur-Andelle et Touffreville.
La Lieure coule en contrebas du bourg, après avoir pris sa source dans la commune voisine de Lorleau[3]. Augmentée des eaux du Fouillebroc, la Lieure se jette alors dans l'Andelle après Charleval.
C'est donc un sous-affluent de la Seine.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 796 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Étrépagny à 14 km à vol d'oiseau[7], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 774,0 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Au , Lyons-la-Forêt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (59,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,7 %), terres arables (28,8 %), prairies (6,5 %), zones urbanisées (2 %), zones agricoles hétérogènes (2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 483, alors qu'il était de 481 en 2013 et de 489 en 2008[I 2].
Parmi ces logements, 67,7 % étaient des résidences principales, 20,3 % des résidences secondaires et 12 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 80,5 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 19,3 % des appartements[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Lyons-la-Forêt en 2018 en comparaison avec celle de l'Eure et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (20,3 %) supérieure à celle du département (6,3 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 54,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (53,3 % en 2013), contre 65,3 % pour l'Eure et 57,5 % pour la France entière[I 3].
Le village qui s'appelait à l'origine Saint-Denis est attesté sous les formes Villa Sancti Dionysii in nemore de Leonibus en 1032 (charte du duc Robert), S. Dionysius in Leonibus en 1050 (charte de Guillaume le Conquérant), Saint Denis en Lions, Liun, Liuns (Roman de Rou), d'ailleurs l'église du village est placée sous le vocable de Saint Denis.
Lyons était jadis uniquement le nom de la forêt, comme semblent le montrer les attestations antérieures au XIIIe siècle[15].
Parmi les mentions anciennes de la forêt, on trouve : Leons entre 1015 et 1025[15], sylvam Leonum entre 1051 et 1066[15], Leuns en 1198 (R. de Hoveden), Leones in foresta en 1259[15], Lihons en Normandie entre 1352 et 1481, Leons en 1424 (aveu de l’abbé de Mortemer, Lyons en Forest en 1716 (Cl. d’Aubigné), Lions la Forêt en 1772 (édit de Louis XV), Lihons la Forêt en 1777 (lettres pat. de Louis XVI), Lihons en 1787 (France chevaleresque ; titres du maréchal de Belle-Isle), Lyon en 1793 (inventorié des titres de propriété du duc de Penthièvre)[16].
On note la présence de plusieurs toponymes similaires en France : Lihons (Leontium 1100), Liéhon (Liehons 1290), le Lion (Leontio 1166), etc.[15].
Les latinisations d'après leo / leonis « lion », ne sont pas à prendre en considération et il convient de proposer *Licontio ou *Ligontio avec le suffixe -(o)nti-[15], attesté par ailleurs (Cf. : Mayence < Mogonti-acum ; Ressons < Rosontio et Besançon < Vesontio ou Sigonce < *Segontia). L'évolution phonétique de Lico-/ ligo- en Lio- représente une lénition de la consonne intervocalique c [k], phénomène régulier dans la formation de la langue française.
Le premier élément semble être l'hydronyme indo-européen (celtique [?]) lic / lig, bien identifié, et dont dérive aussi le nom de la rivière de Lyons : la Lieure (Loiris 1032 de *Licoris)[15]. Il peut être reconnu également dans le nom de la Loire, autrefois Liger, et dans le nom de lieu britannique Beverley du celtique bibro « castor » et lic « rivière ».
Lorsqu'à l'issue de la troisième croisade, Richard Cœur de Lion est retenu prisonnier par l'empereur du Saint-Empire romain germanique Henri VI, l'occasion apparaît trop belle pour le souverain français, qui s'empare de la forteresse en 1193[18].
En 1194, rentré de captivité, Richard Cœur de Lion obtient la restitution de Lyons et y séjournera à plusieurs reprises jusqu'à sa mort en 1199.
À la suite de la confiscation (commise) de l'ensemble des possessions française de Jean sans Terre par jugement du , Philippe Auguste, un mois plus tard, commence par prendre le contrôle des places possessions du comte d'Eu : Eu, Drincourt (Neufchâtel-en-Bray), Mortemer et Lyons-la-Forêt[19] qui tombe le .
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1706 | 17.. | Charles Gohier | ||
17.. | avant 1726 | Charles Gehet | Procureur aux sièges de Lyons |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
an XII | 1807 | Louis Goutan | Manufacturier | |
1808 | 1812 | Antoine Mazire | Marchand | |
1813 | 1816 | Louis Goutan | Manufacturier | |
1816 | 1821 | M. Labour | ||
1821 | M. Mazire | |||
vers 1830 | Leroux | |||
1842 | Jean-Baptiste Dufour | |||
avant 1853[21] | M. Laisné | |||
vers 1854 | Hardy | |||
février 1874[22] | François Joseph Charles Borromée Foulbert | |||
vers 1899 | Léon Alexandre Boissel[23] | Propriétaire, Chef de bataillon au 20e Régiment territorial d'infanterie. Chevalier de la Légion d'honneur | ||
1905 | 1933 | Louis Frédéric Boullenger | Propriétaire Officier du Mérite agricole | |
octobre 1947 | 1953 | Aimé Holbé | ||
Edgar Sizaire | RGR | Conseiller général de Lyons-la-Forêt (1945 → 1964) | ||
1957 | 1977 | Philippe Debeaupuis | Pharmacien | |
1977 | mars 2008 | Henri Collard[Note 1] | UNR puis UDF-Rad. puis UMP |
Médecin Sénateur de l'Eure (1981 → 1998) Conseiller général de Lyons-la-Forêt (1964 → 2008) Président du conseil général de l'Eure (1982 → 2001) |
mars 2008 | En cours | Thierry Plouvier | UMP → LR | Clerc de notaire Conseiller général de Lyons-la-Forêt (2008 → 2015) Conseiller départemental de Romilly-sur-Andelle (2015 → ) |
En 2017, la commune a été labellisée « 4 fleurs » par le Conseil national de villes et villages fleuris de France[25].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].
En 2021, la commune comptait 704 habitants[Note 2], en évolution de −4,22 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2018 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
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717 | 704 | - | - | - | - | - | - | - |
Maurice Ravel, L'intégrale : Correspondance (1895-1937), écrits et entretiens : édition établie, présentée et annotée par Manuel Cornejo, Paris, Le Passeur Éditeur, , 1769 p. (ISBN 978-2-36890-577-7 et 2-36890-577-4, BNF 45607052)
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