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philosophe français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Dominique Janicaud (Paris, le - Èze, le ) est un historien de la philosophie et philosophe français.
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Dominique Jean-Pierre Armand Janicaud |
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Prix Bordin () |
Il entre à l’École normale supérieure en 1958. Agrégé de philosophie en 1961, ancien pensionnaire de la Fondation Thiers, il est assistant à l’Université de Nice Sophia-Antipolis[1] à partir de 1966, puis maître-assistant et professeur. En 1966, il soutient un doctorat de troisième cycle à la Sorbonne (Ravaisson et Bergson) puis, en 1973, un doctorat d’État en 1973 à l'université Paris IV (Hegel et le destin de la Grèce).
À l'université de Nice, il dirige de 1983 à 1998 le Centre de recherches d’histoire des idées (CRHI, associé au CNRS)[1]. Au sein du Département de Philosophie de l'Université de Nice, il a suscité plusieurs équipes de traduction de philosophes anglo-saxons (Whitehead, Wittgenstein, Sallis). À partir de 1998, il est également directeur de la revue Noesis.
Ses recherches ont d'abord porté sur le spiritualisme français, puis sur Hegel et la pensée hegelienne. Spécialiste de la philosophie allemande, il s'est intéressé à Heidegger et aux conséquences de la techno-science à l'époque contemporaine. Il a également piloté les traductions françaises de A.N. Whitehead, Process and Reality[2], Ludwig Wittgenstein, Recherches philosophiques, John Sallis, Espacement de la raison.
Dominique Janicaud est à l'origine d'un débat qui porta dans les années 1990 sur la phénoménologie française contemporaine. Le débat commence en 1992 quand, dans la lignée de Mikel Dufrenne[3], Janicaud publie un livre dans lequel il reproche à certains phénoménologues français (Emmanuel Lévinas, Paul Ricœur, Michel Henry, Jean-Luc Marion, Jean-Louis Chrétien, Jean-Yves Lacoste) de mettre leur travail philosophique au service de leur foi, participant ainsi à un « tournant théologique de la phénoménologie française[4] », concept repris de la conférence de Martin Heidegger: Die Kehre (Le Tournant).
L'année suivante, Jean-François Courtine édite un livre regroupant des contributions d'Henry, Ricœur, Marion et Chrétien, qu'il avait invités à donner une conférence dans le cadre de son séminaire des Archives Husserl de l'ENS[5]. Les différents protagonistes ne réagissent pas de la même façon. Alors que Michel Henry ne cherche pas à remettre en cause le verdict de Janicaud, en se présentant lui-même comme un philosophe chrétien[6], c'est en la personne de Jean-Luc Marion que Janicaud trouve un interlocuteur pour alimenter le débat[7].
En 1999, Janicaud publie La Phénoménologie éclatée[8], dans lequel il poursuit son enquête en insistant particulièrement sur Marion et Chrétien.
Presque dix ans après le début du débat, une autre figure de la phénoménologie française, Jocelyn Benoist, qui parle plus volontiers d'un « tournant lévinassien » de la phénoménologie française, prend position dans le sens de Janicaud[9]. En avril 2009, Gallimard, avec l’accord des éditions de l’Éclat, publie dans un même recueil Le Tournant théologique de la phénoménologie française et La Phénoménologie éclatée, sous le titre de La Phénoménologie dans tous ses états.
Dominique Janicaud est l'auteur de Heidegger en France, livre constitué de deux parties, dont la première retrace une histoire de la réception de Heidegger en France, et la seconde rassemble des entrevues avec plusieurs acteurs de cette réception : Kostas Axelos, Walter Biemel, Jean-François Courtine, Françoise Dastur, Michel Deguy, Jacques Derrida, Éliane Escoubas, Jean-Pierre Faye, Claude Geffré, Gérard Granel, Jean Greisch, Philippe Lacoue-Labarthe, Jean-Luc Marion, Edgar Morin, Roger Munier, Jean-Luc Nancy, Nicole Parfait et Claude Roëls.
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