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groupe industriel français spécialisé dans l'industrie navale militaire, l'énergie nucléaire et les infrastructures marines De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Naval Group est un groupe industriel français spécialisé dans la construction navale de défense. Société de droit privé détenue principalement à hauteur de 62,25 % par l'État français et de 35 % par Thales, Naval Group est, depuis 2017, l'héritière des arsenaux français et de la Direction des constructions et armes navales (DCAN), devenue la Direction des constructions navales (DCN) en 1991 et DCNS en 2007 (le « S » ajouté pour la notion de système et de service)[3]. Depuis 2021, le groupe se recentre sur ses activités navales.
Naval Group | |
Logo de Naval Group. | |
Création | 1946 (DCCAN) |
---|---|
Dates clés | 1965 : DCCAN devient DTCN 1986 : DTCN devient DCN 2003 : DCN devient une société anonyme 2007 : acquisition des activités navales de Thales et entrée de Thales dans le capital de DCN : DCN devient DCNS 2017 : DCNS devient Naval Group |
Fondateurs | Georges Bidault |
Forme juridique | Société anonyme |
Slogan | « Power at Sea » |
Siège social | Paris France |
Direction | Pierre Éric Pommellet |
Actionnaires | État français : 62,25 % Thales : 35 % Collaborateurs : 1,58 % Naval Group Autocontrôle : 1,17 % |
Activité | Construction de navires de combat
(Conception, construction et entretien de navires militaires de surface, de sous-marins, de systèmes et d’équipements, fourniture de services aux marines) |
Produits | Frégates, sous-marins nucléaires ou classiques, porte-avions, systèmes d'armes embarqués, systèmes propulsifs, services aux forces navales)... |
Filiales | Naval Energies, Sirehna, Kership, etc. |
Effectif | 15 792 en 2020 (effectif moyen annuel) |
SIREN | 441133808 |
TVA européenne | FR75441133808[1] |
Site web | https://www.naval-group.com |
Chiffre d'affaires | 4 300 000 000 € en 2023 3 712 000 000 € en 2019 |
Résultat net | 188 200 000 € en 2019[2] + 6 % |
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En 2021, le groupe employait 16 028 personnes à travers 18 pays.
Naval Group se classait en 2023 au 24e rang mondial pour la production d'armement[4].
Les arsenaux de la Marine royale se développèrent en France à partir du XVIIe siècle, principalement sous les impulsions du cardinal de Richelieu, alors premier ministre de Louis XIII puis de Colbert, ministre de la Marine de Louis XIV. Cette politique destinée à alimenter les marines du Ponant et du Levant mène aux fondations de l’arsenal de Brest en 1631[5], de l'arsenal de Rochefort en 1665, l'extension de l'arsenal de Toulon, créé sous Henri IV[6], que suivront d'autres établissement tels l’arsenal de Lorient en 1778 ou encore l'acquisition des forges royales de Guérigny en 1781. En parallèle, la Section technique des constructions navales créée en 1895 assure la coordination entre la Marine nationale, le ministère de la Marine et les arsenaux.
En 1927, un décret fixe définitivement les assignations des différents arsenaux et rationalise leurs rôles [7] : Brest et Lorient sont chargés de la construction des grands navires ; Cherbourg de celle des sous-marins ; Toulon, Bizerte et Saïgon ont pour mission l’entretien de la flotte. La productions des canons sont effectuées aux fonderies de Ruelle-sur-Touvre[8] et d'Indret. Les armements maritimes sont alors limitées par le traité naval de Washington de 1922, qui sera étendu par le traité naval de Londres de 1930. Les termes des traités conduisent à la conception de la classe de cuirassés rapides Dunkerque et lourds Richelieu.
En 1937, l’établissement de Gassin est créé, par la nationalisation des installations de Gassin de la SCB et de La Londe de la société Schneider, spécialisées dans le domaine des torpilles.
Dès 1944, Louis Jacquinot en tant que commissaire à la Marine est chargé de la reconstruction et la modernisation de la marine de guerre, particulièrement marquée par le drame de Mers-el-Kébir et le sabordage de la flotte à Toulon.
En 1946, à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, un état des lieux des arsenaux français mené par le Gouvernement provisoire de la République française vient compléter le décret de 1927 concernant les attributions des différents sites : Brest est chargé de la construction et réparation des gros bâtiments ; Lorient de la construction de bâtiments moyens ; Cherbourg des sous-marins ; Toulon de la réparation et de l’entretien de la flotte. En ce qui concerne les sites non-côtiers, Indret est chargé des activités de propulsion des navires ; Ruelle de la construction de canons, de pièces de grande taille, de l’électronique ; Gassin de la production de torpilles ; Guérigny des chaînes et ancres de marine. Cinq sites sont situés outre-mer : Mers el-Kébir, Bizerte, Dakar, Diego-Suarez, Papeete[9].
Le 23 août 1946, le décret n°46-1860 conduit à la création de la Direction centrale des Constructions et Armes Navales (DCCAN) au sein du ministère de l'Armement[10]. Ce décret est modifié par le décret n° 47-2103 du 22 octobre 1947[11], les départements ministériels propres à chaque armée (Terre, Air et Mer) passent sous l'autorité du ministre des Forces armées Pierre-Henri Teitgen et de deux secrétaires d’État, assistés de quatre organismes dont la Direction centrale des Constructions et Armes Navales (DCCAN), aux côtés de la DEFA, de la DP et de la DTIA[12]. La DCCAN est alors placée sous l'autorité du secrétaire d'État à la Marine Joannès Dupraz, et est chargée de la conception des navires, dépendant de la Marine nationale.
Une série de projets est alors initiée à la fin des années 1940 : la classe de porte-avions Clemenceau et de sous-marin Narval.
En 1958, le lancement officiel par le général de Gaulle du programme nucléaire militaire français et de la politique de la dissuasion amorce une restructuration de la base industrielle et technologique de défense. Le projet Cœlacanthe[13] réunit ainsi l'état-major de la marine, la DCCAN et le CEA, et aboutira à la mise en service en 1971 du Redoutable, premier sous-marin nucléaire lanceur d'engins français.
Jusqu'en 1961, la Marine nationale assure elle-même l’entretien et la réparation de sa flotte par l’intermédiaire du DCCAN et de ses Directions des constructions et armes navales (DCAN) des différents arsenaux[14]. Les DCAN sont dirigées par des ingénieurs militaires du corps des ingénieurs du génie maritime. À cette date, les arsenaux sont détachés de la responsabilité unique de la Marine (Direction centrale des Constructions et Armes navales - DCCAN) pour passer sous celle de la délégation ministérielle pour l’Armement (DMA), nouvellement instituée par Michel Debré ; ce qui permettra au cours des années 1970 une diversification de leurs activités.
En 1965, nouvelle dénomination, les arsenaux métropolitains et d’outre-mer dépendent désormais d'une direction unique, la Direction technique des constructions navales (DTCN), relevant toujours directement de la DMA. En 1977, la DMA devient la Délégation générale pour l’armement (DGA). L’objectif de cette réforme est de centraliser l’ensemble des capacités de conception et de construction des armées au sein d’une délégation interarmées sous l’autorité directe du gouvernement[15].
Dans les années 1970, le contexte économique international[16] et la décolonisation[17] conduisent les DCAN à se développer sur de nouveaux marchés. À la perte des arsenaux d’outre-mer (dont des bases militaires sur des territoires devenus indépendants[18],[19],[20]) s’ajoutent des besoins de la Marine française en navires désormais moins importants[21], et les crédits se font moins faciles à obtenir[22],[23]. Cette dynamique s’accélère encore à la fin de la guerre froide[24], malgré la diversification des activités de la DTCN, dont le déminage des littoraux[25]. Certains sites se spécialisent également dans des projets civils[26]: Brest[27] construit des wagons[28], Guérigny[29] des machines agricoles[30], Toulon[26],[31] des navires civils (yachts[32], paquebots[33],[34]).
Mais, au-delà des carnets de commande, c’est en fait le statut public de la DTCN qui est peu à peu remis en cause, étant considéré comme une contrainte administrative pour le développement du potentiel des arsenaux français[35].
La DTCN a remporté ses premiers contrats à l’international dès la fin des années 1960 (Portugal, Afrique du Sud, Pakistan et Espagne)[36] grâce à son sous-marin d'attaque conventionnel de type Daphné. Vendu à quinze exemplaires[37], le type Daphné était également en service dans la marine française[38].
Par décret, le 14 mai 1986, la DTCN devint la Direction des constructions navales (DCN)[35].
En 1989, l'entreprise avec Thomson CSF et Défense conseil international, possédée à majorité absolue par l'état (DCN) laquelle avait utilisé Thomson CSF pour couvrir ses exportations dans l'affaire des frégates de Taïwan et où les trois entreprises étaient impliquées[Quoi ?][39].
Cette évolution se fait en plusieurs étapes. En 1991, les Directions des constructions et armes navales (DCAN) changent de nom et reprennent universellement celui de la Direction des constructions navales (DCN)[40] ; la même année, DCN international est créée. Cette société anonyme a pour vocation de promouvoir à l'étranger les activités de la DCN et de faciliter l'exportation de ses productions.
Puis, en 1992, les activités étatiques de la DCN sont rattachées au Service des Programmes Navals (SPN), qui a pour mission la maîtrise d'ouvrage des navires destinés à l'Armée française. Désormais, la DCN n’est plus chargée que des seules activités industrielles, tout en restant maintenue au sein de la DGA. Ce changement de statut permet à DCN International, à la fin des années 1990, d'accompagner commercialement et juridiquement la DCN dans le développement de ses offres à l'étranger.
La séparation complète entre la maîtrise d'ouvrage et la maîtrise d'œuvre est achevée en 1997 avec, d'une part, la création, au sein de la DGA, de la Direction des systèmes d'armes (DSA) et de son Service des programmes navals (SPN) et, d'autre part, la consolidation de la DCN en industriel maître d'œuvre des activités de constructions neuves et de réparations[41].
Cette stratégie de développement portée par DCN International se traduit par la signature de plusieurs contrats majeurs. En 1994, trois sous-marins Agosta sont livrés au Pakistan et, en 1997, deux sous-marins Scorpène sont produits pour le Chili. Un contrat est également remporté en 2000 pour la fourniture de six frégates du type Formidable pour Singapour[42]. En 2002, un contrat pour deux sous-marins Scorpène est signé avec la Malaisie[43].
La DCN gagne également des contrats dans le domaine du forage pétrolier off-shore en 1997, le site de Brest modernise ainsi la plateforme Sedco 707, et construit des plateformes pétrolières de type SFX[44].
En 1999, la DCN devient un service à compétence nationale (SCN), sous le nom de 'DCN' sans référence à la dénomination Direction des constructions navales ; ce SCN est directement rattaché au ministère de la défense[45]. Enfin, en 2001, le gouvernement français décide de transformer la DCN en entreprise anonyme de droit privé, dont l'État posséderait la totalité du capital. En 2003 le changement de statut est effectif : la DCN devient DCN-SA[46],[47].
En 2007, le groupe acquiert la branche activités navales France de Thales, en reprenant les activités de la société Thales Naval France et celles d’Armaris, l’ancienne filiale que DCN et Thales Naval France détenaient à parité, et MOPA2 – la société chargée du projet de second porte-avions. Thales entre au capital du groupe à hauteur de 25 %, et DCN devient DCNS, le S adjoint faisant référence aux Services et à l'expertise dans les Systèmes[48]. En 2011, Thales augmente sa participation et monte à 35 % du capital de DCNS[49].
L’évolution statutaire des années 2000 permet à DCNS de développer librement ses activités civiles démarrées depuis l’après-guerre et de les inscrire dans sa stratégie de croissance. C’est ainsi qu’en 2009, DCNS adopte le projet d’entreprise « championship », dont le but est de positionner le groupe comme un leader mondial du naval de défense et un innovateur dans l’énergie (nucléaire civil et énergies marines renouvelables)[50]. La vision « 2020+ », élaborée en 2012, sous-tend l’ambition exprimée[51].
Afin d’améliorer sa performance pour répondre à ses ambitions de croissance, DCNS se concentre notamment sur : l’innovation, l’internationalisation et le développement responsable. Les frégates multi-missions (FREMM) sont construites à partir de 2007 ; en 2008, l’appontage d’un drone aérien sur une frégate en navigation est une première mondiale[52]. Pour assurer une cohérence à ses activités de recherche et développement, le groupe crée en 2011 DCNS Research[53].
Les contrats passés avec les marines internationales permettent à DCNS de s’implanter dans leurs pays respectifs : la filiale DCNS India est ainsi créée en 2008 un partenariat avec les chantiers publics MDL (Mazagon Dock Ltd) à la suite de deux contrats conclus en 2005 et 2008[54], portant sur la livraison de six sous-marins conventionnels Scorpène. De même, en 2013 est inauguré un site de construction de sous-marins au Brésil dans le cadre d’un contrat prévoyant également la livraison de 4 sous-marins Scorpène et le soutien à la réalisation d’une base navale[55]. Le plus important contrat à l’international remporté par DCNS. En 2013 et 2014, le groupe poursuit son implantation en Malaisie[56] à travers le programme de livraison des corvettes Gowind et signe un contrat majeur de corvette Gowind avec l'Égypte[57].
En 2013, Piriou et DCNS créent une société conjointe : Kership, pour produire les bâtiments multi-missions (B2M) et autres navires de soutien à l'action de l'État en mer.
En , l'Australie annonce que son contrat de construction de douze sous-marins de 4 000 tonnes pour un montant total de 34,3 milliards d'euros est remporté par DCNS, face à ThyssenKrupp Marine Systems et au consortium japonais de Mitsubishi Heavy Industries et de Kawasaki Heavy Industries[58].
En , après négociation, Fincantieri disposera d’environ 48 % du capital des Chantiers de l'Atlantique, l’État français conserve ses 33,3 %, DCNS entre à hauteur de 12 % et une fondation bancaire italienne détiendra le solde[59].
Le , DCNS change de nom et devient Naval Group, presque 400 ans après la fondation de la Marine royale en 1624[60].
Le , le président de la République Emmanuel Macron officialise le lancement du programme de porte-avions de nouvelle génération ainsi que le choix de doter le successeur du Charles de Gaulle d'une propulsion nucléaire[61], Naval Group opérant notamment en collaboration avec les Chantiers de l'Atlantique, Framatome et TechnicAtome, sous la supervision de la Direction générale de l’armement (DGA) et du Commissariat à l'énergie atomique (CEA)[62].
Les activités de Naval Group sont destinées principalement à la réalisation de A à Z de navires de combat naval de défense, cœur historique de l’activité (navires, sous-marins, maintien en conditions opérationnelles des forces). En tant que systémier intégrateur, Naval Group est présent sur la totalité du cycle de vie des navires : conception ; construction ; intégration des armes, systèmes et équipements ; maintien en conditions opérationnelles ; déconstruction et démantèlement. L'entreprise fournit également des services pour les chantiers navals, les bases navales et les équipages.
Naval Group conçoit, réalise et maintient en condition opérationnelle des systèmes navals de surface, des sous-marins ainsi que leurs systèmes et infrastructures associés. En tant que maître d’œuvre et intégrateur de navires armés, Naval Group intervient sur l’ensemble de la chaîne de valeur : programmation stratégique, la conception, la construction, le maintien en condition opérationnelle.
Le groupe fournit ainsi la Marine nationale française et les marines étrangères, pour les produits conventionnels, avec autorisation du gouvernement français. Il met également son expertise militaire au service de l’Armée de l’air pour concevoir des systèmes automatisés de navigation et de combat, et rénover des avions[réf. nécessaire].
En juillet 2022, Naval Group annonce une réorganisation de l'entreprise[66] visant notamment à créer un centre d'excellence des drones, systèmes autonomes et armes sous-marines[67]. L'industriel prévoit dans ce cadre un investissement de 140 millions d'euros dans le Var[68].
Classe | Type | Période de construction |
Navires construits |
---|---|---|---|
Narval | Sous-marin | 1951 - 1955 | 4 |
Le Corse | Escorteur rapide | 1952 - 1955 | 4 |
Le Normand | Escorteur rapide | 1952 - 1955 | 14 |
L'Adroit | Escorteur côtier | 1954 - 1956 | 4 |
T 47 | Escorteur d'escadre | 1955 - 1957 | 12 |
Aréthuse | Sous-marin | 1955 - 1960 | 4 |
Clemenceau | Porte-avions | 1955 - 1963 | 2 |
Gymnote | Sous-marin expérimental | 1955 - 1966 | 1 |
T 53 | Escorteur d'escadre | 1957 - 1958 | 5 |
T 56 | Escorteur d'escadre | 1958 -1960 | 1 |
Commandant Rivière | Avisos-escorteurs | 1958 - 1964 | 9 |
Jeanne d'Arc | Croiseur porte-hélicoptères | 1959 - 1964 | 1 |
Suffren | Frégate | 1962 - 1966 | 2 |
Daphné | Sous-marin | 1963 - 1975 | 26 |
Le Redoutable | Sous-marin NLE | 1964 - 1985 | 6 |
Aconit | Corvette | 1968 - 1973 | 1 |
Tourville | Frégate | 1970 - 1977 | 3 |
Agosta | Sous-marin | 1972 - 2006 | 13 |
Estienne d'Orves | Avisos-escorteurs | 1972 - 1984 | 20 |
Georges Leygues | Frégate | 1974 - 1990 | 7 |
Rubis | Sous-marin | 1976 - 1993 | 6 |
Eridan | Chasseur de mines | 1981 - 1989 | 35 |
Cassard | Frégate | 1982 - 1991 | 2 |
Naval Group capte une part de marché de l'armement naval de 17% en 2016, principalement en Amérique du Sud (Brésil 4 classe Scorpène) et en Asie (Inde 6 classe Scorpène, Malaisie 2 classe Scorpène), et il faut signaler le contrat avec l'Australie en 2016 pour 12 type Shortfin Barracuda, qui a fait l'objet d'une résiliation pour convenance[72] en septembre 2021.
En 2022, le groupe annonce ne pas pouvoir participer à l'appel d'offres lancé par la marine indienne, les exigences de cette dernière étant trop importantes. L'appel d'offres concerne la fabrication de 6 sous-marins[85].
Naval Group se positionne comme un innovateur en proposant une large gamme de solutions dans l'énergie nucléaire civil et les énergies marines renouvelables.
Les connaissances développées par Naval Group dans le domaine de la propulsion de systèmes navals permettent au groupe de développer des solutions dans le nucléaire civil. Il collabore ainsi avec EDF, le CEA et Areva à la construction des centrales EPR et à l’entretien de centrales nucléaires.
Naval Group construit aussi des centrales électriques thermiques et des bases navales. Le groupe conçoit notamment des centrales électriques à Mayotte[88], La Réunion[89] et Saint-Pierre-et-Miquelon[90]. Il assure l’assistance à la réalisation des bases navales à l’international, comme le site industriel de construction de sous-marins de la baie de Sepetiba près d’Itaguaí au Brésil[55].
Naval Group investit enfin en 2013 dans quatre technologies marines renouvelables : les hydroliennes, l’énergie thermique des mers (ETM), les éoliennes flottantes et l’énergie houlomotrice. Sa prise de contrôle de la société irlandaise OpenHydro en 2013 lui permet de passer de la phase de recherche et développement à une phase de production industrielle[91].
En 2016 le groupe crée la filiale Naval Énergies pour porter l'ensemble de ses activités de développement dans les énergies marines renouvelables[92].
Le développement de Naval Group dans ces secteurs de l'énergie s’inscrit dans la stratégie de croissance du groupe qui vise le doublement de son chiffre d’affaires entre 2010 et 2020.
Pour Vincent Groizeleau le potentiel de développement dans les énergies marines renouvelable serait estimé à hauteur de 1,5 fois le chiffre d'affaires de Naval Group en 2008, soit une estimation entre 3 et 4 milliards d'euros par an[93].
Le , Microsoft et Naval Group immergent le premier data center sous-marin au large des Orcades en Écosse dans le cadre du projet Natick[94].
En 2021, Naval Group met fin à ses activités dans le domaine des énergies renouvelables. Naval Energies est racheté par l’entreprise italienne Saipem[95].
Naval Group dispose de 11 implantations en France, chacune spécialisée dans des métiers distincts.
Naval Group possède des bureaux de représentation en Australie, Arabie saoudite, au Chili, aux Émirats arabes unis, en Grèce, en Inde, en Indonésie et en Malaisie. Le groupe est également présent dans le monde à travers des filiales et joint-ventures, qu’elle possède exclusivement ou en association avec d’autres entreprises[réf. nécessaire].
2022 | 2021 | 2020 | 2019 | 2018 | 2017 | 2016 | 2015 | 2014 | 2013 | 2012 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Chiffre d’affaires (en milliards €)[98] | 4,353 | 4,005 | 3,291 | 3,70 | 3,60 | 3,19 | 3,19 | 3,06 | 3,07 | 3,36 | 2,93 |
Prises de commandes (en milliards €) | 5,750 | 3,022 | 3,44 | 5,30 | 3,70 | 4,02 | 3,52 | 3,60 | 2,27 | 2,53 | |
Carnet de commandes (en milliards €) | 15,3 | 14,069 | 15,2 | 15,0 | 13,8 | 13,7 | 11,6 | 12,26 | 13,22 | 14,46 | |
Résultat opérationnel courant (en millions €) | 419 | 270,7 | 166,4 | 208,5 | |||||||
Résultat net (en millions €) | 339,4 | 192,5 | 57,5 | 188,2 | 178,2 | 93,2 | 94,3 | 68,4 | -336,1 | 104,1 | 163,7 |
Naval Group est une société anonyme de droit privé dont l’actionnaire principal est l’État français, avec 62,49 % du capital. Le groupe Thales possède 35 % du capital et les salariés détiennent 1,64 % du capital. Naval Group emploie fin 2021, 16 028 personnes, dont plus de la moitié est constituée de salariés de droit privé et l’autre moitié d’ouvriers d’État. Présent dans 18 pays, le groupe a développé plusieurs partenariats à l’étranger par l’intermédiaire de ses filiales et joint-ventures.
En 2021, Naval Group intègre un dispositif de médiation professionnelle, qui consiste à donner un rôle de médiateur à 10 salariés pour aider à résoudre les petits conflits personnels[99].
Naval Group a par ailleurs partagé son expertise technique en matière de matériaux composites pour coques de navires et de systèmes de navigation lors de la construction du trimaran expérimental L'Hydroptère[100], et a été partenaire de l’équipe Areva Challenge, qui a participé à la Coupe de l'America en 2007.
À travers son site industriel à Toulon-Ollioules, Naval Group est partenaire depuis 2005 du Rugby club toulonnais[101].
Naval Group est partenaire de l'Association Hermione La Fayette dans le cadre de la promotion des métiers du naval et de la transmission des savoir-faire[réf. nécessaire].
Naval Group est inscrit comme représentant d'intérêts auprès de l'Assemblée nationale. Il déclare à ce titre en 2013 que les coûts annuels liés aux activités directes de représentation d'intérêts auprès du Parlement sont compris entre 40 000 et 50 000 euros[102].
Naval Group est inscrit depuis 2011 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Il déclare en 2016 pour cette activité 7 collaborateurs à temps plein et des dépenses d'un montant compris entre 100 000 et 200 000 euros[103].
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