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homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
David Guiraud, né le à Paris, est un homme politique français.
David Guiraud | |
David Guiraud en 2024. | |
Fonctions | |
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Député français | |
En fonction depuis le (2 ans, 5 mois et 2 jours) |
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Élection | 19 juin 2022 |
Réélection | 7 juillet 2024 |
Circonscription | 8e du Nord |
Législature | XVIe et XVIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | LFI |
Coalition | Nouveau Front populaire |
Prédécesseur | Catherine Osson |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | LFI PG |
Père | Daniel Guiraud |
Profession | Député |
modifier |
Membre de La France insoumise, il est élu député dans la 8e circonscription du Nord lors des élections législatives de 2022 sous l'étiquette de la NUPES et réélu en 2024 sous celle du Nouveau Front populaire.
Né à Paris, David Guiraud passe sa jeunesse dans le département de la Seine Saint-Denis[1]. Il est le fils de Daniel Guiraud[2], ancien maire socialiste des Lilas, ancien président de Paris Métropole et conseiller départemental de Seine-Saint-Denis.
Il est formé au militantisme du temps de ses études en histoire et en sciences politiques. Pendant la campagne présidentielle de 2012, il milite pour le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon. Il est impliqué dans les mobilisations estudiantines, les assemblées générales (AG) et fait ses premières banderoles avec Antoine Léaument[2].
Il rencontre alors Éric Coquerel dont il devient un proche : « Avec lui, je suis passé des rassemblements avec 800 étudiants aux piquets de grève de travailleurs sans papiers à 6h du matin à l’autre bout de Paris avec dix personnes. » Il est à partir de 2017 collaborateur parlementaire de ce dernier, élu député LFI de Seine-Saint-Denis[2].
Il est présenté par les médias comme un habitué des plateaux de télévision[1],[3].
Porte-parole « jeunesse »[3] de La France insoumise, il est candidat dans la huitième circonscription du Nord sous l'étiquette LFI-NUPES lors des élections législatives de 2022[3]. Arrivé en tête au premier tour contre la candidate LREM Catherine Osson, il est élu député au second tour avec 59,94 % des suffrages exprimés (12 585 voix sur 68 616 inscrits soit 18,34 % des inscrits)[4],[5]. Il devient membre de la commission des Finances de l'Assemblée nationale[6].
Lors des élections législatives anticipées de 2024, David Guiraud est investi dans la même circonscription par le Nouveau Front populaire. Il est réélu au second tour avec 64,32 % des voix face au candidat du Rassemblement national. Il arrive en tête dans les bureaux de vote de Roubaix mais est devancé à Wattrelos[7].
David Guiraud fait régulièrement l'objet de critiques de la part de médias tels que CNEWS ou BFM, pour des propos jugés complaisants envers l'islam radical, ou visant à minimiser ce phénomène[8],[9]. Il est notamment critiqué en janvier 2022, lorsqu'il réagit à l'émission « Zone interdite » sur l’islamisme à Roubaix qu'il qualifie de « journalisme de caniveau »[10],[11],[12] ou encore en août de la même année au sujet de l'expulsion de l'imam salafiste Hassan Iquioussen, qu’il qualifie de « dévoiement de l'État de droit »[13],[14]. En juillet 2024, la présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée nationale Marine Le Pen l'accuse d'avoir justifié le port du hidjab par les fillettes en citant des propos tenus trois ans plus tôt par David Guiraud qui contestait une loi interdisant l’ensemble des signes religieux concernant les enfants[15]. Le député reconnait un écart de langage, mais accuse de mauvaise foi ses adversaires récupérant à sa charge des propos anciens et maladroits[15].
Après les émeutes consécutives à la mort de Nahel Merzouk et alors que Jean-Luc Mélenchon en appelle à la justice plutôt qu'au calme, David Guiraud renchérit en affirmant que « ce sont les policiers qui doivent se calmer. […] Moi, je n'appelle pas au calme, j'appelle à la justice. » Ces refus de plusieurs personnalités LFI d’appeler au calme déclenchent des critiques au sein de la NUPES[16],[17] et suscitent la colère de la majorité[18].
En , après une conférence tenue à Tunis, il déclenche une tempête politique[19],[20],[21]. Il est accusé de relativiser l’attaque du Hamas contre Israël en semblant établir un parallèle avec le massacre de Sabra et Chatila, au Liban en 1982, dont il attribue à tort la responsabilité directe à l'État hébreu[19]. David Guiraud est, parmi les députés insoumis, l'un des défenseurs les plus farouches de la cause palestinienne et l'un des plus sévères critiques d'Israël[19]. Plusieurs élus ont annoncé saisir la justice[22]. Par la suite, dans des messages sur Twitter, il reconnaît s'être trompé sur les événements de Sabra et Chatila et nie toute minimisation de l'attaque du 7 octobre[22]. La LICRA annonce saisir sa commission juridique « au sujet des propos ignobles du député Guiraud, frappés au coin du négationnisme le plus crasse »[23]. Les députés Renaissance Violette Spillebout et LR Meyer Habib annoncent également des poursuites judiciaires contre le député insoumis pour « négationnisme », « apologie du terrorisme », et « incitation à la haine raciale »[24],[25],[26].
Le journal Libération révèle par la suite que, « comme beaucoup de jeunes des années 90, David Guiraud s'est intéressé au conflit israélo-palestinien à travers les vidéos de Dieudonné et d'Alain Soral, antisémites à l'audience massive ». Guiraud confirme en expliquant que, selon lui, ils étaient « les seuls à prendre à bras-le-corps ce sujet »[27].
Dans la nuit du , David Guiraud réagit sur Twitter à l'annonce d'une plainte pour « apologie du terrorisme et provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » déposée par l'Observatoire juif de France contre lui, en réaction aux propos tenus à Tunis, en publiant un extrait vidéo du manga One Piece faisant référence aux « dragons célestes », personnages fictifs privilégiés et immensément riches, régulièrement utilisés comme un appel du pied pour désigner les juifs, souvent à des fins antisémites[28]. Il est accusé par plusieurs médias d'antisémitisme. Devant la polémique, il supprime ensuite son post et reproche à ses détracteurs une mauvaise interprétation de ses propos liée à une mauvaise connaissance de la référence culturelle citée[29],[30]. Le chercheur à l’université des arts de Kyoto (en) Pierre-William Fregonese, interrogé par le journal 20 Minutes, estime peu probable que le député, très actif sur les réseaux sociaux et consommateur de pop culture notamment les mangas, ait pu ignorer l'usage antisémite récurrent de cette référence de One Piece[28].
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