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photojournaliste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Daniel Camus est un journaliste et reporter photographe français né le à Reims et mort le à Paris 14e[1].
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Daniel Lucien Jean Camus |
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Photographe de l’Armée française comme appelé du contingent, il couvre la chute de Diên Biên Phu en 1954. Devenu reporter pour l’hebdomadaire Paris Match, il photographie les premiers jours de la révolution cubaine à La Havane en 1959.
Au début des années 50, Daniel Camus est photographe pigiste pour l’hebdomadaire Paris Match.
Équipé d’un Rolleiflex 6x6 et d’un Leica, le sergent Camus effectue son service militaire en Indochine depuis , comme photographe pour le compte du SPI (Service Presse Information)[2].
Il participe, du au , à la bataille de Diên Biên Phu où il a été parachuté et où l’ont devancé deux opérateurs[3], le cinéaste André Lebon qui, blessé à la jambe, est amputé sur place et évacué, et le photographe Raymond Martinoff, fauché par un obus et tué sur le coup[4].
Le photographe Jean Péraud et le caméraman Pierre Schoendoerffer les remplacent auprès de Camus. Ils ont été déposés par le dernier avion ayant pu se poser dans la cuvette de Diên Biên Phu.
Après la chute du camp retranché le , Camus, Péraud et Schoendoerffer sont faits prisonniers avec la totalité des soldats encore vivants. Tous les trois cassent leurs caméras et appareils photos et voilent leurs pellicules[5].
« Vers trois heures, les combats cessèrent pratiquement. J’étais dans le PC du colonel Langlais avec mes camarades Schoendoerffer et Péraud. Voyant que tout était perdu, nous avons détruit à coup de crosse nos quatre Rolleiflex, les trois caméras et les deux Leica. »
— Albert de Saint Julien, Caméra au poing, Paris : Documents du monde, 1955, p. 225.
Jean Péraud parvient à s’enfuir du convoi de prisonniers[2], mais disparaît tragiquement dans la jungle[6]. On ne le reverra plus.
À la suite des accords de Genève[3], Camus et Schoendoerffer sont libérés à Việt Trì le , après trois mois de captivité dans des conditions inhumaines dans les camps du Việt Minh.
Ses photographies prises au cours de la bataille de Diên Biên Phu sont conservées avec celles de Jean Péraud au Fort d'Ivry où sont situées les archives photographiques de l'Armée française.
De retour en France, et rendu à la vie civile, Daniel Camus reprend son travail pour Paris Match, dont il devient rapidement un pilier du service photo[7].
En 1954 Camus couvre la guerre d'Algérie [8]. Sous le contrôle de l'armée et du colonel Massu, il photographie la bataille d'Alger en 1957 pour Paris Match[9].
En , alors qu’il est en voyage de noces avec la journaliste de Paris Match Marie-Hélène Vivies, la révolution cubaine éclate à La Havane. Ils interrompent leur lune de miel pour couvrir l’événement : « Daniel (…) est parti avec son Leica, pour mettre la révolution “dans la boîte” »[10], et le magazine sera le seul à publier des photos des premières heures de ces événements[11]. Les « mariés de Paris Match »[11] raconteront cette histoire dans un livre, Lune de miel chez Fidel Castro, publié en 1960.
Le , il est le dernier photographe à voir Gilles Caron vivant alors que ce dernier s'engage en voiture sur la route n°1 qui relie Phnom Penh à Saïgon en direction des combats dans une zone tenue par les Khmers rouges[12].
Daniel Camus meurt le à Paris, à l’âge de 66 ans[13].
1959 : World Press Photo Contest, News, Singles, 3rd prize, pour sa couverture de la révolution cubaine à La Havane[17].
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