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Cedrus libani
Règne | Plantae |
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Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Coniferophyta |
Classe | Pinopsida |
Ordre | Pinales |
Famille | Pinaceae |
Genre | Cedrus |
Ordre | Pinales |
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Famille | Pinaceae |
VU B2ab(ii,iii,v) : Vulnérable
Le Cèdre du Liban (Cedrus libani)[1], parfois appelé Cèdre du mont Liban, est une espèce d'arbres conifères de la famille des Pinaceae. La principale caractéristique du cèdre du Liban provient de son port conique durant ses trente premières années, devenant tabulaire par la suite.
Le port, d'abord pyramidal, devient déployé avec l'âge, avec des branches basses presque horizontales et fréquemment imposantes, voire aussi grosses que les ramifications du tronc.
En culture, ce dernier est rarement simple. Les différentes souches se dressent à la manière de tuyaux d'orgue jusqu'à près de 40 m de haut. Les plus gros des troncs atteignent 4,5 m de diamètre, ce qui correspond à un âge de 2 500 ans.
Les records enregistrés[2] sont seulement pour des arbres cultivés. Il peut exister des arbres avec des mesures supérieures à l'état sauvage.
Cette espèce se distingue des autres espèces de cèdres par la longueur de ses aiguilles, qui mesurent 3 ou 3,5 cm de longueur en moyenne, contre 2 ou 2,5 cm pour Cedrus atlantica et jusqu'à 5 cm pour Cedrus deodara. Ses cônes femelles mesurent 8 à 10 cm de long, soit un peu plus que ceux de Cedrus atlantica, mais un peu moins que les plus grands cônes de Cedrus deodara[3]. Les fleurs mâles sont des chatons de 7 cm de long en moyenne passant du vert clair au jaune lors de la pleine maturité du pollen de même couleur, puis virant au brun lorsqu'ils tombent de l'arbre[4].
Originaire du Liban comme son nom l'indique, le cèdre du Liban est un emblème national, que l'on retrouve notamment sur le drapeau du pays.
Au Liban, on trouve le cèdre à partir de 1 500 m d'altitude dans l’étage montagnard de végétation du Mont-Liban, étage occupé également par le sapin de Cilicie. Les sapins et les cèdres n’ont pu franchir la crête, trop élevée du Mont-Liban, ce qui explique leur absence sur le versant oriental de la montagne[5].
Recouvrant autrefois une plus grande partie du territoire libanais les anciennes forêts de cèdres se réduisent aujourd'hui à des îlots discontinus, du fait de la déforestation liée aux influences humaines et climatiques.
Les zones de peuplement encore significatives aujourd'hui au Liban, sont[réf. nécessaire] :
Les peuplements actuels les plus importants se trouvent en Turquie, dans le Taurus.
Cet arbre originaire des montagnes, prospère entre 1 400 m et 2 000 m d'altitude. Il s'adapte parfaitement en plaine luxuriante.
Le cèdre du Liban est exploité et exporté dans les pays voisins dès le IIIe millénaire av. J.-C., notamment vers l'Égypte et vers Akkad puis plus tard également dans l'Empire achéménide[20]. Lors de la période d'occupation par les Romains, l'exploitation du cèdre du Liban faisait l'objet d'un monopole impérial du fait de son importance dans la construction navale[20].
Les forêts de Cèdres du Liban, dans l'actuel Liban, ont été largement exploitées depuis l'antiquité pour les constructions des monuments sacrés (premier et second temple de Jérusalem[20]) et des bateaux phéniciens, assyriens, romains et égyptiens. Le bois de cèdre, de par sa nature imputrescible[20] et résistante, a également servi à la confection de sarcophages et de tombeaux.
Certaines sources historiques, attestent que les forêts de cèdres au Liban commençaient à disparaître au VIe siècle à l’époque de Justinien Ier. Au XXe siècle, il aurait aussi servi à la confection de boîtes à cigares[21]. Plus récemment le bois de Cèdre a également servi de matière de base pour l'artisanat local[6].
Le cèdre, symbole du Liban, est considéré comme un arbre sacré, il est mentionné dans les trois grandes religions monothéistes (Islam, judaïsme et christianisme).
Il est cité dans la Bible comme étant utilisé par Salomon pour construire la charpente du temple de Jérusalem. Il est également mentionné dans les Psaumes :
Des éloges ont été faites par de célèbres écrivains : Alphonse de Lamartine, Antoine de Saint-Exupéry, Gibran Khalil Gibran.
Alphonse de Lamartine (1790-1869), émerveillé par les cèdres du Liban lors de son voyage en Orient en compagnie de sa fille Julia, eut ces paroles : « Les cèdres du Liban sont les reliques des siècles et de la nature, les monuments naturels les plus célèbres de l'univers. Ils savent l'histoire de la terre, mieux que l'histoire elle-même »[25].
Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944), qui aimait beaucoup les cèdres et qui par ailleurs avait séjourné au Liban en 1935, écrivait dans Citadelle[26] : « La paix est un arbre long à grandir. Il nous faut, de même que le cèdre, aspirer encore beaucoup de rocaille pour lui fonder son unité ».
Pour les Libanais, le cèdre est un symbole d'espoir, de liberté et de mémoire. En 1920, un des textes de la proclamation du Grand Liban déclare[réf. incomplète] : « Un cèdre toujours vert, c'est un peuple toujours jeune en dépit d'un passé cruel. Quoique opprimé, jamais conquis, le cèdre est son signe de ralliement. Par l'union, il brisera toutes les attaques ».
Le Liban est honoré dans le Guinness 2008 grâce à un sculpteur libanais, Rudy Rahmé. Ce dernier donna une seconde vie à un cèdre, âgé de 3 000 ans, mort foudroyé, en cachant sur ses troncs des visages, des corps, des animaux. Baptisée « Lamartine », cette sculpture mesure 32 mètres de haut. Elle est taillée dans le bois d'un cèdre mort se trouvant dans la forêt millénaire du nord du Liban (Bcharré). Soixante-dix figures humaines montrant la relation entre le temps et le lieu y sont sculptées. Parmi elles, celle du Christ crucifié sur sa croix.
Pour des développements sur les cèdres plantés en France, nous renvoyons à l'ouvrage de Abdallah Naaman, Histoire des Orientaux de France du 1er au XXe siècle, éditions Ellipses, Paris, 2003, pages 343-346.
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