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être dont le corps est en partie organique et en partie mécanique ou électronique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Un cyborg (de l'anglais « cybernetic organism », traduisible par « organisme cybernétique ») est un être humain — ou à la rigueur un autre être vivant intelligent, en science-fiction — qui a reçu des greffes de parties mécaniques ou électroniques.
Le terme s'emploie surtout en science-fiction ou en futurologie ; aujourd'hui, utiliser le terme, notamment pour des personnes ayant reçu des prothèses, peut être perçu comme de mauvais goût par les intéressés[1].
« Cyborg » est un mot d'origine anglaise, contraction de « cybernetic organism » (organisme cybernétique).
Le terme « cyborg » a été popularisé par Manfred Clynes (en) et Nathan S. Kline en 1960 lorsqu'ils se référaient au concept d'un humain « amélioré » qui pourrait survivre dans des environnements extraterrestres. Ce concept est le résultat d'une réflexion sur la nécessité d'une relation intime entre l'humain et la machine, à l'heure des débuts de l'exploration spatiale[2].
Le mot « cyborg » est devenu d'emploi courant. Cependant, son sens a largement dévié depuis. Dans le film Terminator, il est employé pour désigner un robot, non seulement à l'apparence humaine, mais dont l'enveloppe extérieure est faite de tissus organiques de synthèse (à l'origine faite pour soigner les blessures humaines). Depuis, il est devenu un abus de langage fréquent d'utiliser « cyborg » au lieu de « robot humanoïde ».
La cybernétique étant l'étude exclusive des échanges, un organisme pourrait être qualifié de cybernétique dès lors qu'il effectue un échange efficace pour une tâche donnée, mais le terme cyborg sous-entend en plus qu'il ne s'agit pas (uniquement) d'un organisme naturel.
La cybernétique est un principe scientifique formalisé par Norbert Wiener en 1948. En 1950, il utilise lui-même la métaphore d'un robot communiquant comme un humain pour dissocier le principe d'échange efficace des éléments communicants[3]. La même année, Isaac Asimov publie I, Robot et pose les principes de base de l'échange évolué robot/humain en science-fiction ; il n'est alors pas question de mélange au sein d'un même organisme.
La « cyborgologie » est maintenant un domaine enseigné dans de nombreuses universités. En 1964, l'université de Melbourne a attribué à Manfred Clynes le diplôme de « D.Sc » (docteur en science[4]).
La notion ajoute donc une charge émotive, déviant sensiblement du sens initial d'échange pour aller vers celui plus inquiétant de substitution (où la machine envahit l'humain plus qu'elle n'échange avec lui).
Le cyborg est la fusion de l'être organique et de la machine. Tout d'abord créature de science-fiction, le cyborg serait, selon certains, d'ores et déjà une réalité[5]. Une personne ayant un stimulateur cardiaque ou une hanche artificielle, par exemple, peut déjà correspondre à cette définition[5]. On peut également qualifier de cyborg quelqu'un qui a une puce électronique cérébrale[5], également nommée :
Ces puces électroniques cérébrales sont capables de surveiller et contrôler différentes fonctions du corps humain, en agissant tant sur la motricité que sur les émotions et l'humeur. Le médecin José Delgado, ancien chercheur à l'université Yale, fut un des principaux précurseurs dans la conception de cyborgs. Dans les années 1950 et 1960, il fit des essais sur des animaux et des humains, à qui il implanta des puces électroniques cérébrales contrôlées à distance. En 1966, Delgado affirma que ses travaux « amènent à la conclusion déplaisante que les mouvements, les émotions, et l'humeur, peuvent être contrôlés par des signaux électriques et que les humains peuvent être contrôlés comme des robots en appuyant sur des boutons »[6]. Ses travaux eurent une portée internationale et lui valurent un article dans le New York Times.
La philosophe et biologiste américaine Donna Haraway a proposé une réflexion sur le monde contemporain en s'inspirant du concept de cyborg. Dans son Manifeste Cyborg[7], elle propose une épistémologie située[8],[9] (central dans le féminisme matérialiste anglo-saxon[10]) en s'appuyant sur la figure du cyborg qui défait les frontières entre fictions sociales et récits sociaux. Ce cyborg est le sujet d'un féminisme qui « blasphème des frontières »[7], remettant en question la femme comme sujet du féminisme[9]. En effet, Teresa de Lauretis décrit une « rupture constitutive du sujet du féminisme »[11] due au fait que le sujet du féminisme serait le cyborg d'Haraway, et non « LA femme »[8], construction sociale fragilisée par ce dépassement des frontières.
Cette rupture entraîne un déplacement d'un savoir féministe hégémonique hétérocolonial et universitaire[9] vers une multiplicité de savoirs situés partant, selon Paul B. Preciado, des frontières, des marges que sont par exemple les féminismes noir, chicano, lesbien et trans, ou les travailleuses du sexe[9]. Toujours selon Preciado, la connaissance située soutenue par Haraway n'est pas un dépassement de la tension entre constructivisme (Bruno Latour) et empirisme féministe (Sandra Harding), mais leur contamination mutuelle, par un « savoir-vampire ». Il cite ainsi des « figures liminaires » similaires au cyborg : virus et FemaleMan d'Haraway, sujet nomade de Rosi Braidotti, drag de Judith Butler, entre autres. Chez Preciado, cette figure est le vampire[9].
Selon Haraway, le cyborg est autant une utopie qui produit la connaissance située, qu'une réalité que chaque être humain est déjà :
« Nous sommes des chimères, des hybrides, des cyborgs, image condensée de l'imagination et de la réalité[7]. »
Le 1er décembre 2016, un an après la réédition de son album Feu, Nekfeu est sur la scène de l'AccorHotels Arena (Bercy) de Paris pour clore sa tournée Feu Tour ; lors de ce concert il annonce la sortie d'un nouvel album, Cyborg.
Les personnages de Kopaka, Nuju, Pohatu (sa version redémarrée) et Nilkuu dans la franchise Lego Bionicle.
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