1766 - Henry Cavendish publie On Factitious Airs une description d'un «air» par réaction entre zinc et acide chlorhydrique et isole un gaz, 7 à 11 fois plus léger que l'air.
- Antoine Lavoisier baptise hydrogène, l'«air inflammable» de Henry Cavendish, du grec hydro (eau) et du suffixe -gène (engendre, forme), soit, littéralement, "qui produit de l'eau".
- Les frères Montgolfier constatant le caractère osmotique du dihydrogène choisissent l'air chaud pour leur premier vol[1].
- Invention du processus de décomposition de l'eau Lavoisier-Meusnier[5], générant de l'hydrogène par passage de vapeur d'eau sur un lit de fer chauffé à 600°C[6].
1794 - Les ballons à gaz gonflés à l'hydrogène sont utilisés par l'armée de la Révolution française pour effectuer des reconnaissances au-dessus des lignes autrichiennes à l'occasion de la bataille de Fleurus[1].
1811 - Amedeo Avogadro énonce la loi des gaz parfaits qui définit que des volumes égaux de gaz parfaits différents, sous des conditions de température et de pression identiques, contiennent un même nombre de molécules.
1820 - Le révérend W. Cecil écrit un article intitulé On the application of hydrogen gas to produce a moving power in machinery[12],[13],[14].
1823:
- Goldsworthy Gurney démontre la possibilité de produire de la lumière (light en anglais) avec un cylindre de chaux (lime en anglais) soumis à l'action de la flamme d'un mélange oxygène-hydrogène, nommée lumière oxhydrique.
1873 - Thaddeus S. C. Lowe réalise un dispositif de production d'hydrogène basé sur le processus de décomposition de l'eau Lavoisier-Meusnier développé en 1784.
1874 - Jules Verne écrit dans son roman L'Île mystérieuse: «Oui, mes amis, je crois que l’eau sera un jour employée comme combustible, que l’hydrogène et l’oxygène, qui la constituent, utilisés isolément ou simultanément, fourniront une source de chaleur et de lumière inépuisables et d’une intensité que la houille ne saurait avoir.»[18]
1877 - Le Suisse Amé Pictet et le Français Louis Paul Cailletet liquéfient l'oxygène indépendamment l'un de l'autre et à la suite de ces travaux, le professeur Zygmunt Wróblewski, de l'université de Cracovie, réussit la première liquéfaction de l'hydrogène[1].
1898 - James Dewar met au point un procédé de production d'hydrogène liquide et développe un récipient isolant, le vase Dewar, afin d'étudier les gaz à basses températures.
1903 - Constantin Tsiolkovski publie Исследование мировых пространств реактивными приборами («L'Exploration des espaces cosmiques au moyen d'engins à réaction»)[21].
- John Burdon Sanderson Haldane envisage dans Daedalus; or, Science and the Future(en) de «grandes centrales électriques éoliennes qui par jour de grand vent utiliseront l'excédent d'électricité pour la décomposition électrolytique de l'eau en oxygène et hydrogène.»[25]
1930 - Rudolf Erren développe un moteur (brevet GB364180) qui fonctionne selon un principe amélioré de la combustion du mélange hydrogène-oxygène[28],[29]
- La compagnie H. L. Johnston met au point un vase Dewar sans réfrigération pour le transport d'hydrogène liquide par avion[38].
1955 - Willard Thomas Grubb modifie la pile à combustible en utilisant une membrane d'échange ionique en polystyrène sulfonisé comme électrolyte[39].
1957:
- Le moteur à réaction Pratt & Whitney modèle 304 fonctionnant à l'hydrogène liquide est testé pour la première fois sur l'avion de reconnaissance Lockheed CL-400 Suntan(en)[40].
- Les spécifications du semi-remorque U-2 destiné transport de l'hydrogène liquide par la route sont ennoncées[41].
1958:
- Leonard Niedrach conçoit un moyen de déposer du platine sur la membrane d'une pile à combustible dite de Grubb-Niedrach[42].
- La société Allis-Chalmers présente le premier tracteur muni d'une pile à combustible d'une puissance de 15 kW, le modèle D 12[43].
1959 - Francis Thomas Bacon réalise la Bacon Cell, la première pile à combustible hydrogène-air de 5 kW pour l'alimentation d'un poste de soudure à l'arc.
2004 - Projet allemand DeepC(en) d'un véhicule sous-marin autonome propulsé par un moteur électrique alimenté par une pile à combustible à hydrogène[54].
2013 - Premier système industriel couplant production par électrolyse et stockage d'hydrogène solide (par McPhy Energy)[55]
2015 - Découverte en France d'un vecteur d'hydrogène liquide a base de polysiloxanes.
2018, en Allemagne, deux prototypes de trains Alstom Ilint à hydrogène entrent en service commercial dans la région de Buxtehude – Bremervörde – Bremerhaven – Cuxhaven.
2020, en France, de l'hydrogène métallique moléculaire (instable) est créé en laboratoire, en quantité infime.
(en) Margaret Jacob et Wijnand W Mijnhardt, The Dutch Republic in the eighteenth century: decline, Enlightenment, and revolution, Ithaca, Cornell University Press, , 365p. (ISBN978-0-8014-8050-8, OCLC859580998), p.314
Edward Daniel Clarke, The gas blow-pipe, or Art of fusion by burning the gaseous constituents of water: giving the history of the philosophical apparatus so denominated; the proofs of analogy in its operations to the nature of volcanoes; …, Londres, Ptd. for T. Cadell and W. Davies by R. Watts, 1819. (OCLC228678190)
Philippe Bailhache et Nikolaf Pavlovich Barabashov, Constantine-E. Tsiolkovski, précurseurs des vaisseaux interplanétaires … Paris: Éditions du Pont Royal, 1961 (OCLC2512128), p.19.
Joseph Nathan Kane, Famous first facts: a record of first happenings, discoveries and inventions in the United States, H. W. Wilson, 1964. (OCLC369382), p.228.
Anders Lindén, Anders Muren et Arne Zetterström, Arne Zetterström and the First Hydrox Dives, Swedish National Defence Research Institute, 1985. (OCLC16126117)
C.-J. Winter et M. Fuchs, «Hysolar and Solar-Wasserstoff-Bayern» in International journal of hydrogen energy, 1991, vol. 16, no11, p.723-734. ISSN 0360-3199.
Peter Hoffmann, Tomorrow's Energy: Hydrogen, Fuel Cells, and the Prospects for a Cleaner Planet, MIT Press, , 289p. (ISBN978-0-262-58221-6, lire en ligne)