XVesiècleav. J.-C.: L'archéologue français J. Joube prouve l’existence d'une civilisation phénicienne à l'embouchure du Bouregreg à l'instar des cites de Lixus et de Mogador. D'après Ibn Ali Doukkali le site s'appelait Koudis
Vesiècleav. J.-C.: Fondation de la colonie romaine Sala Colonia
Iersiècleav. J.-C.: Pline l'Ancien décrit Sala comme infestée d'éléphants et de barbares.
: Décret émis par les décurions de Sala Colonia. Ils votent l'érection d'une statue en l'honneur du préfet M. Sulpicius Felix qui a pacifié la région et entouré la ville de murailles[1]. Début d'une série de campagnes de l'armée romaine en Maurétanie (fin en 152)[2].
Xesiècle: Fondation de la ville islamique par les Ifrenides. La ville est proclamée capitale[3]. Sous leur règne plusieurs familles andalouses s'installeront dans la ville comme les Beni Khayoun et les Beni Achara.
XIesiècle: Les Banou Achara gouvernent la ville sous Ibn Tashfine. Leur ancêtre a été nommé par le califat omeyyade au Xesiècle gouverneur du Maghreb. Son fils aîné Abou El Abbas B. Al Qasim (l'un des Achr dix frères, d'où le nom de Banou Achara) construit son palais à Salé qui sera plus tard utilisé par le Sultan almohade Abdel Moumin[6].
1075: Les Almoravides construisent la mosquée Achahbae de Salé.
[7]: En Espagne, les Almoravides sont écrasés à Arnisol, près de la ville juive de Lucéna[8]. Les chrétiens rendus responsables de cette défaite sont déportés au Maroc, dans les villes de Salé et de Meknès.
XIIesiècle: prise de la ville par les Almohades, elle ne restera que 90 ans entre les mains des Almoravides. Développement de la ville sous les Almohades du fait de sa position stratégique sur la voie terrestre Fès/Marrakech, et grâce à son port, important centre d’échanges entre l’Europe et le Maroc.
1132: destruction de la partie sud des remparts par le sultan almohade Abdel Moumin.
Vers 1145: décès du marabout Sidi Aboul Abbas (Sidi Belabbès)
1196: le sultan Abu Yusuf Yaqub al-Mansur restaure les remparts de Salé qui sont parmi les plus anciens et les plus imposants du Maroc et fait de la Grande Mosquée l'une des plus belles du Maroc, mais celle-ci perdit ses décors initiaux[5].
XIIIesiècle: prise de Salé par les Mérinides sous lesquels la ville connaîtra son apogée et deviendra le deuxième pôle commercial et culturel après Fès.
1360-1363: le poète andalou Ibn al-Khatib vit Salé sous le règne de Abu al-Hasan ben Uthman et décrit la cité comme étant «une ville impressionnante par sa beauté et sa splendeur, une ville mariant avec harmonie les traits de l'urbanité et de la vie de campagne»[11]
2 - : une escadre française, commandée par le comte du Chaffault bombarde Salé en répression contre les prises de navires marchands par les corsaires[16].
: remise de la pétition au Sultan Mohammed ben Youssef par le biais du grand vizir Al-Moqri ainsi qu'au Résident général.
: le cadi de Salé Mohamed ben Driss Alaoui a l'idée de commémorer l'intronisation de Sa Majesté le Sultan Sidi Mohammed Ben Youssef à l'instar de la Grande-Bretagne. Salé sera la première ville à célébrer la fête du trône.
1934: à 20 ans, Boubker el-Kadiri fonde l'école An-Nahda (La Renaissance) pour s'opposer au protectorat français.
Antonio Ibba et Giusto Traina, L'Afrique romaine: De l'Atlantique à la Tripolitaine (69-439 ap. J.-C.), Rosny-sous-Bois, Éditions Bréal, , 206p. (ISBN978-2-7495-0574-9, présentation en ligne)
(ar) Jean Cousté (trad.Abu al-Kacem Achach), Bouyoutat Madinat Sala (Les Maisons de Salé) [«Les Grandes Familles indigènes de Salé»], Imprimerie officielle de Rabat, diffusion de la bibliothèque Sbihi, , 152p., p.77 à 123
«Informations», sur books.google.co.ma sur l'ouvrage original en français, publié en 1931.
(ar) Mohamed Ben Ali Doukkali, L'Histoire des Deux Rives [«Al-Ithaf Al Wajiz, Tarikh Al-Adwatayn»], Editions Maârif de Rabat, diffusion de la bibliothèque Sbihi, 1996 (2nd édition), 400p., p.335 à 354
(en) Michael Dumper et Bruce E. Stanley, Cities of the Middle East and North Africa: a historical encyclopedia, Oxford, ABC-CLIO, , 439p., relié (ISBN978-1-57607-919-5, LCCN2006027503, lire en ligne)
Leïla Maziane, «Course salétine et contre-course européenne en Méditerranée atlantique aux XVIIe et XVIIIe siècles», Ibla, no202,
Leïla Maziane (préf.André Zysberg), Salé et ses corsaires, 1666-1727: Un port de course marocain au XVIIesiècle, Mont-Saint-Aignan/Caen, Publications des universités de Rouen et du Havre/Presses universitaires de Caen, , 362p. (ISBN978-2-84133-282-3)[table des matières][aperçu en ligne]
Samuel Pickens, Françoise Peuriot et Philippe Ploquin, Maroc: Les Cités impériales, Courbevoie, ACR Édition, , 311p. (ISBN978-2-86770-075-0),?[réf.incomplète]
Robert Chastel, «Les corsaires du Bou Regreg: de la naissance à la fin de la course», dans Rabat-Salé: Vingt siècles de l’oued Bou Regreg, Rabat, La Porte, (ISBN9981-889-07-5), p.75-94
Jacques Caillé, «Le dernier exploit des corsaires du Bou Regreg», dans Hespéris: Archives berbères et bulletin de l'Institut des hautes études marocaines, t.XXXVII, (lire en ligne), p.429-437
Pierre Dan, Histoire de Barbarie et de ses corsaires, , 2eéd. (1reéd. 1646) (lire en ligne), «Des corsaires de la ville et république de Salé»
M'hammed Aouad et Maria Awad, Les Trente Glorieuses ou l'Âge d'or du nationalisme marocain: 1925-1955 Témoignage d'un compagnon de Mehdi Ben Barka, Rabat, LPL, , 391p. (ISBN9981-110-08-6, lire en ligne), p.24, 27